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politique nationale - Page 283

  • "Salauds de pauvres !"

    La solidarité n'est pas une vertu appréciée de tous . Depuis quelques  semaines, la droite tape sur lepauvres.jpg RSA et ses bénéficiaires. Ils seraient, d'après beaucoup de responsables UMP, des profiteurs qui refuseraient de travailler et ne mériteraient pas leur allocation. Ce qui est regrettable c'est que ce discours soit parfois repris par des gens qui  sont parmi les classes défavorisées, créant ce que la droite souhaite : la division dans le camp des victimes du libéralisme et  l'oubli des vrais responsables de la crise actuelle.

    Dans une chronique, Clémentine Autin dénonce cette attitude, en voici les derniers paragraphes :

     

     

     

     

    C’est donc sans fards, au beau milieu d’une crise économique majeure qui frappe de plein fouet les plus défavorisés, que la droite s’en prend à ceux qui ont le minimum pour survivre. 360 euros : c’est le montant mensuel moyen du RSA en 2009, tous allocataires confondus. Pas de quoi se la couler douce aux frais de la princesse publique. Les bénéfices du Cac 40 ont explosé, certains patrons gagnent plus de 300 fois le SMIC, les plus aisés se réjouissent des niches fiscales mais l’UMP et ses alliés estiment que l’urgence, c’est de fliquer, stigmatiser, fragiliser plus encore ceux et surtout celles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec quelques centaines d’euros par mois en poche, qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
    Le soubassement idéologique, qui avait déjà prévalu au remplacement du RMI par le RSA, c’est que les chômeurs sont des feignants, qu’ils sont responsables de leur situation et qu’ils constituent des parasites de la société. Mais faut-il rappeler que notre pays compte environ 3 millions de chômeurs pour, au mieux, quelque 500.000 emplois disponibles ? Le chômage est structurel dans nos sociétés occidentales, de l’ordre de 10% des actifs. Comment mettre décemment sur le dos des demandeurs d’emploi le fait qu’ils n’en trouvent pas ? Florence Aubenas, dans son best-seller le Quai de Ouistreham, racontait par le menu cette envie de travailler à tout prix des personnes qui font la queue à Pôle Emploi. La majorité d’entre elles est prête aujourd’hui à accepter le premier poste venu.

    Pour conclure, comme le rappelait L’Humanité dans son édito d’hier, « Le mépris de classe n’est pas chose nouvelle. Au XIXe siècle, les ancêtres des « happy few » du Fouquet’s criaient à l’immoralité des mineurs passant un peu de bon temps à l’estaminet ». C’est dire une fois encore que Marx avait raison : « l’histoire ne se répète pas, elle bégaye ».

  • L'Union est un combat (ter)

    Au sein du Front de Gauche, les choses avancent mais rien n'est finalisé.

    Le PCF a réunion une conférence nationale ce week-end. Voici un extrait du compte-rendu de Politis :

    Quelque 670 délégués du Parti communiste, réunis à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en conférence nationale, ont approuvé à 63,6% des suffrages le choix de Jean-Luc Mélenchon, actuel coprésident du Parti de Gauche, pour porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle de 2012. En contrepartie de ce choix pour lequel Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait déjà affiché sa préférence début avril, le PCF entend se réserver 80% des circonscriptions aux législatives. Mais rien n’est encore joué pour le député européen car cette proposition de candidature sera soumise du 16 au 18 juin au vote final des militants communistes.

     

    jean-luc-melenchon-hier-a-l-universite-de-metz-(photo-k-siari).jpgMélenchon est donc en bonne position pour obtenir la candidature du Front de Gauche. Mais il n'y aura accord que global avec un partage pour les élections législatives suivantes. Et là il reste bien des difficultés : Il y a presque accord sur le nombre des candidats par membres du Front de Gauche, avec une très nette prépondérance du PCF. Ceci traduirait la plus grande implantation locale de ce parti, et compenserait l'absence de candidat à l'élection présidentielle.

    Mais il reste à fixer les circonscriptions qui seront réservées à chaque composante. Certaines sont "gagnables", d'autres sans espoir de victoire pour le candidat FG. La négociation est loin d'être tranchée à ce sujet, et l'évolution de cette répartition sera un élément clef du choix définitif des militants du PCF les 16 17 et 18 juin prochains.

     

  • Nucleaire : par ici la sortie

     Il est vrai que l'on peut interpréter les sondages de différentes façons, selon qu'ils sont favorables à votre sentiment ou pas.

    D'autant qu'il ne s'agit pas d'une science exacte et que la marge d'incertitude est d'environ 2 % en plus ou en moins.

    Cependant quand une enquête d'opinion donne 77% contre 22%, il y a un tel écart qu'il faut bien admettre qu'une majorité nette se déclare. Le JDD vient de demander l'avis des Français sur la poursuite du programme nucléaire : en voici les conclusions.

    • Arrêter rapidement le programme nucléaire et de faire fonctionner les centrales : 15%

     

    • Arrêter progressivement sur 25 ou 30 ans le programme nucléaire et de faire fonctionner les centrales : 62%

     

    • Poursuive le programme nucléaire et construise de nouvelles centrales : 22%

     

    • Ne se prononcent pas : 1%

    Enquête réalisée du 1er au 3 juin 2011 sur un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

     

    On sent bien cette bascule de l'opinion depuis quelque temps, en particulier depuis l'accident descentrale_tricastin_01.jpg centrales japonaises.

    Au niveau politique, certains commencent à changer d'avis, en particulier au sein du PS ( Martine  Aubry, et timidement François Hollande). Nicolas Hulot  vient aussi de modifier sa position qui était plutôt favorable au nucléaire.

    Sarkozy reste sur sa position de soutien à la filière nucléaire (Areva, EDF, ...) et maintient les nouvelles centrales programmées (Flamanville, Penly) et le projet Iter qui engloutit des milliards avant même d'avoir démarré.

    Ce débat ne quittera pas le devant de la scène dans les mois qui viennent, il sera au centre de la campagne électorale 2012.

     

     

     

  • L'Union est un combat (bis)

    Du côté d'Europe-Ecologie Les Verts, l'union a été personnalisée par Daniel Cohn-Bendit qui a été le moteur du rassemblement  débuté lors des élections européennes (Europe Ecologie).

    nicolas-hulot-et-eva-joly-ont-redouble-hier-d-amabilites-photo-aff.jpgIl n'est jamais simple de faire vivre ensemble des personnes qui viennent d'horizons différents, dont les projets ne sont pas exactement similaires. Et c'est encore moins simple dans la durée, ou quand une période plus difficile apparaît.

    Après une période faste avec des résultats électoraux positifs, le regroupement EE Les Verts doit faire face à certaines difficultés. Sur le fond il s'agit de réussir la fusion entre les Verts "historiques" et les nouveaux arrivants. Dans les Ardennes, nous sommes bien placés pour savoir que ce n'est pas toujours simple de faire durer une telle union.Nous sommes un des secteurs où l'union a été problèmatique dès les élections régionales (départ de Phillipe Lenice et d'autres militants).

    La préparation des élections présidentielles ravive ces questions: le choix entre E. Joly et N. Hulot recoupe en partie ce débat.

    Mais il vient de surgir dans la préparation du congrès des Verts. Daniel Cohn-Bendit, qui se tenait plutôt8ee2f6aa-758b-11e0-9cf4-766c8aca13ea.jpg à l'écart des débats de tendance, a présenté une motion pour ce congrès. Elle n'a reçu que 26,29 % des voix, et Cohn-Bendit déçu de ce score vient de déclarer qu'il ne rendrait pas au congrès de La Rochelle. Cécile Duflot est avec sa tendance la gagnante du scrutin interne, ce qui lui assure un congrès tranquille.

    Cohn-Bendit veut se consacrer à son mandat européen, mais quelles vont être les conséquences de ce congrès sur la désignation du candidat et sur la campagne d'EE Les Verts ?

    Le JDD écrit : "Et maintenant, place au congrès de La Rochelle. "Ce sera le moment de prouver notre capacité à s’organiser", espère Julien Bayou. Ce sera surtout le temps des réconciliations. "Aujourd’hui, nous sommes dans un moment de tension, mais il sera dissipé avec le congrès", assurait au JDD.fr l’eurodéputée Yannick Jadot avant l’annonce des résultats de dimanche. A la tribune, chacun défend sa propre motion. Mais en coulisses, l’unité reste de mise. "Nous refusons tout triomphalisme et appelons Dany à nous rejoindre pour constituer une équipe forte autour de Cécile Duflot", déclare Jean-Vincent Placé. Un pacte dont dépendra le bon déroulement de la primaire écologiste. "Je reste optimiste quant à cette unité", estime Eva Joly, première concernée"

     

    Un optimisme dont il va falloir mesurer la pertinence dans les jours et semaines qui viennent.

  • L'Union est un combat

     

    Le choix d'un candidat pour les élections présidentielles mobilise plusieurs composantes de la gauche.

     

    Nous avons regretté dans une note précédente que le choix ne se porte pas plus sur un programme et moins sur une personne.

    Au sein du PS le programme semble pratiquement bouclé, mais le choix du ou de la candidat(e) pèsera sur les orientations futures. La situation est presque comparable au sein d'Europe-Ecologie Les Verts où les orientations politiques paraissent proches au sein des différents courants, mais les choix de personnes restent des moments de tension.

    Au sein du Front de Gauche, la candidature de Mélenchon semble tenir la corde. Mais pour le PCF, il y26740542-f41b-11df-9588-0bd671db113d.jpg va aussi de la survie du nom même du parti ; sera-t-il soluble dans le FG ? Beaucoup au sein du parti ne le souhaite pas, et accorde une grande importance aux élections législatives qui vont suivre les présidentielles : c'est aussi par le maintien d'un nombre suffisant de députés que le PCF pourra continuer de tenir une place dans le paysage politique français.

    Voici un article de "Politis" sur les tractations qui ont lieu en ce moment :

     

     

    Mercredi 25 mai, le secrétaire national du PCF a convié à déjeuner quelques journalistes de la presse quotidienne et l’AFP pour leur faire part des réserves des communistes sur une candidature de Jean-Luc Mélenchon. Opération réussie : jeudi matin, le message était dans Le Parisien, Libération et l’Humanité. Egalement sur lemonde.fr avec ce titre explicite : « Le PCF pose ses conditions pour se rallier à une candidature Mélenchon pour 2012. »
    Le message du numéro un communiste tient en quatre points.


    Un rappel deux exigences et une menace

    - Le coprésident du Parti de gauche ne sera accepté par les militants communistes comme candidat pour 2012 que si un accord global (programme, législatives, dispositif de campagne) est conclu.
    - Le PCF veut une « campagne collective ». Aux yeux des communistes, Jean-Luc Mélenchon mène une précampagne trop personnelle – « Il a tout intérêt à passer du "je" au "nous" », conseille Pierre Laurent – ; ils ne veulent pas d’une « campagne individualisée » et souhaitent une direction de campagne avec des communistes visibles.
    - Le Parti de gauche a des prétentions exagérées pour les législatives ; il doit les revoir à la baisse.
    - L’accord global doit être finalisé avant l’ouverture de la conférence nationale, le 3 juin, soit dans une semaine. Sinon ce sera aux militants de trancher et ils pourraient se montrer plus durs. Cette menace est d’autant plus sérieuse qu’André Chassaigne souhaite depuis mardi que plusieurs noms soient soumis par la conférence nationale au vote des communistes, qui doit intervenir les 16, 17 et 18 juin. Une telle possibilité transformerait ce scrutin en une sorte de primaires, où malgré leurs grandes divergences stratégiques les anti-Mélenchon seraient en mesure de faire échec à la candidature du coprésident du PG.

  • Présumé président

    Depuis hier, la vie politique française dépend d'une affaire de viol présumé.

    On se doutait bien que la campagne aurait ses coups bas, mais on ne s'attendait pas à ce que le débat se retrouve si tôt  à un tel niveau.

    En cette fin d'après-midi, Dominique Strauss-Kahn est inculpé formellement par un juge qui a demandé son maintien en détention. Sa situation est tragique, mais on pense avant tout à la plaignante qui doit également subir un calvaire, et qui a vécu des moments horribles si les faits sont avérés.

    Il n’est bien entendu pas question de rendre la justice à la place des autorités new-yorkaises, mais la connaissance des faits rapportés par la police et les antécédents de DSK font que le dossier à charge est particulièrement lourd. Il aura, par ses avocats, tous les moyens de se défendre dans les jours et semaines à venir.

    Quelque soit la conclusion de cette affaire, on peut affirmer que son avenir politique est terminé. DSK 1450677_photo-1305436754048-6-0_640x280.jpgétait pourtant présenté comme dominateur absolu dans cette précampagne électorale.

    En fait, qu'est-ce qui a changé ? La France est moins endettée, le chômage n'est plus omniprésent, la précarité a disparu, le monde a résolu ses problème de climat et de déséquilibre de développement ?

    Bien entendu non, mais dans notre système présidentiel, c'est le candidat qui prime sur tout le reste.

    Cette monarchie élective fait dépendre le sort d'un pays d'un seul homme, et cela est malsain.  Rappelez-vous Pompidou ou Mitterrand gravement malades, et restant jusqu'au bout de leurs forces, comme s’ils étaient irremplaçables. Et aussi les référendums plébiscites du Général De Gaulle, adepte du « moi ou le chaos », ou plus récemment Nicolas Sarkozy totalement perdu parce que sa femme veut le quitter.

    Souhaitons que la campagne revienne le plus rapidement possible aux vrais problèmes et aux réponses que proposent les différents partis. Mais sans se faire trop d'illusion, notre régime politique nous ramènera automatiquement vers des choix "humains", mettant au deuxième plan les programmes et au premier plan les candidats avec leurs petites et grandes faiblesses.

     

  • FFF : cachez ces discriminations que l’on ne saurait voir…

    Communiqué LDH (extraits)


    La fédération française de football (FFF) est-elle un bastion du racisme institutionnel ? Certainement pas. Est-elle le lieu de pratiques discriminantes ? Il est devenu difficile d’en douter.


    La LDH dénonce depuis deux ans, sans que, tant du côté des instances de tutelles que des gestionnaires de la FFF, rien ni personne ne bouge, la discrimination que subissent les enfants étrangers dans la délivrance de licence. Ces licences sont refusées sous prétexte de l’application d’une directive au demeurant justifiée de la Fifa contre le trafic de jeunes joueurs et les transferts illégaux. Justifiée, cette directive ne concerne en aucun cas des enfants qui habitent, vivent, étudient et jouent ici.

    Comment s’étonner qu’aujourd’hui, cette situation trouve un écho a l’autre bout de la chaîne footballistique sous la forme de proposition de quotas ?

    (...)

    Les faits dénoncés par la LDH n’ont jamais reçu réponse ni de la Halde ni du ministère des Sports. Et2011-05-04-copie.jpg les consignes pour la délivrance des licences pour la saison 2011-2012 sont adoptées, en l’état. Faut-il attendre une condamnation au pénal pour que la FFF arrête de considérer comme légitime de créer sa propre loi et d’appliquer son propre droit ?

    Il est vrai qu’à quelques semaines de matchs décisifs pour la qualification de la France pour l’euro 2012, il était capital que le football professionnel à 200 000 € par semaine redevienne un modèle présentable. Qu’importe alors, face à cet enjeu de pouvoir et d’argent, les frustrations, les désillusions et la rage de quelques centaines, voire quelques milliers de jeunes enfants amateurs de foot ? Qu’importe qu’on laisse – sans le sanctionner – s’installer un modèle de pensée racialiste dans les plus hautes instances sportives….

    La LDH constate qu’au delà de l’antiracisme autoproclamé de la FFF, des pratiques bien réelles de discrimination existent ; elle déplore l’impunité qui l’entoure et considère qu’une telle chaîne de faits convergents aurait méritée qu’une enquête judiciaire se préoccupe de l’existence possible de délits.

    Communiqué LDH