Frédéric Mathias, le maire de Boult-aux-Bois, est très impliqué sans le mouvement de revendication qui se développe depuis plusieurs mois dans l'Argonne et dans les Ardennes.
Il nous a envoyé un texte qui fait un point sur l'évolution actuelle de la situation, nous publions sa contribution en tribune libre.
Si la situation n'a guère évoluée, le dialogue n'est pas interrompu et c'est heureux.
Les demandes que nous faisons aux services de l’Éducation Nationale ne sont pas exorbitantes, elles peuvent se résumer en un point :
Les conséquences générales d'une réorganisation des enseignements sont multiples et complexes. Dans l'état actuel de la réflexion, il est très difficile d'en mesurer la portée réelle. Une analyse globale et partagée nous parait le préalable essentiel à toute modification.
Nul n'a jamais prétendu que des adaptations n'étaient pas nécessaires. Prendre en compte l'intérêt des élèves, la démographie du département et ses évolutions prévisibles sont au cœur de nos préoccupations.
Le climat actuel de crispation de chacun sur des positions présentées comme inamovibles n'est pas propice à la recherche de solutions durables.
L'apaisement est indispensable, il suppose que les parties donnent des gages de leur volonté d'avancer.
Pour l'instant, aucun signe n'apparaît. Il devient pourtant urgent de réagir.
Dans ce rapport de forces, des élus envisagent de remettre leur démission au Préfet. C'est un geste symbolique qui veut signifier que la parole des populations par la voix de leurs représentant(e)s n'est pas entendue. Il ne s'agit pas d'un ultimatum, mais d'un constat assez triste. J'invite toutes celles et tous ceux qui s'y reconnaissent à rejoindre cette initiative pacifique.
L'on dit que les opposants sont outranciers et que derrière l'unité de façade se cache des desseins plus ou moins avouables. Certes je sais qu'il est facile de rassembler autour du refus des opinions parfois incompatibles. Cette union de rencontre ne peut être que renforcée par les intransigeances. Je ne suis pas dupe et je suis conscient qu'il faudra, le moment venu, faire l'inventaire.
Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent.
Frédéric Mathias
Photo d'archive (DR l'An Vert)