écologie - Page 67
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Le numéro 112 de "La Hulotte" et son invité le merle noir
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Mort de Rémi Fraisse : l’État condamné
Article de "Reporterre" du 25.11.2021
Sept ans après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, le tribunal administratif a jugé l’État responsable mais pas fautif du décès du jeune homme par la grenade d’un gendarme. Ses proches et leurs avocats saluent la condamnation mais dénoncent « une dénégation criante de la réalité ».
C’est une première, bien que modeste. Jeudi 25 novembre, la responsabilité de l’État a été établie par le tribunal administratif de Toulouse pour le rôle du maintien de l’ordre dans la mort de Rémi Fraisse, les 25 et 26 octobre 2014, à Sivens (Tarn). Ce week-end-là, des milliers de personnes protestaient contre un projet de barrage.
Sept ans après, cette procédure a pour objectif d’établir les responsabilités de l’État en tant qu’administration. Elle intervient après que le gendarme auteur du lancer de la grenade qui a tué Rémi Fraisse a été totalement mis hors de cause à trois reprises par les juges d’instruction, en appel et en cassation en mars 2021. La fin d’une procédure judiciaire, mais pas de l’histoire. Ce 10 novembre s’était tenue une audience « douloureuse », selon les familles, au tribunal administratif de Toulouse. En cause, notamment, le discours porté par la directrice des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, « une caricature du dossier », selon Claire Dujardin, l’une des avocates des parties civiles. Ces dernières plaidaient justement pour faire reconnaître la responsabilité pleine et entière de l’État et sa faute dans la mort de Rémi Fraisse. Et c’est bien là qu’était l’enjeu juridique : à qui la faute ?
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Le destin du monde reste entre nos mains
Tribune de Malik Salemkour, président de la LDH, publiée sur Mediapart le 26.11.2021.
Les conclusions de la COP26, conférence internationale sur les changements climatiques, qui se tenait à Glasgow du 1er au 13 novembre 2021, étaient très attendues après la sortie en août dernier d’un sixième rapport du Giec (1), très alarmant. De façon très détaillée, il confirme une accélération du réchauffement global de la planète dont est responsable l’activité humaine, avec des phénomènes météorologiques extrêmes et des effets déjà irréversibles comme la fonte des glaces et une élévation du niveau de la mer. La nécessité de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5 °C à l’horizon 2100 est fortement réaffirmée par les experts, alors que la poursuite des tendances actuelles verrait ce niveau dépassé dès 2030, pour atteindre + 2,4 °C à la fin du siècle.
La déclaration finale de la COP26 est plus que décevante avec des gouvernements qui, par cyniques intérêts économiques de court terme ou sous l’influence de puissants lobbies conservateurs, ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’urgence d’agir. Les engagements pris en 2015 par les cent-quatre-vingt-seize Etats signataires de l’accord de Paris ont certes été formellement confirmés, particulièrement l’appel à réduire de 45 % les gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, mais les conditions précises pour y parvenir restent dans l’incantation, sans mesures plus ambitieuses pour faire face à une trajectoire constatée en dessous des objectifs fixés. La maîtrise de la déforestation ou la sortie des énergies carbonées (charbon, gaz et pétrole) demeurent sans calendrier cohérent ni moyens concrets pour gérer cette nécessaire transition énergétique. La promesse des pays riches de verser cent-milliards de dollars par an pour l’adaptation des pays en développement à partir de 2020 n’a pas été respectée, et aucun rattrapage n’est programmé. Pourtant, les besoins financiers des pays les plus vulnérables sont dès aujourd’hui nécessaires car ils subissent déjà à plein les effets des dérèglements climatiques. Ces Etats sont volontaires aux changements mais ils ne peuvent seuls, sans risques économiques et sociaux majeurs, s’engager dans les efforts attendus sans une solidarité mondiale effective. Les gouvernements réunis à Glasgow prennent ainsi le risque de jouer dangereusement avec l’avenir de toute l’humanité.
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L'Aisne, une rivière sauvage
Conférence de Michel Coistia
le vendredi 26 novembre 2021 à 20h précises
salle Bellevue à Vouziers
L'Aisne une rivière sauvage : une présentation de la rivière dans son cours ardennais, de ses sautes d'humeur, de sa vallée et de son environnement : faune et flore, des activités humaines dans le vallage. Une conférence soutenue par un diaporama richement illustré de photographies et documents.
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Augmentation des pesticides : la déception du plan Ecophyto
Publié le 23 novembre 2021 par France Nature Environnement.
Les chiffres 2019-2020 sur l’évolution de l’usage des pesticides de l’agriculture française ont été rendus publics. Ils indiquent une augmentation de 13% du nombre de doses utilisées en 10 ans par rapport à 2009, avec une hausse supplémentaire probable pour 2020. L’objectif initial du plan Ecophyto était de réduire de 50% l’usage des pesticides pour 2018. Pour France Nature Environnement, ces chiffres décevants du plan Ecophyto doivent faire réagir sans plus tarder le Gouvernement pour davantage arbitrer en faveur de la préservation de la santé, de la biodiversité et des écosystèmes. A côté de ce sombre tableau, un nouvel arrêté pour renforcer la protection des abeilles et pollinisateurs sauvages a été présenté. Malgré de trop nombreux compromis, cette avancée réglementaire est nécessaire pour freiner un peu le déclin de notre biodiversité.
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Appel de "Politis" : Nous avons besoin de vous !
Sans un soutien massif et rapide, Politis va disparaître. Pour l’éviter, il nous faut rassembler 500 000 euros avant fin 2021.
Chère lectrice, cher lecteur,
Vous le savez, depuis trente-trois ans, la vie de notre journal n’est pas un long fleuve tranquille. Comme beaucoup de titres de presse, notamment imprimés, Politis connaît des difficultés financières structurelles. Il est aujourd’hui indispensable pour nous d’opérer des changements radicaux dans notre modèle économique, d’accroître le nombre de nos abonné·es et de gagner une plus grande visibilité dans l’espace médiatique. Nous travaillons ardemment à réinventer Politis. Mais, pour cela, nous avons besoin de temps et d’argent, et nous en manquons.
Nous n’avons pas choisi la facilité : produire chaque semaine un journal quasiment sans publicité, sans le soutien d’un actionnaire milliardaire renflouant les caisses à volonté – en contrepartie de violents plans sociaux ou d’ingérences éditoriales. C’est le prix de notre indépendance. Malgré des hauts et des bas, Politis a tenu bon. Mais l’année 2021 a été marquée par une diminution du nombre d’abonné·es qui nous met aujourd’hui en péril. En juin, nous avons dû nous résoudre à abandonner provisoirement la diffusion en kiosques, devenue inaccessible pour des médias à l’économie sobre comme le nôtre. Nous sommes actuellement en alerte avec notre imprimeur, car le prix du papier flambe et la pénurie guette. L’annulation de nombreux événements, qui permettent de faire connaître le journal et de recruter des abonné·es, a également eu un impact.
Face à ces difficultés, nous avons fait évoluer nos offres d’abonnement et nous avons expérimenté de nouvelles méthodes pour atteindre un nouveau lectorat. Nous avons aussi lancé d’importants travaux, dont vous verrez bientôt les résultats, pour transformer notre site web et notre hebdo. Cette mobilisation commence à porter ses fruits car, pour la première fois depuis des années, le nombre d’abonnements repart à la hausse. Mais encore trop timidement pour que nous puissions faire face durablement.
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Hécatombe de rapaces victimes de tirs
Communiqué de la LPO le 15.11.2021
Pendant l’ouverture de la saison de chasse, les découvertes de rapaces criblés de plomb se multiplient, alors que ces espèces sont strictement protégées.
Le 6 novembre 2021, un Épervier d’Europe a été la cible d’un tir au fusil dans l’Hérault. Sauvé par une vétérinaire, il restera toutefois paralysé. Quelques jours plus tard, un Faucon crécerelle a été retrouvé dans des circonstances similaires dans le Vaucluse. Le mois dernier, deux autres éperviers ainsi que 2 autres faucons crécerelles avaient été découverts morts en région PACA. En septembre, c’était un Aigle royal en Ardèche, une Buse variable dans le Gard, un Circaète Jean Le Blanc, etc. En octobre 2020, un rarissime Gypaète barbu avait été abattu dans les Cévennes. Cette liste macabre est hélas déjà longue et pourtant très loin d’être exhaustive : ces victimes ne constituent que la partie visible de l’iceberg tant la probabilité de retrouver les animaux tués est très faible.
Au cours des 3 dernières années, 87% des 109 rapaces plombés pris en charge par les 7 centres de soins gérés par la LPO ont été reçus entre début septembre et fin février, soit entre les dates d’ouverture et de fermeture générales de la chasse en France. Bien qu’il ne s’agisse pas d’actes de chasse à proprement parler, les rapaces étant en effet intégralement protégés depuis 1976, les munitions et les armes utilisées sont bien les mêmes. Erreurs d’identification ou malveillance délibérée, les tirs sur les rapaces sont beaucoup plus fréquents quand la chasse est ouverte.
Épervier touché à la moelle épinière