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  • Tous mobilisés pour la Semaine Européenne de Réduction des Déchets !

    La Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) se déroulera du 22 au 30 novembre 2014. Le mouvement France Nature Environnement se mobilise à cette occasion pour sensibiliser le public et l’informer sur la manière dont il peut modifier durablement ses pratiques !

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    Un coût environnemental élevé pour fabriquer des objets qui finissent trop vite en déchets

    OM-SERD-2014-PMFM-affiche.jpgTout au long de sa vie, le produit a un impact sur l’environnement. En amont, des ressources naturelles sont consommées ainsi que de l’énergie pour l’extraction des matières et la fabrication du bien. Pendant son utilisation, de l’énergie est aussi consommée. En aval, le produit devenu déchet nécessite de l’énergie pour son traitement (recyclage, valorisation énergétique, stockage ou incinération) qui émet des gaz à effet de serre (2,8% des émissions au niveau mondial).Un véritable gâchis de ressources, quand on sait que 59% des téléphones portables fonctionnent encore ou sont réparables au moment de leur remplacement1 !

    Mobilisation des associations
    A l’occasion de la SERD, quarante-huit associations membres et affiliées à FNE vont mener près de 132 actions. Sensibilisation sur les alternatives au sac plastique jetable sur le marché de Selles-sur-Cher (Sologne Nature Environnement), projection de films sur le gaspillage alimentaire à Dieuze (association Avoine du Saulnois), Disco Soupe à Montesson (association CADEB) ou encore atelier de lombri-compostage au Mans(Sarthe Nature Environnement) : il y en a pour tous les goûts !

    Pour la troisième année, FNE coordonne l’organisation d’une action commune. En 2014, l’achat durable, le bon entretien et la réparation des objets seront mis à l’honneur dans le cadre d’un Repair Café. Douze associations du mouvement prendront part à cette action en organisant treize Repair Cafés.

    Pour Denez L’Hostis, président de FNE, « la Semaine Européenne de Réduction des Déchets est une belle occasion pour sensibiliser les citoyens, transmettre et valoriser des savoir-faire existants. Il ne faut pas oublier que les citoyens ne sont pas les seuls producteurs de déchets. Les acteurs économiques, privés comme publics, doivent aussi modifier leurs pratiques et s’orienter vers des modèles moins générateurs de déchets. »

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  • 304 m de large, 12 m de haut et 2 km de long d’incompétences

    Le projet du barrage de Sivens, dans le Nord-Ouest du Tarn, fait polémique. Pourquoi ? Réponse du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, Nature Midi Pyrénées, France Nature Environnement Midi Pyrénées et France Nature Environnement.

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    Un projet qui détruit une zone salutaire

    Le projet de retenue d’eau de Sivens est situé sur la partie sauvage et préservée de la rivière Tescou. Le site, abritant 94 espèces protégées est en partie classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le barrage devrait engloutir sous 1,5 millions de m3 d’eau 29 hectares de la forêt de Sivens, certifiée Espace Boisé Classé (EBC) et 18 hectares de prairies. La zone humide du Testet, elle, verrait 12,7 hectares de ses milieux noyés par le barrage.

    Or, les zones humides sont d’importants réservoirs de biodiversité comportant de nombreux avantages environnementaux. Elles contribuent au renouvellement des nappes phréatiques, stockent naturellement le carbone, filtrent les polluants, réduisent l’érosion, et protègent des crues comme des sécheresses en jouant le rôle d'éponge.

    Protéger les zones humides, c’est donc préserver les populations !

    Pourquoi détruire cette zone ?

    Ce barrage est destiné pour 70 % du volume d'eau stocké à l’irrigation des champs d’une trentaine d'agriculteurs en aval de la retenue (Tarn et Tarn-et-Garonne). La majorité d’entre eux cultivent du maïs, une plante tropicale fortement consommatrice d’eau, notamment en été. Le besoin des agriculteurs est donc certain puisque le maïs est inadapté au climat local. Mais pourquoi dévaster l’environnement pour les besoins de cultures inadaptées plutôt que d’adapter les cultures à leur environnement ?

    Les travaux ont commencé mais il n’est pas trop tard !

    Le défrichement de la zone, entamé le 1er septembre, a déjà fortement atteint le site. Cependant, il faut savoir la zone humide concernée est toujours fonctionnelle car elle est alimentée par une nappe de sous-écoulement, non endommagée par le chantier. Tant que le barrage n’est pas construit, la zone humide du Testet peut être restaurée grâce à cette nappe. Il faudra certes du temps pour qu'une forêt humide recolonise le milieu, mais avec quelques éventuelles opérations de génie écologique, les prairies humides et le ruisseau pourront rapidement reprendre leurs fonctionnalités.

     

    Nos reproches sur le fond

    Nos reproches sur la forme

    Une collaboration bien trop opaque

  • Le TGV rattrapé par la Cour des comptes

    Après le "tout autoroute" la France a connu le "tout TGV". Chaque Région, chaque département, chaque agglomération exigeaient d'être desservis par ces voies de communication. En fait, elles ne sont pertinentes que sur les grands axes où un flux suffisant peut être assuré.

    Les Ardennes ont obtenu aussi leur accès TGV, jusqu'à Sedan, alors que le Vouzinois est abandonné par la SNCF. Le fameux Y ardennais va mettre Rocroi à quelques minutes de Charleville, mais dans quel état est le réseau secondaire du département, celui que les usagers fréquentent en priorité. Un récent rapport de la Cour des comptes dénonce cette politique de l’investissement vitrine, fait au détriment de l'entretien des réseaux existants.

    Dans le Vouzinois, on a connu la course des élus pour être le premier à annoncer une quatre voies entre Vouziers et Rethel, liaison qui n'a jamais fait la preuve de son utilité. L'abandon de ce projet pour des raisons budgétaires n'a pas donné lieu à une étude sérieuse des besoins en voies de communication pour le Sud-Est ardennais.

    Notons également qu'un  projet de canal à grande capacité entre les réseaux belges et la Seine n'a pas permis de poser la question de l’entretien des canaux existants (canal des Ardennes et la branche de Vouziers par exemple)

    Cette politique à courte vue, basée sur des choix de grands travaux, à surtout l’avantage d'être visible et de fournir de beaux clichés aux magazines destinés aux électeurs. La pertinence réelle de ces investissements au regard de leur coût financier et écologique est beaucoup moins évidente.

    Voici la réaction de la FNE à la publication de ce rapport.

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    La Cour des comptes, dans un rapport publié ce jeudi 23 octobre 2014, pointe les dérives de la gestion du réseau des trains à grande vitesse. Ce rapport confirme les inquiétudes de France Nature Environnement. Car si la mobilité durable ne peut se passer du train, il n’est pas judicieux, ni économiquement, ni écologiquement, de construire des Lignes à Grande Vitesse (LGV) pour un faible trafic. Une rénovation du réseau existant suffirait amplement et serait plus utile au quotidien pour les français.


    Réseau Ferré de France gonfle artificiellement les chiffres du trafic

    Les sages constatent que RFF a ‘’exagéré significativement’’ le niveau de trafic escompté de la ligne Limoges-Poitiers, ce qui induit d’importantes subventions pour financer la LGV : jusqu’à 80% pour faire fonctionner la ligne alors que la liaison est peu rentable. Dans le meilleur des cas, sa rentabilité est estimée à 3,3%. La Cour des comptes déplore donc un projet non prioritaire, non financé, mais poursuivi avec vigueur. Et cet entêtement des élus se retrouve dans de nombreux projets de LGV quelle que soit la région concernée.


    Des élus obsédés par la LGV

    Car sur les lignes à grande vitesse, le TGV peut filer jusqu’à jusqu’à 320 km/h alors que sur le réseau classique, il peut rouler jusqu’à 220 km/h. Un atout pour les LGV qui ne sont pertinentes économiquement que pour une poignée de destinations. « Pourtant, à l’arrivée des premières LGV, les élus se sont montrés obsédés par ces nouveaux rails et ont complètement délaissé l’entretien et à la modernisation du réseau classique. Mais les rapports Rivier de l’Ecole Polytechnique de Lausanne en 2005 et 2012 rappellent bien que cette rénovation est la vraie priorité ! » souligne Michel Dubromel, responsable transports et mobilités durables de FNE.

    Un caprice des collectivités territoriales

    Face à cette mode des LGV, une question taraude France Nature Environnement : l’Etat aurait-il une fâcheuse tendance à céder à la pression des Collectivités Territoriales ? Les sages constatent que les annonces politiques, à haut niveau, confortent solidement les projets avant même que soient menées à bien les phases préliminaires.
    Raymond Lang, spécialiste transport ferroviaire à FNE estime que « c’est la modernisation des lignes actuelles qui doit être privilégiée. Ce n’est pas le matériel roulant TGV qui est à remettre en cause mais le développement du réseau de LGV sans examen de la pertinence réelle du maillage ferroviaire »

    L’Europe, par le biais de son plan ambitieux de réseau européen de transports, a sa part de responsabilité dans le développement de la grande vitesse car il promeut des projets dont la rentabilité socio-économique n’est pas toujours avérée.

    Denez L’Hostis, président de FNE « La création d’une nouvelle ligne a un coût économique et environnemental. D’un point de vue écologique mais aussi économique, de nombreux projets ne sont pas pertinents quand une modernisation du réseau existant suffirait amplement. Les projets de création de lignes doivent être conditionnés par des prévisions de trafic réalistes en cohérence avec la politique des transports. Il faut donner la priorité aux transports du quotidien pour offrir une alternative à « l’auto solo », la carte du réseau ferroviaire 2014 comparée à celle du siècle précédent est à ce titre édifiante. »

  • Le nucléaire ne peut rien pour sauver le climat

    Communiqué de la FNE

    A la mi-octobre, alors que les parlementaires seront toujours en train de débattre le projet de loi sur la transition énergétique, la France accueillera le « World Nuclear Exhibition », premier salon international de la filière nucléaire, au Bourget, près de Paris. Dans un an, la France accueillera le Monde pour tenter de trouver une suite à l'accord de Kyoto et sauver ainsi le climat. Pourtant, l’énergie nucléaire n’est pas une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Explications.


    Climat et nucléaire, quelques chiffres révélateurs

    Cette année, la France tente à nouveau de vendre au monde entier sa technologie nucléaire, de plus en plus risquée, accumulant des déchets toujours sans solution, essayant de faire croire que c'est une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et sauver le climat. Alors rappelons quelques chiffres. La France produit près de 75% de son électricité par le nucléaire, ce qui représente autour de 18% de sa consommation finale d’énergie.

    Maryse Arditi, responsable des questions Energie rappelle que « dans le monde, le nucléaire ne représente que 2,5% de la consommation finale d'électricité. Pour peser efficacement sur le climat, il faudrait multiplier ce chiffre au moins par 2 ou 3, ce qui est radicalement impossible. »

    Construire de nouveaux réacteurs n’est pas crédible

    Il y a aujourd'hui dans le monde autour de 430 réacteurs opérationnels[1], vieux en moyenne de 25 ans.

    « Doubler ce nombre, même sur 30 ans, en tenant compte de la nécessité de renouveler ceux qui existent vu leur âge, exigerait de construire 3 fois 430 réacteurs sur 30 ans, soit 43 réacteurs chaque année durant 30 ans, soit quasiment un réacteur par semaine mis en service….. et forcément dans nombre de pays particulièrement instables politiquement. C’est de la folie. » : explique Maryse Arditi

    Ainsi, entre 2008 et 2011, si 30 réacteurs ont été mis en service, 17 ont été arrêtés. Par ailleurs, Areva n’arrive plus à vendre ses réacteurs, explose ses coûts de construction des EPR, et a perdu les marchés japonais de maintenance des réacteurs, quasiment tous à l’arrêt depuis la catastrophe de Fukushima. Autant dire que cette industrie n’a pas d’avenir.

    Elle a d'ailleurs si peu d'avenir que cette industrie, soit disant mature, ne peut plus se construire sans une masse de crédit public considérable. Le gouvernement anglais vient de s'engager à assurer à EDF un prix d'achat de son MWh nucléaire à 115€ durant 35 ans, soit 30% plus cher que le prix d'achat du kWh éolien. Et la commission européenne vient de dire oui à ce scandale, alors même qu'elle veut faire disparaître ce soutien pour les énergies renouvelables !

    Denez L’Hostis, président de FNE « Il serait donc judicieux d'arrêter d'investir dans cette filière sans avenir et de développer une vraie transition énergétique basée sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Le climat ne peut pas attendre. »

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    La centrale de Chooz

  • Abandon de l'Ecotaxe: une ardoise de 3 milliards pour les Français

    Communiqué de la FNE

    Face aux menaces répétées des transporteurs routiers, l'Etat a abandonné définitivement l’Ecotaxe.

    Depuis 2009, plusieurs cadeaux fiscaux ont été distribués pour anticiper l'éco redevance (réduction sur la taxe à l'essieu, généralisation du 44 tonnes…) pour un total de près 800 millions d’euros. Ajoutons 1,2 milliard de manque à gagner et les 800 millions à payer au prestataire en cas de dédit ! En cette période critique pour l'équilibre de nos finances publiques, la facture, de près de 3 milliards, est lourde…

    Des ressources financières qui s’envolent

    Les recettes de l'Ecotaxe devaient financer des transports collectifs, mais aussi l'entretien du réseau routier qui est à la charge des collectivités. Les collectivités doivent déjà prendre en charge 400 millions d'euros suite à la généralisation des 44 tonnes. Ce sont encore les citoyens qui vont payer l'addition.

    Un système qui fonctionne outre-Rhin

    Si la France connaît quelques difficultés, il peut être utile d'aller voir la santé du transport routier de marchandises dans d'autres pays. Regardons la situation économique du secteur en Allemagne, en République Tchèque ou en Suisse : florissant ! Un point commun entre tous ces pays : la mise en place d'un péage poids lourds dont le montant est nettement plus important que l'Ecotaxe. Cherchez l'erreur !

    Que l’Etat annule les cadeaux fiscaux faits aux transporteurs !

    Puisque les questions de financement peuvent être abordées très rapidement à l'occasion du projet de loi de finances, FNE propose des solutions disponibles et cohérentes qui peuvent compenser une partie du manque à gagner. Il faut récupérer les cadeaux fiscaux faits aux transporteurs, au détriment des autres contribuables, en compensation de la future application de l’écotaxe: le gazole professionnel, la taxe à l'essieu et la taxe d'aménagement du territoire.

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    Puisque l'Ecotaxe n'est pas mise en place, nous pouvons revenir au niveau d'origine de la taxe à l'essieu, ce qui rapporterait 150 millions par an. A ces 150 millions s'en ajouteraient d'autres si les camionneurs étaient soumis à la hausse de 2 centimes du diesel qui va impacter les Français. L'ensemble de ces mesures d'urgence peuvent être mises place dans le cadre de la loi de finances et pourraient rapporter 600 millions au budget de l’Etat.

    Denez L'Hostis, président de FNE : « France Nature Environnement souhaite sortir l’Ecotaxe de l’ornière. Nous demandons à participer au groupe de travail qui sera chargé de proposer des solutions pour le transport de marchandises pour qu’une autre voix que celle des seuls lobbies soit entendue et défendue, celle de l’utilité publique. Nous ne sortirons pas de la crise si l’intérêt général ne prime pas sur les intérêts catégoriels.»
  • Nitrates : 20 ans de réglementation…pour une condamnation !

    Communiqué de la FNE

    Le 4 septembre prochain, la Cour de justice de l’Union Européenne devrait annoncer la condamnation de la France pour non respect de la directive « Nitrates », après des alertes répétées depuis plusieurs années. En 2011, FNE avait donné l’alerte…


    En février 2011, France Nature Environnement avait « choqué » jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, pour avoir osé dénoncer les impacts de cette course en avant avec des affiches, dont certaines interdites dans le métro. Trois ans et demi plus tard, tout le monde peut hélas tristement constater que la dénonciation de FNE était justifiée.

    Une condamnation dommageable malgré de nombreuses alertes

    Depuis la mise en place de la directive nitrates en 1991, cinq programmes d’action ont vu le jour. Pourtant, on assiste aujourd’hui encore à une augmentation des taux de nitrates présents dans les eaux souterraines et superficielles d'une grande partie du territoire national.

    « Notre campagne d’affichage de 2011 avait pour but une prise de conscience qui nous évite cette condamnation coûteuse pour la France, témoigne résume Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles. A l’époque, les syndicats agricoles comme l’Etat ont complètement sous-estimé la gravité du message en estimant que nous étions choquants sans raison. Mais la décision de la Cour nous donne aujourd’hui raison et même si on ne peut pas être satisfait de voir notre pays condamné, il faut espérer que cette fois-ci le message sera pris au sérieux. »

    Cette condamnation n'est ni une surprise ni une première souligne Jean-François Piquot, d'Eau & Rivières de Bretagne : « la Cour de Justice de l’UE avait déjà sanctionné la France pour la pollution des captages bretons en mars 2001, et les juridictions nationales ont souvent dénoncé ses carences ».

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    Une condamnation…en attendant les suivantes ?

    La condamnation porte sur la mauvaise application de la directive nitrates, mais cette même pollution met la France en difficulté sur d’autres engagements communautaires. Par ses excès de nitrates, la France compromet la qualité de ses eaux côtières, allant à l’encontre de la directive cadre stratégie sur le milieu marin. Les effluents d’élevage et les engrais azotés sont également responsables de 97% des émissions françaises d’ammoniac, gaz nocif pour la santé. Le « paquet air » actuellement en cours de rédaction à Bruxelles visera, entre autres, ces émissions. Réduire les émissions de nitrates est donc une nécessité à de nombreux égards. Il est temps d’aller vers un modèle agricole nouveau, avec un élevage lié au sol et un cheptel adapté à ce que le sol et les eaux peuvent absorber.

    Se libérer des lobbies pour aller vraiment vers l’agroécologie

    Pour FNE, cette condamnation est l’occasion de nouvelles opportunités. « Je demande au gouvernement, en particulier Stéphane Le Foll et Ségolène Royal, de se libérer des lobbies agricoles et agro-industriels qui résistent aux réformes indispensables à mener » déclare Denez L’Hostis, président de FNE. « Les agriculteurs ont besoin d’un objectif clair, d'une politique agricole qui engage les évolutions nécessaires, et permette la réduction des pollutions de l'eau et de l’air. Faisons de cette condamnation un levier pour avancer rapidement vers l’agrécologie. »

  • « Plan National de Prévention des Déchets 2014-2020 » : peut mieux faire !

    Communiqué de la FNE

    Ce jeudi, est paru le Plan National de Prévention des Déchets pour la période 2014-2020. A l’heure où le Gouvernement français s’est fixé « l’objectif politique d’une transition vers un modèle économique circulaire » , ce programme manque clairement d’ambition, selon FNE. 


    Plan de prévention 2004-2013 : une impulsion qui était à amplifier

    Avec pour objectif de « stabiliser la quantité de déchets produits », le Plan de prévention de la production de déchets, élaboré en 2004, a eu le mérite d’amorcer une dynamique au niveau national. Il a également, grâce aux financements mobilisés suite au Grenelle de l’environnement, soutenu les engagements des collectivités locales pionnières. Ce Plan a été une première étape – la deuxième devant être l’incitation des fabricants à proposer des produits et services moins producteurs de déchets et le déploiement d’initiatives de prévention de manière à ce que l’ensemble de la population puisse évoluer vers des comportements plus vertueux.

    Deux ans de débats au sein du Conseil National des Déchets3 

    Pour relever ce défi, le Ministère de l’environnement a réuni plusieurs acteurs afin que leurs propositions contribuent à l’élaboration du nouveau Programme National. FNE, qui a participé à ces travaux, a milité pour y faire inscrire un objectif ambitieux. Si un objectif a été affiché, il reste en deçà de nos attentes4 et il ne concerne qu’une partie des déchets produits. FNE a également proposé la création d’un dispositif financier de soutien aux activités de prévention des déchets (réparation, réemploi, re-fabrication, fonctionnalité...). A ce jour, cela reste en devenir. 

    Un Programme 2014-2020 pour lequel les soutiens restent à confirmer

    Bien que les déchets des entreprises et du BTP représentent plus de 70% des déchets produits en France, le nouveau Programme s’y intéresse peu et fixe uniquement un objectif de stabilisation de ces déchets à horizon 2020. Des mesures emblématiques que, collectivement, nous portons pour réduire la production de déchets ménagers et assimilés, sont annoncées (consigne des emballages pour réemploi, vrac, limitation de l’usage de produits fortement générateurs de déchets, lutte contre l’obsolescence programmée). FNE sera vigilante pour que cela ne reste pas que des sujets de réflexion ou n’aboutissent qu’à des expérimentations anecdotiques et sans lendemain car non soutenues. Quant aux nouveaux modèles économiques, tels que la re-fabrication, l’économie de fonctionnalité, la modularité des produits et des bâtiments, ils ne font encore l’objet d’aucune mesure.

    En parallèle à ce Programme, la ministre de l’Ecologie annonce le lancement d’un appel à projet « territoires zéro gaspillage, zéro déchet ». Cette annonce arrive au moment où des incertitudes planent sur le maintien des aides de l’ADEME à destination des collectivités engagées dans des plans et programmes de prévention des déchets. FNE s’inquiète donc de la déclinaison territoriale des mesures de prévention des déchets. L’enjeu n’est pas d’avoir « 20 territoires volontaires dans une démarche exemplaire5 » mais bien de continuer à développer une dynamique sur l’ensemble du territoire français.

    Denez L’Hostis, Président de FNE : « Certes, sont intégrées dans ce Plan des thématiques qui nous paraissent prioritaires. Cependant, sans soutien financier, une économie de la prévention des déchets et de l’allongement de la durée de vie des produits aura du mal à émerger et à devenir aussi structurée que celle du recyclage, qui a été voulue mais aussi concrètement soutenue depuis les années 1990. »

    1Le PNPD s’inscrit dans le contexte de la directive-cadre européenne sur les déchets (directive 2008/98/CE du 19 novembre 2008), qui prévoit une obligation pour chaque État membre de l’Union européenne de mettre en œuvre des programmes de prévention des déchets.
    2Extrait de l’appel à projet « territoires zéro gaspillage, zéro déchets » du MEDDE.
    3Organe de consultation facultative sur toute question relative aux déchets (et notamment les textes législatifs et réglementaires) par saisine du Ministre en charge de l’environnement.
    4« Diminution de 7 % de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA, c'est-à-dire l'ensemble des déchets collectés par les collectivités territoriales) par habitant en 2020 par rapport au niveau de 2010 ».
    5Extrait de l’appel à projet « territoires zéro gaspillage, zéro déchets »


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