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urgences

  • Manifestation pour les Urgences de Vouziers : comme un air de victoire.

    Angélique Bourguignon, responsable de la section UNSA du GHSA, a pris la parole la première lors du rassemblement sur le site de l'entreprise MCD, avant le départ de la manifestation prévue ce jour.

    Le ton était vite donné, avec l'annonce du report de la fermeture à 20h 30 (au lieu de 18 h) et l'existence d’accueil de nuit avec une infirmière qui aura plusieurs options en fonction de la situation. L'urgentiste sera sollicité s'il n'est pas sorti avec le SMUR, sinon le recours au médecin libéral de garde sera possible, ou l'attente du retour de l'urgentiste ou encore le transfert du patient si nécessaire.

    Ce résultat ne donne pas satisfaction à 100 % à la responsable syndicale, mais il représente une avancée importante par rapport au projet de la direction, et il est conforme aux propositions de compromis présentées par le syndicat UNSA.

    Jean-Luc Warsmann a ensuite pris la parole pour rendre compte des avancées actées ce jour, et ce en 5 points :

    • Les urgences de Vouziers verront leur site restructuré et modernisé, pour une somme de 300 000 €, dont le financement sera assuré à 100 % par le Conseil Régional Grand Est, avec des fonds européens.
    • Un automate d'analyses biologiques sera installé à Vouziers, il évitera le transfert des échantillons à Rethel pour les demandes les plus courantes, et fera gagner beaucoup de temps de ce fait.
    • Le service radiologie va être doté de matériel moderne, utilisé aussi bien pour les urgences que pour les actes prescrits par les médecins libéraux. Le budget se monte à 484 000 €, financé également par le Conseil Régional (avec une petite réserve sur la validation finale qui n'est pas encore actée)
    • Un mammographe sera installé à Vouziers, permettant un dépistage plus aisé du cancer du sein pour les habitantes du territoire. L'équipement revient à 200 000 €, le financement est validé par l'ARS.
    • Enfin, le député a confirmé les annonces sur les Urgences. Il s'est réjoui de l'augmentation du créneau d'ouverture, et du fait que le portail du site de Vouziers ne sera jamais fermé pour un patient.

    Jean-Luc Warsmann a remercié tous les partenaires impliqués dans le processus, en soulignant que le personnel du GHSA a su être à la fois combatif et constructif.

    Il a conclu son intervention par cette citation : " nous ne savions pas que c'était impossible, c'est pourquoi nous l'avons fait"

    Cette manifestation débutant par des informations plutôt positives, elle pouvait prendre un air de fête et de victoire. Plusieurs centaines de personnes, probablement moins que lors du précédent rassemblement, ont parcouru les rues de la ville avant de revenir au point de départ rue Gambetta.

    A noter la présence d'élus de territoire, dont des maires et des adjoints, qui ont pris la tête du cortège. Par contre, l'absence du maire de Vouziers, qui assure la présidence du conseil de surveillance du GHSA, interroge quant à sa position sur le dossier. Plusieurs de ses adjointes étaient présentes, mais n'ont pas pris la parole.

    Vous trouverez dans la suite de cette note un reportage photographique sur cette manifestation. Des vidéos sont visibles sur la page Facebook de Lanvert.

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  • Dans les villes moyennes, les urgences hospitalières frappées par une épidémie de fermetures

    Extraits de l'article de Bastamag.

    Depuis le début de l’hiver, faute de personnel suffisant, des hôpitaux dans toute la France ont dû fermer leurs services d’urgences, pendant quelques jours, juste la nuit ou « jusqu’à nouvel ordre ». Voici la carte de cet abandon.

    « Fermeture des urgences pédiatriques ce jour en raison de l’absence totale d’infirmières. Jusqu’à nouvel ordre ». La feuille A4 collée sur une vitre annonce que depuis le lundi 3 janvier, les urgences pédiatriques de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sont fermées, faute de personnel [1]. Déjà cet été, les fermetures totales ou partielles de services des urgences, quelques jours, la nuit, ou pendant plusieurs semaines, s’étaient multipliées (nous en parlions sur basta!). Déjà, les directions des hôpitaux les justifiaient par la difficulté à trouver du personnel, médecins urgentistes et personnel infirmier, pour assurer les soins. Cet hiver, les fermetures sont à nouveaux nombreuses. Nous les avons consignées (ci-dessous en bleu) sur notre carte de suivi des suppressions de lits d’hôpitaux, un travail que basta! a entamé à l’automne 2020.

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    En bleu, les fermetures de services hospitaliers survenues cet hiver. En jaune, les services et lits fermés pendant l’été 2021. En rouge, les plans de suppressions de lits en cours. En vert, là où elles ont commencé à être remises en cause.

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  • Urgences du GHSA : les Vouzinois en nombre pour s'informer.

    Les difficultés rencontrées par le service des urgences du GHSA, en particulier sur le site de Vouziers, ne laissent pas indifférents les habitants du territoire.

    Une fermeture de ce service constituerait une nouvelle disparition de l'offre publique, mais elle entraînerait surtout une perte de chance majeure en cas d'accident ou de pathologie aiguë. Dans ces cas graves, le délai de prise en charge est le facteur principal de bon pronostic, seule une unité basée au plus près peut l'assurer.

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    Plus de 200 personnes ont répondu à l'invitation à s'informer et à débattre de ce sujet, ce vendredi soir à la salle des fêtes de Vouziers. Le maire de Vouziers, le président de l'intercommunalité, le délégué de l'ARS (Agence Régionale de Santé) et le directeur (intérimaire) du GHSA étaient présents pour animer ce débat et répondre aux questions.

    C'est Nicolas Villenet, le délégué territorial de l'ARS qui a lancé la soirée par une présentation de la situation. Il a en premier affirmé que l'objectif était de garder le service d'urgence de Vouziers ouvert, et ce 24 heures sur 24.

    Monsieur Villenet a insisté sur la nécessaire complémentarité ville/hôpital dans la prise en charge des urgences, avec le maintien du rôle de chacun, médecin de ville ou urgentiste.

    Il a lancé l'idée d'une maison médicale de garde, où les médecins libéraux prendraient en charge les urgences de premier niveau, pour lesquelles aucun risque vital n'est présent.

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  • Comment fermer un service d'urgences en France

    Extraits d'un article de Patrick Pelloux  dans Charlie Hebdo.

    Wattrelos, l’Hôtel-Dieu à Paris et désormais Pont-à-Mousson, et d’autres à venir, comme Juvisy. Malgré les promesses des politiques, les structures d’urgences sont détruites les unes après les autres. La méthode est toujours la même, introduite par Mattei du temps de Chirac et conduite par Bachelot du temps de Sarkozy. Rien n’a changé. En voici la sordide recette : comment casser le service public.

    Sous la coupe des ARS

    Sournoisement, le 29 juillet dernier, la direction de l’hôpital de Pont-à-Mousson et l’agence régionale de santé (ARS) de Lorraine ont décidé de fermer tout simplement les urgences. Environ cinquante malades sont accueillis aux urgences chaque jour. Ils devront faire une heure de voiture pour aller consulter dans les services de Metz ou de Nancy, déjà saturés. Cette mesure montre combien les ARS sont devenues des dictatures technocratiques méprisant totalement les élus, les organisations sociales et les malades, afin de s’assurer des primes rondelettes qui récompensent les « économies » prétendument effectuées. Car le « surcoût » de la proximité est bien moindre que les frais engendrés par les transports en ambulance ou par les pompiers… Il n’empêche, une bonne ARS est une ARS qui ferme un maximum de structures.

    Il n’y a évidemment pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Beaucoup de médecins embauchés dans ces agences donnent une caution médicale aux regroupements. Et il y a plus d’un directeur d’hôpital qui se bat contre ces agences. Il existe aussi des syndicats qui roupillent en facilitant la déconstruction sociale par leur attente stérile. Mais la plupart du temps, la partition est la même et elle est jouée par les mêmes musiciens. Pourtant, ils en ont fermé, des urgences : en 1988, tous les établissements de santé avaient un accueil et des services d’urgences, soit trois mille en France. En 2013, il nous en reste neuf cent cinquante. Où est passé l’argent de toutes ces économies? Nul ne sait.

    (...)

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