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fne - Page 31

  • Center Parc de Roybon : un projet contre la nature

    Communiqué de la FNE

    La mobilisation sur le terrain contre le projet de Center Parc dans la forêt de Chambaran à Roybon (Isère) s’est renforcée ces derniers jours.

    Alors que les premiers travaux de défrichement de la forêt viennent de commencer, l’opposition au projet s’organise à présent sur le terrain avec l’occupation du site par plusieurs centaines de personnes et une manifestation qui a rassemblé le 30 novembre 2014 entre 600 et 1 000 personnes. Par un communiqué de presse du 1er décembre 2014, la FRAPNA a demandé l'arrêt immédiat des travaux.

    Quel projet ? Ce projet de centre de vacances et de loisirs prévoit l’implantation d’un millier de cottages, d’un centre aqualudique, d’un village avec restaurants et boutiques, et plusieurs équipements entraînant la destruction et des altérations sur près de 100 ha de la zone humide de la forêt de Chambaran.


    Projet contre nature : des avis défavorables mais des travaux autorisés
    images?q=tbn:ANd9GcRopkvITGXoZ9cIA7R4gW6zleV0-abPS_X78JFxtHMxju8QSGqDIgOutre son rôle de corridor écologique et d’abri pour de nombreuses espèces animales et végétales protégées, cette zone humide constitue une sorte de château d’eau qui alimente en eau potable de nombreux territoires en Isère mais également dans la Drôme voisine.

    En raison des atteintes aux espèces protégées, le Conseil national de protection de la nature, instance chargée de rendre un avis à la ministre de l’écologie sur les demandes de déroger à ces protections a été consulté une première fois en 2010. Face aux nombreuses lacunes du dossier, le CNPN avait rendu un avis défavorable et demandé à Pierre&vacances de tout reprendre. Le CNPN a été à nouveau saisi le 11 mars 2014. L’instance a rendu à nouveau un avis défavorable en raison entre autres de l’insuffisance et de l’inadéquation des mesures compensatoires.

    L’enquête publique sur le volet Eau du dossier a recueilli un avis défavorable à l’unanimité des membres de la commission face aux nombreuses insuffisances, approximations et omissions présentées dans le dossier.

    Malgré ces avis défavorables, le préfet de l’Isère a autorisé les atteintes aux spécimens et habitats des espèces protégées et les travaux dans la zone humide.

    Alertée par la FRAPNA, FNE a apporté son soutien technique et juridique notamment lors de l’examen du dossier par le CNPN. FNE restera aux côtés de sa fédération pour contrer ce projet contre nature.

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  • Un an pour donner des gages

    Alors que la troisième conférence environnementale vient de s’achever, France Nature Environnement demande au gouvernement de mettre en œuvre les engagements du président de la République avant la prochaine conférence internationale relative au climat qui se déroulera à Paris en décembre 2015.


    Plus qu’un referendum, une nouvelle démocratie participative

    Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « le renouveau de notre démocratie ne sera pas engagé si le chef de l’Etat ne va pas au-delà du référendum local. Comme chacun le sait, le referendum se résume souvent à une simple question qui ne permet pas toujours d’objectiver les attentes de la population. De plus, l’aménagement du territoire ne saurait être dessiné à coup de referendums locaux. La France a besoin d’une vision globale permettant de préserver nos ressources tout en offrant un environnement de qualité à l’ensemble de nos concitoyens. »

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    Sivens, un indicateur pour la suite

    Pour France Nature Environnement, la suite du dossier Sivens permettra de mesurer l’engagement du gouvernement en ce qui concerne la participation du public. Alors que l’Union européenne vient de lancer une procédure contre la France et que France Nature Environnement, FNE Midi-Pyrénées et le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet viennent de déposer une plainte contre x pour plusieurs infractions, l’issue que le gouvernement décidera de donner à ce dossier devra faire écho aux propos du président de la République.

    Les prémices d’une véritable transition énergétique

    Pour France Nature Environnement, le projet de loi relatif à la transition énergétique n’est pas assez ambitieux. Des objectifs sont affichés mais il manque les moyens pour les atteindre. En annonçant que « La France supprimera tous les crédits exports dans le soutien aux pays en développement dès lors qu’il y a utilisation du charbon » et en rappelant que les hydrocarbures étaient importés pour un montant de 65 milliards, soit le déficit de notre balance commercial, le président de la République a, semble-t-il, compris que la politique énergétique était le principal levier de la lutte contre le dérèglement climatique.

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    La conversion peu convaincante du Premier ministre

    Le discours du Premier ministre nous laisse sur notre faim. Celui qui a présenté les agriculteurs comme les véritables écologistes a tout à prouver en matière d’environnement. Si Manuel Valls a reconnu que le choix du diesel était une erreur, il n’a pas formalisé d’annonce concrète pour accélérer la mutation du parc automobile français. Pour faire écho au président de la République, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement « était à la disposition des Régions pour avancer avec elles » en ce qui concerne l’expérimentation de l’Ecotaxe. Une annonce bien timide…

    Denez L’Hostis, président de FNE : « L’année qui nous sépare de la conférence internationale sur le climat à Paris en décembre 2015 ne sera pas de trop pour redorer le blason vert de ce gouvernement. Comme toujours, nous nous mobiliserons pour que les actes s'accordent avec les discours. »

  • Barrages : des élus prennent de bonnes décisions !

    Communiqué de la FNE

    Alors qu’à Sivens, les pouvoirs publics veulent sacrifier le cours d’eau du Tescou, dans la Manche, ils pourraient redonner vie à celui de La Sélune. Dernière étape administrative, l’enquête publique, close le 17 octobre, pourrait venir confirmer les démantèlements des barrages du Vezins et de la Roche qui Boit. Ceux-ci permettraient à la Sélune de reconquérir plus de 20 km de vallée et de rétablir l’écosytème local. FNE espère un résultat positif dans ce dossier.


    Les bénéfices de la déconstruction

    cartes-postales-photos-Forces-motrices-de-la-Selune--Le-Barrage-VEZINS-50540-1083-20070714-m3d7q9z4n0w8r4c8y8p9.jpg-1-maxi.jpgEn 1996, les premiers rapports tombaient en faveur du démantèlement des barrages de Vezins et de la Roche qui Boit. Et c’est seulement aujourd’hui que le parcours administratif s’achève avec la clôture de l’enquête publique. Celle-ci va peut-être valider définitivement ces démantèlements ! Une telle reconquête du cours d’eau permettrait de rétablir la migration de la faune (en particulier des grands migrateurs) et des sédiments. Cela procurerait également des bénéfices sur les plans agricoles (réouverture de prairies favorables à l’élevage extensif), touristiques et paysagers (multiples points de développement d’un tourisme adapté aux nouvelles demandes de loisirs plus proches de la nature), et même sanitaires (amélioration de la qualité de l’eau du fait de sa libre circulation et de l’auto épuration naturelle que procure une eau courante).

    Barrages : un rapport bénéfices/nuisances pas toujours positif…

    Josselin De Lespinay, membre du directoire Eau de FNE rappelle que : « Les barrages de Vezins et de la Roche qui Boit sont vétustes, produisent très peu d’électricité et nuisent inutilement aux écosystèmes. Ils font, par exemple, obstacle à la migration des poissons qui sont moins de 30% à accéder au bassin versant de la Sélune. Un barrage inefficace donc, dont le démantèlement est largement justifié. D’autres collectivités devraient suivre cette voie ! »

    En France, près de 60 000 ouvrages (seuils et barrages), dont plus de 500 grands barrages, ont été construits sur les cours d’eau pour répondre à divers enjeux (production électrique, irrigation, etc.). Bien que certains aient une riche utilité en matière de production d’énergie, cet intérêt n’est pas toujours mis en rapport avec son coût environnemental, les enjeux patrimoniaux et de biodiversité. Ainsi, la plupart des nouveaux ouvrages ne permettent, dans le meilleur des cas, qu’un passage des poissons à 70% via des passes à poissons. Le calcul est simple pour constater que sur 10 ouvrages rencontrés, seuls 3% des poissons parviennent finalement à remonter le cours d’eau et à retrouver les frayères dans lesquels ils peuvent se reproduire...

    Pendant que les uns démantèlent, les autres construisent…

    Certaines collectivités ont pris conscience de l’inutilité de leurs barrages. Ainsi, environ 80 ouvrages ont été démantelés en France depuis 1980 et les écosystèmes ont depuis repris leurs droits. A titre d’exemple, la destruction du barrage de Maisons-Rouges sur la Vienne,a permis la circulation de 17 000 lamproies marines et 900 aloses par an. Mais en parallèle de ces démantèlements, de nouveaux barrages voient le jour alors que leur utilité publique n’est pas toujours démontrée. C’est le cas du projet de barrage de Sivens (Tarn), qui engendre la suppression, une fois de plus, d’une zone humide, riche en biodiversité et bénéfique, sous de nombreux aspects, à l’activité humaine…

    Denis l’Hostis, président de France Nature Environnement : « Un barrage, ce n’est jamais anodin dans la vie d’un cours d’eau : cela nuit à l’écosystème, la vie des espèces et la santé de nos rivières. En France, de nombreux barrages (tels que ceux de la Sélune) n’ont plus aucune utilité mais restent en place par manque de connaissances ou de volontés politiques. C’est une très bonne nouvelle de savoir que des élus, tels que ceux de la Manche, en aient conscience et entreprennent de redonner vie à leurs cours d’eau ! Certains élus mériteraient d’effectuer cette prise de conscience. Je pense notamment à ceux des conseils généraux du Tarn et du Tarn-et-Garonne… ».

  • Tous mobilisés pour la Semaine Européenne de Réduction des Déchets !

    La Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) se déroulera du 22 au 30 novembre 2014. Le mouvement France Nature Environnement se mobilise à cette occasion pour sensibiliser le public et l’informer sur la manière dont il peut modifier durablement ses pratiques !

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    Un coût environnemental élevé pour fabriquer des objets qui finissent trop vite en déchets

    OM-SERD-2014-PMFM-affiche.jpgTout au long de sa vie, le produit a un impact sur l’environnement. En amont, des ressources naturelles sont consommées ainsi que de l’énergie pour l’extraction des matières et la fabrication du bien. Pendant son utilisation, de l’énergie est aussi consommée. En aval, le produit devenu déchet nécessite de l’énergie pour son traitement (recyclage, valorisation énergétique, stockage ou incinération) qui émet des gaz à effet de serre (2,8% des émissions au niveau mondial).Un véritable gâchis de ressources, quand on sait que 59% des téléphones portables fonctionnent encore ou sont réparables au moment de leur remplacement1 !

    Mobilisation des associations
    A l’occasion de la SERD, quarante-huit associations membres et affiliées à FNE vont mener près de 132 actions. Sensibilisation sur les alternatives au sac plastique jetable sur le marché de Selles-sur-Cher (Sologne Nature Environnement), projection de films sur le gaspillage alimentaire à Dieuze (association Avoine du Saulnois), Disco Soupe à Montesson (association CADEB) ou encore atelier de lombri-compostage au Mans(Sarthe Nature Environnement) : il y en a pour tous les goûts !

    Pour la troisième année, FNE coordonne l’organisation d’une action commune. En 2014, l’achat durable, le bon entretien et la réparation des objets seront mis à l’honneur dans le cadre d’un Repair Café. Douze associations du mouvement prendront part à cette action en organisant treize Repair Cafés.

    Pour Denez L’Hostis, président de FNE, « la Semaine Européenne de Réduction des Déchets est une belle occasion pour sensibiliser les citoyens, transmettre et valoriser des savoir-faire existants. Il ne faut pas oublier que les citoyens ne sont pas les seuls producteurs de déchets. Les acteurs économiques, privés comme publics, doivent aussi modifier leurs pratiques et s’orienter vers des modèles moins générateurs de déchets. »

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  • 304 m de large, 12 m de haut et 2 km de long d’incompétences

    Le projet du barrage de Sivens, dans le Nord-Ouest du Tarn, fait polémique. Pourquoi ? Réponse du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, Nature Midi Pyrénées, France Nature Environnement Midi Pyrénées et France Nature Environnement.

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    Un projet qui détruit une zone salutaire

    Le projet de retenue d’eau de Sivens est situé sur la partie sauvage et préservée de la rivière Tescou. Le site, abritant 94 espèces protégées est en partie classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le barrage devrait engloutir sous 1,5 millions de m3 d’eau 29 hectares de la forêt de Sivens, certifiée Espace Boisé Classé (EBC) et 18 hectares de prairies. La zone humide du Testet, elle, verrait 12,7 hectares de ses milieux noyés par le barrage.

    Or, les zones humides sont d’importants réservoirs de biodiversité comportant de nombreux avantages environnementaux. Elles contribuent au renouvellement des nappes phréatiques, stockent naturellement le carbone, filtrent les polluants, réduisent l’érosion, et protègent des crues comme des sécheresses en jouant le rôle d'éponge.

    Protéger les zones humides, c’est donc préserver les populations !

    Pourquoi détruire cette zone ?

    Ce barrage est destiné pour 70 % du volume d'eau stocké à l’irrigation des champs d’une trentaine d'agriculteurs en aval de la retenue (Tarn et Tarn-et-Garonne). La majorité d’entre eux cultivent du maïs, une plante tropicale fortement consommatrice d’eau, notamment en été. Le besoin des agriculteurs est donc certain puisque le maïs est inadapté au climat local. Mais pourquoi dévaster l’environnement pour les besoins de cultures inadaptées plutôt que d’adapter les cultures à leur environnement ?

    Les travaux ont commencé mais il n’est pas trop tard !

    Le défrichement de la zone, entamé le 1er septembre, a déjà fortement atteint le site. Cependant, il faut savoir la zone humide concernée est toujours fonctionnelle car elle est alimentée par une nappe de sous-écoulement, non endommagée par le chantier. Tant que le barrage n’est pas construit, la zone humide du Testet peut être restaurée grâce à cette nappe. Il faudra certes du temps pour qu'une forêt humide recolonise le milieu, mais avec quelques éventuelles opérations de génie écologique, les prairies humides et le ruisseau pourront rapidement reprendre leurs fonctionnalités.

     

    Nos reproches sur le fond

    Nos reproches sur la forme

    Une collaboration bien trop opaque

  • Le TGV rattrapé par la Cour des comptes

    Après le "tout autoroute" la France a connu le "tout TGV". Chaque Région, chaque département, chaque agglomération exigeaient d'être desservis par ces voies de communication. En fait, elles ne sont pertinentes que sur les grands axes où un flux suffisant peut être assuré.

    Les Ardennes ont obtenu aussi leur accès TGV, jusqu'à Sedan, alors que le Vouzinois est abandonné par la SNCF. Le fameux Y ardennais va mettre Rocroi à quelques minutes de Charleville, mais dans quel état est le réseau secondaire du département, celui que les usagers fréquentent en priorité. Un récent rapport de la Cour des comptes dénonce cette politique de l’investissement vitrine, fait au détriment de l'entretien des réseaux existants.

    Dans le Vouzinois, on a connu la course des élus pour être le premier à annoncer une quatre voies entre Vouziers et Rethel, liaison qui n'a jamais fait la preuve de son utilité. L'abandon de ce projet pour des raisons budgétaires n'a pas donné lieu à une étude sérieuse des besoins en voies de communication pour le Sud-Est ardennais.

    Notons également qu'un  projet de canal à grande capacité entre les réseaux belges et la Seine n'a pas permis de poser la question de l’entretien des canaux existants (canal des Ardennes et la branche de Vouziers par exemple)

    Cette politique à courte vue, basée sur des choix de grands travaux, à surtout l’avantage d'être visible et de fournir de beaux clichés aux magazines destinés aux électeurs. La pertinence réelle de ces investissements au regard de leur coût financier et écologique est beaucoup moins évidente.

    Voici la réaction de la FNE à la publication de ce rapport.

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    La Cour des comptes, dans un rapport publié ce jeudi 23 octobre 2014, pointe les dérives de la gestion du réseau des trains à grande vitesse. Ce rapport confirme les inquiétudes de France Nature Environnement. Car si la mobilité durable ne peut se passer du train, il n’est pas judicieux, ni économiquement, ni écologiquement, de construire des Lignes à Grande Vitesse (LGV) pour un faible trafic. Une rénovation du réseau existant suffirait amplement et serait plus utile au quotidien pour les français.


    Réseau Ferré de France gonfle artificiellement les chiffres du trafic

    Les sages constatent que RFF a ‘’exagéré significativement’’ le niveau de trafic escompté de la ligne Limoges-Poitiers, ce qui induit d’importantes subventions pour financer la LGV : jusqu’à 80% pour faire fonctionner la ligne alors que la liaison est peu rentable. Dans le meilleur des cas, sa rentabilité est estimée à 3,3%. La Cour des comptes déplore donc un projet non prioritaire, non financé, mais poursuivi avec vigueur. Et cet entêtement des élus se retrouve dans de nombreux projets de LGV quelle que soit la région concernée.


    Des élus obsédés par la LGV

    Car sur les lignes à grande vitesse, le TGV peut filer jusqu’à jusqu’à 320 km/h alors que sur le réseau classique, il peut rouler jusqu’à 220 km/h. Un atout pour les LGV qui ne sont pertinentes économiquement que pour une poignée de destinations. « Pourtant, à l’arrivée des premières LGV, les élus se sont montrés obsédés par ces nouveaux rails et ont complètement délaissé l’entretien et à la modernisation du réseau classique. Mais les rapports Rivier de l’Ecole Polytechnique de Lausanne en 2005 et 2012 rappellent bien que cette rénovation est la vraie priorité ! » souligne Michel Dubromel, responsable transports et mobilités durables de FNE.

    Un caprice des collectivités territoriales

    Face à cette mode des LGV, une question taraude France Nature Environnement : l’Etat aurait-il une fâcheuse tendance à céder à la pression des Collectivités Territoriales ? Les sages constatent que les annonces politiques, à haut niveau, confortent solidement les projets avant même que soient menées à bien les phases préliminaires.
    Raymond Lang, spécialiste transport ferroviaire à FNE estime que « c’est la modernisation des lignes actuelles qui doit être privilégiée. Ce n’est pas le matériel roulant TGV qui est à remettre en cause mais le développement du réseau de LGV sans examen de la pertinence réelle du maillage ferroviaire »

    L’Europe, par le biais de son plan ambitieux de réseau européen de transports, a sa part de responsabilité dans le développement de la grande vitesse car il promeut des projets dont la rentabilité socio-économique n’est pas toujours avérée.

    Denez L’Hostis, président de FNE « La création d’une nouvelle ligne a un coût économique et environnemental. D’un point de vue écologique mais aussi économique, de nombreux projets ne sont pas pertinents quand une modernisation du réseau existant suffirait amplement. Les projets de création de lignes doivent être conditionnés par des prévisions de trafic réalistes en cohérence avec la politique des transports. Il faut donner la priorité aux transports du quotidien pour offrir une alternative à « l’auto solo », la carte du réseau ferroviaire 2014 comparée à celle du siècle précédent est à ce titre édifiante. »

  • Le nucléaire ne peut rien pour sauver le climat

    Communiqué de la FNE

    A la mi-octobre, alors que les parlementaires seront toujours en train de débattre le projet de loi sur la transition énergétique, la France accueillera le « World Nuclear Exhibition », premier salon international de la filière nucléaire, au Bourget, près de Paris. Dans un an, la France accueillera le Monde pour tenter de trouver une suite à l'accord de Kyoto et sauver ainsi le climat. Pourtant, l’énergie nucléaire n’est pas une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Explications.


    Climat et nucléaire, quelques chiffres révélateurs

    Cette année, la France tente à nouveau de vendre au monde entier sa technologie nucléaire, de plus en plus risquée, accumulant des déchets toujours sans solution, essayant de faire croire que c'est une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et sauver le climat. Alors rappelons quelques chiffres. La France produit près de 75% de son électricité par le nucléaire, ce qui représente autour de 18% de sa consommation finale d’énergie.

    Maryse Arditi, responsable des questions Energie rappelle que « dans le monde, le nucléaire ne représente que 2,5% de la consommation finale d'électricité. Pour peser efficacement sur le climat, il faudrait multiplier ce chiffre au moins par 2 ou 3, ce qui est radicalement impossible. »

    Construire de nouveaux réacteurs n’est pas crédible

    Il y a aujourd'hui dans le monde autour de 430 réacteurs opérationnels[1], vieux en moyenne de 25 ans.

    « Doubler ce nombre, même sur 30 ans, en tenant compte de la nécessité de renouveler ceux qui existent vu leur âge, exigerait de construire 3 fois 430 réacteurs sur 30 ans, soit 43 réacteurs chaque année durant 30 ans, soit quasiment un réacteur par semaine mis en service….. et forcément dans nombre de pays particulièrement instables politiquement. C’est de la folie. » : explique Maryse Arditi

    Ainsi, entre 2008 et 2011, si 30 réacteurs ont été mis en service, 17 ont été arrêtés. Par ailleurs, Areva n’arrive plus à vendre ses réacteurs, explose ses coûts de construction des EPR, et a perdu les marchés japonais de maintenance des réacteurs, quasiment tous à l’arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. Autant dire que cette industrie n’a pas d’avenir.

    Elle a d'ailleurs si peu d'avenir que cette industrie, soit disant mature, ne peut plus se construire sans une masse de crédit public considérable. Le gouvernement anglais vient de s'engager à assurer à EDF un prix d'achat de son MWh nucléaire à 115€ durant 35 ans, soit 30% plus cher que le prix d'achat du kWh éolien. Et la commission européenne vient de dire oui à ce scandale, alors même qu'elle veut faire disparaître ce soutien pour les énergies renouvelables !

    Denez L’Hostis, président de FNE « Il serait donc judicieux d'arrêter d'investir dans cette filière sans avenir et de développer une vraie transition énergétique basée sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Le climat ne peut pas attendre. »

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    La centrale de Chooz