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front national

  • Communiqué commun à la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes

    Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National. La haine raciste fomentée par le FN a armé les mains de ses assassins.

    Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

    C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

    Vingt-huit ans plus tard, le racisme a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, la systématisation des contrôles au faciès, des violences policières. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Avec l’instauration de la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre public qui menace tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, en intégrant des mesures d’exception dans le droit commun, les politiques publiques ont mis en cause les libertés fondamentales et les droits économiques et sociaux des plus défavorisés.

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  • Guerre familiale au Front National

    Berth-GuerreMarineJeanMarie-w.jpg

    Dessin de Berth dans Sine mensuel

  • Anne-Sophie Leclere, la candidate frontiste de Rethel, condamnée à 9 mois ferme

    Elle avait fait scandale en postant sur sa page Facebook un montage photographique comparant Christine Taubira à un singe.

    Interrogée dans l'émission "Envoyé spécial" en octobre 2013, elle avait confirmé cette publication et même défendu son geste. Elle y déclarait selon Libération :«A la limite, je préfère la voir dans un arbre après les branches, que la voir au gouvernement », insiste la candidate frontiste dans la séquence. Elle assume donc la photo ? « Bien sûr, elle est sur Facebook, elle reste sur mon compte Facebook ». Le montage a cependant été supprimé de cette page.

    L'intention raciste était si évidente et si grossière que le Front National avait exclu rapidementChristiane-Taubira-icone-d-une-gauche-assumee-cible-d-attaques-racistes_article_main.jpg Anne-Sophie Leclere du parti. Sa publication et ses propos détonnaient de trop par rapport à la nouvelle ligne "soft" de Marine Le Pen, cette ligne politique à profil bas qui déplaît tant à Jean-Marie Le Pen.

    Anne-Marie Leclere était à l'époque la tête de liste aux élections municipales pour le Front National. Ce qui montre qu'elle était considérée comme un cadre du parti, et qu'elle-même se sentait en phase avec les principes du FN. Mais il n'aurait pas fallu exprimer tout haut ce qui doit désormais ne plus apparaître ouvertement comme étant dans la ligne du parti de Marine Le Pen.

    Suite à cette publication, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire. Par ailleurs, le parti guyanais  Walwari avait porté plainte devant le tribunal de Cayenne. Le tribunal a délibéré en l'absence d'Anne-Sophie Leclere, qui n’était pas représentée par un avocat.

    Ce jour, elle vient d'être condamné donc par défaut à neuf mois de prison ferme et à une inéligibilité de cinq ans. Ce jugement est plutôt sévère, mais rappelons que les jugements par défaut( quand l'accusé ne se présente pas devant le tribunal), sont toujours dans la fourchette haute de la peine encourue. La plaignante peut bien entendu faire appel, mais elle aura intérêt à se rendre ou à se faire représenter à l’audience.

    Notons que le Front National en tant que tel est aussi condamné en première instance à 30 000 euros d'amende et à verser 50 000 euros à Walwari en dommages et intérêts.

  • Contre l’antisémitisme, les principes républicains doivent triompher

    Communiqué LDH
    Quand une démocratie est attaquée dans ses fondements, elle se montre forte quand elle applique ses principes. Elle est faible si, face aux extrémismes, elle les abdique.

    Dieudonné a réussi ce tour de force : le Front national défend la liberté d’expression, alors que le ministre de l’Intérieur a déclaré vouloir interdire a priori son spectacle et lui sera en tournée dans de très nombreuses salles, notamment les Zéniths qui sont sous contrat avec l’Etat.

    Or, en France, depuis le début du XXe siècle, la loi, et c’est heureux, ne permet plus l’interdiction a priori des spectacles. Dieudonné et ses zélateurs s’indignent donc de ce que l’Etat s’apprête à violer une liberté fondamentale, la liberté d’expression.

    plantu5.1193743510.jpgTour de force, donc, que de se faire passer pour une victime quand on est celui qui a fait son fonds de commerce de l’agression systématique d’un groupe de personnes à raison de leur origine ethnique, de leur religion, et des horreurs qu’elles ont subies.

    Dieudonné a pourtant tort de se revendiquer de la liberté de création pour justifier, dans ses spectacles, ses insultes antisémites, son apologie du révisionnisme, ce pour quoi la LDH s’honore de l’avoir fait condamner. Reste qu’il a toujours transformé ses procès en tribunes, organisant son insolvabilité de façon à échapper aux condamnations financières, qu’elles soient des amendes pour l’Etat ou des dommages et intérêts pour les associations qui, comme la LDH, l’ont poursuivi avec un succès qui reste théorique.

    Le ministre de l’Intérieur, en cherchant à obtenir des préfets qu’ils interdisent ses spectacles, prend un risque d’une autre dimension, celui de fédérer autour de Dieudonné une sympathie réactionnelle de ceux qui se considèrent, pour des raisons qui peuvent par ailleurs parfaitement se comprendre, opprimés, socialement ou politiquement. Et auprès de ce public, le jeu ambigu, voire pervers, entre humour et haine, agression et victimisation, politique et show-business, peut marquer les esprits dans un sens particulièrement dangereux.

    Dieudonné, dont les sympathies avec les thèses les plus extrêmes de la droite antisémite ne sont plus un mystère pour personne, met donc en défaut la démocratie, lorsqu’elle répond à la haine par une menace de restriction de la liberté d’expression.

    La LDH rappelle donc que la règle qui doit prévaloir est la liberté, et que tout abus de celle-ci doit être condamné de façon ferme et efficace. La LDH et ses militants seront très vigilants et attentifs à ce que les propos de Dieudonné qui méritent une sanction pénale soient poursuivis, comme elle l’a fait par le passé, et elle engage vivement les pouvoirs publics à poursuivre les atteintes à la loi une fois qu’elles sont commises, plutôt qu’à se lancer dans des interdictions préalables au fondement juridique précaire et au résultat politique incertain, voire contreproductif.

    Il est scandaleux que les associations parties civiles dans les procès qui ont été fait contre cet individu n’aient aucun moyen de le forcer à exécuter les condamnations, que les magistrats n’aient pas à ce sujet de plus amples pouvoir d’investigation, et prononcent donc des peines dont ils savent par avance qu’elle ne seront pas exécutées.

    Puisque Dieudonné a fait son fonds de commerce de la haine, il faut qu’il soit condamné à chaque fois qu’il l’exprime, et que les peines prononcées soient effectives et décourageantes.

    Paris, le 6 janvier 2014 

    Nota Bene : le dessin publié dans la note ne fait pas partie du communiqué de la LDH

  • Extrême Droite : une bien curieuse impunité !

    Pour le Front National, la petite délinquance est intolérable et doit être systématiquement condamnée, sauf quand il est directement concerné comme on le voit dans Vouziers.

    On connaît le discours nauséabond de l’Extrême Droite en matière de racisme, d’islamophobie et d’intolérance. On sait aussi combien cette formation  sait dénoncer la montée de la  délinquance, le non –respect de l’intérêt collectif et bien d’autres incivilités.

    Depuis des mois le FN souille  de ses affiches les panneaux de la signalétique urbaine de la ville de Vouziers, les portes des transformateurs électriques, des armoires de distribution du  gaz, les panneaux routiers, tous emplacements où l’affichage est strictement interdit. Les panneaux d’affichage libre sont volontairement  ignorés.

    Cette atteinte systématique au  mobilier urbain dure et se répète en toute impunité, depuis des mois . Curieux, non ? Je ne suis pas certain qu’un collage sauvage d’une association  resterait sans poursuite !

    Alors comment expliquer ce laxisme ?

    10382651183_07f142a5d6_z.jpg

  • Marchons contre le racisme: Appel à manifester le 30 novembre

    Voici un appel commun pour agir contre le racisme, une initiative ardennaise est en voie de finalisation pour une participation locale à cette journée.

    Un climat nauséabond s’installe dans notre pays. Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Christiane Taubira, a subi ces dernières semaines des attaques racistes venues de temps obscurs que l’on croyaittaubira.jpg révolus. Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la ministre de la Justice de « guenon », sont une souillure pour la République.

     

    Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous car ils visent au cœur le pacte républicain.

    Nous condamnons solennellement cette dérive raciste, de même que les actes et propos qui en ont permis la maturation. Nous n’admettons pas que des millions de personnes soient déniées dans leur humanité et leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur situation sociale, de leur culture, de leur religion... Nous ne supportons pas que des boucs émissaires soient désignés comme les responsables de nos maux et comme des menaces sur notre avenir.

    Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu’égale, solidaire et fraternelle.

    C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme à participer à une marche le 30 novembre 2013 à Paris, dont le rendez-vous est donné à 14h30, place de la République, ainsi que partout en France métropolitaine et dans les Dom Com.

    Signataires :

    Collectifdom - CM 98
    Ligue des droits de l’Homme - Licra - Mrap - SOS Racisme
    CFDT - CFTC - CGT - FSU - UNSA - Union syndicale Solidaires
    UEJF (Union des étudiants Juifs de France) - FIDL - UNEF - UNL - UFAT (Union Française des associations Tziganes) - R=(Respect) - EGAM - FNASAT - Banlieues du Monde - France Terre d’asile - Ni Pute Ni soumise - Collectif des écrivains nègres - Association ultramarine de France - Les amis du PPM en France - Haut Conseil des Maliens de France - Association pour la Promotion de la Langue et de la culture Soninké (APS) - Association culturelle de musulmans de Drancy - Conseil de Coordination des organisations arméniennes - La Maison des potes - Mémorial 98 - Le Syndicat des Avocats de France (SAF) - Le Syndicat de la Magistrature - Les Marianne de la diversité - RESF - Fédération des Mutuelles de France - Mouvement de la paix - Fondation Copernic - SNES - FCPE - CIMADE - SNEP - SNUEP - DAL (Droit au logement) - Ligue de l’enseignement

  • F.N. : nouvelle génération, mais toujours aussi c...

    Le passage du relais entre les générations, de Le Pen père à Le Pen fille, est souvent présenté comme un changement qualitatif pour le F. N.

    Mais ce parti d'extrême-droite reste un parti d'extrême-droite. En refusant de voir son parti qualifier de la sorte, Marine Le Pen montre qu'elle souhaite en modifier l'image. Mais elle en garde les pires valeurs de rejet de l'autre, de xénophobie et d'intolérance.

    Candidate en juin 2012 dans la première circonscription des Ardennes, Anne-Sophie Leclère incarne la7a63830ae8a08f05bce1baf29dbe63340c97728f.jpg "génération Marine" qui donne un coup de jeune à l'image du F.N. Elle réalise un score proche de 17 %, et la voila promue tête de liste de l'extrême-droite pour les municipales à Rethel. Elle déclare à notre confrère L'Union : "« Cette image ringarde de fachos véhiculée par les médias, ça me saoule ! » (...)
    « Jean-Marie, on l’aime bien. C’est le bon grand-père de la famille. Mais Marine, c’est autre chose. Elle est posée, sociable, son discours est ouvert, global, séduisant. On aimerait toutes lui ressembler ! »

    L'image a changée, mais le fond de la pensée a-t-il évolué ?

    En fait,  le vernis séduisant et sociable a vite fait de craquer. Malheureusement pour Anne-Sophie Leclère, cela s'est produit devant la caméra de France 2, et à un moment où les dirigeants du F.N. se donnent comme priorité la construction d'une nouvelle image . Libération rapporte les déclarations du responsable local du F.N. :

    «Dès qu’un adhérent se permet des propos qui ne sont pas dans notre ligne de conduite, souvent il est présenté au conseil de discipline», a affirmé le responsable départemental FN. «Ce service n’a jamais tant fonctionné qu’actuellement car on tient vraiment à avoir une ligne politique correcte», a-t-il conclu.

    Les responsables nationaux du F.N. , par la voix de Florian Philippot,  parlent d'une "erreur de casting". Cela montre l'idée qu'il se font de candidats aux élections : des figurants dans un film que l'on veut grand public. Mais Anne-Sophie Leclère n'est pas une inconnue qui débute dans la carrière, puisqu'elle a représenté le parti d’extrême droite aux dernières législatives en juin 2012.

    Que les valeurs d'intolérance et les programmes d'exclusion soient portés par des octogénaires borgnes ou des trentenaires blondes ne change rien à l'affaire. Comme le disait si bien Brassens :

    "Le temps ne fait rien à l'affaire.
    Quand on est con, on est con!
    Qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père
    Quand on est con, on est con!"