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politique nationale - Page 139

  • Monsieur le Président de la République : entendez l’alerte climatique !

    Une version du discours que le président de la République devait prononcer lundi suite au Grand Débat national a fuité dans la presse, malgré son report du à l’incendie de Notre-Dame. France Nature Environnement, avec d’autres ONG, s’alarme à sa lecture et espère que ce n’est pas la version qui sera finalement prononcée. Est-il vraiment possible que le Président oublie la transition écologique ?

     

    Depuis septembre, le sentiment d’urgence climatique rassemble dans la rue de plusieurs pays une foule de plus en plus nombreuse. Les jeunes, à l’image de Greta Thunberg, appellent à un changement rapide des modes de production et de consommation pour ne pas hypothéquer leurs conditions de vie futures. Les Français perçoivent déjà cette alerte : 62 % des contributeurs à la plateforme du grand débat national estiment que leur vie quotidienne est touchée par le changement climatique. Canicules plus longues accompagnées de pics de pollution de l’air, sécheresses plus fréquentes, tempêtes et pluies plus intenses, érosion des côtes, augmentation des risques pesant sur les productions agricoles, propagation de virus transmis par le moustique tigre, les impacts sont déjà bien réels, en France et dans le reste du monde.

    Certains ont voulu opposer les gilets jaunes aux défenseurs du climat. C’est mal comprendre les femmes et les hommes qui se sont rassemblés sur les ronds-points pour marquer leur ras-le-bol face à un coût de la vie de plus en plus élevé et une hausse du prix des carburants. Utiliser un véhicule polluant, parcourir de plus en plus de kilomètres, est-ce un choix ou une obligation quand les distances augmentent entre le domicile et le travail, quand les services publics se raréfient en milieu rural, quand les centres villes se désertifient, quand les constructeurs automobiles n’ont pas anticipé la sortie des énergies fossiles et vont même jusqu’à utiliser des logiciels truqueurs pour pouvoir polluer davantage ?

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  • Débat sur les déchets nucléaires : le moment de vérité !

    Mercredi 17 avril, un débat public sur les déchets nucléaires doit être lancé dans le cadre du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs 2019-2021.

    Greenpeace France considère que ce débat, qui donnera lieu à des dizaines de réunions partout en France, doit être l’occasion pour les citoyen.ne.s de se saisir d’un sujet grave dont l’empreinte écologique est largement sous-estimée.

    Avec ses 58 réacteurs et ses 60 ans de programme nucléaire, la France produit des déchets nucléaires en masse, alors qu’elle ne dispose à l’heure actuelle d’aucune solution satisfaisante pour les gérer. Aujourd’hui, environ 1,6 million de m³ de déchets radioactifs s’entassent sur le territoire national, auxquels s’ajoutera inévitablement l’amas de déchets liés au démantèlement de notre parc vieillissant

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  • Conflit au Yémen : stop aux ventes d'armes françaises

    Depuis près de quatre ans, un conflit meurtrier fait rage au Yémen. Plusieurs milliers de civils ont été tués, dont un grand nombre dans les frappes aériennes effectuées par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, qui soutiennent le gouvernement yéménite. Des maisons, des écoles et des hôpitaux ont été totalement détruits, au moyen d’armes fournies par des pays occidentaux.

    Certains pays, tels que l’Allemagne, la Norvège, le Danemark, la Finlande, la Suède ou encore les Pays-Bas, ont déjà fait le choix de suspendre leurs ventes d’armes meurtrières vers les pays de la coalition.

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  • Qustion pour un champion

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    Dessin de Jiho pour Sine Mensuel
  • Lactalis fait des économies sur le dos de l’environnement

    Communiqué de FNE le 08.04.2019

    Quatre litres par seconde : c’est la quantité de substances polluantes déversée par la fromagerie Etoile du Vercors dans un cours d’eau, l’Isère, en continu depuis 1942. Une pollution colossale, pour laquelle cette filiale du premier groupe mondial laitier et fromager Lactalis vient enfin d’être condamnée à 100 000 € d’amende dont la moitié avec sursis. Un montant loin de compenser les dommages sanitaires et environnementaux pour France Nature Environnement et la FRAPNA Isère, qui rappellent qu’à ce jour, le rejet de ces substances toxiques n’a pas cessé.

    Lactalis fait des économies sur le dos de l’environnement

    On aurait pu croire que le rachat de l’Etoile du Vercors par un grand groupe ayant pignon sur rue en 2011 allait conduire rapidement à l’assainissement des effluents de cette fromagerie. Il n’en a rien été : loin de se soumettre aux différentes injonctions de l’administration à régulariser sa situation, Lactalis les a au contraire déférées devant le tribunal administratif de Grenoble. Le premier groupe mondial laitier n’a, en parallèle, pris aucune mesure pour limiter la pollution de l’Isère.

    Fort heureusement, la justice administrative a, le 28 décembre 2018, mis en demeure la société Etoile du Vercors de mettre en œuvre une solution de traitement de ses effluents dans un délai de neuf mois à compter de cette date. Mais surtout, un procès a eu lieu devant le tribunal correctionnel, mettant en lumière la gravité de la pollution : chaque année, 200 tonnes de produits sont déversées dans le cours d’eau, dont 28 substances chimiques comme l’Hypochlorite de soude 47/50, un extrait de javel très toxique pour les organismes aquatiques, ou encore le PENNGAR NPH, un nettoyant liquide acide oxygéné, apprécié de l’industrie agro-alimentaire pour sa puissante action dégraissante et oxydante.

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  • Menaces sur l’élevage plein-air de porc

    Les autorités belges essayent tant bien que mal d’endiguer l’épidémie de peste porcine africaine frappant les élevages du pays. Si la France n'est pas actuellement touchée, l’émotion est grande, proportionnelle à la surface financière de la filière porcine pour qui l’enjeu exportateur est vital.
    Selon les dernières hypothèses, des sangliers malades porteurs de peste porcine africaine ont été introduits illégalement en Wallonie l'été 2018. Longtemps on a soupçonné un « camionneur polonais » qui, en jetant un sandwich contenant des produits à base de porc infecté, aurait contaminé des sangliers en Belgique... L'arrestation des responsables présumés de ces introductions illégales pour la chasse a clôt ce débat.
    Les autorités belges essayent tant bien que mal d'endiguer l'épidémie. Les porcs en élevage wallons ont d'abord fait les frais d'une politique d'abattages préventive étendue. A cette décision contestable se sont ajoutées des mesures de gestion de la faune sauvage : clôture des zones infectées et éradication des sangliers. Mais l'épidémie n'est toujours pas maîtrisée et s'étend vers le nord et l'est.
    Côté français, l'émotion est grande, proportionnelle à la surface financière de la filière porcine pour qui l'enjeu exportateur est vital. Alors que la Chine ne contrôle plus l'infection, les exportations françaises explosent : l'objectif est donc de conserver ce précieux statut indemne. Pour ce faire, les grands moyens sont déployés. Un plan de prévention est mis en œuvre depuis un an, couplé à des textes réglementaires imposant des mesures de biosécurité en élevage, dans les transports et dans la faune sauvage.

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  • Un droit de manifester aux mains du pouvoir

    Communiqué LDH

    Le Conseil constitutionnel vient de censurer l’interdiction administrative de manifester que le gouvernement a voulu imposer dans sa loi de circonstance, reprise de la droite sénatoriale. Cependant, il valide l’inspection visuelle, la fouille des bagages et des véhicules aux abords d’une manifestation dès lors que le procureur de la République l’aura autorisé. Le Conseil constitutionnel a aussi validé la sanction d’avoir son visage en partie dissimulé.

    En validant deux dispositions qui permettent de retarder voire d’empêcher l’accès à une manifestation et de sanctionner pénalement toute personne dont la police jugera qu’elle dissimule « une partie de son visage », le Conseil constitutionnel cautionne une restriction sans précédent du droit de manifester et ouvre à un arbitraire dangereux.

    Que reste-t-il d’une liberté lorsqu’elle est soumise au bon vouloir d’un magistrat qui n’est pas indépendant du pouvoir exécutif et que son exercice peut valoir d’être condamné et fiché ?

    La LDH, qui à de nombreuses reprises s’est exprimée sur un mode de nomination des membres du Conseil constitutionnel ne pouvant qu’alimenter les doutes sur son indépendance, exprime sa plus profonde préoccupation devant ce nouveau recul des libertés.

    Paris, le 4 avril 2019

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