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politique nationale - Page 287

  • Assez ! L’Etat doit cesser de s’acharner sur les enfants des campements « illicites » !

    Communiqué commun
    L’Etat s’empresse depuis quelques temps d’évacuer les campements « illicites » visés par une décision judiciaire d’évacuation. La circulaire interministérielle du 26 août demandant aux préfets d’anticiper ces opérations et de prévoir des mesures d’accompagnement des familles concernées en termes de relogement et de scolarisation n’est souvent pas appliquée.

     

    Des réunions de concertation ici ou là et de vagues « diagnostics » sur fond de médiatisation du manque de places en hébergement d’urgence servent de prétextes à l’exécution de ces évacuations par les forces de l’ordre sans accompagnement d’aucune sorte, quand les intimidations policières quotidiennes n’ont pas fait fuir les familles d’elles-mêmes avant l’échéance fatale.

    Dans ces campements vivent des enfants, des bébés souvent ; ils n’ont pas choisi de naître là, de vivre dans l’insalubrité, de ne pas aller à l’école, de connaître la malnutrition, de vivre dans une extrême pauvreté. Pour ceux qui ont réussi à être scolarisés, à avoir accès aux soins et à vivre dans des conditions d’hygiène minimales, ils ne comprennent pas pourquoi les policiers viennent régulièrement parler de détruire leurs affaires ; pourquoi ils sont remis à la rue, arrachés à leurs écoles, pourquoiimages?q=tbn:ANd9GcTFfrsxRrQlkNxdjkb6rLOTo1d7eRXk1kzgpps-fPcjhe6uHBhcHg leurs caravanes sont confisquées ou détruites.

    Ces enfants, quelle que soit la situation administrative de leurs parents, ont droit à la protection contre les violences et contre l’exploitation, à l’accès aux soins, à la scolarisation et à un hébergement digne. Telles sont les obligations de l’Etat au titre de la Convention internationale des droits de l’enfant et dans notre droit national.

    Au lieu de cela, c’est l’Etat français lui-même qui se rend coupable de graves violences contre eux, en interrompant les soins qui avaient pu être engagés, en les déscolarisant, en leur enlevant leurs abris de fortune et leurs caravanes, en les stigmatisant et les désignant avec leurs familles à la vindicte populaire. Comme pour perpétuer le cercle infernal des discriminations et des persécutions que certains subissaient déjà dans leur pays, pour confirmer, s’il en était besoin, le constat du Conseil de l’Europe que ce sont là – au moins pour les populations Roms – les plus discriminées d’Europe.

    Nous disons : ASSEZ ! Ces évacuations ne règlent pas les problèmes ; elles ne font que les déplacer en les empirant. Cette politique est encore plus insupportable venant d’un gouvernement qui prétend avoir une approche humaniste de ces situations difficiles. L’accumulation de campements dans certains départements est à prendre en compte. Mais c’est à l’Etat, avec les collectivités territoriales, de chercher des solutions pour une insertion de ces familles, mieux répartie sur le territoire, à commencer par la scolarisation de tous les enfants. Des financements de l’Union européenne sont disponibles : il suffit de s’en saisir.

    Il est encore temps d’éviter que la France ne soit montrée du doigt voire condamnée une fois de plus par le Conseil de l’Europe. Surtout il est temps pour l’Etat de prendre enfin en compte les droits de ces enfants, en évitant déjà de contribuer à les exposer encore plus à la pauvreté, à toutes sortes de maladies, à l’exploitation voire au risque de délinquance. Pour ce, il faut faire appliquer le principe de l’école gratuite et obligatoire pour toutes et tous jusqu’à 16 ans, et permettre à leurs parents de s’insérer dans le monde du travail.

    Le Défenseur des droits a demandé au Premier ministre un arrêt des évacuations durant la trève hivernale. C’est dès aujourd’hui qu’elles doivent cesser et que des solutions pour l’amélioration des conditions de vie de ces familles doivent être trouvées !

    Voir les signataires

  • Ô Landes ! Ô désespoir !

    Le projet d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes a soulevé depuis des années une vague de protestation de paysans, d'habitants et d'écologistes locaux.

    Avant même l'élection présidentielle,  ce projet divisait radicalement les "Verts" locaux et le maire de Nantes,  Jean-Marc Ayrault. Les procédures sont toujours en cours, et aujourd'hui les forces de l'ordre sont intervenues en nombre.

    Le "Télégramme" rapporte : "Une centaine d'opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont été évacués, tôt ce mardi matin, par les forces de l'ordre. Répartis en différents points, ils occupaient, de manière illégale, des logements rachetés par le conseil général de Loire-Altlantique en vue de l'aménagement programmé du site. Chose plus surprenante, une réunion, annoncée depuis plus d'une semaine et qui devait se tenir à "La Vacherie" - le QG des opposants au projet - n'a pu avoir lieu : la préfecture ayant en effet décidé d'en interdire l'accès."

    opposition-notredame-des-landes-500x252.pngLa difficile passe que traverse le gouvernement Ayrault n'est probablement étrangère à cette action, qui est sensée démontrer la fermeté du premier ministre. Qu'il s'en prenne ainsi à un de ses alliés paraît malgré tout un choix discutable.

    Pascal Durand, le secrétaire national d'EE-Les Verts, déclare au Monde : "Cette évacuation, qui s'apparente à une quasi-provocation policière, s'avère totalement incompréhensible. 4596869.jpgC'est un passage en force inutile sur un projet inutile. Nous ne voyons pas la logique qui conduit à des expulsions maintenant alors que des recours et des procédures judiciaires sont en cours ".

    On perçoit une nette période de flottement au sein du PS et du gouvernement, d'ailleurs l'opposition se réveille et tente d'élargir les brèches.

    La majorité pense-t-elle rebondir par des marques de fermeté dont les victimes seraient en son sein ? On s'interroge sur la pertinence de ce choix et on s'inquiète du message que semble vouloir passer Ayrault : le dialogue non, mais les gendarmes mobiles oui.

  • 17 octobre 1961 - 17 octobre 2012, 51e anniversaire d'un crime d'Etat

    Appel pour qu'avec le 50e anniversaire de la fin de cette Guerre d’Algérie, les plus hautes autorités de la République reconnaissent les responsabilités de la France afin qu’une page nouvelle s’ouvre sur l’amitié et la fraternité entre les peuples algérien et français.

     

    Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ilsbd-commemore-50-ans-17-octobre-1961-episode-1-L-0msR8q.jpeg défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

    51 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, - en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République.

    Voir la suite de l'appel

     

    octobre1961.jpg

  • Pesticides et agriculture biologique : Le gouvernement doit s’engager

    Le 9 octobre se réunit le comité d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018, qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides en France. Le lendemain se tiendront les Assises de l’agriculture biologique. FNE demande au Ministre de l’agriculture, qui présidera ces deux assemblées, un élan vers une nouvelle agriculture moins dépendante des pesticides.


    Réduction des pesticides : passer la vitesse supérieure

    Durant les 3 premières années du plan Ecophyto, l’usage des pesticides, loin de diminuer, a au contraire augmenté de 2,6% pour les traitements foliaires et 7% pour les traitements de semences.

    FNE demande au Ministre de l’agriculture de réaffirmer avec force l’objectif, issu du Grenelle, de réduirelogo-ecophyto.jpg de moitié l’usage des pesticides d’ici 2018, et de se donner les moyens de l’atteindre.

    Pour Claudine Joly, en charge du dossier à FNE : « De nombreux agriculteurs font la preuve, chaque jour sur leur exploitation, qu’une production alimentaire satisfaisante en quantité et en qualité est possible en utilisant moins de pesticides. Il faut maintenant diffuser le plus largement possible ces bonnes pratiques. »

    Pour FNE, le conseil dispensé aux agriculteurs par les coopératives et le négoce agricoles doit être rendu obligatoire et, à terme, indépendant de la vente de pesticides. Les cahiers des charges de l’agroalimentaire et de la grande distribution doivent également évoluer pour supprimer tous les traitements « esthétiques » sur les fruits et légumes. La restauration de la qualité des captages d’eau potable doit devenir une priorité et l’interdiction des épandages aériens de pesticides doit être réaffirmée.

    Donner un nouveau souffle à l’agriculture biologique

    Le lendemain, les Assises de la bio seront pour le nouveau gouvernement l’occasion de débattre de l’avenir de l’agriculture biologique en France. FNE s’inquiète du contenu de la feuille de route du gouvernement, issue de la conférence environnementale, qui se contente de doubler les surfaces en bio d’ici 2017, pour atteindre 7% de la surface agricole au lieu des 20% en 2020 prévus dans le Grenelle.

    Pour Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge de l’agriculture : « L’agriculture biologique a fait la preuve de son intérêt économique, social et environnemental. Son développement est également nécessaire pour atteindre les objectifs du plan Ecophyto. D’abord car elle se passe de pesticides chimiques, mais aussi parce que certaines pratiques des agriculteurs biologiques peuvent être très utiles aux agriculteurs conventionnels. »

    Ces deux rendez-vous, sur les pesticides et l’agriculture biologique, sont cruciaux et indissociables. FNE demande de la part du Ministre de l’agriculture de la cohérence, des objectifs ambitieux et des mesures concrètes pour les atteindre.

    Pour en savoir plus, télécharger :
    Les propositions de FNE sur les pesticides
    Les propositions de FNE sur l’agriculture biologique

    ecophyto2018.jpg


  • Humour ?

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    Dessin de Aurel repris de Politis

  • Avenir des sous-préfectures : le tableau apparaît touche par touche

    Comme souvent devant un sujet sensible, les projets à risque sont évoqués au conditionnel avant d'être dévoilés.

    Les responsables espèrent atténuer ainsi les réactions, et peuvent même modifier leur copie en fonction des critiques émises.

    Depuis plusieurs mois, des informations sont distillées au sujet de l'avenir des sous-préfectures. Une réorganisation se prépare et des fermetures ne sont pas exclues. Successivement la Cour des Compte, le ministre de l'Intérieur et  un vice-président du Sénat se sont exprimés sur le sujet (voir notre note du 06.08 ).

    Le préfet de la Marne vient de s'exprimer à son tour dans les colonnes de notre (quasi officiel)confrère "L'Union".

    Le sujet des places  respectives de Reims et Chalons est bien entendu abordé. Le Préfet parle aussi des petites sous-préfectures : il évoque une fusion avec Saint-Dizier pour Vitry et ne dément pas une disparition pour Sainte-Menehould.

    Ces propos confirment qu'une réflexion est bien engagée, et qu'elle touche maintenant l'organisation pratique au niveau départemental. Il ne faut pas douter qu'il en est de même pour les Ardennes.

    Alors que craindre pour Vouziers? Une fusion avec Rethel ou Sedan serait équivalente à une disparition pure et simple. Puisque des regroupements extra départementaux semblent retenus, nous persistons à croire qu'un rapprochement avec Sainte-Menehould reste une solution crédible. L'Argonne est une entité réelle, et beaucoup de problématiques sont identiques dans la Marne ou les Ardennes.

    sous-préfecture,vouziers

    D'après l'article cité, les décisions sont pour le printemps 2013. Il est temps d'y réfléchir sérieusement sur le terrain. Pour ne pas subir des choix venus d'en haut, il faudra avoir des contre propositions solides.

  • Traité européen: des milliers à Paris contre l'austérité

    Article repris du site de L'Humanité

     

    Ils étaient bien plus que les cinquante mille escomptés par les organisateurs à marcher ce dimanche à Paris contre les politiques d'austérité en France et en Europe et pour obtenir un référendum sur le nouveau Traité européen de stabilité.

    Le cortège s'est ébranlé de la Place de la Nation vers la place d'Italie, dès 14 heures, à l'appel d'une soixantaine d'organisations dont le Front de gauche. Au cri de "Résistance" et "Hollande, tiens tes promesses", les manifestants ont voulu mettre la pression sur le Parlement qui examinera ce mardi le nouveau texte européen.

    "Le peuple entre en mouvement"

    "Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d'austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, au côté de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, d'Annick Coupé (Solidaires), de Clémentine Autain (Fase), d'Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA), entre autres.

    Des élus européens de la gauche espagnole et portugaise étaient aussi en tête du cortège, juste devant des militants du Parti des travailleurs belge venus en nombre. Un peu plus loin se trouvaient des élus d'Europe écologie Les Verts.

    (...)

    Olivier Besancenot s'est lui félicité de cette manifestation comme "première étape d'une "unité durable des opposants de gauche: "Il était temps que la rue se réinvite un peu et se fasse entendre contre la politique du gouvernement." "Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", a prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France, qui donne dors et déjà rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris.

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