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  • Menaces sur les hôpitaux de Rethel et Vouziers !

    photo.jpgArticle de Michèle Leflon, publié sur son blog le 13.08.2023.

    La Cour régionale des comptes du Grand Est vient de publier un avis à la demande de l'Agence Régionale de Santé sur le Groupement Hospitalier Sud Ardenne (GHSA) qui regroupe depuis 2005 les deux hôpitaux de Rethel et Vouziers.
    Il y a des difficultés financières : diminuez la masse salariale ! Vive la précarité de l'emploi.
    Cette scandaleuse conclusion témoigne à quel point pour les autorités de notre pays, les économies comptent plus que la santé de la population !
    Ce rapport incite à quelques remarques :
    - la fusion n'est pas la panacée financière. On le savait, mais là, la lourde antériorité de la fusion des hôpitaux de Rethel et de Vouziers (18 ans) confirme les pronostics ! De plus, en 18 ans, le GHSA a perdu la seule maternité qui lui restait, à Rethel et le site de Vouziers a vu ses services fermer les uns après les autres, tout récemment son service d'urgence, transformé en un service de soins non programmés ouvert seulement aux heures ouvrables. C'est pourtant le site le plus isolé géographiquement mais comme les médecins préfèrent travailler à Rethel ("Ya le train, l'autoroute ...") on a laissé faire ! Comme chacun sait, écologiquement, il vaut mieux déplacer dix malades qu'un médecin !

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  • Tribune libre

    En cette période de campagne électorale, nous publions une tribune libre que nous a fait parvenir un lecteur de l'An Vert.

    Cette tribune est signée, et le texte proposé n'engage que son auteur.

    Sous réserve de ne pas contenir des mentions racistes, xénophobes ou d'exclusion, et d'éviter les attaques sur les personnes, nous publierons d'autres contributions qui nous parviendraient.

     

    Suite à l’article paru dans l’édition de l’Ardennais du samedi 21 mai sur la candidature aux législatives dans la 3ème circonscription des Ardennes de M. Jean-Luc Warsmann, je tenais à réagir et faire part de quelques remarques et interrogations personnelles :

    Pourquoi je ne peux pas apporter mon vote à Jean-Luc Warsmann, député sortant, candidat à sa réélection dans la 3ème circonscription des Ardennes ( Sans étiquette cette fois : indépendant après 4 mandats sous l’étiquette d’un parti politique ) ?

    Il n’est pas question de divergences politiques profondes, voire de sanction sur les mandats effectués, M. Warsmann n’étant certainement pas le député le moins actif, ni le moins capable de proximité avec notre ruralité excentrée.

    Mon incompréhension et mes reproches portent sur le choix de son suppléant, et cela pour 2 raisons : en premier il peut paraître surprenant alors qu’on parle de la nécessaire parité en politique, que le choix se soit arrêté sur un homme.

    Mais là n’est pas le plus surprenant voire regrettable, je ne comprends pas le choix de M. Villenet, ardennais certes depuis 2016, qui dit vouloir "mettre son expérience au service de la circonscription pour défendre le maintien d’une médecine de proximité" ! ! ! soulève quelques doutes et interrogations de ma part !

    Comme il le précise M. Villenet a été délégué territorial de l’ARS des Ardennes pendant plusieurs années et grand maître de la " réorganisation " du secteur médical et des centres hospitaliers du département . Quand j’évoque la réorganisation et la restructuration, les termes de déstabilisation et d’annihilation me sembleraient plus appropriés. Certes il s’est montré rigoureux et efficace dans l’application et la mise en œuvre strictes voire brutales des consignes et préconisations gouvernementales souvent incohérentes et inadaptées au regard des situations locales, laissant peu de place à la concertation et au dialogue avec les professionnels, élus et usagers du secteur ; peut-être écoutait-il par obligeance mais n’entendait certainement pas car il semblait être seul à détenir la connaissance, la vérité et surtout le pouvoir. Chacun a pu constater ce qu’il en résultait de cette incapacité à tenir compte et adapter en fonction des disparités et spécificités locales.

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  • Centre Hospitalier de Vouziers : une proximité qui s'éloigne très vite.

    Y a-t-il un pilote à l'ARS du Grand Est ? La question se pose quand on prend connaissance du projet de fermeture la nuit des urgences de Vouziers.

    Dans notre note du 03 février dernier, nous indiquions que l'ARS (Agence Régionale de Santé) avait labellisé le Centre Hospitalier de Vouziers "Hôpital de proximité". Cette qualification permettait au CHV d'assumer des missions, avec des moyens financiers dédiés. En particulier, l'ARS soulignait que cette évolution permettait "Une offre de soins davantage structurée et des parcours de soins plus fluides pour les patients."  Et l'Agence précisait que "Leur périmètre d’action comprendra également la médecine d’urgence, des centres périnataux de proximité, des soins de suite et de réadaptation (SSR), des soins palliatifs…"

    Enfin il était bien indiqué que "leurs projets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par la création d’une dotation de responsabilité territoriale."

    Et voilà que l'on apprend que les urgences fermeront la nuit, et fonctionneront a minima le jour.

    Si ce projet se réalise :

    - ce sera la fermeture des URGENCES de VOUZIERS la nuit à partir de 18 h 00.

    - LES URGENCES DE VOUZIERS deviendront un service d’accueil des soins non-programmés, ouvert de 9 à 18 h.

    De 9 h à 18 h, quand le SMUR n’est pas sorti, un service d’accueil de soins non-programmés (petite traumatologie, consultations ne pouvant être différées, gens pressés…) fonctionnera, renforcé par les médecins du GHSA présents quand le SMUR sera sorti.

    Ce nouveau service ne sera plus adapté pour accueillir les patients qui doivent bénéficier d’examens approfondis ou d’une surveillance prolongée (douleur abdominale, suspicion d’IDM, d’AVC, de Fièvre inexpliquée…) et les patients devront être ré-orientés préférentiellement aux Urgences de Rethel à 40 min de route, ou être hospitalisés.

    Ce projet, déjà fort avancé, risque de devenir une réalité dans les semaines qui viennent. Il est en contradiction totale avec ce que l'on attend d'un hôpital de proximité, et il représente pour la population du Vouzinois bien plus qu'une nouvelle fermeture de service public : il met en danger la santé des habitants du secteur, déjà fragilisée par la pénurie de professionnels de santé.

    Des réactions à cette annonce ont vu rapidement le jour :

    Une pétition en ligne, que vous pouvez signer par ce lien.

    Une manifestation est prévue le 05 mars prochain à Vouziers (9 h 30, rue Gambetta devant MCD  ; voir l'appel dans la suite de cet article)

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  • Centre Hospitalier de Vouziers : le retour ?

    Il avait bel et bien disparu le Centre Hospitalier de Vouziers (CHV), depuis la création du GHSA en 2005. Ce Groupement Hospitalier Sud-Ardennes a fusionné les sites de Rethel et de Vouziers, avec une direction unique.

    Et voilà que l'ARS Grand Est labellise le Centre Hospitalier de Vouziers comme "hôpital de proximité". Il s'agit bien du CHV identifié en tant que structure, au sein d'une identité juridique qu'est le GHSA, sur la liste postée le 28 janvier 2022  sur le site de l'ARS (qui représente l’État dans le domaine de la santé).

    Voici comment l'ARS définit un hôpital de proximité ;

    "Ce nouveau label appelle ces hôpitaux à être le trait d’union entre les acteurs libéraux, hospitaliers et médico-sociaux du territoire, autour de projets communs capables de répondre aux besoins de santé des populations locales."

    Et l'ARS décline les missions qui leur seraient données :

    "Un hôpital de proximité maintient une offre de soins rapide au plus proche possible du domicile des patients. Cette prise en charge se fait en articulation avec les autres acteurs de santé que ce soit des médecins libéraux, les EHPAD voire les établissements sociaux.

    Ces 24 hôpitaux proposeront une offre polyvalente en médecine, des consultations de spécialités complémentaires à l'offre libérale existante et organiseront l’accès à un plateau technique d’imagerie et de biologie (via des conventions avec des radiologues par exemple). Leur périmètre d’action comprendra également la médecine d’urgence, des centres périnataux de proximité, des soins de suite et de réadaptation (SSR), des soins palliatifs…"

    On peut comprendre qu'il n'y a plus d'inquiétude à avoir sur le maintien du service d'urgences ou de celui de médecine. Il devrait plutôt y avoir un renforcement de l'offre avec cette évolution. L'ARS cite comme autres avantages à cette labellisation :

    • Une offre de soins davantage structurée et des parcours de soins plus fluides pour les patients ;
    • Un appui des professionnels du premier recours (médecins, infirmiers, kinés…) via les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ;  
    • Un rôle plus déterminant dans la prévention et le maintien à domicile en lien avec les médecins traitants ;
    • Une ouverture sur la médecine de ville, le secteur médico-social et social. Par exemple, les professionnels de santé libéraux orienteront leurs patients vers l’hôpital.

    Des annonces, nous en avons connu beaucoup sur le territoire, nous savons qu'il faut rester prudent pour leur mise en place concrète sur le terrain. Le nerf de la guerre reste toujours le financement des actions ; à ce sujet, l'ARS propose "un modèle de financement adapté":

    "En contrepartie de ces engagements, ces établissements seront accompagnés pour engager ces évolutions. Les nouvelles missions des hôpitaux de proximité, ainsi que leur fonctionnement au quotidien, sont confortés par un financement sécurisé :  

    • leur activité de médecine bénéficie d’une garantie pluriannuelle de financement pour détendre la contrainte de la seule tarification à l’activité ;
    • leurs projets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par la création d’une dotation de responsabilité territoriale.

    Ces modalités de financement pourront être complétées en fonction des projets portés par l'établissement : en effet, positionnés en « laboratoire de la coopération territoriale » suite aux concertations du Ségur de la santé, ces établissements ont toute légitimité à proposer et à s'engager dans des projets innovants et expérimentaux. Une attention particulière sera portée au soutien de ces initiatives."

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  • Urgences du GHSA : les Vouzinois en nombre pour s'informer.

    Les difficultés rencontrées par le service des urgences du GHSA, en particulier sur le site de Vouziers, ne laissent pas indifférents les habitants du territoire.

    Une fermeture de ce service constituerait une nouvelle disparition de l'offre publique, mais elle entraînerait surtout une perte de chance majeure en cas d'accident ou de pathologie aiguë. Dans ces cas graves, le délai de prise en charge est le facteur principal de bon pronostic, seule une unité basée au plus près peut l'assurer.

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    Plus de 200 personnes ont répondu à l'invitation à s'informer et à débattre de ce sujet, ce vendredi soir à la salle des fêtes de Vouziers. Le maire de Vouziers, le président de l'intercommunalité, le délégué de l'ARS (Agence Régionale de Santé) et le directeur (intérimaire) du GHSA étaient présents pour animer ce débat et répondre aux questions.

    C'est Nicolas Villenet, le délégué territorial de l'ARS qui a lancé la soirée par une présentation de la situation. Il a en premier affirmé que l'objectif était de garder le service d'urgence de Vouziers ouvert, et ce 24 heures sur 24.

    Monsieur Villenet a insisté sur la nécessaire complémentarité ville/hôpital dans la prise en charge des urgences, avec le maintien du rôle de chacun, médecin de ville ou urgentiste.

    Il a lancé l'idée d'une maison médicale de garde, où les médecins libéraux prendraient en charge les urgences de premier niveau, pour lesquelles aucun risque vital n'est présent.

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  • Comment fermer un service d'urgences en France

    Extraits d'un article de Patrick Pelloux  dans Charlie Hebdo.

    Wattrelos, l’Hôtel-Dieu à Paris et désormais Pont-à-Mousson, et d’autres à venir, comme Juvisy. Malgré les promesses des politiques, les structures d’urgences sont détruites les unes après les autres. La méthode est toujours la même, introduite par Mattei du temps de Chirac et conduite par Bachelot du temps de Sarkozy. Rien n’a changé. En voici la sordide recette : comment casser le service public.

    Sous la coupe des ARS

    Sournoisement, le 29 juillet dernier, la direction de l’hôpital de Pont-à-Mousson et l’agence régionale de santé (ARS) de Lorraine ont décidé de fermer tout simplement les urgences. Environ cinquante malades sont accueillis aux urgences chaque jour. Ils devront faire une heure de voiture pour aller consulter dans les services de Metz ou de Nancy, déjà saturés. Cette mesure montre combien les ARS sont devenues des dictatures technocratiques méprisant totalement les élus, les organisations sociales et les malades, afin de s’assurer des primes rondelettes qui récompensent les « économies » prétendument effectuées. Car le « surcoût » de la proximité est bien moindre que les frais engendrés par les transports en ambulance ou par les pompiers… Il n’empêche, une bonne ARS est une ARS qui ferme un maximum de structures.

    Il n’y a évidemment pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Beaucoup de médecins embauchés dans ces agences donnent une caution médicale aux regroupements. Et il y a plus d’un directeur d’hôpital qui se bat contre ces agences. Il existe aussi des syndicats qui roupillent en facilitant la déconstruction sociale par leur attente stérile. Mais la plupart du temps, la partition est la même et elle est jouée par les mêmes musiciens. Pourtant, ils en ont fermé, des urgences : en 1988, tous les établissements de santé avaient un accueil et des services d’urgences, soit trois mille en France. En 2013, il nous en reste neuf cent cinquante. Où est passé l’argent de toutes ces économies? Nul ne sait.

    (...)

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  • GHSA : Le Maire de Vouziers juge inacceptables les déclarations des directeurs

    Lors du conseil municipal de ce soir, le vote du budget devait logiquement constituer la part essentielle de la séance.

    Pourtant ce sont les informations données en début de séances qui ont le plus marqué les esprits.

    Tout d'abord Claude Ancelme a révélé que le liquidateur d'APM, Maître Legras de Grandcourt avait fait appel de la décision du juge de l'expropriation, le 15 février. Le feuilleton de l'acquisition des bâtiments d'APM est donc encore  loin d'être terminé. "C'était à prévoir " a ajouté le Maire de Vouziers, qui a semblé peu affecté par cette nouvelle.

    Par contre, il a pris un ton beaucoup plus véhément pour dénoncer la prise de position des directeurs du GHSA dans la presse locale. (voir notre note du moment).

    6017828732_c6325286c2.jpgClaude Ancelme a déclaré : "J'ai été interpellé par mes collègues élus et beaucoup de Vouzinois suite à l'article paru dans l'union le 16 mars dernier. Dans cet article, avant même d'avoir fini leur mission (qui expire fin avril), avant même d'avoir présenté les orientations au Conseil de surveillance, et aux organes consultatifs internes, les deux directeurs par intérim du GHSA annoncent que la situation financière de l'établissement les conduit à s'interroger sur le planning de démarrage de la construction de la maison de retraite publique et de son dimensionnement.
    Je dénonce fortement ces interrogations publiques intempestives qui ne font qu'attiser les incompréhensions, les doutes des personnels, de la population et des élus."

    Il semble donc que ni la forme ni le fond de cette prise de position n'aient fait plaisir au premier magistrat de Vouziers, par ailleurs président du conseil de surveillance du GHSA.

    Il ajoute :" Il est tout aussi inacceptable de laisser croire que le nombre de lits de la maison de retraite publique dépend de celui du nombre de lits de l'Etablissement privé qui va ouvrir au 2ème semestre à Vouziers. Le public accueilli n'est pas le même. L'étude de besoin réalisée par ORPEA avait pris en compte le nombre de lits existants.

    (...)

    Le site de Vouziers n'est pas responsable des 13 millions de déficit cumulés. Notre territoire, nosARS_LOGOS_champagne_ardenne.jpg personnes âgées ne peuvent attendre un retour à l'équilibre pour se voir offrir un hébergement décent et sécurisé.
    Le territoire n'a pas à subir la mauvaise gestion des directeurs successifs qui n'ont pas su porter ce dossier.
    J'attends du Directeur de l'ARS, avec son expertise, qu'il pilote l'aboutissement de ce dossier à la hauteur du programme qui avait été validé par son prédécesseur, directeur de l'ARH à hauteur de 185 lits, programme qui avait d'ailleurs déjà été amputé de la tranche conditionnelle de 65 lits ."

    Reste à savoir ce que cette vive réaction peut produire comme effet réel sur les décideurs. Claude Ancelme termine sa mise au point par cette conclusion : "J'ai contacté Mr PAILLE, Directeur de l'ARS, le 18 mars afin de lui faire part de mon mécontentement à la lecture de cet article de presse. Il doit organiser une réunion avec le Député et le Conseil Général et moi-même pour faire un point une bonne fois pour toute sur ce dossier."

    Le directeur de l'ARS va-t-il désavouer les directeurs qu'il a missionné pour redresser les comptes du GHSA ? Va-t-il proposer un financement pour l'EHPAD de Vouziers, en suppléant au GHSA ? Rien n'est impossible, mais ce serait une grosse surprise si le directeur de l'ARS se positionnait en contradiction avec l'équipe de direction actuellement en place.

    Ces informations données, la séance proprement dite pouvait commencer. Nous en ferons le compte-rendu demain.