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politique nationale - Page 288

  • Profondément honnête

    Une fois de plus, le président, premier magistrat de France, se permet d'influer sur un affaire en cours.

    woerth_4.jpgIl le fait alors qu'Eric Woerth est officiellement mis en cause par le procureur général de la Cour de cassation, qui a annoncé hier qu’il saisissait la commission des requêtes de la Cour de justice de la République.

     

    Lors de son entretien à la télévision ce mardi, le président est revenu sur le départ d'Eric Woerth du gouvernement:

    Nicolas Sarkozy a reconnu avoir "fait valoir que pour la nouvelle équipe gouvernementale, c'était mieux aussi que nous n'ayons pas, en plus de toutes les difficultés à gérer, à gérer les rendez-vous judiciaires inévitables." Le chef de l'Etat a salué le "courage" et la "dignité" dont a fait preuve Eric Woerth lors de la réforme des retraites. Il a souligné que l'ex-ministre du Travail était un homme "profondément honnête". "Quand il sera sorti de ses ennuis, j'espère qu'on pourra retravailler ensemble", a ajouté Nicolas Sarkozy.(d'après Le Figaro )

     

    Si la procédure suit son cours, l'ancien ministre sera jugé par des députés et sénateurs parmi lesquels les membres de l'UMP seront majoritaires. Si le président lui sert en plus de témoin de moralité, on se retrouve très éloigné d'une justice indépendante et impartiale.

  • Un gouvernement ouvert à l'Ump

     

    L'annonce du nouveau gouvernement Fillon confirme que les élections approchent.

     

    Les  poids lourds de l'Ump monopolisent les postes au sein de l'équipe Fillon bis. On note l'entrée de Xavier Bertrand, responsable en titre du parti sarkoziste, qui prend la place de Roseline Bachelot à la santé et cumule avec le travail et l'emploi (il n'y pas de chômage en France, juste des problèmes d'emploi).

    Alain Juppé fait son grand retour, il avait pourtant promis aux Bordelais de se consacrer uniquement à fillon_medvedev.jpgsa ville. Mais enfin, il faut savoir se sacrifier pour des intérêts supérieurs. Il a été responsable du RPR sous Chirac, et a été condamné dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. Heureusement pour lui qu'il n'est pas étranger, il aurait peut-être été expulsé. Voici un extrait du jugement du tribunal de Nanterre :"(...)que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu’agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain."

     

    On note la disparition des ministres d'ouverture, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Rama Yade et Jean-Marie Bockel, nous ne mettons pas Eric Besson dans ce cadre, puisqu'il relève plus directement de la catégorie des ministres de trahison.

     

    Encore une preuve de la raison très électorale de ce remaniement : Brice Hortefeux reste à l'intérieur et aura une place d'adjoint auprès de Copé qui prend la tête de l'UMP. Voilà un positionnement très favorable pour préparer des élections.

    Eric Woerth a été prié poliment de quitter la place : deux explications possibles, soit la réforme des retraites est un échec, soit il y a trop d'affaires accrochées à sa personne.

    Enfin, à partir de ce soir, beaucoup de Français vont se sentir beaucoup mieux : il ne fait aucun doute que leurs préoccupations sur l'emploi, le pouvoir d'achat, la santé, etc., vont être une priorité absolue pour la nouvelle équipe gouvernementale.

     

  • Justice sereine

     

     

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    Dessin du Canard Enchaîné

     

  • Retraites : le texte de loi adopté par le Sénat.

    Après l'assemblée nationale, le Sénat a voté ce soir le projet de loi.

     

    Les sénateurs UMP et une majorité des sénateurs Nouveau Centre ont fait passer le texte de loi ( 177 voix contre 153).

    Avant l'adoption définitive, il faut réunir une commission mixte paritaire (sénat et assemblée) pour se mettre d'accord sur la même rédaction du texte. Ce devrait être une formalité, prévue dès lundi.

    Ce texte voté par les deux chambres sera soumis au conseil constitutionnel avant sa promulgation par le président de la République.

    D'ici là, les syndicats prévoient deux journées de mobilisation, les 28 octobre et 6 novembre prochains.

    Malgré le début des vacances scolaires, de nombreuses actions se sont déroulées ce jour, et d'autre sont prévues pour les jours prochains.

    Le gouvernement pensait résoudre le problème de l'occupation des raffineries par des réquisitions.

    Les syndicats ont fait appel au tribunal administratif en référé, car ils estiment que nous ne sommes grandpuits-9e920.jpgpas dans une situation d'urgence ou de danger pour le pays qui puisse justifier une atteinte au droit de grève.

     

    Le tribunal administratif de Melun a suspendu ce soir l'arrêté préfectoral de réquisition des salariés de la raffinerie de Grandpuits en grève depuis dix jours.

    Le tribunal, qui était saisi par les syndicats du site, estime en effet que cet arrêté "a porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève".

    "Cela confirme que nous étions bien dans notre légitimité". Charles Foulard, coordinateur CGT à la raffinerie Total de Grandpuits, ne cache pas sa satisfaction.

  • Enrichissez-vous

    Jean-Luc Warsmann, homme sage, connaît l'adage "qui paye ses dettes s'enrichit".

     

    Le député de Sedan Vouziers s'est fait remarquer dans les récents débats parlementaires.

    2952.jpgL'Assemblée Nationale vient de vivre un psychodrame au sujet de la Caisse d’amortissement de la dette sociale, (CADES ) dont le rôle est de gérer la dette de la Sécurité Sociale.

     

    Crée en 1996 pour 13 ans, elle devait donc avoir rempli sa mission en 2009. Son financement est assuré par la contribution au remboursement de la dette sociale – CRDS –,  fixée à 0,5 % quel que soit le revenu concerné.

    Mais les dettes de la Sécu ont continué à exister, et le terme du remboursement qui en résulte est sans cesse retardé.

    La durée du dispositif a été prolongé de douze ans (objectif 2021 ), et cela ne suffit toujours pas : le gouvernement veut  encore reculer l'échéance.

    C'est là qu'intervient Jean-Luc Warsmann, président de la commission des lois. Il a refusé ce procédé qui laisse aux prochaines générations la charge de la dette. D'autant que la loi avait fixé dans le marbre l'impossibilité d'augmenter encore les obligations de la Cades, sans un financement dédié.

     

    Or, le gouvernement s'est enfermé lui-même dans le dogme de la non augmentation des impôts. Le voilà pris dans un piège : une dette à payer, plus de sous dans les caisses, et un refus de chercher un nouveau financement.

    Jean-Luc Warsmann a été convoqué par Sarkozy, sans pour autant changer son point de vue. Il a _090924-cope-afp.jpgconvaincu les membres de la commission des lois, et une bonne partie des députés.

     

    Le gouvernement risquait de perdre un vote décisif : en pleine nuit, il a fallu que Jean-François Copé batte le rappel et fasse une leçon à ses collègues. Finalement Le vote a été de justesse favorable au gouvernement.

    Le compte rendu des débats est assez édifiant, il y avait une sacrée tension au sein de la majorité ce soir là.

  • 2 octobre : ce n’est pas le jour de battre… en retraite !

    Communiqué de la LDH.

    La LDH appelle à participer aux côtés des organisations syndicales rassemblées à la journée d’action du 2 octobre pour une retraite solidaire pour tous.

    La Ligue des droits de l’Homme, parce qu’elle a toujours agit pour une indivisibilité des droits, qu’ils P1060052.jpgsoient politiques et civiques ou économiques, sociaux et culturels a appelé à participer à toutes les actions initiés par les organisations syndicales. Elle se félicite d’une unité d’action, de nature elle seule à rappeler au gouvernement que la retraite par répartition est le seul système de nature à permettre une égalité d’accès au droit à une pension décente.

    Si une réforme est nécessaire, ce ne peut être celle actuellement proposée qui ne change rien aux inégalités existantes par exemple entre femmes et hommes, qui aggrave les celles qui sont issues des places différentes sur le marché du travail, qui condamne les vieux précaires à la pauvreté, qui ne tient aucunement compte des travaux les plus durs, effectués par les plus pauvres, les moins qualifiés.

    Dire aujourd’hui que la baisse du montant des retraites est tout aussi inévitable que l’augmentation de la durée de la vie de travail est clairement une affirmation de la volonté de ne pas tenir compte de l’effrayante inégalité des revenus et des patrimoines. C’est aussi refuser de répartir différemment des richesses toujours aussi concentrées dans les mains de quelques ultra riches dont l’avarice n’a d’égal que la cupidité.

    Sur la base de sa contribution politique au débat sur les retraites, comme elle l’avait fait dans ses communiqués du 27 mai, du 24 juin, du 7 septembre et du 23 septembre, la LDH appelle à être le 2 octobre dans les rues de France aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire.

  • La fin des sous-préfectures ?

    On se rappelle des menaces qui pèsent sur les petites sous-préfectures.

     

    Vouziers comme d'autres petites villes risque un jour de faire les frais d'une réforme qui réorganisera l'implantation de l'Etat dans les départements.

    Puisqu'une réforme des collectivités territoriales est en cours de réalisation, et que l'heure est à l'économie maximale pour l'Etat, il ne serait pas surprenant que ces suppressions soient un jour réalisées.

    Il y a eu des signes que l'on peut considérer comme des ballons d'essai:

    La nomination de fonctionnaires faisant office de sous-préfet sans en avoir le grade dans certaines petites sous-préfectures.

    La disparition de fait du sous-préfet, comme à Sainte-Menehould, où le maire trouve que cela fonctionne mieux ainsi.

    Il est possible d'aller plus loin et de préconiser la fermeture de toutes les sous-préfectures. C'est ce photo_1236164572636-1-0_w350.jpgque souhaite Alain Rousset( photo ci-contre), président PS du conseil régional d'Aquitaine.

    Voici ce qu'il a déclaré devant les maires du département de Dordogne:

    "(Il) a préconisé une vraie réforme de l’Etat avec la disparition, notamment, des sous-préfectures où se trouvent «des fonctionnaires qui « s’occupent de compétences déjà transférées aux collectivités». «A la place, ils feraient mieux de se concentrer sur les missions régaliennes de l’Etat», a-t-il poursuivi appelant les maires à se «prendre en mains»." (source lagazette.fr)

    Il y a une part de provocation dans ces propos. Mais soyons réalistes (et vigilants) , les choses évoluent rapidement.

    La fusion des conseillers généraux et régionaux annonce la disparition à terme d'un échelon administratif, probablement le département qui sera vidé de ses compétences et gardera une existence symbolique. Les cantons n'auront pratiquement plus de justification pratique. 

    La montée en puissance des communautés de communes ( il devient obligatoire d'en faire partie, le préfet va pouvoir en limiter le nombre), fragilise l'échelon communal.

    Si on prend l'exemple du Vouzinois, il n'y a pratiquement qu'une CC sur l'arrondissement. Le préfet des Ardennes va-t-il pouvoir justifier longtemps un sous-préfet pour une collectivité locale ?

    Il est un peu étonnant qu'une telle proposition vienne d'un haut responsable du PS (président de l'Association des Régions de France). Le président du conseil régional Champagne-Ardenne est-il du même avis?