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actualités Ardennes - Page 101

  • Collèges : âge tendre et langue de bois.

    Dans notre note du 07 février, nous avons soulevé le problème des moyens à mettre à disposition des collèges pour permettre la poursuite du fonctionnement des sites existants.

    Nous nous sommes dès ce moment inquiété de la dotation qui devait être fournie par le recteur pour les collèges multisites. Nous avions écrit dans cet article :"Pour fonctionner à la rentrée, les sites ont besoin de moyens suffisants. Et le recteur ne s'est à aucun moment engagé à les fournir. Les conseils d'administration vont devoir répartir les dotations du recteur pour organiser la rentrée 2013/2014. Sans moyens suffisants, il n'est pas possible que les deux sites soient maintenus".

    La dotation horaire est le nerf de la guerre, puisqu'elle donne les nombres d'heures d'enseignement allouées aux établissements. Il en découle un nombre de professeurs et un nombre de classes possibles par collèges.

    Depuis 2001, cette dotation horaire est "globalisée" ce qui revient à pénaliser les multisites. Dans une question écrite, André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme interrogeait le ministre sur les difficultés à venir.

    Il écrivait "l'attribution d'une dotation horaire globalisée unique entraînerait automatiquement des dotations horaires en forte baisse, puisque calculées sur une prise en compte globalisée des effectifs par division. Il l'interroge sur les préconisations qu'il pourrait donner pour lever cette inquiétude en garantissant une prise en compte spécifique de la dotation horaire de chaque site."

    age-tendre-et-tetes-de-bois.jpgLa réponse du ministère vaut son pesant de cacahouètes en matière de langue de bois:

    "L'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale, propose une organisation, qui, si les effectifs d'élèves le permettent, peut comporter le maintien sur chaque site de tous les niveaux de formation. Il répartit en conséquence les dotations horaires globalisées, dans le cadre de sa responsabilité départementale dans la gestion des moyens des collèges. Les autorités académiques peuvent également envisager, à l'instar de l'organisation des sections d'enseignement général et professionnel adapté et des sections d'enseignement professionnel, la possibilité administrative de maintenir pour chaque site son code propre du Répertoire national des établissements (RNE) pour permettre notamment aux élus au conseil d'administration d'avoir une vision facilitée de la structuration de la dotation horaire allouée au collège multisites, et à l'administration d'optimiser la gestion des personnels, notamment en matière de mouvement et de compléments de service."

    Suite aux nombeuses protestations qui ont suivi les projets de fermeture de Buzancy et du Chesne, le Recteur a reculé en mettant en place des commissions de réflexion et en accordant un sursis aux deux sites. C'est du moins ce que tout le monde a entendu lors de la réunion du 05 février.

    Personne n'a entendu lors de cette réunion que le Recteur mettrait les moyens nécessaires à cette organisation. En appliquant mécaniquement la dotation horaire globalisé, le Recteur sait parfaitement ce qu'il fait : il rend impossible le maintien du fonctionnement des multisites , sur la base de ce qui existait jusqu'alors.

    Le conseil d'administration du collège Vouziers- Le Chesne était réuni hier, et il a été mis devant cette impossibilité de fonctionnement. Le CA a refusé de voter cette dotation et sa répartition, mais il n'a pas le pouvoir de l'augmenter.

    Les parents d'élèves avaient été au courant de ce problème, et avaient alerté notamment le député.

    Celui-ci a interpellé le Recteur en ces termes :

    ardennes,recteur,buzancy,fermeture collège,dasen,le chesne"En ce qui concerne les collèges, lors de la réunion du mardi 5 février dernier, en présence de Monsieur le Préfet des Ardennes, a été défini un processus de travail avec votre engagement du maintien des sites du Chesne et de Buzancy à la rentrée 2013.

    Vous avez d'ailleurs convenu qu'aucune évaluation de ces collèges multisites n'avait été effectuée.

    Or hier soir, Monsieur le Directeur Académique est allé rencontrer les parents d'élèves du Chesne. Il leur a expliqué que la dotation horaire qu'il accordera pour la rentrée 2013 ne permettra pas la poursuite du fonctionnement des deux sites, en contradiction avec les engagements pris jeudi.

    Que se passe-t-il ?"

    On peut tirer plusieurs conclusions de tout cela :

     - La disparition des multisites est programmée depuis plusieurs annnées, la dotation horaire globalisée organisant légalement cette disparition (au fait, qui a voté ce texte ?)

     - Le Recteur et le DASEN mettent en place localement cette orientation, on ne peut leur en vouloir, c'est leur fonction.

    - Le repli tactique du 5 février ne change rien à la volonté de fermer les sites, et tous les moyens seront bons pour y arriver (ruse, gain de temps, division des opposants, ...).

    Tant qu'une volonté claire et forte ne se sera pas manifestée au niveau ministériel, les représentants du ministre dans les territoires ne modifieront pas leur point de vue.

    Leur analyse aussi bien que leur but sont clairs: pour eux il faut fermer les "petits" collèges.

  • Meteo : comprenne qui pourra

    Voici le bulletin de vigilance émis par Météo France et le bulletin d'information diffusé par le Conseil Général des Ardennes.

    Quelle logique relie ces deux bulletins ?

    Météo France  (émis le dimanche 10 février à 22H) :

    Situation actuelle :
    Il neige de la Champagne Ardennes à la Franche-Comté et sur une grande moitié est de la Bourgogne. 2555855_IDE-AlerteMeteo-10-02-13-13h-01.jpgUne ligne de précipitation plus intense s'étend de Chalons en Champagne à Dole. À l'avant les neiges sont assez faibles. Cette ligne se déplace vers le nord-est avec une vitesse estimé de 50 km/.
    Evolution prévue :
    Sur les Ardennes, l'est de la Haute-Marne, la Lorraine, une grande partie est de la Haute-Saône, l'est du Doubs et sur le Territoire de Belfort, sous des températures restant négatives, la neige qui a commencé à tomber en soirée, va devenir plus forte en milieu de nuit, au niveau de la ligne plus active , des intensités de 2 à 4 cm/heure seront alors observées, mais la durée du phénomène dépassera rarement l'heure. Puis les chutes de neige vont redevenir plus faibles, voire s'arrêter en fin de nuit ; la couche de neige maximale en fin de nuit sera souvent comprise entre 5 et 10 cm, parfois un peu plus ; les conditions de circulation risquent d'être délicates dès le 2° partie de nuit et le resteront en matinée de lundi

    Conseil Général des Ardennes :

    Newsletter-hivernale-la-lettre-d-information-sur-les-conditions-de-circulation-des-transports-scolaires..jpgLe transport scolaire sera assuré pour le lundi 11 février 2013

    Au vu des prévisions faites par Météo France, le Conseil général des Ardennes assurera le transport scolaire des élèves demain lundi 11 février 2013.

    Cependant, les conducteurs restent les seuls juges des situations sur le terrain pour effectuer les circuits de transport scolaire en toute sécurité. Ainsi, en cas de perturbations locales importantes, certaines dessertes pourraient ne pas être assurées.

    La plus grande prudence est bien entendu de rigueur si vous devez prendre la route.

  • La bataille du lycée de Bazeilles

    Ils ont laché sur les collèges, ils lacheront sur Bazeilles

     

    « Les collèges du Vouzinois épargnés en 2013 », voilà ce que nous avons lu dans la presse du mercredi 6 février. « Le recteur a accepté de surseoir aux fermetures pour la rentrée 2013, et de mettre en place des commissions avec des enseignants, parents, élus, pour mener une vraie évaluation des multisites», a expliqué Bruno Deswaene, maire de Sy. Voilà encore ce que nous avons pu trouver dans l'article qui relatait le coup de force des élus en préfecture.

    Et nous alors ? Et Bazeilles dans tout ça ? Et si on imaginait la même chose pour notre grand lycée ? Et si on nous donnait le temps de voir « Le Pôle d'Excellence en Hôtellerie » fonctionner comme un vaisseau amiral avec à ses côtés la section d'enseignement général rétablie au complet avec sa filière ES, juste le temps de vérifier que l'ambitieux pari du DASEN tient le pavé ? Et si, à nous aussi on permettait de mettre en place des commissions avec des enseignants, parents, élus ? Et si nous aussi on refusait cette concertation « menée avec un pistolet sur la tempe », comme l'a si bien imagé Bruno Deswaene ?

    Pour Bazeilles, tous les élus nous suivent. Nous avons vu ceux qui étaient dehors avec nous. Ils bazeilles, lycée,fermeture lucéesortent et mènent la lutte à nos côtés. Nous avons été reçus par ceux qui restent à l'intérieur et qui nous engagent à mener la lutte de l'intérieur.

    Le Président de la Communauté de Communes du Pays Sedanais, Didier Herbillon, voit dans le rétablissement de la filière ES au lycée de Bazeilles (disparue depuis 2003) un argument digne de ce nom. Avec une offre de parcours la plus complète qu'il soit, les parents voient le lycée de Bazeilles comme un « lycée complet ». C'est ce que nous revendiquons.

    Le Conseiller Général du Canton de Sedan-Est, Christian Apothéloz, tout comme le Président de la Région, ne voit pas comment la section de l'enseignement général gênerait le déploiement de la « Grande Voilure » du Pôle d'Excellence en Hôtellerie. Nous revendiquons cette mixité de parcours, si chère à Vincent Peillon, notre ministre de l'Education Nationale.

    Pour nos enfants, nous continuons de revendiquer le droit à un lycée à taille humaine permettant un enseignement polyvalent fait dans de bonnes conditions. Nous exigeons que notre avis soit pris en compte au même titre que nos impôts. Nous continuons de lutter pour que la concertation soit réelle. Pour nos enfants qui sont notre avenir et parce que nous nous devons de les chérir, nous continuons de nous battre pour un service public de proximité et de qualité. Le territoire que nous habitons se trouve littéralement pillé. L'organisation mécanique et précise de ce pillage ne doit trouver aucun complice local. Mais nous avons eu la preuve que cette complicité n'existe pas ici.

    Et si nos élus à nous menaçaient eux aussi de démissionner comme dans le Vouzinois ? Et si nos élus à nous préparaient une motion prévoyant leur démission si une large concertation n'était pas mise en place ?

    Bazeilles, c'est un élément d'un tout que l'on cherche à désintégrer. Bazeilles, ça va avec Le Chesne, ça va avec Buzancy, ça va avec Château-Porcien, ça va avec Liart, ça va avec Signy-Le-Petit, ça va avec Givet, ça va avec Revin, ça va avec les Ardennes, ça va avec la proximité, avec la réalité de notre si cher département, avec le maintien de ce qui fonctionne très bien. Bazeilles ça va avec le respect et la dignité.

    Ca ne va pas avec le mépris. Le DASEN doit nous écouter, doit nous entendre. C'est un devoir. Le passage en force est la solution la plus monstrueuse qui soit. Et là, force est de constater que nous assistons à un mépris total et affiché de notre avis.

    Nous résistons. Nous tenons. Nous refusons ce poison qu'on veut nous faire avaler en nous le faisant passer pour un remède miracle à tous nos maux.

    A Bazeilles, nous exigeons le retrait de l'INACCEPTABLE transfert de la section d'enseignement général... A court terme c'est le départ de cette section... A long terme, et nous sommes bien meilleurs visionnaires que le DASEN, étant donné que nous vivons sur ce territoire depuis toujours et que nous assistons au « Grand Dépouillement Organisé », c'est la mort assurée du lycée tout entier... Est-ce cela que vous voulez pour nous ? Faire mourir à petit feu de façon magistralement orchestrée ce qui nous caractérise le plus ? Pour aplanir toute particularité territoriale ? Pour faire dans les Ardennes ce qui se pratique partout de façon dangereuse et nauséabonde ?

    Alors, tous dehors ! Tous debout ! Tous ensembles !

    DEHORS, DEBOUT, ENSEMBLE !

     

    Les parents d'élèves du lycée de Bazeilles.

  • Communiqué de presse Comité EELV Sedan-Vouziers

     

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    A Buzancy, le 6 février 2013,
    « Ecouter, regarder, apprendre puis mettre en oeuvre. Je sais faire. » Outre cette citation extraite d'un article du monde d'avril 2011*, nous retiendrons de M. Philippe-Pierre Cabourdin, l'une des missions qui lui incombe, en qualité de recteur :
    « animer la politique de concertation avec l'ensemble des partenaires du système éducatif (services d'État, collectivités territoriales, entreprises, associations et organisations socio-professionnelles) »**
    Force est de constater que cette mission fut remplie hier mardi 5 février 2013.
    Et même si les élus mandatés par la population ont dû forcer un peu l'animation de la politique de concertation, celle-ci n'a pas été vaine. Les collèges de Buzancy et de Le Chesne bénéficient officiellement d'un sursis d'un an.
    Le temps pour les parties prenantes de s'organiser et d'entamer une réelle étude, qui permettra d'analyser les solutions d'optimisation pédagogiques, de ressources et d'impacts sur les territoires concernés.
    Cette jurisprudence étant établie, et le manque de concertation admise de la part du recteur lui-même
    ; nous pensons légitime de remettre en question les méthodes employées par le DASEN.
    En effet, combien de décisions dans les Ardennes concernant les fermetures de sites ou de sections se font avec une concertation réelle ? Qu'en est-il de la fermeture de la section générale du lycée de
    Bazeilles ? ou encore des autres suppressions programmées (Givet, Liart, Château-Porcien) ?
    A l'origine le 20 novembre dernier de la mèche qui a allumé ce vent de contestations, et de prises de
    positions de l'ensemble de la classe politique locale, nous demandons à ce que la plus grande vigilance soit de mise et qu'une méthodologie de concertation soit définie et appliquée dans tous les cas de figures. Et cela dans le respect des principes qui fondent notre démocratie Républicaine.
    Oui, les citoyennes et les citoyens de l'Argonne Ardennaise savent encore ce que signifient les valeurs
    de solidarité, de respect et de responsabilité.
    Les parents d'élèves, le corps enseignant, les élèves et étudiants, les commercants et les professions
    libérales, les paysans, les syndicats et les élus ont montré le chemin de la concertation, et nous serons vigilants à ce que ce chemin aboutisse à une réelle optimisation positive des ressources publiques dans notre monde rural.
    Dès aujourd'hui nous allons proposer au Ministère de l'Egalité des Territoires et du Logement, à ce qu'un projet de loi soit élaboré afin de sauvegarder et de développer le service public en milieu rural.

    Nous proposons que les cantons de Buzancy et de Le Chesne soient cantons pilotes afin de démontrer que nous pouvons développer et tirer nos territoires vers le haut et au bénéfice de tous.
    Ruralement vôtre !


    Pour le Comité local EELV Sedan Vouziers Pierre POTRON, et Brice POTIER


    * http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2011/04/13/le-premier-recteur-sans-doctorat-temoigne_1507153_1473692.html
    ** http://www.ac-reims.fr/academie/le-recteur.html

  • Paroles de Recteur : la bourse ou la vie .

    La fermeture des collèges ruraux de Buzancy et  du Chesne aurait dû se passer sans trop de réactions, c'est du moins ce que devait penser le Dasen il y a quelques mois.

    Fort du soutien du Président du Conseil Général, espérant en une lassitude des populations locales, jouant sur les divisions existantes, il croyait avoir trouvé une fenêtre de tir idéale pour mener à bien ces fermetures programmées depuis des années. Les événements ne lui ont pas donné raison, et les réactions ont largement dépassé les prévisions des experts.

    La mobilisation très forte a donc abouti à la réunion du 5 février à Charleville où le Recteur a repris la main. Il y a bien un recul tactique puisque le communiqué du Recteur affirme : "On ne touche pas aux 4 sites à la rentrée 2013" mais il ajoute dans la même phrase "et on ne s’interdit pas de faire évoluer l’organisation des multi-sites, pour cette même rentrée, si les groupes de travail mis en place montrent qu’il y a un intérêt pour la réussite des élèves". Notons que le comité de pilotage des 3  groupes de travail sera mis en place par le Dasen (neutralité garantie !).

    Dans ce communiqué, on lit plus loin :"L’objectif de cette rencontre ? Rétablir le dialogue entre les élusphilippe_pierre_cabourdin_large.jpg locaux et les autorités académiques concernant les projets de regroupement des collèges multi-sites Buzancy-Grandpré et Vouziers-Le Chesne." Il est donc évident que pour le recteur la réflexion doit porter sur le regroupement des multi-sites, en langage clair la fermeture d'un des sites. (Comment regrouper deux unités, si ce n'est en une seule ?).

    Le recteur a également pris la parole au 12/13, le journal régional de FR3 le 06 février dernier. (Voir le site de FR3).

    Il y affirme qu'il n'a pas changé d'avis, puisqu'il n'a jamais été question de fermer un collège. Pour lui, il s'agit uniquement de sites, preuve de sa vision administrative des choses, de son mépris ou de sa méconnaissance des réalités du terrain. Pense-t-il que les élèves  de Buzancy ou du Chesne vont dans un site ou dans collège ? Qui croit-il persuader en laissant croire qu'une fois le "site" fermé, il restera un collège dans ces cantons ?

    Il continue à trahir sa pensée en dénigrant les collèges actuels (taille de Buzancy, résultats et coût de Vouziers- Le Chesne).

    Voila pour la parole officielle, mais il y probablement pire dans le non-dit.

    recteur,collèges ruraux,fermeture collègePour fonctionner à la rentrée, les sites ont besoin de moyens suffisants. Et le recteur ne s'est à aucun moment engagé à les fournir. Les conseils d'administration vont devoir répartir les dotations du recteur pour organiser la rentrée 2013/2014. Sans moyens suffisants, il n'est pas possible que les deux sites soient maintenus. Le Recteur espère-t-il voir les CA saborder un site faute de dotation horaire suffisante, et faire ainsi la preuve de la justesse de son point de vue ?

    Au moyen-âge, les détrousseurs de grand-chemin laissaient à leurs victimes un choix difficile "la bourse ou la vie ?". Le recteur a laissé en vie les sites des collèges de l'Argonne, sous la pression des événements. Va-t-il essayer de remporter la bataille en fermant les cordons de la bourse? Les propositions qui seront faites au prochains CA des collèges donneront la réponse à cette question.

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    Collège rural d'Argonne

  • Collèges ruraux : la mobilisation a payé, le recteur recule.

    Après des semaines de lutte, la tension était montée à son paroxysme ces derniers jours.

    Le succès incontestable de la manifestation de Buzancy samedi dernier a constitué le point d'orgue des actions menées par les défenseurs des collèges de Le Chesne et de Buzancy. Le niveau de mobilisation atteint, l'écho rencontré par ce combat localement et bien au-delà ont donné à la lutte une autre dimension. Le Dasen avait jusque là pris les choses de haut, regardé ces ruraux avec mépris et imposé ses directives prises à l'aune de ses propres certitudes.

    L'histoire a donc pris une dimension départementale, voire nationale. Certains commençaient à marcher sur des oeufs. L'intransigeance montrée par le Dasen ne permettait plus d'espérer un dialogue constructif entre lui et ses opposants. A ce stade, il devenait urgent de siffler un temps mort, de prendre une respiration, de "laisser du temps au temps".

    Une réunion élargie

    Ce mardi matin, une réunion réunissait à Charleville le Préfet, le Recteur, le Dasen et une très largele chesne,buzancy,collèges ruraux,dasen,fermeture collège palette d'élus locaux et nationaux. Après la manifestation de Buzancy, les opposants à la fermeture avaient réussi à faire admettre que le maximum de monde puisse être présent.

    Il y avait donc beaucoup de maires du secteur (plus de 30), le Président de la 2C2A, 4 conseillers généraux, le sénateur, le député, pour faire face aux autorités représentant l'Etat.  Le Dasen n'avait plus la part belle, d'autant que la présence du Recteur (son supérieur hiérachique) lui enlevait toute autorité. D'ailleurs c'est le Recteur qui a été au centre des discussions avec les élus du secteur.

    Ceux-ci ont mis la pression pour avoir une réponse simple : les sites menacés fermeront-ils à la rentrée 2013 ? En demandant une large concertation (qui aurait dû être mise en place au préalable), ils ont obligé le Recteur à admettre qu'elle était indispensable. Et pour organiser un vrai diagnostic du territoire, prendre l'avis de chacun et faire des propositions consensuelles, il fallait laisser le temps nécessaire.

    Finalement le Recteur a admis que les Conseils d'Administration des collèges ne pouvaient se prononcer maintenant. Il a déclaré publiquement qu'aucun site ne serait fermé à la rentrée 2013.

    Une victoire tactique, et un succès à confirmer.

    le chesne,buzancy,collèges ruraux,dasen,fermeture collègeDu côté des opposants on est bien entendu très heureux et soulagé de ce dénouement. Le couperet à une fois de plus failli tomber, mais le bourreau a du reporter sa tâche.

    Malgré tout rien n'est acquis, si ce n'est ce report. Il va falloir être vigilant dans la mise en place des commissions, travailler d'arrache-pied pour préparer les arguments. C'est un combat aussi difficile que celui qui  vient de se dérouler, car il va se situer sur le terrain de l'adversaire. Question manifestation et mobilisation, le Dasen jouait petit bras, fuyant les rencontres délicates. Sur les dossiers, les chiffres et les projections d'avenir, le Dasen ou son successeur pourront compter sur toute leur administration.

    Ce travail de commission devrait s'étaler sur plusieurs mois, et il ne faudra rien lâcher. In fine, chacun aura ses arguments et c'est une décision politique qui sera prise. Quelle sera l'ambiance politique localement et nationalement après les élections municipales de 2014 ? La réponse à cette question est probablement  la clef de la décision finale.

     

  • Grève à Chooz, la faute à Greenpeace ?

    Les agents de protection de la centrale nucléaire de Chooz ont entamé un mouvement de grève.

    D'après le site " A la pointe de la Gauche", le mouvement est  la conséquence d'un "mécontentement très fort de certains agents de la centrale nucléaire réclamant davantage de personnel pour une meilleure sécurité du site." Le blog du Parti de Gauche de la pointe de Givet ajoute "Afin de faire entendre leur revendication à leur hiérarchie, ils ont donc mis en place très tôt ce matin un barrage filtrant dont l'impact a été d'autant plus important, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, que démarrait aujourd'hui l'arrêt de tranche du réacteur n° 1."

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    La direction demande plus de vigilance pour la protection du site, mais ne semble pas décidée à augmenter le personnel nécessaire à cette tâche.

    Le Figaro cite les déclarations de Laurent Mervaille, délégué CGT du site de Chooz : "Depuis les intrusions de Greenpeace (dans les centrales de Nogent-sur-Seine dans l'Aube et de Cruas dans la Drôme) en décembre 2011, les agents de la protection subissent une plus grande pression sans pour autant voir leur effectif augmenter".

    En plus d'une augmentation des effectifs, le syndicat réclame une augmentation des salaires. Il y a actuellement 30 agents en charge de la sécurité, la CGT en demande 5 de plus. Ces agents travaillent en complémentarité avec le peloton de gendarmerie affecté à la centrale.

    Les déclarations du responsable syndical laissent entendre que l'action de Greenpeace a ouvert les yeux de la direction sur des failles de sécurité. Manifestement cela n'a pas servi à leur faire ouvrir une ligne budgétaire pour recruter des personnes nécessaires à cette mission de sécurité.