Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des associations environnementales boycottent le Conseil de transition écologique

Extraits tirés de l'article de Laury-Anne Cholez (Reporterre) le 2 septembre 2020 .

La politique de la chaise vide. Voici la stratégie adoptée par France Nature Environnement (FNE), la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et les Amis de la Terre. Les trois associations ont refusé de participer à la réunion de rentrée du Conseil national de la transition écologique (CNTE) mardi 1er septembre. Elles dénoncent les régressions environnementales du gouvernement, sa complaisance envers les lobbies agricoles et cynégétiques, ainsi que le court-circuitage des corps intermédiaires.

« On ne va pas servir d’alibi une fois de plus au CNTE, explique à Reporterre Arnaud Schwartz, le président de France Nature Environnement. Dans les premières années de la mandature, nous avons laissé le bénéfice du doute au gouvernement en attendant des résultats. Mais on ne les voit pas arriver. Ou alors, ils sont beaucoup trop faibles face aux destructions qui se poursuivent. Le président de la République est le champion des beaux discours mais les actes ne suivent pas. Au contraire, nous sommes face à de multiples régressions. Discrètement, il détricote le droit de l’environnement et la capacité des citoyens à s’informer. »

La dérogation sur l’utilisation des néonicotinoïdes promise aux betteraviers aura eu raison de la patience des associations. Cet insecticide, connu pour être un « tueur d’abeilles », est en effet interdit en France depuis le 1er septembre 2018, à la suite de la loi biodiversité de 2016. Un texte défendu à l’époque par la députée Barbara Pompili, devenue depuis ministre de la Transition écologique.

Des avis consultatifs non contraignants

C’est la première fois depuis la création du CNTE en 2013 que ces trois associations environnementales décident de boycotter cette instance de dialogue et de concertation au sujet de la transition écologique et du développement durable. Cette commission rassemble une cinquantaine de participants : des syndicats (Confédération générale du travail [CGT], Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles [FNSEA], Mouvement des entreprises de France [Medef]…) aux parlementaires, en passant par des ONG, des associations et des représentants de la société civile. « Le CNTE a des points positifs. C’est un lieu de discussion, d’échanges et de recherche de consensus. Mais il aboutit souvent à des positions de façade. Certains sont là pour empêcher que les choses avancent », affirme Yves Verilhac, le directeur général de la LPO.

(...)

arton21040-29758.jpg?1599031521

Les commentaires sont fermés.