La mobilisation était visible ce matin dans la grande salle de la mairie de Vouziers
Il a fallu ajouter rapidement des chaises pour accueillir les participants à la réunion traditionnelle du premier mai. 60 personnes étaient présentes, alors que la fréquentation moyenne des années précédente tournait autour de 30.
Le Maire a débuté la réunion par une brève intervention, avant de donner la parole dans la salle. Le contexte électoral explique en bonne partie cette participation élevée, le résultat du premier tour a suscité un large débat, principalement autour du score du Front National. La diffusion des ces thèses d'exclusion, en particulier auprès des jeunes, a soulevé de nombreuses inquiétudes et interrogations. Certains jeunes n'hésitent pas à se revendiquer adeptes des principes hitlériens. Le manque de repères et d'identité sociale sont parfois à l'origine du phénomène mais il ne peut excuser ce comportement.
Il a été signalé que le Vouzinois n'accueille pratiquement aucun étranger venant d'Afrique du Nord , d'Asie ou d'Afrique noire. Mais certains vivent dans une peur d'un envahissement plus imaginaire que réel. Ils trouvent parfois un étranger de substitution, qui est dénoncé comme coupable des malheurs actuels : ce peut être le chômeur, le jeune, le rom, le handicapé ou le bénéficiaire des aides sociales.
Le thème du jour n'a pas été oublié, puisque le premier mai reste le jour de la fête des travailleurs et de la commémoration de leurs luttes.
La situation à l'hôpital reste difficile avec un déficit budgétaire qui vient en grande partie du site de Rethel. En conséquences de nombreux postes sont occupés par des personnes non titulaires, totalement dépendantes du bon vouloir de la direction pour le renouvellement de leur contrat. Les équipes travaillent en effectif minimum, avec des répercussions sur la qualité du service, et des tensions pour les remplacements (congés annuels ou maladie).
L'autre grande entreprise de la ville A.M.I. est une entreprise du privé. Elle connaît elle aussi des problèmes, en particulier avec ses locaux. Le liquidateur de la société APM qui occupait précédemment les locaux n'est toujours pas disposé à les céder pour un prix raisonnable. Il fait durer la procédure d'expropriation pour utilité publique en faisant appel.
L'entreprise semble continuer à avoir un carnet de commandes satisfaisant, mais la période de grands froids de février a vu les ouvriers travailler avec des températures glaciales. Ces conditions de travail dégradées ont été à l'origine d'un vif mécontentement pour les personnels concernés.
Si le contexte local et national est loin d'être rassurant, la perspective d'une victoire du candidat de gauche dimanche prochain soulève un espoir fort de changement, bien entendu encore plus intensément du côté des militants du PS.
Après ces échanges, une partie de l'assistance s'est rendue au cimetière municipal pour un hommage aux militants disparus.
Un instant de recueillement devant la tombe du Dr Denis