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ecologie - Page 11

  • Il faut évidemment interdire la chasse du Grand tétras

    Communiqué de la LPO du 28.07.2022.

    Par une décision du 1er juin 2022, le Conseil d’Etat a enjoint le ministre chargé de la chasse de prendre avant le 15 juillet 2022 un arrêté suspendant la chasse du Grand tétras en France pour une durée de cinq ans. Cette décision a été prise afin de respecter les obligations qui découlent des objectifs de la Directive Oiseaux de l’Union Européenne concernant la conservation des oiseaux sauvages.

    La chasse de cette espèce n’est en effet pas compatible avec son mauvais état de conservation et le Conseil d’Etat a donc jugé nécessaire de l’interdire pendant une durée suffisante afin de permettre la reconstitution des populations dans les différents sites de son aire de distribution. Autrefois appelé Grand coq de bruyère, cet oiseau emblématique des forêts de conifères en montagne a aujourd’hui totalement disparu des Alpes, est très fortement menacé dans le Jura et les Vosges et a perdu 80 % de ses effectifs depuis 1960 dans les Pyrénées, où subsistent à peine environ 2000 coqs.

    Une consultation publique est ouverte sur le site du Ministère jusqu’au 10 août 2022. La LPO invite ses sympathisants à soutenir le projet de moratoire proposé, réclamé depuis longtemps par de nombreuses associations de protection de la nature telles que le mouvement France Nature Environnement, Nature en Occitanie, Nature Comminges, Comité écologique ariégeois, Groupe ornithologique du Roussillon, etc.

    Participez à la consultation publique pour suspendre la chasse du Grand tétras

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  • EDF autorisée à cuire les poissons à petit feu !

    Communiqué du réseau "sortir du nucléaire" le 26 juillet 2022.

    Le 15 juillet 2022, des arrêtés exceptionnels ont été adoptés autorisant EDF, "nécessité publique" oblige, à déroger aux normes limitant l’échauffement des cours d’eau suite aux rejets d’eau chaude des centrales. Ce 22 juillet, ces dispositions ont été prorogées jusqu’au 7 août inclus. Nous alertons sur les conséquences de ces décisions sur la santé des cours d’eau et sur le risque d’une situation "exceptionnelle" qui devienne la nouvelle norme, quitte à asphyxier les milieux aquatiques.



    La biodiversité aquatique sacrifiée sur l’autel de la production d’électricité nucléaire

    En matière de nucléaire, lorsqu’une norme n’est pas respectée, il suffit d’obtenir une dérogation ! Cet été, le Rhône, la Garonne et l’estuaire de la Gironde font malheureusement les frais de ce principe.

    Les centrales situées sur des cours d’eau font l’objet d’arrêtés censés limiter l’échauffement généré par le rejet de leurs eaux de refroidissement. Ceux-ci fixent, d’une part, la différence maximale de température entre l’amont et l’aval (avec un delta allant jusqu’à 11°C de moyenne journalière pour la centrale du Blayais !), et d’autre part la température maximale admissible des cours d’eau après rejet. En temps normal, si ces critères sont dépassés, les centrales doivent être arrêtées ou réduire leur puissance pour éviter de réchauffer encore plus des cours d’eau déjà souffrants.

    Or, le 15 juillet 2022, des arrêtés exceptionnels ont été publiés sans aucune phase de consultation préalable, "nécessité publique" oblige. Ceux-ci autorisent les centrales de Blayais, Bugey, Saint-Alban et Golfech à s’en tenir au respect de l’écart de température amont/aval et à déroger au seuil fixant la température maximale admissible pour les cours d’eau. Pourtant, ces limites étaient déjà fixées très haut : jusqu’à 36,5°C pour l’eau en aval du rejet dans l’estuaire de la Gironde, température au-delà de laquelle seules quelques espèces de poissons survivent  [1] ! Le 22 juillet 2022, ces dispositions ont quasiment été prorogées à l’identique jusqu’au 7 août inclus. Comment imaginer que la biodiversité aquatique ressortira indemne de trois semaines de cuisson à petit feu ? Quel crédit accorder aux études qui seront menées sur l’impact environnemental de ce mode de fonctionnement, dans la mesure où celles-ci seront réalisées... par EDF elle-même ?

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  • Découverte de la vallée de l'Aisne à Brécy-Brières

    En tant que site Natura 2000, la vallée de l’Aisne possède un attrait particulier pour la biodiversité et notamment les oiseaux. Ensemble, découvrons et observons cet écosystème riche et les espèces qu’il abrite lors d’une sortie naturaliste.

    cb8712ec2cd3639f349c0b919c530bcf.jpgDimanche 10 juillet 2022
    Rendez-vous : Église de Brécy-Brières
    Horaires : 9h00-12h00
    Sortie naturaliste
    Gratuit et ouvert à tous
    Inscription : Aurélien Musu — 06 37 73 33 18 ou 03 24 71 59 93

  • Suspendons la chasse de trois espèces d’oiseaux menacées

    Le ministère de la Transition écologique et solidaire a ouvert une consultation publique concernant la chasse de trois oiseaux menacés : la tourterelle des bois, la barge à queue noire et le courlis cendré. France Nature Environnement vous invite à donner votre avis sur le site web du ministère avant le 22 juillet.

    Pourquoi faut-il se mobiliser en faveur de ces oiseaux ?

    Ces oiseaux sont menacés au niveau mondial : ils sont classés sur la Liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, un indicateur largement reconnu au plan scientifique, qui évalue le risque d’extinction des espèces à court et moyen terme. Ils sont encore plus menacés au niveau national : la Liste rouge française les a classés comme « vulnérables ».

    Chez tous nos voisins européens, la barge à queue noire et le courlis cendré sont protégés : la France est le dernier pays d’Europe où ces espèces sont encore chassables. De plus, les accords internationaux sur les oiseaux migrateurs, signés par la France, prévoient que ces espèces ne doivent pas être chassées.

    Comment participer à la consultation ?

    Rendez-vous avant le 22 juillet sur la page web de la consultation pour avoir plus d’informations, et postez votre commentaire sur la page prévue à cet effet. Il est important de personnaliser votre réponse et de ne pas faire un simple copier-coller des arguments proposés, pour que votre réponse soit bien comptabilisée lors de la synthèse de cette consultation.

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  • Pas de nouveau(x) réacteur(s) nucléaire(s) à la centrale de Chooz

    Article publié par "Sudinfo-la Meuse" jounal belge.

    Le 24 mars dernier, des élus des Ardennes françaises ont adressé un courrier à Emmanuel Macron, l’enjoignant d’étudier la possibilité de construire un ou plusieurs réacteurs nucléaires supplémentaires sur le site de la centrale de Chooz. Jean-Marc Delizée (PS) a questionné, ce mercredi en commission Sécurité, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), pour obtenir davantage d’informations à ce propos.

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  • Fête des mares 2022

    Les mares sont les alliées du vivant !

    De mini zones humides qui hébergent une riche biodiversité

    Le sol humide qui entoure les mares convient à de nombreux végétaux : des arbres comme les saules, des roseaux ou la belle Iris des marais. Dans l’eau, on trouve des algues, des lentilles d’eau, des nénuphars… Une faune diversifiée y vit et s’y reproduit : grenouilles, tritons, crapauds et salamandres, mais aussi de nombreux insectes aquatiques, comme les odonates, famille qui regroupent les libellules et les demoiselles (plus petites et plus fines). Et n’oublions pas la petite faune qui y vit en permanence : les dytiques, les notonectes, ou encore le zooplancton ! Dans cet écosystème, de nombreux oiseaux viennent nicher ou se nourrir. C’est aussi un point d’eau pour les mammifères, dont on découvre les traces sur le sol !

    Des espaces pleins de vie qui nous rendent de nombreux services

    En plus d’être des abreuvoirs pour la faune sauvage ou le bétail, les mares et leur environnement immédiat constituent des refuges lors de fortes sécheresses et créent des îlots de fraîcheur pendant les canicules. Au même titre que les autres zones humides, elles épurent l’eau, amortissent les inondations, et peuvent participer au stockage du carbone !

    Et si tout cela ne suffisait pas, elles sont si jolies dans le paysage ! Elles constituent également de parfaits supports pédagogiques pour sensibiliser à l’environnement, et observer les interactions au sein d’un écosystème pour mieux comprendre le vivant. 

    Des écosystèmes menacés

    90% des mares ont disparu au cours du siècle dernier. Avec l’arrivée de l’eau courante dans les maisons, elles ont perdu leur rôle de stock d’eau à usage domestique. La transformation des campagnes et de l’activité agricole a continué cet effacement progressif : les mares naturelles ont été peu à peu comblées ou remplacées par des plans d’eau artificialisés .

    Aujourd’hui, les services qu’elles nous rendent et le support de biodiversité qu’elles constituent sont plus importants que jamais. C’est pourquoi il est crucial de protéger, d’entretenir et de restaurer les mares qui sont encore là… ou même d’en créer de nouvelles !

    Chaque mare est unique. Aussi, pour créer une mare en bonne santé, il est important de prendre en compte de nombreux paramètres : la nature du terrain, la topographie, l’ombre et la lumière, les espèces déjà présentes ou à introduire… Une fois toutes ces questions résolues, c’est la fête à la grenouille !

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  • Sécheresse : l'irrigation augmente alors que la ressource en eau diminue

    Communiqué de FNE le 18.05.2022

    Lors de la réunion du Comité d’Anticipation et de Suivi Hydrologique (CASH) du 18 mai 2022, France Nature Environnement alerte sur l’augmentation de l’irrigation en France. Les chiffres du Recensement Général Agricole 2020 qui viennent de paraître sont éloquents : la surface agricole utile diminue, mais la part de surface agricole utile irriguée augmente, partout, dans toutes les régions. Les parcelles jusque-là en agriculture pluviale sont peu à peu converties à l’irrigation. À l’heure où la sécheresse touche tout le territoire, ces transformations de l’agriculture ajoutent des pressions sur une ressource en eau déjà gravement menacée.

    Chiffres 2020 sur l’irrigation : une augmentation préoccupante

    Selon les chiffres du Recensement Général Agricole 2020, l’irrigation a augmenté dans toutes les régions de France. En France métropolitaine, on constate une augmentation de 14 % de la surface irriguée entre 2010 et 2020. Certaines régions déjà en grand déficit hydrique augmentent ainsi la pression sur leurs ressources. Par exemple la région Occitanie, qui connaît déjà de grandes difficultés dans la gestion de l’eau, voit une augmentation de 12,90 % de sa surface agricole utile irriguée. D’autres régions commencent à prendre cette direction. C’est le cas des Hauts-de-France, où l’irrigation explose : à surface agricole utile quasi constante, l’irrigation a augmenté de près de 78 %.

    La double particularité de l’usage irrigation est qu’il est concentré sur l’été, c’est-à-dire durant les mois où la ressource est la moins disponible, et que l’eau prélevée ne retourne pas dans les milieux aquatiques, comme c’est le cas par exemple des prélèvements eau potable, puisqu’elle est utilisée par les cultures arrosées. Ces prélèvements ont donc un impact beaucoup plus fort sur une ressource en eau fragilisée, et pour cela ils doivent être gérés dans un cadre collectif, inexistant dans de nombreux territoires.

    Le Varenne agricole qui a présenté sa feuille de route le 1er février s’est basé sur des données d’irrigation périmées, datant de 2010 ! Or les données de 2020, curieusement inutilisées, montrent une évolution préoccupante : la surface agricole se réduit, mais les parcelles restantes ont tendance à se convertir à l’irrigation, impactant nécessairement les ressources en eau des territoires. De nombreuses questions se posent : quelles sont les principales cultures arrosées ? Où sont les données publiques sur les nouveaux prélèvements ? Quel est le contrôle des volumes prélevés ? Comment éviter les risques de déséquilibre déjà observés sur 1/3 du territoire français ?

    Pour Florence Denier-Pasquier, administratrice FNE et spécialiste de la gestion quantitative de l’eau : “La sécheresse actuelle nous oblige à regarder la situation en face. Il y a un vrai risque que les cumuls de nouveaux prélèvements pour l’irrigation soient incompatibles avec l’effondrement des ressources en eau disponibles. Le changement climatique évolue vite et il est urgent d’avoir une politique beaucoup plus cohérente de gestion quantitative de l’eau, fondée sur des données à jour.» 

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