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politique nationale - Page 47

  • Empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain

    Communiqué et rapport des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières sur la mobilisation contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline (24-26 mars 2023)

     
     
     

    Le samedi 25 mars 2023, en dépit d’intimidations de la part des autorités publiques, 18 observateur·ice·s indépendant·e·s étaient présent·e·s à la manifestation contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline.

    Après un travail de plusieurs mois fondé sur des observations de terrain, recoupées à l’aide de témoignages et d’éléments matériels, les observateur·ice·s versent au débat public un rapport minutieux relatif à la stratégie de maintien de l’ordre déployée ainsi que le récit précis du déroulement de la manifestation.

    Dès le 24 mars 2023, le ministre de l’Intérieur avait averti que l’on verrait « […] des images extrêmement dures, parce qu’il y a une très grande mobilisation de l’extrême gauche et de ceux qui veulent s’en prendre aux gendarmes et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions ». Les autorités publiques ont alors mis en scène un maintien de l’ordre spectaculaire d’une très grande violence. Derrière une muraille de camions, 3000 gendarmes armés étaient rassemblés autour du chantier de la méga-bassine. Ces derniers ont attendu que les manifestant·e·s arrivent à proximité du chantier transformé en fortin et ont alors déchaîné une violence immodérée, donnant lieu à des images brutales. Face à un ennemi de l’intérieur “éco-terroriste”, construit depuis plusieurs mois par les autorités publiques, l’Etat devait réussir sa démonstration de force. En moins de deux heures, plus de 5000 grenades ont été tirées, occasionnant au moins 200 blessé·e·s.

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  • Émeutes en France après le meurtre d’un jeune par un policier

    Edito de Cartooning for peace du 06.07.2023

    Le 27 juin à Nanterre, Nahel, 17 ans, est tué par un représentant des forces de l’ordre. La vidéo montrant le policier abattre le jeune homme à bout portant pendant un contrôle routier a fait rapidement le tour des réseaux sociaux. Ont suivi de violentes émeutes à travers toute la France, avec leur lot de pillages et de saccages. La maison d’un élu et une mairie ont notamment été prises pour cible. Les violences ont fait deux morts parmi les émeutiers, à Cayenne et à Marseille, dont l’un sous les tirs de la police.

    Ces journées de tension extrême ont donné lieu à des débats polarisés et houleux : certains dénoncent un « ensauvagement » des jeunes de banlieues défavorisées quand d’autres fustigent la violence et l’impunité de la police. Une querelle qui a atteint son paroxysme quand la cagnotte de soutien à la famille du policier a été trois fois plus remplie que celle destinée à la famille de Nahel. Si la crise semble passée, il n’en reste pas moins que le gouvernement devra sérieusement s’atteler à trouver des solutions durables pour lutter contre les violences policières et le sentiment d’abandon qui mine les quartiers défavorisés

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  • Méga-bassines : la Confédération paysanne salue les engagements du comité Loire-Bretagne et maintient sa demande d'arrêt des projets et travaux

    Le 4 juillet, le comité de bassin Loire Bretagne a voté, à la quasi-unanimité, une motion, soutenue par son président Thierry Burlot, en faveur de la reprise du dialogue avec l'ensemble des parties prenantes avant la fin de l’année. Le même jour, une tribune signée par 29 membres de ce même comité de bassin appelle même à un « moratoire sur le financement public des bassines ».

     Ces initiatives vont dans le sens de nombreux engagements réclamés depuis longtemps par la Confédération paysanne.

    La volonté de faire revivre un dialogue avec toutes les parties prenantes ne peut être que bénéfique pour nos territoires. Tout comme le fait de soutenir l'importance de projet de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE) avant toutes décisions, tenant compte de l'ensemble des usages et construites dans un cadre collectif.
    La motion réaffirme aussi que la définition des volumes prélevables et plus généralement les PTGE doivent reposer sur des études HMUC (hydrologie, milieux, usages, climat). Ce point est extrêmement important pour nous.

    En effet, dans la Vienne, l'étude HMUC qui conclut que le volume prélevable pour l'agriculture doit drastiquement baisser est pourtant remise en cause par le préfet. Dans les Deux-Sèvres, il n'y a pas encore d'étude HMUC qui permette de conclure sur les capacités du milieu, au regard notamment du changement climatique et de références scientifiques et techniques récentes.

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  • Notre pays est en deuil et en colère

    Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

    Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

    Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

    L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

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  • Vendre des tomates bio en hiver, une « aberration » désormais autorisée

    Extraits de l'article de Reporterre, Par Fabienne Loiseau le 04 juillet 2023.

    Le Conseil d’État a donné raison au secteur agro-industriel qui pourra reprendre la culture des légumes d’été bio sous serre chauffée. Au grand dam des petits producteurs.

    Vous ne trouviez plus de tomates bio françaises en janvier ? Normal, vendre hors saison des légumes et fruits d’été bio cultivés sous serre chauffée était interdit depuis l’hiver 2019-2020. Mais cette mesure défendue par les petits producteurs bio va être abrogée. Deux acteurs majeurs du secteur agro-industriel, à savoir la Fédération des producteurs de légumes de France et Felcoop, qui contestaient cette interdiction, ont obtenu gain de cause devant le Conseil d’État le 28 juin dernier.

    (...)

    Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture dit prendre acte de cette décision : « Selon la haute juridiction, cette disposition plaçait juridiquement les producteurs français dans une situation de distorsion de concurrence par rapport aux produits importés. » C’est l’argument vigoureusement utilisé par la FNSEA lors de l’adoption de la décision par le Comité national de l’agriculture biologique (Cnab) en 2019

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  • Transformer les objets connectés en mouchards : la surenchère sécuritaire du gouvernement

    Communiqué de l’Observatoire des Libertés et du Numérique

    Le projet de loi « Orientation et programmation du ministère de la Justice 2023-2027 » a commencé à être discuté au Sénat, et son article 3 fait déjà polémique. À raison.

    Au milieu de dispositions qui visent à entériner pêle-mêle les interventions à distance des médecins en cas de prolongation de la garde à vue et des interprètes dès le début de la garde à vue, ou l’extension des possibilités des perquisitions de nuit à des crimes de droit commun, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. Art. 3 points 12° et 13° et 17° à 19°.

    En clair, il s’agira par exemple pour les enquêteurs judiciaires de géolocaliser une voiture en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et enregistrer tout ce qui se dit autour du micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer la caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire. Techniquement, les policiers exploiteront les failles de sécurité de ces appareils (notamment, s’ils ne sont pas mis à jour en y accédant, ou à distance) pour installer un logiciel qui permet d’en prendre le contrôle et de transformer vos outils, ceux de vos proches ou de différents lieux en mouchards.

    Pour justifier ces atteintes graves à l’intimité, le Ministère de la Justice invoque la « crainte d’attirer l’attention des délinquants faisant l’objet d’enquête pour des faits de criminalité organisée, de révéler la stratégie établie ou tout simplement parce qu’elle exposerait la vie des agents chargés de cette mission » en installant les outils d’enquête. En somme, il serait trop risqué ou compliqué pour les agents d’installer des micros et des balises « physiques » donc autant se servir de tous les objets connectés puisqu’ils existent. Pourtant, ce prétendu risque n’est appuyé par aucune information sérieuse ou exemple précis. Surtout, il faut avoir en tête que le piratage d’appareils continuera de passer beaucoup par un accès physique à ceux-ci (plus simple techniquement) et donc les agents encourront toujours ce prétendu risque lié au terrain. De plus, les limites matérielles contingentes à l’installation d’un dispositif constituent un garde-fou nécessaire contre des dérives d’atteintes massives à la vie privée.

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  • Drôle d’anniversaire pour les associations !

    Communiqué LDH

    Alors que la loi sur la liberté associative de 1901 fête son anniversaire le 1er juillet, le Conseil d’Etat vient de lui porter un coup de canif en validant le contrat d’engagement républicain : il a refusé de censurer même partiellement le décret qui en fixe les termes, car il les juge suffisamment précis.

    Pourtant, la loi « séparatisme », rebaptisée « confortant le respect des principes de la République », qui sert de fondement à ce dispositif, entretient depuis deux ans un climat trouble de suspicion et de mise sous contrôle des associations.

    Celles qui, revendiquant des positions différentes des autorités, reçoivent une aide quelconque d’une collectivité territoriale ou de l’Etat sont montrées du doigt ou portées à s’autocensurer pour éviter une remise en cause de la mise à disposition d’un local ou d’une subvention, ou même une dissolution.

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