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fne - Page 12

  • Biodiversité : les aires protégées méritent mieux que des effets d'annonce

    Communiqué de FNE le 12.10.2020.

    La future Stratégie pour les Aires Protégées 2020-2030 est en cours d’élaboration. Objectif : améliorer et renforcer le réseau français d’aires protégées de façon à mieux protéger la biodiversité, dans les 10 prochaines années. Plusieurs instances ont récemment rendu des avis critiques sur le projet proposé, confortant l’analyse et les demandes de France Nature Environnement. Si l'objectif est partagé, le projet proposé doit être encore largement amélioré pour l’atteindre. Explications et propositions.

    Une stratégie essentielle face à l’érosion rapide de la biodiversité

    Le Président et le gouvernement ont plusieurs fois annoncé le cap : atteindre une protection de 30% du territoire, en France hexagonale et dans les territoires ultramarins, avec 10% en protection forte, encadrée par des outils réglementaires. Il y a en effet urgence : les rapports et bilans sur l'aggravation de l'érosion de la biodiversité s'accumulent[1] ; la communauté scientifique mondiale et l’ONU appellent à des politiques de conservation de la biodiversité plus ambitieuses et concrètes. Le gouvernement proclame que la France va relever ces enjeux mais malheureusement, en l'état, la stratégie projetée et son plan d'actions ne permettront pas d'atteindre les ambitions affichées. Le Comité National de la Biodiversité vient de rendre un avis critique sur le projet de stratégie présenté par le gouvernement. Auparavant, le Conseil National de la Protection de la Nature avait préféré voter une contribution au projet pour l’améliorer, afin qu’il réponde pleinement aux urgences en matière de biodiversité.

     

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  • Retour des néonicotinoïdes, massacre de dauphins, dialogue citoyen bafoué… sombre journée pour l'environnement

    Communiqué de FNE

    Ce mardi 6 octobre, les député.e.s ont voté pour le retour des insecticides tueurs d’abeilles, les néonicotinoïdes, dans nos champs. Ce mardi 6 octobre, les député.e.s ont aussi validé le projet de simplification de la vie publique, qui amoindrit le droit de recours des associations et limite fortement le dialogue dans l’élaboration de projets. Ce mardi 6 octobre, France Nature Environnement apprend également que le Gouvernement, sommé d’agir pour réduire les captures de dauphins dans les filets de pêche cet hiver, pourrait basculer une fois de plus… pour l’inaction.

    Néonicotinoïdes : nouveau recul environnemental, tant pis pour les pollinisateurs

    A rebours de la Loi Biodiversité de 2016, le texte de loi ré-autorisant le retour des insecticides tueurs d’abeilles vient d’être adopté. 313 voix pour et 158 contre. En connaissance de cause, les député.e.s restent dans le déni du déclin de la biodiversité. Les milliers d’études scientifiques sur les conséquences des néonicotinoïdes sur l’environnement et la santé humaine n’auront pas fait le poids face aux exportations et à la prétendue « souveraineté » agroalimentaire de la filière betterave sucrière. En prime, de nouvelles études prévues et un conseil de suivi viennent verdir la ré-autorisation des néonicotinoides. Echec du plan Ecophyto, augmentation des usages de pesticides, non-interdiction du glyphosate, pollution établie des cours d’eau et des sols… contrairement à ce qu’il répète, le Ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, est loin de tout mettre en œuvre pour accompagner le modèle agricole français vers la transition agroécologique et les alternatives qui existent bel et bien. Le plan pollinisateurs attendu depuis 2 ans par France Nature Environnement subira-t-il le même sort ?

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  • Des associations environnementales boycottent le Conseil de transition écologique

    Extraits tirés de l'article de Laury-Anne Cholez (Reporterre) le 2 septembre 2020 .

    La politique de la chaise vide. Voici la stratégie adoptée par France Nature Environnement (FNE), la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et les Amis de la Terre. Les trois associations ont refusé de participer à la réunion de rentrée du Conseil national de la transition écologique (CNTE) mardi 1er septembre. Elles dénoncent les régressions environnementales du gouvernement, sa complaisance envers les lobbies agricoles et cynégétiques, ainsi que le court-circuitage des corps intermédiaires.

    « On ne va pas servir d’alibi une fois de plus au CNTE, explique à Reporterre Arnaud Schwartz, le président de France Nature Environnement. Dans les premières années de la mandature, nous avons laissé le bénéfice du doute au gouvernement en attendant des résultats. Mais on ne les voit pas arriver. Ou alors, ils sont beaucoup trop faibles face aux destructions qui se poursuivent. Le président de la République est le champion des beaux discours mais les actes ne suivent pas. Au contraire, nous sommes face à de multiples régressions. Discrètement, il détricote le droit de l’environnement et la capacité des citoyens à s’informer. »

    La dérogation sur l’utilisation des néonicotinoïdes promise aux betteraviers aura eu raison de la patience des associations. Cet insecticide, connu pour être un « tueur d’abeilles », est en effet interdit en France depuis le 1er septembre 2018, à la suite de la loi biodiversité de 2016. Un texte défendu à l’époque par la députée Barbara Pompili, devenue depuis ministre de la Transition écologique.

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  • Enfouissement de déchets radioactifs : un schéma qui remet en cause le projet Cigéo

    A Bure (55), le projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs de haute et moyenne activité suit son cours : l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), qui porte le projet, s’apprête à déposer une demande de « Déclaration d’utilité publique ». C’est ensuite le gouvernement qui la validera, après enquête publique. Enfouir la quasi-totalité des déchets nucléaires français les plus dangereux sous un petit village de la Meuse, à environ 500 mètres de profondeur, peut-il réellement être considéré d’« utilité publique » ? Afin de permettre au gouvernement de prendre sa décision en connaissance de cause, France Nature Environnement apporte un nouvel élément au dossier.

    Cigéo, c’est avant tout un projet hors normes, le plus Grand Projet Inutile et Imposé d’Europe

    Hors normes par sa taille, puisque pour stocker 99,9 % de la radioactivité totale des déchets nucléaires produits par les centrales françaises, le réseau de galeries ferait 270 km de long : c’est plus que le métro parisien qui s’étend sur 219,9 km. Hors normes aussi par sa durée, certains déchets resteront dangereux durant 100 000 ans ! Il y a 100 000 ans, l'Homme commençait à se déplacer au-delà de l'Afrique. Où serons-nous dans 100 000 ans ? Ou même moins : des archéologues ont récemment découvert une cité datant de moins de 5 000 ans sur le site de Cigéo … qui avait été totalement oubliée.

    Qui dit projet hors normes, dit précautions hors normes. Et pourtant. Alors que le projet est à l’étude depuis plus de 15 ans, de nombreux doutes demeurent, notamment sur la géologie du site choisi.

    La couche d’argile censée contenir la radioactivité ne serait ni assez homogène, ni assez épaisse

    Un sol imperméable, grâce à une couche d’argile homogène et assez épaisse ? C’est le postulat de l’Andra : la couche géologique qui entourerait les galeries est assez imperméable pour ralentir la diffusion de la radioactivité suffisamment longtemps, car elle serait constituée d’argile et d’une épaisseur convenable (soit 50 mètres minimum au-dessus et sous les galeries). Toutefois, les données des études montreraient une autre réalité. A partir de ces données, un bénévole de France Nature Environnement a réalisé une coupe géologique, à l’échelle, pour mieux se représenter le sous-sol dans lequel seraient enfouis les déchets nucléaires.

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  • Center Parcs Roybon : quelle belle victoire !

    Le projet de Center Parcs à Roybon est abandonné après un contentieux de 11 ans. Reconnaissance de l’importance majeure des zones humides, mise en lumière du rôle majeur des associations et des citoyens. Le virage vers un tourisme durable ?

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    Un contentieux de 11 ans avec de multiples rebondissements

    Depuis les premières batailles juridiques, suivies de l’action en référé contre les autorisations administratives, permettant la destruction des espèces protégées et des zones humides de la forêt des Chambarans, les jugements favorables sur le fond au Tribunal Administratif de Grenoble puis à la Cour Administrative d’Appel de Lyon, la douche froide du Conseil d’Etat, les changements de définition des zones humides pour finir par le rejet de question prioritaire de constitutionnalité de Pierre et Vacances et abandon de la partie…
    Cette guerre d’usure laisse exsangue la trésorerie des associations de protection de la nature…

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  • Danger à Caussade : des études montrent le risque d'effondrement du barrage

    Communiqué de FNE le 02 juillet 2020

    Alors qu’une audience se tient devant le tribunal correctionnel d’Agen le 3 juillet prochain dans le cadre du barrage de Caussade, France Nature Environnement dévoile aujourd’hui le contenu de plusieurs études démontrant la dangerosité de cet ouvrage. En plus d’avoir été construit illégalement et par la force, ce dernier a été édifié à la hâte, sans respecter les règles de l’art. Résultat, il présente des malfaçons manifestes entraînant des risques avérés de rupture. Plus inquiétant encore, des orages pourraient suffire à avoir raison de lui.

    Des malfaçons évidentes qui pourraient conduire à une rupture de la digue

    Dans le dossier du barrage de Caussade, plusieurs études ont été réalisées depuis le début des travaux fin 2018. Trois ont été commanditées par la Chambre d’Agriculture 47 : une étude du bureau ANTEA sur la solidité de l'ouvrage (2019) qui n’a jamais été communiquée dans son intégralité ; un rapport géotechnique du bureau Geofondation (mars 2020) ; et une étude du cabinet IES[1] (avril 2020), que la Chambre d’Agriculture 47 a dû mandater après avoir obtenu par l’Etat le droit d’utiliser l’eau du barrage cet été.

    De son côté, l’INRAE[2] a récemment réalisé des analyses critiques du rapport Geofondation et de l’étude IES. Les documents de l’INRAE fournissent des éléments consternants. Morceaux choisis[3] :

    • « La mise en eau d’un tel ouvrage durant la saison 2020 ne devrait pas s’envisager à pleine charge car il n’y a pas de maitrise des mécanismes de rupture par glissement et par érosion interne »
    • « Un dispositif d’évacuation des crues à reprendre en très grande partie : plusieurs défauts majeurs de réalisation sont apparents. La mise en charge de l’évacuateur de crue lors d’une crue significative (pas nécessairement exceptionnelle) conduirait à des désordres majeurs, voire la ruine du barrage »
    • « Non maitrise des conditions de drainage et d’étanchéité du barrage et de sa fondation »
    • « De multiples composants du barrage à reprendre »

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  • Ours : lettre ouverte au Président de la République

    Monsieur le Président de la République,

    En multipliant les déclarations en faveur de la biodiversité tout en continuant de déconsidérer la faune sauvage et ceux qui se battent pour la préserver, votre stratégie du "en même temps" vient de montrer ses limites.

    Le 9 juin, un ours a été retrouvé mort dans l'Ariège, abattu par arme à feu. Cet acte imbécile et stérile s'inscrit dans un contexte d'impunité que nous dénonçons depuis des années. Il n'est pas admissible dans un État de droit que quelques uns cherchent à imposer par la violence et la menace un point de vue qu'ils n'ont pas réussi à faire valoir par des voies démocratiques et légales. Vous savez pourtant comme nous qu'avec une population estimée à une cinquantaine d'individus dans toutes les Pyrénées, la viabilité de ce plantigrade emblématique de notre patrimoine naturel n'est en rien garantie aujourd'hui. Chaque vie compte!

    Toutefois, Monsieur le Président de la République, vous et votre gouvernement entretenez un double langage à propos des ours français. Vous avez fait procéder en octobre 2018 à la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées-Atlantiques, action biologiquement indispensable et attendue depuis des années. Nous en avons à l'époque félicité le gouvernement.

    Mais en janvier 2020, lors d'un déplacement à Pau, vous avez annoncé à des représentants agricoles la décision de ne pas réintroduire d'ours d'ici à la fin de votre mandat, en contradiction avec le Plan ours 2018-2028 arrêté par votre gouvernement, dont l'objectif est le maintien d'une dynamique favorable de la population en France et qui prévoit notamment le remplacement immédiat de tout ours tué par l'homme. Les opposants à la présence de l'ours ont largement répandu la rumeur dans les médias que le Plan était suspendu, ce que l'Etat n'a jamais démenti publiquement.

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