Dans la lutte des opposants contre les fermetures annoncées dans les établissements scolaires ardennais, la personne qui a le plus été désignée comme l'adversaire est le Dasen.
Or le Directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) représente directement le ministère dans son département. Il applique localement les directives nationales, il ne peut donc exister de différence significative entre ses décisions et la politique menée par son ministre de tutelle. C'est une des difficultés que doivent affronter les opposants locaux : tenter de faire changer une décision qui a été prise pour son principe au plus haut niveau de l'Etat.
Il est possible de critiquer les méthodes et le comportement du Dasen des Ardennes, il peut éventuellement être "recadré" par sa hiérarchie sur ces points. Mais sur ses décisions politiques, il ne sera pas lâché par le ministre ou son cabinet, puisqu'il applique les choix qu'ils ont fait. Tout au plus un aménagement mineur peut être obtenu, sur une décision "tactique", en fonction d'une analyse de la situation locale.
Pour se convaincre de cette réalité, il suffit d'écouter la réponse faite à l'assemblée au nom du ministre de l'éducation, suite à une question de J-Luc Warsmann député de Sedan-Vouziers. A aucun moment le Dasen ou le recteur ne sont désavoués dans la réponse ministérielle. La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin est indiquée par le député, le ministre n'en fait absolument pas état dans sa réponse
Le collège de Le Chesne (photo DR)