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fne - Page 34

  • Protéger les zones humides menacées

    Les zones humides sont des milieux riches en biodiversité qui rendent gratuitement de nombreux services. Pourtant leur destruction continue. Pour mieux comprendre leur rôle, leur fonctionnement et les enjeux de leur protection, France Nature Environnement (FNE) et ses associations vous proposent de partir à leur découverte à l’occasion de la Journée internationale des zones humides qui a lieu ce dimanche 2 février .


    Les zones humides, toujours en mauvais état

    En 1971, face au constat de la dégradation et de la disparition des zones humides, plus de 150 pays ont signé la Convention de Ramsar avec comme objectif la sauvegarde de ces milieux. Force est de constater, plus de quarante ans plus tard, que les dégâts se poursuivent : pollutions, comblements, drainages… Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou encore le projet de déviation routière de Canapville dans le Calvados sont l’illustration même de la non prise en compte de la richesse de ces milieux.

    Bien connaître les zones humides

    jmzh2.jpgCette journée internationale des zones humides est l’occasion de rappeler que la préservation de ces milieux passe par leur identification et la connaissance de leur fonctionnement. Souvent perçus comme de simples marécages, ils abritent pourtant une richesse extraordinaire, tant en nombre d’espèces de plantes que d’animaux qui ne peuvent survivre en d’autres endroits. Cette diversité est parfois impressionnante, notamment dans les zones humides côtières, comme les mangroves, les récifs coralliens ou encore les estuaires.

    De plus, les zones humides apportent gratuitement de nombreux services en régulant les crues, en rechargeant les nappes, en épurant les eaux… Ces services, s’il fallait les recréer, représenteraient des coûts faramineux. Il convient donc de poursuivre l’inventaire des zones humides, petites et grandes, afin de mieux identifier les enjeux de leur protection.

    Mieux les préserver : passer à l’action

    Aujourd'hui, de nombreux outils de protection des zones humides sont prévus par les lois européennes et françaises, mais FNE constate au quotidien que ces réglementations sont encore trop peu respectées.

    Il y a de réelles opportunités à saisir pour protéger des zones humides menacées. Ainsi, le Marais de rale_des_genets_l.-m._preau_2_0.jpgKaw en Guyane, plus grande zone humide de France et longtemps menacé par un projet de mine d’or, pourrait être classé en parc national. Des communes riveraines en ont la volonté. L’Etat doit saisir cette chance, sans toutefois oublier les petites zones humides, dont la multiplicité contribue puissamment à l’atteinte du bon état des eaux.

    Bruno Genty, président de FNE : « notre fédération sera également vigilante quant à la mise en œuvre de la Trame verte et bleue qui doit intégrer la préservation et la restauration des zones humides. Nous veillerons à ce que le nouveau plan d’action pour les zones humides issu de la feuille de route de la conférence environnementale de 2013 soit à la hauteur des enjeux. »

    Des animations pour découvrir les zones humides, tout le mois de février

    Pour comprendre les enjeux de protection des zones humides, des animations sont organisées tout le mois de février. Retrouvez celles organisées près de chez vous à cette adresse : http://www.zones-humides.eaufrance.fr/agir/ramsar-et-la-journee-mondiale-des-zones-humides/espace-visiteurs

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    Entre mare et ruisseau à Boult aux Bois

    Date(s)
    22 Février, 2014
    Localisation
    Boult-aux-Bois - Ardennes
    Lieu de rendez-vous :
    5, rue de la Héronnière
    08240 Boult-aux-bois
    Complément d'information
    En cas d'intempéries majeures, le guide responsable de l'animation se tient de prévenir de l'annulation ou non de celle-ci auprès des participants ayants réservés.
    Horaires :
    Début : 14h00 - Durée : 3h00
    Horaires/Précisions : Samedi 22 Février de 14h00 à 17h00
    Animation
    Sortie nature
    Public
    Tout Public
    Age du public : Tout âge
     
    Tarif : Gratuit

    Résumé de l'animation

    Cette animation aux approches pédagogiques variées,(pêche à l´épuisette, détermination d´espèces, jeux...) permettra aux petits comme aux plus grands de découvrir simplement la complexité de deux milieux de vie bien différents mais si fragile : la mare et le ruisseau.

    Nom/prénom de l'animateur
    Geoffrey Bourgain
     
    Réservation obligatoire avant le 20 Février, 2014
    Téléphone : 0324302498
    Nombre de personnes maximum : 20
    Reconnaissance(s) et protection(s) du site
    Espace Naturel Sensible -
    Découvrir les différentes protection des espaces naturels français

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  • PAC : le verdissement, c’est maintenant ou jamais

    Communiqué de FNE (France Nature Environnement)

    Ce lundi 16 décembre le Conseil de l’Union européenne adoptera officiellement la nouvelle Politique agricole commune (PAC) pour 2014-2020. Mardi, le Ministre de l’agriculture Stéphane le Foll présentera en Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO) ses choix pour la mise en œuvre nationale. Déçue des négociations européennes, FNE rappelle ses exigences pour que les 10 milliards d’euros touchés chaque année par l’agriculture française soient utilisés au mieux.


    Des espaces dédiés à la nature dans les exploitations agricoles

    La nouvelle PAC prévoit un « paiement vert » pour les agriculteurs qui dédient 5% de leurs terres arables à des « surfaces d’intérêt écologique ».

    Pour FNE, cette mesure est très importante pour encourager la création de haies, mares, bandes d’herbe, qui sont des espaces de respiration dans les grandes plaines céréalières : ils jouent un rôle majeur dans la régulation écologique des systèmes agricoles en abritant pollinisateurs et prédateurs pour les insectes ravageurs. Ils contribuent aussi à la lutte contre le ruissellement des eaux et l’érosion.

    Le problème, c’est que l’Union européenne permet de les remplacer par des cultures comme par exemple la luzerne.

    Pour Marie-Catherine Schulz-Vannaxay, chargée de mission agriculture à FNE : « Le risque, c’est que dans les plaines céréalières les agriculteurs se contentent d’implanter un peu de luzerne pour se conformer aux exigences de la Commission européenne. On passerait alors complètement à côté de l’objectif du verdissement de la PAC. Les espaces de biodiversité (haies, mares, etc.) ne sont pas nécessaires seulement pour la nature et les paysages : ils contribuent à la durabilité de la production agricole et sont le socle de l’agroécologie. »

    FNE demande donc de limiter au maximum la part des cultures dans les surfaces d’intérêt écologique et d’y interdire l’usage d’engrais et de pesticides.

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    Biodiversité à Boult aux Bois (photo L'An Vert, D.R.)



    Non à la monoculture de maïs

    Autre mesure, la PAC exige désormais que les agriculteurs diversifient leur assolement, ce qui est très important sur le plan agronomique. Mais les producteurs de maïs demandent une dérogation pour la monoculture !

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Il serait totalement inadmissible que Stéphane Le Foll accepte que des agriculteurs pratiquant la monoculture de maïs puissent toucher le paiement vert de la PAC. »

    Soutenir les agricultures les plus favorables à l’environnement

    FNE demande qu’un soutien ambitieux soit mis en place pour toutes les initiatives des agriculteurs qui prennent en compte l’environnement dans l’acte de production. L’agriculture biologique bien sûr, qui doit être soutenue sur tout le territoire national (actuellement l’aide au maintien pourrait être ciblée uniquement sur certains territoires), mais aussi l’agriculture de haute valeur environnementale (HVE), issue du Grenelle de l’environnement, qui ne bénéficie toujours pas d’incitation financière. L’agriculture HVE repose sur deux critères : la part de l’exploitation dédiée à des espaces de nature et la faible utilisation d’intrants (engrais, pesticides, carburant, etc.) qui réduit l’impact sur l’environnement tout en permettant des économies pour les agriculteurs.

    FNE rappelle aussi que les prairies permanentes doivent être protégées et leur gestion soutenue par les agriculteurs.

    Bruno Genty, président de FNE, conclut : « L’enjeu est énorme en termes d’utilisation des fonds publics. Plus de 400 milliards d’euros seront dépensés entre 2014 et 2020 pour soutenir l’agriculture européenne. Il serait totalement inacceptable que cet argent soit mal utilisé et qu’il n’oriente pas notre agriculture vers une production sur le long terme. »

  • Agrocarburants, moteur de désordres mondiaux

    Communiqué de la FNE

    Lors du Conseil Energie du 12 décembre, les Etats membres de l’Union européenne vont se positionner sur la politique européenne de soutien aux agrocarburants, dans le cadre d’une réforme initiée en 2012. Craignant une position du Conseil faisant le jeu des agro-industriels, France Nature Environnement, les Amis de la Terre, le RAC, Oxfam, Peuples solidaires et la Confédération paysanne ont rencontré M. Anton Widjaya, le directeur de Walhi (Amis de la Terre Indonésie - Kalimantan occidental) pour témoigner. Réactions.


    Désastre social et environnemental pour les pays émergents

    Les agrocarburants consommés en Europe ont des conséquences à l’échelle planétaire, que ce soit pour remplir nos réservoirs ou pour remplacer les huiles alimentaires françaises désormais consacrées au carburant (c’est la traduction concrète des « changements d’affectation des sols directs et indirects » (CASI)). Conséquence sans doute la plus dramatique, l’expansion des cultures de palmiers à huile dans un pays comme l’Indonésie, où la surface totale cultivée en palme a doublé depuis 2006, passant de 6 à 12 millions d’hectares.

    « Ces 6 millions d’hectares supplémentaires ont été pris sur des terres agricoles à vocation alimentaire, sur la forêt primaire ou sur des tourbières, qui constituent pourtant un stock considérable de carbone et un réservoir inestimable de biodiversité, témoigne Anton Widjaya lors de sa rencontre avec les ONG françaises. Socialement, c’est tout aussi grave. L'augmentation de la production d'huile de palme au niveau mondial est responsable de la hausse des conflits sociaux entre les entreprises et les populations locales, dont les conditions de travail et de vie se dégradent »

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    Une filière artificiellement soutenue

    Cette situation désastreuse est dopée par la politique européenne en faveur des agrocarburants qui, en rendant obligatoire leur incorporation dans les carburants conventionnels, a pu créer un marché artificiel profitant à quelques industriels.

    La politique européenne actuellement en place soutient artificiellement les agrocarburants en rendant obligatoire leur inclusion dans les carburants, sous prétexte de combattre le changement climatique, en prévoyant 10% d’énergies renouvelables dans les transports. Cependant, elle ne comptabilise pas tout l’impact environnemental de ces carburants. Or la plupart des agrocaburants consommés en Europe, émettent plus de carbone qu’ils ne permettent d’en gagner. En clair, il faut l’équivalent d’1,2L de carburant fossile pour 1L de biodiesel produit. A cela s’ajoute de nombreuses aides et une fiscalité avantageuse, aux frais des contribuables et en particulier des automobilistes. Si le prix au litre est sensiblement identique, le nombre de kilomètre parcourus avec 1L de biodiesel est inférieur à celui parcouru avec 1L d’essence. Les agrocarburants sont donc un désastre alimentaire, climatique, social, économique et ne profitent qu’à un seul acteur : l’agro-industrie.

    Pour les ONG, la seule solution responsable est d’aller vers la disparition des agrocarburants industriels. Malheureusement il est à craindre l’adoption jeudi 12 décembre d’un plafonnement à 7% pour 2020, comme l’a initialement proposé la France. Ceci conduirait à une augmentation de 50% de la consommation d’agrocarburants par rapport à aujourd’hui, une tendance à la hausse contradictoire avec la pause annoncée par le gouvernement au niveau national. 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre supplémentaires seraient alors émises par rapport à la proposition de la commission (plafonnement à 5%). Soit l’équivalent des émissions totales de l’Italie en un an ! Au lieu d’apporter des solutions politiques au désastre des agrocarburants, les Etats vont-ils choisir d’empirer la situation?

  • Gaz de houille en Lorraine : nouveau Qatar ou nouveau Traquenard ?

    Communiqué de la FNE

    Alors que le Conseil constitutionnel a confirmé début octobre la validité de la loi interdisant la fracturation hydraulique, certains industriels ne se laissent pas abattre et ont d’autres cartes que les gaz et huile de schiste à jouer. Ainsi, les gaz de houille sont depuis quelques années l’objet de la convoitise de la société EGL en Lorraine, entre autres. France Nature Environnement et Mirabel réitèrent leur opposition à l’exploration et exploitation de ces gaz fossiles qui n’ont pas leur place au sein de la transition énergétique.


    La Lorraine n’est pas le Far-West : FNE demande l’annulation des forages illégaux

    Avec une réserve potentielle estimée entre 50 et 350 milliards de m3, le bassin minier de la Lorraine est très convoité pour son gaz de houille (aussi appelé gaz de couche, ou Coal Bed Methane). La société European Gas Limited (EGL), y détient deux permis exclusifs de recherches en Moselle (Bleu lorraine, Bleu Lorraine Sud) pour l’exploration des gaz de couche. Les dernières autorisations accordées en 2012 pour la réalisation de 4 forages auraient dû être soumises à enquête publique d’après le décret du 29 décembre 2011[1]. Mais EGL s’est dépêché de déposer un dossier (incomplet) avant la date d’entrée en vigueur de ce décret (1er juin 2012) afin d’échapper à cette procédure. Cette situation est contraire au droit de participation du citoyen à l’élaboration des projets qui impactent son environnement. C’est pourquoi France Nature Environnement vient de déposer un recours pour annulation de ces autorisations de forages illégales.

    Une nappe phréatique sous haute surveillance

    Le bassin houiller Lorrain est une zone géologiquement très fracturée : de nombreuses failles etextrac-methane.jpg fractures mettent en communication la nappe et les couches qui renferment le méthane. Or, la nappe des Grès du Trias inférieur, concernée de près par les travaux d’EGL, est une ressource stratégique pour la Lorraine avec un volume d’eau douce exploitable de 150 Milliards de m3, dont 100 Milliards de m3 sont utilisés annuellement pour l’alimentation en eau potable et l’industrie. Pour Romain Virrion, directeur de Mirabel « Pour l’instant, les travaux de recherche d’EGL n’utilisent pas la fracturation hydraulique qui est utilisée dans 90% des gisements de gaz de houille dans le monde car c’est la technique qui permet d’augmenter le rendement de l’exploitation. Le recours à la fracturation hydraulique n’est donc pas exclu si jamais elle est autorisée un jour en France. Qu’en serait-il alors de la protection de la nappe des Grès ? »

    Les gaz de houille ne sont pas compatibles avec la transition énergétique

    France Nature Environnement et MIRABEL Lorraine Nature Environnement plaident pour une mise en œuvre concrète de la sobriété, de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Dans leurs objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, ces associations jugent incohérents avec la transition énergétique les investissements dans des énergies du passé qui ne feront qu’aggraver les dérèglements climatiques. Pour Bruno Genty, président de FNE : « La France va se retrouver dans une posture délicate si demain elle massifie l’exploitation des hydrocarbures alors qu’elle accueillera en 2015 tous les pays du monde pour parler de climat. Difficile alors de se poser en exemple.»

  • Les Français payeront l’addition pour les camions

    Le premier ministre a annoncé ce matin un moratoire sur la Taxe Kilométrique Poids Lourds( TKPL)) . Réaction indignée de France Nature Environnement.


    Les routes ne sont pas gratuites. Elles sont payées par les Français et usées par les camions. En outre le « tout camion » pollue et réchauffe le climat. Cette taxe, juste écologiquement et socialement, si elle n’entre pas en vigueur va entrainer une augmentation des impôts locaux pour payer l’entretien des routes passées sous l’autorité des collectivités locales. Elle est aussi un signal pour les poids lourds de toute l’Europe : venez traverser la France, c’est pas cher pour vous !

    Le cadeau fiscal ne résoudra rien et enfonce le pays dans la crise


    Le cadeau fiscal coûtera plus d’un milliard par an à l’Etat, en manque à gagner, 800 millions de plus si le contrat avec le prestataire est rompu. Par ailleurs, la crise profonde que traversent certains secteurs agricoles ne saurait trouver de solution si nous sommes incapables de favoriser une production (notamment agricole) de proximité, faiblement émettrice de gaz à effets de serre et de pollutions atmosphériques.

    Le moins disant environnemental et social, payant le plus mal ses salariés et polluant le plus, continue d’être l’alpha et l’oméga d’un dogme productiviste qui saigne nos territoires et notre économie. Tant pis pour les conséquences tant que le prix est le plus bas possible et qu’on ne paye pas pour son outil de travail (la route)…

    Nous n’aurons pas les moyens de la transition écologique

    Pour mémoire, rappelons que le gouvernement avait promis que la baisse du budget du ministère de l’écologie de 7% serait compensée par la TKPL. Sans elle qui le financera ?...

    On ne peut continuer à faire comme avant en espérant que ça change. La transition écologique nécessite des investissements et il nous semble naturel que ceux qui sont les principaux responsables de la crise écologique soient aussi ceux qui financent prioritairement la sortie de crise au profit de tous ceux (dont de nombreuses entreprises, exploitants agricoles…) qui essayent de construire la France de demain. A moins de remettre en cause le principe pollueur-payeur et d’assumer un état de fait : aujourd’hui c’est pollué-payeur !

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  • Discours du président de la République à la conférence environnementale : encore des mots, toujours des mots

    Communiqué de la FNE le 20.09.2013

    Le président de la République a prononcé ce matin le discours d’ouverture de la conférence environnementale. Suite au climat tendu des dernières semaines, FNE attendait d’être rassurée, que François Hollande prouve que la transition écologique annoncée l’année dernière n’était pas une vaine promesse ne visant qu’à apaiser les écologistes de toute nature. Si la parole est belle, elle n’a engagé à rien de nouveau ni de concret. Décevant.


    Seule bonne nouvelle : l’objectif de diviser par deux la consommation d’énergie d’ici 2050

    Il revient au président de la République de fixer des objectifs ambitieux à son Gouvernement. Nous sommes heureux d’avoir su, avec l’ensemble des ONG, convaincre l’Etat de la justesse de cet objectif pour être l’un des moteurs de la transition énergétique.

    Peu de nouvelles décisions

    Il nous reste visiblement du chemin à parcourir pour que le président de la République intègre un certain nombre d’enjeux de la transition écologique. Ce discours est une redite de celui de l’année dernière, mais avec un périmètre réduit à la seule transition énergétique.

    Pour l’économie circulaire, l’enjeu n’est pas compris. Pas un mot sur la nécessité de développer hollande_hp.jpgl’économie de la prolongation de la durée de vie des objets, qui est une vraie opportunité à la fois en termes d’emplois et de préservation des ressources.

    Sur l’efficacité énergétique, le président n’annonce toujours rien de concret concernant la rénovation du parc de bâtiments du tertiaire, sauf l’application de la RT 2012 en 2014,qui représente la plus grosse part des économies d’énergie facilement atteignable. C’est pourtant une des clés essentielles de la maitrise de la consommation de l’énergie.

    Alors que la France a une lourde responsabilité en tant que puissance maritime de premier plan, aucun engagement n’est pris pour faire de notre un pays un leader dans l’encadrement et la transparence des activités en haute mer.

    Encore des mots, toujours des mots…

    Pas d’annonces concrètes ce matin pour mettre en œuvre les objectifs déjà fixés précédemment : pas de calendrier pour les 50% de nucléaire en 2025, des décisions qui vont alourdir les amendes européennes pour non respect de la directive sur l’eau (directive nitrates et DCE) sans qu’aucun signal contraire ne soit envoyé…

    La création de l’agence de la biodiversité est confirmée, mais rien n’est dit sur les moyens qui lui seront dédiés, ni sur le statut de son personnel.

    Concernant le projet de loi de finances pour 2014, qui avait été annoncé l’année dernière comme le virage vers la fiscalité verte, FNE salue la proposition de taxe carbone, mais cette dernière ne va pas assez loin si elle doit être « insensible pour les entreprises et les citoyens », et n’est pas suffisante à elle seule pour instaurer une fiscalité écologique. Et quid du Livre blanc du financement de la transition écologique annoncé l’année dernière ?

    Et quelle surprise d’entendre à peine une phrase sur les emplois de la transition écologique, alors que cette table ronde, réclamée par FNE, est au cœur de la préoccupation majeure des Français.

    Bruno Genty, président de FNE, conclut : « Espérons que les tables rondes relèveront le niveau des ambitions en posant des actes forts, applicables immédiatement. Nous attendions le passage aux actes, on continue à nous bercer de belles paroles et de promesses. Face à l’urgence l’Etat procrastine, mais plus tard pourrait être trop tard…»

  • Biodiversité : Quand passe-t-on à l'action pour inverser une aussi mauvaise tendance ?

    Communiqué de la FNE

    Le comité national de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) se réunit ce mercredi 18 septembre, avec à l'ordre du jour le projet de loi sur la biodiversité. FNE a des attentes fortes. Explications.


    Indicateurs SNB : la situation n'est pas bonne

    Le 2ème jeu d'indicateurs1 de la SNB a été publié en mai dernier. Artificialisation et fragmentation du territoire, disparition de certaines espèces…de nombreuses données révèlent une nouvelle fois que la biodiversité ne se porte pas bien.

    Des résultats toujours mauvais

    Par ailleurs, une évaluation de l'état de conservation des habitats naturels et des espèces d'intérêt communautaire est menée par les États membres de l'Union européenne sur l'ensemble de leur territoire, tous les six ans. La Commission européenne en fait une synthèse globale. Pour FNE, cette évaluation constitue un bon indicateur de l’état de la biodiversité en France et en Europe.

    Une première évaluation a été publiée en 2007, FNE avait déjà alerté sur les mauvais résultats2 : 54% des espèces et 77% des habitats naturels d'intérêt communautaire n'étaient pas en bon état en France. La commission européenne avait même montré qu'on retrouve, dans les milieux agricoles, le plus d'habitats évalués en état dévaforable3 .

    Les résultats provisoires présentés cette année montrent malheureusement que la tendance ne s'est toujours pas améliorée : 54% des espèces et environ 70% des habitats naturels ne seraient pas en bon état en France.

    Une autre étude4 récente montre que les populations de 17 papillons associés aux prairies en Europe ont globalement diminué de presque 50% en 20 ans.

    Il faut agir avec plus de force

    Ces résultats, après d’autres, montrent que la réponse apportée par les pouvoirs publics à l’érosion de la biodiversité reste en deçà des enjeux. Il faut aller plus loin, et plus fort en lien avec le troisième enjeu essentiel identifié5 lors du récent Séminaire gouvernemental "La France dans dix ans".

    Plusieurs opportunités se présentent au Gouvernement pour changer la donne :

    - Le projet de loi cadre biodiversité avec notamment la création de l’agence de la biodiversité, à condition de la doter des moyens d’actions suffisants ;

    - Le plan d’action interministériel 2014-2016 de la SNB, annoncé récemment, mais qui reste à confirmer ;

    - Les politiques agricole et forestière avec la prochaine loi d’avenir et la PAC ;

    - Les politiques "régionales" avec l'utilisation des fonds structurels européens pour 2014-2020 et les contrats de plan Etat-Région notamment pour l'animation et la gestion de Natura 2000 et de la trame verte et bleue ;

    - Le projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, en la renforçant sur les aspects liant urbanisme et continuités écologiques.


    Pour Bruno GENTY, président de FNE : "Différentes études confirmant que notre patrimoine naturel ne se porte pas bien, FNE demande au gouvernement de se donner les moyens de concrétiser une politique coordonnée et efficace en faveur de la biodiversité. Il dispose des outils pour ce faire. FNE attend donc des actes. Ils devront s’accompagner d’une fiscalité innovante et une part des investissements d’avenir doit être consacrée à un fond d’intervention, confié à l’agence française pour la biodiversité."

    1http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/
    2/_includes/mods/kb_upload/File/Biodiversite/CP_171007.pdf
    3/fr/especes-et-habitats-d-interet-communautaire.html?cmp_id=167&news_id=12019&vID=993
    4http://www.eea.europa.eu/highlights/populations-of-grassland-butterflies-decline
    5http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/declaration-a-l-issue-du-seminaire-gouvernemental-la-france-dans-dix-ans

     

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