Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fne - Page 12

  • Ce que des ONG proposent à l’UE pour remettre de l’ordre dans l’industrie du textile

    France Nature Environnement milite avec une coalition de 65 ONG pour proposer à la Commission européenne, une stratégie globale sur le textile. Au moment où l’UE se remet en question à travers le Green Deal, sur l’avenir de la filière textile, des ONG apportent leurs visions. Entre les impacts environnementaux, l’iniquité sociale, les pratiques commerciales douteuses ou les appels à la surconsommation, le secteur textile parait être un archétype de l’industrie mondialisée de consommation de masse, dont les limites se font d’autant plus sentir à l’heure de la pandémie du coronavirus.

    La mode, une des industries les plus polluantes au monde

    86€ : c’est le salaire mensuel d’un ouvrier du secteur textile au Bangladesh, tels que ceux travaillant au Rana Plaza. Un atelier de confection à Dahka, dont l’effondrement a fait plus de 1 000 morts, il y a 7 ans jour pour jour. Et pendant ce temps, on estime que le gaspillage mondial de vêtements toujours en état d’être portés représenterait un coût de 395 milliards annuel d'euro.

    Depuis plusieurs décennies, l’industrie de la mode est régulièrement dénoncée comme cadre de violation des Droits de l’Homme, d’exploitation de la misère et de rupture d’égalité dans le rapport commercial. Plus récemment, son empreinte écologique a aussi fait l’objet d’une massive prise de conscience : entre le gaspillage des ressources provoqué par la surconsommation, la pollution générée à tous les niveaux de production puis par les kilomètres parcourus avant d’arriver en boutique, l’industrie textile fait partie des industries les plus polluantes de la planète (pour plus d’informations, voir nos publications sur le sujet).

    Lire la suite

  • COVID-19 : désinfecter les rues est inutile et dangereux

    Communiqué de FNE le vendredi 17 avril 2020

    En France, de nombreuses municipalités partent à la traque du Covid-19 en pulvérisant dans l’espace public des produits biocides dilués. Si l’inquiétude des populations et le souhait de limiter au maximum la transmission du virus est bien légitime, recourir à des pulvérisations de ce type est inefficace et non sans risques.

    Des pratiques inefficaces pour protéger la population

    Pour vivre le coronavirus a besoin d’infester une cellule vivante (homme ou animal), Il ne peut pas exister à l’air libre, ainsi, faute de trouver un hôte, il meurt.

    Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a réalisé une analyse relative au risque de contamination de la population par les espaces publics (voirie et mobilier urbain) ainsi qu’au risque lié à l’utilisation de produits détergents et désinfectants sur l’écosystème et l’environnement urbain. Dans son avis du 4 avril 2020, il recommande de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie et autres lieux publics de plein air, du fait de l’absence d’argument scientifique de l’efficacité d’une telle mesure sur la prévention de la transmission du virus.

    Cette mesure ne contribuerait donc pas à la diminution de la transmission virale interhumaine, qui est ce contre quoi il faut précisément lutter. Les gestes barrières préconisés par le gouvernement sont la meilleure solution pour limiter cette transmission.

    Des déversements dangereux pour l’environnement

    Dans son avis, le HCSP précise par ailleurs qu’il est préférable, par mesure de précaution, de proscrire toute application de produits à proximité des milieux aquatiques. Il met en garde sur les effets de certains produits reconnus toxiques.

    Quoi qu’il en soit, lors des pulvérisations, les eaux chargées en produits désinfectants ruissellent et s’écoulent par le biais des avaloirs de rue pour aller se déverser dans les stations d’épuration urbaines, ou directement dans les cours d’eau.

    L’apport de ces produits dans les stations d’épuration peut entraîner des altérations de leur fonctionnement et donc de la qualité de l’eau épurée qui en ressort et est rejetée au milieu naturel. En effet, la quasi-totalité des stations d’épuration traitent les eaux usées grâce à l’action de communautés de bactéries. L’afflux de produits biocides en quantité peut altérer l’action de ces bactéries, entraînant un risque important de dysfonctionnement du système de traitement des eaux.

    Lire la suite

  • De Caussade à Vittel, contre-exemples d'un juste partage de l’eau

    Dans le Lot-et-Garonne, le barrage de Caussade sur le petit cours d’eau du Tolzac cristallise les tensions entre une poignée d’agriculteurs irrigants, ayant construit illégalement l’ouvrage, et des habitants soucieux de l’intérêt général. Dans les Vosges, la surexploitation de la nappe phréatique de Vittel oppose la multinationale Nestlé Waters et la population locale. Deux conflits, un même problème de taille : un partage inéquitable de l’eau, au seul profit d’intérêts privés pour une ressource aussi rare que précieuse. Décryptage de France Nature Environnement, mobilisée dans ces deux cas aux côtés de ses associations locales.

    Vittel, Caussade : de l’appropriation d’une ressource commune par des intérêts privés.

    Intérêts privés contre intérêt général, tel est le nerf de la guerre de l’eau menée à Vittel et sur le barrage de Caussade.

    À Vittel, l’association Vosges Nature Environnement fait face, avec d’autres associations amies, au géant Nestlé Waters. La nappe phréatique de la ville présente un déficit chronique de l’ordre de 1 million de m3 d’eau dans sa partie inférieure : c’est précisément le volume de prélèvements accordé à la multinationale par le préfet des Vosges, dans cette même partie de la nappe1. Le géant de l’agroalimentaire embouteille l’eau pour l’exporter quand, pendant un temps, il a été envisagé de créer un pipeline de plusieurs dizaines de kilomètres pour alimenter en eau potable les habitants de Vittel. Si le pipeline a finalement été abandonné, l’industriel pompe toujours. Cet accaparement de la ressource est à l’origine de dangereux déséquilibres. Le renouvellement de la nappe n’est plus assuré, l’alimentation en eau potable des populations est menacée, les sécheresses futures amplifiées… des conséquences lourdes, pour un territoire pourtant naturellement bien doté en eau.

    Du côté du Lot-et-Garonne, c’est la SEPANSO qui voit des intérêts privés réaliser un rapt sur l’eau, dans un territoire bien plus sec. Sur un petit cours d’eau, le Tolzac, le barrage de Caussade a été construit illégalement par et pour une poignée d’agriculteurs irrigants. Malgré plusieurs décisions de justice rappelant l’illégalité du barrage, rien n’y fait. L’État laisse les irrigants s’approprier les eaux de la rivière dont l’écoulement est désormais perturbé. Ces quelques agriculteurs avancent que ce stockage d’eau leur permettra de faire face aux sécheresses. Pourtant, les études sont catégoriques : plus l’eau est stockée, moins elle est rendue aux milieux naturels, plus les sécheresses sont graves. Le cercle vicieux, au profit d’intérêts privés, est enclenché et renforce les déséquilibres en eau déjà très présents dans le Sud-Ouest.

    Au sein du mouvement France Nature Environnement, un profond sentiment d’injustice émerge face à cet accaparement d’une ressource indispensable, rare et vitale, par des intérêts purement privés au détriment de l’ensemble du monde vivant. Nous militons ainsi pour remettre l’intérêt général au cœur des usages de l’eau.

    Lire la suite

  • Choquant. La FDSEA vandalise la façade de France Nature Environnement Midi-Pyrénées

    Communiqué FNE le 14.02.2020

    « Imposteurs », « per-verts », « sinon boom » … La nuit dernière en Haute-Garonne, la FDSEA 31 et les Jeunes Agriculteurs 31 s’en sont pris à France Nature Environnement Midi-Pyrénées à coups de lancers d’œufs, de poubelles, dépôt de paille et insultes. Une tentative d’intimidation qui intervient dans le cadre du « dialogue » réclamé par la FNSEA sur la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides près des habitations. France Nature Environnement, qui a toujours œuvré pacifiquement à la défense du monde vivant, condamne fermement ces actes violents. C’est ce que vient également de faire Elisabeth Borne ; nous appelons les autres membres du gouvernement et la FNSEA à en faire de même et à agir pour y mettre fin.

    Des violences répétées envers les associations environnementales

    Venant de toute la Haute-Garonne, une centaine d’agriculteurs ont mené des opérations de vandalisme à Toulouse hier soir. D’abord rassemblés devant la préfecture de Toulouse, ils ont déversé de la paille et laissé des messages pour « maintenir la pression sur le gouvernement ». Ils se sont ensuite rendus devant les locaux de France Nature Environnement Midi-Pyrénées pour y jeter, paille, œufs, poubelles et messages d’insultes. Le tout sous le regard passif de la police, comme le montrent les images. « Combien de milliers de tonnes de lisiers répandus dans les rues partout en France depuis des années, combien de milliers de pneus brûlés en toute impunité toujours et encore, aucune autre profession n'a autant dégradé, pas respecté les règles, que les tenants d'une agriculture productive, intensive faisant le jeu de l'agrochimie. Il est temps de passer à une autre agriculture, respectueuse de la nature et de l'environnement », a réagi Cécile Argentin, vice-présidente de France Nature Environnement Midi-Pyrénées.

    Lire la suite

  • + 25 % de pesticides en 10 ans en France, l’objectif était de – 50 %

    Communiqué de FNE le mercredi 08 janvier 2020

    Après un an d’attente, les chiffres 2017-2018 sur l’évolution de la consommation des pesticides de l’agriculture française viennent enfin d’être rendus publics. Ils indiquent une augmentation inédite de 25% par rapport à 2009*. L’objectif initial du plan Ecophyto était pourtant de réduire de 50% l’usage des pesticides pour 2018… Pour France Nature Environnement, ces chiffres sonnent le glas du plan Ecophyto tel qu’il existe.

    Réduire de 50 % les pesticides en 10 ans ? « décision précipitée » arguait le lobby des pesticides.

    Réduire drastiquement les doses de pesticides en France : tel était l’un des ambitieux objectifs issu du Grenelle de l’Environnement, en 2008. Les chiffres étaient clairs. La France se donnait 10 ans pour réduire de 50 % les pesticides et déployait pour cela le « plan Ecophyto ». Bonne nouvelle, l’indicateur retenu est le nombre de doses de pesticides, appelé NODU, et non les volumes, ce qui permet de mieux prendre en compte les nouveaux produits plus concentrés développés par les fabricants.

    À l’époque, l’UIPP (Union des Industries pour la Protection des Plantes), le lobby des pesticides, s’indignait de « la précipitation dans laquelle le Grenelle pousse les exploitants agricoles ». 12 ans plus tard, force est de constater que les vendeurs de pesticides n’ont aucunement souffert de cette pseudo-précipitation, bien au contraire.

    Lire la suite

  • Pesticides et riverains : où sont les résultats de la consultation publique ?

    Communiqué de FNE le 12.12.2019

    Le 4 octobre dernier, la consultation publique lancée par Elisabeth Borne, Agnès Buzyn et Didier Guillaume concernant la protection des populations vis-à-vis de l’épandage des pesticides comptabilisait 53 000 réponses, un record ! Face à ce vif intérêt de la part de la société, nous attendions du gouvernement une publication en grande pompe des résultats. A ce jour, rien n’a été présenté, alors même que la synthèse de cette consultation est prête depuis plusieurs semaines. A la veille de la publication des textes réglementaires encadrant cette protection, la Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Générations Futures et l’Association Santé Environnement France et Alerte Médecins Pesticides demandent au Premier ministre de les publier dans les plus brefs délais.

    Un préalable à la décision : rendre publics les résultats de la consultation

    53 000 réponses, c’est près de 30 fois plus que la moyenne enregistrée par les autres consultations publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire en 2019 ! L’engouement est puissant pour un sujet de taille qui concerne la santé humaine et la protection de l’environnement. Pourtant, plus 2 mois après le terme de cette consultation : silence radio. Pas de communication du gouvernement sur l’issue de cet exercice visant à modifier les textes réglementaires d’encadrement de la protection des populations face à l’épandage des pesticides.

     

    Lire la suite

  • Sauvez vipères et grenouilles : participez à cette consultation

    Communiqué de FNE le 13.11.2019

    Le ministère de la transition écologique et solidaire a ouvert une consultation du public concernant la protection des amphibiens et des reptiles sur le territoire métropolitain. Si ce projet présente de réelles avancées pour une meilleure protection de ces espèces et de leurs habitats, il autorise toujours à tuer des vipères et pêcher des grenouilles, espèces menacées de disparition. Des pratiques totalement inacceptables contre lesquelles France Nature Environnement vous invite à vous opposer avant le 1er décembre 2019. Nous comptons sur vous !

    Espèces menacées de disparition, le renforcement de la protection des reptiles et amphibiens est urgente

    Selon la liste rouge des espèces menacées en France, 9 espèces de reptiles sur 38 et 8 espèces d’amphibiens sur 35 sont menacées sur le territoire métropolitain.

    La principale menace est la régression et la fragmentation de leurs habitats, sous les effets de l’urbanisation, du développement des infrastructures de transport ou encore de l’intensification des pratiques agricoles. Viennent s’ajouter, les pollutions (engrais, produits phytosanitaires, métaux lourds, etc.), l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, les effets des changements climatiques ou parfois les captures dans le milieu naturel pour la consommation ou la détention en tant qu’animal de compagnie.

    Ce projet d’arrêté vient renforcer la protection des reptiles et amphibiens selon leur état de conservation et en fonction de la responsabilité patrimoniale de la France à leur égard. Des espèces sont donc ajoutées, d’autres voient leur habitat protégé en plus des spécimens.

    Ce projet présente donc de réelles avancées, qui tiennent comptent à la fois de l’amélioration des connaissances scientifiques sur ces espèces mais aussi de l’ampleur des menaces qui pèsent sur elles. Il permettra aussi leur meilleure prise en compte dans le cadre des études d’impact pour les projets d’aménagement.

    Lire la suite