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société - Page 7

  • La LPO mobilisée contre la loi Duplomb

    De nombreuses manifestations réuniront plus d’une centaine d’organisations partout en France les 28 et 29 juin pour dénoncer une régression sans précédent de la législation environnementale.

    Après un passage en force sans débat à l’Assemblée nationale, la loi Duplomb « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» sera discutée en Commission Mixte Paritaire (CMP) à partir du 30 juin, avant d’être soumise au vote final des députés et des sénateurs quelques jours plus tard. 

    Dépendance aux pesticides de synthèse, accaparement de la ressource en eau, déclassement de zones humides, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, affaiblissement des instances de contrôle sanitaire : ce texte représente un recul inédit des réglementations censées protéger la biodiversité et notre santé, en particulier celle des travailleurs agricoles. En 40 ans, l’Europe a pourtant perdu 800 millions d’oiseaux, et la France 800 000 agriculteurs !

    Tout en sacrifiant la nature, la loi Duplomb vise à pérenniser des modèles agroindustriels productivistes qui ignorent les causes véritables de la crise paysanne : instabilité des revenus et injuste répartition de la valeur dans les filières, absence d’accompagnement vers la transition agroécologique et à l’adaptation au changement climatique.

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  • Des millions de manifestantEs contre Trump

    Article de Dan La Botz, publié le 23.06 par le CADTM

    Au moins cinq millions de personnes ont participé à 2 000 manifestations « No Kings Day » dans les grandes villes et les petites localités des 50 États, la plus grande manifestation nationale jamais organisée contre Trump.

    Dans une ambiance festive et rebelle, accompagnéEs de fanfares et de tambours, les manifestantEs ont scandé des slogans, chanté des chansons et brandi des pancartes avec des slogans tels que « No Kings since 1776 » (« Pas de rois depuis 1776 ») ou des pancartes s’opposant aux attaques du président Donald Trump contre les soins de santé, les programmes alimentaires pour les enfants et les personnes âgées, ou encore contre l’éducation et la science.

     Pas de rois ! Liberté !

    Certaines banderoles affichaient le slogan « Fight Oligarchy » (À bas l’oligarchie). Plus de pancartes que précédemment portaient le slogan « Non au fascisme ! » Dans toutes les manifestations, il y avait davantage de drapeaux américains et de chants exprimant un désir de rédemption nationale. À New York, où j’ai manifesté, les gens scandaient « À qui appartient ce pays ? À nous ! » À Philadelphie, fer de lance des manifestations, l’historien Timothy Snyder a répété à plusieurs reprises « Pas de rois », et la foule a répondu « Liberté ! »

    Il s’agissait presque exclusivement de manifestations pacifiques, sans incident notable. À Riverside, en Californie, un contre-manifestant poursuivi par la police a été trouvé en possession d’une arme à feu dans sa voiture. En Virginie, un homme a foncé avec sa grosse voiture sur les manifestantEs, blessant une personne. À Los Angeles, où les conflits duraient depuis plusieurs jours, quelques manifestantEs ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont réagi en frappant et en arrêtant certains d’entre eux, mais il ne s’agissait là que d’un incident mineur dans le cadre d’une manifestation massive.

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  • Clôture de l’UNOC : « Les belles paroles doivent maintenant se traduire en actes »

    La Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC-3) s’achève aujourd’hui avec un bilan mitigé. Des progrès significatifs vers la ratification du Traité sur la haute mer y ont eu lieu. Une fois ratifié, ce traité sera l’instrument juridique unique permettant de créer des zones protégées dans les eaux internationales, ce qui en fera un élément fondamental pour la protection de 30 % des océans d’ici à 2030. Une déclaration forte sur un nouveau traité sur les plastiques a également été signée par 95 gouvernements.

    Cependant, la stagnation des ambitions françaises sur ses propres aires marines protégées (AMP) laisse un goût amer. « La France, pays hôte de la conférence, avait une opportunité historique de montrer l’exemple. Mais aucune annonce concrète n’a été faite sur l’extension ou le renforcement de ses aires marines protégées, en particulier sur le sujet du chalutage de fond, qui a été central lors de cette conférence. A l’inverse, le Royaume-Uni ou encore le Danemark vont interdire cette technique de pêche destructrice dans 50% de leurs AMP. Une occasion ratée pour E. Macron qui se pose en champion des océans », déclare François Chartier, chargé de campagne océans chez Greenpeace France.

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  • Le monde n’a pas besoin d’armes pour tuer encore plus rapidement

    Extraits de l'article d' Agathe Di Lenardo  pour Basta !

    Alors que les technologies rendant les armes de plus en plus autonomes se développent à grande vitesse, les débats pour légiférer progressent lentement. Des États et ONG réclament un traité international de manière urgente. 

    Les drones semi-autonomes se sont fait une place au cœur des stratégies militaires dans la guerre en Ukraine, avec les munitions « rôdeuses » en quête d’un objectif à détruire, ou les drones « kamikazes » utilisés par les Ukrainiens pour frapper des bases militaires ou des infrastructures russes jusqu’en Sibérie. À Gaza, des systèmes de ciblage basés sur l’intelligence artificielle (IA) sont utilisés par Israël. Dans les conflits actuels, la robotisation et l’IA ont déjà transformé les champs de bataille.

    « Aujourd’hui, on est proche d’un déploiement des armes autonomes », s’inquiète Anne-Sophie Simpere, coordinatrice pour la campagne française de Stop killer robots. La coalition, qui regroupe plus de 250 ONG à travers 70 pays, vise à établir une législation internationale pour encadrer l’utilisation des « robots tueurs », appelés en France « systèmes d’armes létales autonomes » (Sala). Une fois activées, ces armes peuvent sélectionner une cible puis engager la force, le tout sans intervention humaine.

    Dans l’immense majorité des utilisations actuelles, un humain reste dans la boucle, généralement pour décider ou non d’ouvrir le feu sur une cible préalablement sélectionnée par le système. Mais le développement rapide de l’IA a de quoi inquiéter les opposantes aux systèmes d’armes autonomes. « Ces armes se développent depuis les années 1990-2000, mais il y a maintenant un vrai mouvement d’accélération, explique Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense, basé à Lyon. Ce n’est plus vraiment une problématique technique, mais plutôt éthique d’organisation. » Car si l’autonomie prend de plus en plus de place dans les armées, il n’existe aujourd’hui aucun cadre juridique pour la réglementer.

     

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  • La Confédération paysanne demande à l’État de mettre fin à l’impunité des industriels de l’agro-alimentaire

    Lors de son audition au Sénat ce jeudi 19 juin, Emmanuel Besnier, le PDG du groupe Lactalis, a préféré attaquer la Confédération paysanne, nous accusant d'avoir « imaginé » des montages pour maximiser ses profits au détriment des paysan·nes. Il choisit ainsi la diversion pour échapper à ses responsabilités.

    Depuis plusieurs mois, la Confédération paysanne a joué un rôle central dans la levée du voile sur l'opacité de Lactalis. Grâce à notre travail, les comptes consolidés de Lactalis ont enfin été rendus publics après des années d'opacité. Cette nouvelle transparence a permis à l'administration fiscale de constater des irrégularités et de diligenter un redressement fiscal. Ce redressement négocié à l'amiable, d'un montant de 475 millions d'euros, permet au groupe d'éviter un procès et de préserver son image.

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  • Halte à la chasse à l’étranger !

    Communiqué LDH

    Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pris une instruction pour une vaste opération de contrôles d’identité dans les gares et dans les trains, pour rechercher des personnes en situation irrégulière et les placer en centre de rétention administrative (Cra) ou les renvoyer au-delà de la frontière.

    Il conviendra d’examiner la légalité d’une telle instruction, puisqu’en application de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2010 (Melki), les contrôles doivent être aléatoires et non systématiques et ne devraient pas, selon l’article 78-2 du code de procédure pénale, dépasser la durée de 12 heures alors que l’instruction prévoit une séquence de deux jours sans discontinuer (hier et aujourd’hui).

    Il est pour le moins étonnant que le ministre de l’Intérieur donne des ordres à la police judiciaire, qui est normalement sous le contrôle du procureur de la République. De surcroît, le Conseil constitutionnel ne cesse de rappeler que les contrôles d’identité ne doivent pas être généralisés, car cela serait contraire à la liberté d’aller et de venir.

    De plus, il est ordonné aux agents de la SNCF de pratiquer des contrôles de titre, aux fins de contrôler l’identité puis le titre de séjour, ce qui constitue une preuve supplémentaire que le « continuum de sécurité » prôné par le ministère de l’Intérieur est en réalité un continuum de surveillance, qui octroie de facto à ces agents des pouvoirs relevant de la « force publique », en contradiction avec l’article 12 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Les syndicats CGT et Solidaires de cheminots ont d’ailleurs appelé leurs membres à ne pas agir au-delà de leurs prérogatives.

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  • Océans en danger !

    Edito de Cartooning for Peace du 11.06.2025

    La troisième conférence des Nations unies sur l’Océan réunit, du 9 au 13 juin à Nice en France, les représentants de plus de 60 pays ainsi que des chercheurs et des entreprises du monde entier. L’objectif affiché est de faire l’état des lieux de la santé des océans et d’agir sur trois principaux fléaux : le réchauffement climatique, la pêche industrielle et l’exploitation minière. Les océans et les mers sont plus chauds et acides que jamais, et pollués par des tonnes de déchets plastiques, ce qui entraîne la disparition des récifs coralliens et de milliers d’espèces aquatiques, déjà menacés par la surpêche.

    Une première victoire est la ratification d’un traité de protection de la haute mer, deux ans après son adoption par l’ONU, qui permet une régulation de l’activité humaine dans les eaux internationales. Les ONG et les spécialistes de l’environnement restent néanmoins prudents, craignant les double-discours et les déclarations d’intention qui sont rarement suivies de mesures à la hauteur des enjeux. Les États-Unis, première puissance maritime et grands absents de ce sommet, viennent d’ailleurs d’autoriser l’exploitation minière des abysses hors de tout cadre international.

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