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  • Des membres d'une secte font du prosélytisme à la sortie du lycée de Vouziers

    Cet après-midi, les élèves qui sortaient du lycée Masaryk devaient passer devant de bien étranges personnages.

    Postés à droite et à gauche de la sortie, à une dizaine de mètres de l'emprise de l'établissement scolaire, ils tentaient d'aborder les lycéens pour leur porter la "bonne parole". Bien entendu, en tant que secte bien rigide, ils détiennent la vérité, toute la vérité. Et ceux qui ne pensent pas comme eux sont au mieux des ignorants à convaincre, au pire des ennemies à combattre. Le dialogue, la confrontation des idées et des pensées, ce n'est pas leur habitude. Sauf éventuellement pour aborder une personne en souffrance, prête à écouter quiconque  semble lui apporte un réconfort.

    Le succès ne semblait pas évident pour nos prédicateurs, auprès de jeunes pressés de quitter le lycée pour rejoindre un bus, un copain, une famille ...

    Mais pour ces gens, la patience est une arme efficace : ils doivent consacrer un temps très important de leur vie à cette tâche obligatoire, et une étude citée par Wikipedia estime qu'une  conversion demande en moyenne plusieurs milliers d'heures de prosélytisme. Quand on compte 100.000 membres en France, il est possible de recruter pas mal de nouveaux adeptes par ce moyen.

    En France, la liberté de pensée est reconnue, mais comme toute liberté, elle s'arrête à celle des autres. Les sectes font entrer leurs membres dans un monde binaire, fait de gentils et de méchants. Et les grands chefs définissent qui est gentil et sur quels critères. En dehors de cela, les liens familiaux, amicaux n'ont plus d'importance, il s'agit de sauver le monde !

    Et oui, la fin du monde, c'est pour bientôt, c'est même tellement vrai que cela fait plusieurs que la date en a été fixée, puis dépassée et remise à plus tard.

    On pourrait en sourire, mais un tel message peut être vécu comme rassurant  pour un certain nombre de personnes en recherche de protection et de certitudes.

    Et quand ces adultes viennent à la sortie du lycée tenter de convaincre des jeunes de 15 à 18 ans de rejoindre la secte, on ne rit plus du tout.

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  • Fête de l’énergie ce week-end dans les Ardennes.

    Deux animations proposées par l'Agence Locale de l'Energie 08 ce week-end

    Dans le cadre de la fête de l’énergie, l’ALE 08 vous propose de découvrir l’habitat sain et écologique en reliant différents sites de visite...à vélo

     Le samedi 11 octobre 2014, départ à 14h00 à l’église de Thilay (parcours de 10km A/R)

     Les objectifs de cette journée :

     - présenter des maisons rénovées, ou construites à l’aide d’éco-matériaux

     - rencontrer des professionnels et des particuliers qui vous feront part de leurs expérience

     - donner des clés pour économiser l’énergie

     Afin de rester dans la logique de cette journée et de réduire notre impact environnemental, le trajet entre chaque habitat se fera en vélo (prévoir des vêtements de pluie si la météo est défavorable).

     Renseignements et inscriptions auprès de l’ALE 08 (places limitées à 20 pers) 03 24 32 12 29

     Pour information :

     - pensez au covoiturage !

     - la gare la plus proche de Thilay se situe à Monthermé

     - location de vélos à Bogny sur Meuse : 03 24 32 10 97, à Hautes Rivières : 03 24 53 45 80,

     à Nouzonville : 03 24 53 77 89, à Revin : 03 24 22 14 80

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    l’ALE 08 organise la visite d’un ancien corps de ferme transformé en maison passive par l’architecte Quentin Goulard.

     Le Dimanche 12 octobre à Sévigny-la-Forêt, à partir de 14h

     Au programme de cette journée :

    Visites, stands et conférences

     3 conférences :

    - 17h00 : Qu’est-ce qu’une maison passive ?

    - 17h45 : Vivre dans une maison passive

    - 18h30 : Traiter les eaux usées par lagunage

     Une maison passive présente de nombreux avantages : confort, qualité de vie, qualité de l’air, plus besoins de chauffage, performances énergétiques, préservation des ressources énergétiques,...

    Toutes les techniques de mise en œuvre seront apparentes lors de la visite.

    Les + de la maison : isolation très performante en matériaux bio-sourcés, puits canadien, ventilation double flux, chauffe-eau thermodynamique, traitement des eaux usées par phytoépuration, enduit décoratif à l’argile sur torchis ancien.

  • Abandon de l'Ecotaxe: une ardoise de 3 milliards pour les Français

    Communiqué de la FNE

    Face aux menaces répétées des transporteurs routiers, l'Etat a abandonné définitivement l’Ecotaxe.

    Depuis 2009, plusieurs cadeaux fiscaux ont été distribués pour anticiper l'éco redevance (réduction sur la taxe à l'essieu, généralisation du 44 tonnes…) pour un total de près 800 millions d’euros. Ajoutons 1,2 milliard de manque à gagner et les 800 millions à payer au prestataire en cas de dédit ! En cette période critique pour l'équilibre de nos finances publiques, la facture, de près de 3 milliards, est lourde…

    Des ressources financières qui s’envolent

    Les recettes de l'Ecotaxe devaient financer des transports collectifs, mais aussi l'entretien du réseau routier qui est à la charge des collectivités. Les collectivités doivent déjà prendre en charge 400 millions d'euros suite à la généralisation des 44 tonnes. Ce sont encore les citoyens qui vont payer l'addition.

    Un système qui fonctionne outre-Rhin

    Si la France connaît quelques difficultés, il peut être utile d'aller voir la santé du transport routier de marchandises dans d'autres pays. Regardons la situation économique du secteur en Allemagne, en République Tchèque ou en Suisse : florissant ! Un point commun entre tous ces pays : la mise en place d'un péage poids lourds dont le montant est nettement plus important que l'Ecotaxe. Cherchez l'erreur !

    Que l’Etat annule les cadeaux fiscaux faits aux transporteurs !

    Puisque les questions de financement peuvent être abordées très rapidement à l'occasion du projet de loi de finances, FNE propose des solutions disponibles et cohérentes qui peuvent compenser une partie du manque à gagner. Il faut récupérer les cadeaux fiscaux faits aux transporteurs, au détriment des autres contribuables, en compensation de la future application de l’écotaxe: le gazole professionnel, la taxe à l'essieu et la taxe d'aménagement du territoire.

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    Puisque l'Ecotaxe n'est pas mise en place, nous pouvons revenir au niveau d'origine de la taxe à l'essieu, ce qui rapporterait 150 millions par an. A ces 150 millions s'en ajouteraient d'autres si les camionneurs étaient soumis à la hausse de 2 centimes du diesel qui va impacter les Français. L'ensemble de ces mesures d'urgence peuvent être mises place dans le cadre de la loi de finances et pourraient rapporter 600 millions au budget de l’Etat.

    Denez L'Hostis, président de FNE : « France Nature Environnement souhaite sortir l’Ecotaxe de l’ornière. Nous demandons à participer au groupe de travail qui sera chargé de proposer des solutions pour le transport de marchandises pour qu’une autre voix que celle des seuls lobbies soit entendue et défendue, celle de l’utilité publique. Nous ne sortirons pas de la crise si l’intérêt général ne prime pas sur les intérêts catégoriels.»
  • La loi antiterroriste devant le Sénat : l’urgence est mauvaise conseillère

    Communiqué de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN)

    Jeudi 10 octobre, le Sénat examine le projet de loi antiterroriste. Il s’agira d’une lecture unique, puisque le gouvernement, confondant précipitation et efficacité, a décidé de la procédure d’urgence.

    L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) considère que cette décision prive la représentation nationale d’un débat normal sur les libertés publiques, dans lequel les arguments contraires auraient mérité d’être entendus.

    Si la lutte contre le terrorisme est légitime, elle ne peut justifier de légiférer en urgence sous le coup de la peur et de l’émotion, et d’adopter des lois toujours plus liberticides. Les événements récents posent sans aucune contestation possible la nécessité de procéder à la poursuite, à l’arrestation et au jugement de criminels. Mais sans le respect des principes, la lutte contre le terrorisme se réduit, aux dépens de la justice et des libertés publiques, à une vengeance sans fin. Amender encore une fois l’arsenal déjà lourd de la lutte antiterroriste dans ces circonstances, c’est prendre le risque de dissoudre la délibération démocratique dans une posture évènementielle. A chaque fois qu’en matière législative, on fait vite, on ne fait pas bien. Et c’est exactement le cas avec la future « loi antiterroriste », déjà votée par l’Assemblée nationale et qui va suivre la procédure d’urgence : une seule lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat.

    Une fois de plus, au lieu de procéder à une évaluation des lois existantes avant d’en promulguer une nouvelle qui pourrait tenir compte de l’expérience, ce qui tient lieu d’analyse, c’est le recours législatif immédiat et l’illusion est ainsi donnée que l’on a pris en haut lieu la mesure du danger. Aujourd’hui le combat contre le « djihad », comme hier celui contre le terrorisme, fait que, de coups de menton virils en déclarations martiales, la cause est entendue : la patrie est en danger et les atermoiements ne sont plus de mise, même quand il s’agit des libertés publiques. Que les prises de position honteuses de certains à droite, comme celle du député UMP Alain Marsaud, qui invitait à « s’asseoir sur les libertés », ne viennent pas éclipser le fait qu’aujourd’hui encore la balance entre sécurité et libertés va dans le même sens, déséquilibrée qu’elle est vers toujours plus de diminution des droits. Développement sans fin d’un arsenal répressif déjà très lourd, création d’une nouvelle infraction de l’intention, création de pouvoirs exorbitants de l’administration sur les citoyens, leurs déplacements, leur expression, notamment sur le Net, détricotage du droit de la presse, accroissement des pouvoirs de police et de la justice dans des domaines allant bien au-delà du terrorisme : autant de dévoiements de notre droit, que la lutte contre le terrorisme ne saurait légitimer.

    L’argument est d’autant plus efficace que la situation internationale est extrêmement dangereuse. A l’engagement militaire sur un théâtre extérieur correspond une relativisation des libertés fondamentales pour tenter de dominer l’incertitude de la période, ce qui suffirait à dévaloriser, voire annihiler la critique.

    C’est ainsi que dans la loi antiterroriste, ses motifs n’ont que la peur comme conseillère. La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) tout comme la Commission numérique de l’Assemblée nationale et le Conseil national du numérique se sont d’ailleurs montrés, dans leurs avis, extrêmement critiques sur son contenu. Mais il en adviendra de ce texte comme d’autres : le gouvernement ni ne consulte ni ne sollicite un avis, dont il avait bien pressenti qu’il mettrait à jour l’illégitimité et l’inefficacité de telles atteintes aux droits et libertés.

    Au rebours de cette courte vue, l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) considère que l’expérience de ces lois appliquées dans le monde (en particulier aux Etats-Unis, qui s’en sont faits le parangon avec le Patriot Act), montre que celui-ci n’est pas devenu plus sûr avec ces méthodes. A moins d’être aveugle, il faut bien constater que le terrorisme ne faiblit pas quand tombent les libertés publiques. Dans les pays mêmes qui pratiquent à un degré ou à un autre la suspension des libertés dans ce cadre, les effets sont médiocres voire contre-productifs.

    C’est à l’audition d’une multiplicité de points de vue, constitutionnel, juridique, politique, social, qu’il eût fallu procéder. Mais le débat n’a pas eu lieu puisque les initiateurs de la loi, telle qu’elle est, disent qu’il n’y a pas d’autre politique possible. Les questions ne seront donc pas posées. C’est ce à quoi les organisations qui composent l’OLN ne peuvent pas se résoudre. L’OLN appelle les sénateurs à tenir le débat, et, s’ils ne refusent pas d’adopter la loi, à tout le moins à proposer des amendements propres à apporter des garanties. Il appelle enfin les parlementaires à utiliser en tout état de cause leur possibilité de soumettre la loi au Conseil constitutionnel.

     

    Organisations membres de l’OLN : Cecil, Creis-Terminal, LDH, Quadrature du Net, Saf, SM.
    Contact : contact-oln@ldh-france.org

     

    Paris, le 8 octobre 2014

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    (Ce dessin ne fait pas partie du communiqué de l'OLN)

  • Tout le monde l'appelle Boris

    Il est vrai que prononcer le nom de Serwatkiewicz demande une aptitude que les Vouzinois n'ont pas acquise naturellement.

    Alors, depuis 30 ans, c'est Boris que l'on croise à la piscine. Sa silhouette imposante et son accent slave ne peuvent permettre de le confondre avec quelqu’un d'autre. Il en a connu depuis 1983 des générations d'enfants qui ont appris à nager dans le bassin de Vouziers. Arrivé un an après l'ouverture de l'équipement, il a contribué à la naissance du club nautique, avec entre autres les regrettés Bernard Pierret et Claude Sohet.

    piscine,vouziers,boris,cnv,club nautique vouzinois,2c2a

    Et nous voilà en ce mois d'octobre 2014 au dernier jour de présence de Boris. Une journée comme les autres, avec la préparation technique du bassin, l'accueil des scolaires en journée puis du public en fin d'après-midi. Le directeur a eu ces dernières années quelques soucis pour maintenir en bon état de marche un équipement vieillissant. Mais la motivation de tous et l'appui financier de la ville et de la 2C2A ont permis de maintenir le bassin utilisable dans des conditions correctes. La piscine propose depuis longtemps des activités variées : bébés nageurs, aquagym, rééducation cardio-vasculaire et bien entendu, le sport et la compétition avec le Club Nautique Vouzinois.

    piscine,vouziers,boris,cnv,club nautique vouzinois,2c2a

    Le presque retraité semble parfaitement heureux de sa carrière, même s'il ne connaîtra pas le nouvel équipement que la 2C2A construit à quelques encablures de l'actuel.

    La nouvelle piscine sera gérée par un privé, en délégation de service public. Ce fonctionnement aurait-il convenu à celui qui fut un directeur rendant compte uniquement à des élus locaux ?

    Jusqu'alors pour ceux-ci l'équilibre financier n'était qu'un des points importants, l'objectif principal restant le service du public.

    D'ailleurs, des inquiétudes sont déjà apparues au sein du club nautique, qui va devoir acquitter une contribution élevée pour pouvoir utiliser le bassin. L'association pourra-t-elle survivre à cette obligation, pourra-t-elle compter sur l'aide des collectivités locales ? La contribution demandée va monter en puissance sur plusieurs années, on verra rapidement si les finances du club sont en mesure de supporter cette charge.

    Quant à Boris, il peut quitter le bassin vouzinois le sourire aux lèvres, sans avoir à rougir de toutes ces années passées. Pendant tout ce temps, il a tissé des liens avec nombre de Vouzinois, et il est certain qu'il gardera beaucoup d'amis dans notre secteur.

    Bonne route, Monsieur le Directeur...

    piscine,vouziers,boris,cnv,club nautique vouzinois,2c2a

    Photos L'An Vert (D.R.)

  • Nucléaire ou transition énergétique, il faut choisir !

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire"

    Nucléaire ou transition énergétique : un choix s’impose

    Les centrales nucléaires françaises ont été conçues pour fonctionner environ 30 ans. Mais EDF veut prolonger leur fonctionnement à 50, voire 60 ans, au mépris des risques. Pour cela, EDF envisage un énorme programme de travaux qui n’empêcheront pas le vieillissement inéluctable des réacteurs.

    Un choix s’impose aujourd’hui : soit engloutir des milliards d’euros dans ce rafistolage aussi coûteux que dangereux, soit investir ces sommes dès maintenant dans une véritable transition énergétique (économies d’énergie et énergies renouvelables) et commencer par fermer dès maintenant les réacteurs les plus vieux.

    Ne laissons pas l’industrie nucléaire faire la loi sur la transition énergétique !

    Cet été, le gouvernement a présenté un projet de « loi de transition énergétique pour la croissance verte » qui est débattu au Parlement du 1er au 11 octobre 2014.

    Censé permettre une véritable transition et une réduction de la part du nucléaire, ce projet de loi, en l’état actuel, laisse les clefs de la politique énergétique française à EDF, rien n’étant prévu pour l’obliger à fermer ses centrales vieillissantes.

    Ne laissons pas EDF écrire sa loi du nucléaire !

     

    stop-rafistolage-arg.pngCe que nous exigeons :

    • -l’arrêt immédiat des réacteurs qui ont dépassé les 30 ans de fonctionnement
    • -l'arrêt définitif du programme EPR et de tout projet de renouvellement du parc nucléaire
    • -l’adoption d’un objectif impératif de réduction de 20 % de la consommation finale d’électricité à l’horizon 2025
    • - la reprise en main effective, par le Gouvernement et le Parlement, de la politique énergétique du pays et la possibilité, pour l’exécutif, de décider l'arrêt de réacteurs pour des raisons de politique énergétique

     

     

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  • Cérémonie en hommage à Roland Garros à Vouziers

    Pour la 29e fois, une cérémonie était organisée  devant la tombe de Roland Garros, abattu le 5 octobre 1918 près de Saint-Morel.

    En cette année 2014, où débute la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, l'hommage a pris une dimension supplémentaire et s'est déroulé avec un éclat particulier. L'Association Roland Garros de l'Aviation au Tennis, avait invité des pilotes militaires de la Réunion, île natale de Garros, et le  général Jean-Pierre Martin, Président de l'association des pilotes de Chasse.

    On notait également la présence du Sous-préfet de Sedan, représentant le Préfet des Ardennes, d'élus régionaux et départementaux, du Maire de Vouziers et d'élus de la Ville, d'anciens combattants et de porte-drapeaux d'associations patriotiques.

    La cérémonie a débuté au carré militaire du cimetière de Vouziers, où Michel Coistia, membre de l'ARGAT reprit en partie le parcours de Roland Garros pour l'associer à celui d'un grand Vouzinois Albert Caquot. En effet si Garros fut un pionnier et un héros de l'aviation, il fut aussi un artisan actif de l'amélioration technique des avions militaires. Il contribuera grandement à l'invention du tir à travers l'hélice, qui constitua l'avancée fondatrice de l'apparition de l'avion de chasse. De même, Albert Caquot, ingénieur polyvalent et inventif, fit faire un bond technologique aux ballons captifs qui jouèrent un rôle important dans l'observation et la défense aérienne.

    Après le dépôt de gerbes et la minute de silence, les personnalités se rendirent à la salle municipale du CPR toute proche. Là, différentes prises de parole eurent lieu, ainsi que des échanges de souvenirs entre les organisateurs vouzinois et leurs invités.

    Voici des images de cette cérémonie :

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    Michel Coistia lit  l'évocation historique, en présence du Général Martin et des pilotes réunionnais.

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    Dépôt d'une gerbe par les représentants des pilotes militaires réunionnais.

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    Les personnalités et porte-drapeaux devant la tombe de Garros.

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    La tombe fleurie de l'aviateur.

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    Yvon Carles, Président de l'ARGAT et Jean-Marie Perrier, Président de l'Association des Pilotes de Chasse réunionnais.

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    Remise de la médaille de la ville par le Maire de Vouziers

    Extraits de la prise de parole de Michel Coistia où il évoque les rôles respectifs de Roland Garros et d'Albert Caquot dans le premier conflit mondial :

    (...)

    Roland Garros, l’audacieux vainqueur de la Méditerranée, le 23 septembre 1913, s’engage comme volontaire dans l’aviation dès le 4 août 1914 alors que natif de La Réunion, il n’était pas tenu à la conscription. Il rejoint, à Buc près de Nancy, l’escadrille MS23, une des quatre formations créées dans l’urgence dans les premiers jours de la guerre. C’est la première escadrille Morane-Saulnier. Elle est équipée d’appareils de type L « Parasol » monoplan surélevé, prédestinés à la reconnaissance. Roland Garros recherche la confrontation avec l’aviation allemande. Aussi, il ne peut se satisfaire de l’armement futile constitué de carabines, de mousquetons qu’un tireur, aussi habile soit-il oppose de façon dérisoire à des Albatros ennemis dotés de mitrailleuses. Roland Garros, pilote de guerre en mission de reconnaissance puis de bombardement est affecté en octobre 1914 à l’escadrille du camp retranché de Paris. Pilote, il sera en même temps ingénieur et pilote d’essai pour Morane Saulnier. Il se consacre passionnément avec son ami Raymond Saulnier ingénieur de génie, à la mise au point d’un système permettant le tir synchronisé axial, au travers du pas de l’hélice.Saulnier a déjà conduit des recherches sur la synchronisation du tir et du moteur. Mais il n’aboutit pas et les essais se terminent presque toujours par la destruction de l’hélice. Les deux hommes ne se découragent pas. Ils blindent les pales de l’hélice à l’aide de déflecteurs métalliques et ils utilisent une mitrailleuse légère de 8mm. Le dispositif complet fonctionne efficacement, il deviendra dès les premiers mois de 1915, le cauchemar des pilotes allemands. Garros et Saulnier viennent d’inventer le tout premier avion de chasse monoplace de l’Histoire. C’est d’ailleurs sur un Morane-Saulnier type L, équipé de ce système novateur que Garros obtiendra trois victoires consécutives les 1er, 15 et 18 avril 1915.

    (...)

    Albert Caquot, né à Vouziers le 1er juillet 1881, brillant polytechnicien, ingénieur diplômé de l’Ecole des Ponts et Chaussées, est mobilisé comme lieutenant d’aérostiers le 1er août 1914. Ce savant créatif constate que les ballons sphériques sont instables et que les observateurs nauséeux livrent des témoignages peu fiables. Les Drachen allemands de forme allongée sont beaucoup plus stables. Albert Caquot utilise son génie mécanique et sa capacité d’innovation réfléchie pour concevoir le ballon L, ovoïde, à l’aérodynamisme parfait grâce à son empennage souple à trois lobes. Il améliore simultanément le système de treuillage, le dispositif de cordages triangulés et obtient ainsi des performances bien supérieures à celles des Drachen. Mais Albert Caquot ne s’arrête pas là et conçoit le ballon M encore bien supérieur qui s’oriente et s’immobilise dans le vent. Il peut atteindre une altitude proche de 1.500 m et supporte pour l’observation courante des vitesses de vent supérieures à 20m/s avec moins de fatigue pour l’observateur. L’appellation « saucisse » lui est bientôt réservée. Il jouera un rôle décisif dans les missions d’observation et dans la défense passive de bateaux et de villes en élevant des barrages aériens de câbles. Le commandant de réserve Albert Caquot sera nommé le 11 janvier 1918, par Georges Clémenceau, Directeur technique de l’aviation. Ainsi les parcours de Roland Garros et d’Albert Caquot convergeaient. Nous savons que la vie du héros de l’aviation se brisera dans le ciel de Saint-Morel, le 5 octobre 1918. Albert Caquot, ce prodigieux bâtisseur et ce génial inventeur, décédera en 1976. Il était juste, nous semble-t-il, de réunir, ici, à Vouziers, ces deux hommes exceptionnels, dans un même hommage.

    Michel Coistia, membre de l'ARGAT, le 05 octobre 2014.