actualités Ardennes - Page 103
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Bernard Poplineau à Vouziers
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Incinérateur de Givet : la commission dit non
Le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) réuni hier par le Préfet des Ardennes a été unanime.
Le Préfet lui-même avait déclaré ne pas être favorable au projet d'incinéateur de papiers prévu par un industriel à Givet.
Sous couvert d'écologie, l'implantation de cette industrie à Givet souffrait des graves lacunes. On peut entre autres en retenir deux.
-La nature des approvisionnements (en refus de tri) ne garantissait pas la nature de déchet ultime dont le seul devenir possible aurait été l'incinération. Un tri complémentaire aurait permis de séparer les composants et de les recycler au mieux.
-L'incinération aurait dégagé de nombreux gaz polluants et les conséquences sur la santé des populations étaient mal évaluées.
Il ne fait pas de doute que, suite à cet avis, le Préfet va prendre une décision défavorable au projet.
C'est une victoire pour tous ceux qui se sont battu pour l'abandon de l'incinérateur.
Sur le plan national la FNE vient de prendre position sur ce sujet de l'incinération du papier recyclé. Voici des extraits de son communiqué dont la portée va au-delà du cas ardennais.
(...)
Un euro dans le tri pour en éviter cent dans l’incinération
Le ministère de l’Ecologie a annoncé sa volonté d’augmenter le recyclage du papier. Pour cela, il fixe unobjectif de recyclage de 60% et augmente le soutien au recyclage de 65 à 80 € par tonne de papiers recyclés. Cela va dans le bon sens. Mais pour FNE, le message en direction des citoyens serait plus lisible et cohérent si l’argent prévu pour le recyclage ne continuait pas à soutenir l’incinération ou la méthanisation. En effet, le ministère annonce que « dix millions d’euros seront reversés à l’accompagnement au changement pour les collectivités devant progresser vers davantage de recyclage ou qui sont équipées d’installations d’incinération à faible rendement ».
Ces millions seraient mieux investis dans le soutien aux collectivités pour développer des collectes séparées des papiers d’une part et des emballages d’autre part. Il s’agit d’un modèle de collecte qui favorise des taux de recyclage plus élevés [1] et cela à des coûts moindres. Afin de limiter les coûts pour le citoyen, la priorité c’est d’optimiser les dispositifs de collecte, pas d’alimenter les incinérateurs.
Bruno Genty, président de FNE, rappelle la hiérarchie de prise en charge des déchets : « la priorité doit être donnée à la prévention, éviter d’émettre des déchets, puis au recyclage. L’apposition d’un Stop Pub et l’adoption d’éco-gestes au bureau peut permettre d’éviter près de 100 kg par personne et par an de déchets en papier. Les soutiens financiers apportés doivent traduire la hiérarchie des déchets : une tonne évitée doit être plus avantageuse qu’une tonne recyclée, qui coûtera elle-même moins cher qu’une tonne incinérée » -
Avenir des sous-préfectures : le tableau apparaît touche par touche
Comme souvent devant un sujet sensible, les projets à risque sont évoqués au conditionnel avant d'être dévoilés.
Les responsables espèrent atténuer ainsi les réactions, et peuvent même modifier leur copie en fonction des critiques émises.
Depuis plusieurs mois, des informations sont distillées au sujet de l'avenir des sous-préfectures. Une réorganisation se prépare et des fermetures ne sont pas exclues. Successivement la Cour des Compte, le ministre de l'Intérieur et un vice-président du Sénat se sont exprimés sur le sujet (voir notre note du 06.08 ).
Le préfet de la Marne vient de s'exprimer à son tour dans les colonnes de notre (quasi officiel)confrère "L'Union".
Le sujet des places respectives de Reims et Chalons est bien entendu abordé. Le Préfet parle aussi des petites sous-préfectures : il évoque une fusion avec Saint-Dizier pour Vitry et ne dément pas une disparition pour Sainte-Menehould.
Ces propos confirment qu'une réflexion est bien engagée, et qu'elle touche maintenant l'organisation pratique au niveau départemental. Il ne faut pas douter qu'il en est de même pour les Ardennes.
Alors que craindre pour Vouziers? Une fusion avec Rethel ou Sedan serait équivalente à une disparition pure et simple. Puisque des regroupements extra départementaux semblent retenus, nous persistons à croire qu'un rapprochement avec Sainte-Menehould reste une solution crédible. L'Argonne est une entité réelle, et beaucoup de problématiques sont identiques dans la Marne ou les Ardennes.
D'après l'article cité, les décisions sont pour le printemps 2013. Il est temps d'y réfléchir sérieusement sur le terrain. Pour ne pas subir des choix venus d'en haut, il faudra avoir des contre propositions solides.
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Chômage, toujours et encore en hausse
Les chiffres des demandeurs d'emploi continuent à monter, pour atteindre 3 millions pour la catégorie A.
Le gouvernement semble toujours impuissant à contenir cette hausse. Il met en avant les mauvais choix de l'équipe précédente. Cet argument ne pourra être constamment ressorti, d'autant que l'on n'attend aucune amélioration avant fin 2013.
Le ministre déclare :"Comme il était prévisible, le seuil des 3 millions de demandeurs d’emploi sans
activité a été franchi fin août, en France métropolitaine. En hausse continue depuis début 2008, le chômage atteint aujourd’hui son niveau le plus élevé depuis 13 ans, avec une progression particulièrement forte depuis 16 mois. Ces trois millions de chômeurs traduisent l’échec des politiques économiques et sociales menées au cours de ces dernières années.
Face à ce dur constat, le gouvernement est déterminé à mettre en oeuvre au plus vite les réformes prévues dans la feuille de route sociale, élaborée lors de la Grande conférence sociale de juillet."
La Dares publie les chiffres nationaux :
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 011 000 en France métropolitaine fin août 2012. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin juillet 2012 (+0,8 %, soit +23 900). Sur un an, il croît de 9,2 %.
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à
4 494 600 en France métropolitaine fin août 2012 (4 776 800 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,9 % (+40 800) au mois d’août. Sur un an, il augmente de 8,4 %.Voici les chiffres publiés ce jour par la Dirrecte de Champagne-Ardenne :
En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 2,1 % par rapport à juillet 2012 ( + 19,6 % en un an).
En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,8 % par rapport à juillet 2012 (+ 10,0 % en un an).Fin août 2012, dans le département des Ardennes, 15 383 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre augmente de 0,1 % par rapport à fin juillet 2012 ( + 10). Sur un an, il est en
augmentation de 11,8 %.Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 22 292 dans le département des Ardennes, fin août 2012. Ce nombre augmente de 0,7 % (+ 155). Sur un an, il augmente de 7,4 %.
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La culture à Boult de bras
A Boult aux Bois, on cultive de tout, c'est pratiquement dans les gènes, mais sans OGM, c'est culturellement incompatible.
Ainsi ce dimanche chez Jacques Laloua on pouvait apprendre à faire de la confiture sans les mains et à récolter des légumes traditionnels sans pesticides.
Dans le cadre du festival "sème la culture" les spectateurs ont eu droit à une présentation en trois temps.
Et ce en plus des expositions, du marché bio et du repas collectif proposé aux visiteurs du village.
Dans un premier temps, les élèves de l'école Taine de Vouziers ont présenté une pièce écrite par S. Machinet . Le thème est tiré de leur expérience de visite d'exploitations agricoles. Les petites scènes présentaient les animaux de la ferme avec un regard un peu particulier et plutôt humoristique. Ils se sont offert un beau succès auprès des spectateurs présents.
L'entracte, forcément culturel, permettait à J. Laloua de faire visiter son exploitation de maraîchage bio, qui fonctionne également en circuits courts (approvisionnement et livraisons des produits).
Avec sa gouaille habituelle, il a su intéresser à cette journée les participants , que leur origine soit champêtre ou citadine.
Le troisième temps était réservé au spectacle "la tête en confiote". L'artiste a fait la démonstration qu'il était possible de confectionner de la confiture sans les mains. Puis elle s'est transformée en fildefériste pour démontrer qu'on pouvait marcher sur un cable sans tomber (ou presque).
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La Meuse a bien été polluée à Chooz par des rejets chimiques
La Meuse a été l'objet d'un déversement d'eaux usées dont le pH a été mesuré à 1,5
Un tel niveau correspond à une acidité très forte, incompatible avec toute forme de vie. Le volume déversé semble considérable, et la dilution du rejet par les eaux du fleuve n'a pu neutraliser l'effet que partiellement, sachant que le contact de l'acide sulfurique et de l'eau dégage une forte quantité de chaleur.
Après étude des données, le réseau "Sortir du Nucléaire" a décidé de porter plainte contre EDF, d'autant que des négligences concernant la prévention et la limitation du rejet ont été mises en évidence par l'Autorité de Sureté Nucléaire.
Voici la note reprise du site de Sortir du Nucléaire :
Le 29 décembre 2011, l’exploitant de la centrale de Chooz B a détecté, au point de rejet en Meuse des eaux pluviales collectées sur le site, un pH anormalement faible. Après investigation, l’exploitant a identifié une fuite d’acide sulfurique vers le réseau d’eaux pluviales du circuit de traitement antitartre des tours aéroréfrigérantes. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte. Le site de Chooz regroupe les réacteurs de la centrale nucléaire dite Chooz B implantée dans les Ardennes, à la pointe nord du
département. Le site se trouve à moins de 10 km de la Belgique. Exploitée par EDF, cette centrale est constituée de deux réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 1450 MW. L’exploitant de la centrale de Chooz B a détecté le 29 décembre 2011, au point de rejet en Meuse des eaux pluviales collectées sur le site, un pH anormalement faible, de l’ordre de 1,5, alors que les prescriptions applicables à ce rejet précisent que le pH de ces effluents doit être compris entre 6 et 9. Après investigation, l’exploitant a identifié une fuite vers le réseau d’eaux pluviales du circuit de traitement antitartre à l’acide sulfurique des tours aéroréfrigérantes (TAR). Le rejet a vraisemblablement débuté le 6 décembre 2011 lors du redémarrage du réacteur n° 1 et des installations de traitement des TAR. Jusqu’à sa détection, l’exploitant estime le rejet d’acide sulfurique en Meuse entre 250 et 600 litres par jour ! Lors d’une inspection du 9 janvier 2012 pour examiner les circonstances et les conséquences de cet événement, l’ASN a constaté des négligences dans l’exploitation et la maintenance des équipements qui auraient pu permettre la prévention, la détection et la limitation du rejet... Le 28 août 2012, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte pour pollution des eaux.
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Petite annonce
Photo Adri08 (Wikipedia)