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Nucleaire : le danger principal viendra de ...

Un militant de Greenpeace a réussi à survoler la centrale du Bugey ce matin, démontrant l'insuffisance de la protection aérienne pour les centrales nucléaires.

Comme  l'écrit Greenpeace, "Ce survol illustre la vulnérabilité des sites nucléaires français face à la menace d’une attaque aérienne. Alors que l’Allemagne a pris en compte la chute d’avion dans ses tests de sûreté, la France refuse toujours d’analyser ce risque pour nos centrales ! "

Il est consternant de constater que, dans ce domaine très sensible, les autorités réagissent souvent après coup, et n'anticipent pas tous les accidents possibles. On a vu après Fukushima l'agence de sûreté nucléaire exiger des travaux importants de mise en sécurité des installations françaises. A Fessenheim, construit en zone à risque de séisme, il faudrait installer un radier sous la centrale, ce qui représente un coût considérable. On est consterné de voir qu'il a fallu un drame au Japon pour sécuriser des centrales qui fonctionnent depuis des décennies. Les tremblements de terre ne sont pourtant pas des inventions nouvelles.

Greenpeace met l'accent sur une autre faiblesse, la chute provoquée ou accidentelle d'un avion sur le dôme d'une centrale. Souvenez-vous après les attentats du 11 septembre des batteries anti-aériennes avaient été installées à Chooz. Ce point faible est repertorié, mais les responsables ne veulent pas le reconnaître et en tirer les conclusions qui s'imposent.

Les responsables d'EDF affirment qu'aujourd'hui les sécurités ont bien fonctionnée, car le militant a été rapidement arrété. Le but n'était pas de ne pas se faire repérer, au contraire. Par contre il vient d'être démontré qu'un survol de la zone "sécurisée" est possible et à partir de là de nombreuses failles peuvent être ouvertes.

Sur une installation aussi complexe qu'une centrale nucléaire, le risque zéro ne sera jamais possible. Une erreur humaine, une défaillance technique, une malveillance ou un attentat, un phénomène naturel inhabituel, ou la combinaison de plusieurs de ces éléments, comment serait-il possible de se prémunir contre tout cela ?

Si cela est également vrai pour toutes les installations conçues et pilotées par l'homme, aucune autre ne présente les mêmes dangers en cas d'accident.

Faut-il rappeler qu'après Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, nous ne sommes plus dans le fantasme de quelques illuminés, mais dans une dure réalité.

Après les USA, l'ex URSS et le Japon, faudra-t-il attendre un accident de ce niveau en Europe avant que nos dirigeants décident enfin de sortir du nucléaire.

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© Lagazeta / Greenpeace

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