Dessin de Chappatte pour "Le Temps"
guerre 1914-1918
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L’option du pire en Ukraine
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Mairie de Vouziers : ascenseur pour le renouveau
La réunion du Conseil qui s'est déroulée ce soir à Vouziers a apporté quelques éclaircissements et quelques informations sur la vie et le développement de la ville.
En information, Yann Dugard a annoncé un abaissement de la vitesse autorisée au niveau du carrefour de la Providence : la limitation sera ramenée à 70 Km/h dans ce secteur très accidentogène.
Il a également informé le conseil que le montant actualisé de l'installation de l'assainissement collectif pour Vrizy a été chiffré à 2 294 869 € € HT. Cette précision avait été demandée par l'opposition lors d'une précédente réunion. Rappelons que cette option n'a pas été retenue par le Conseil municipal.
Le Maire a annoncé la tenue d'une réunion sur l'installation de la fibre optique dans notre secteur, elle se tiendra le 18 décembre prochain à 17 h dans la salle des fêtes.
L'ordre du jour comportait principalement des points financiers.
Les tarifs 2018 ont été voté. Ils sont inchangés par rapport à 2017, sauf pour la main d’œuvre fournie par les services techniques. L'opposition municipale a voté contre les tarifs de la ludothèque et ceux des activités péri-scolaires (les explications de ces votes avaient été données antérieurement)
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Mega-cratère de la cote 108 : la science a tranché.
L'association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois ( ASPV ) organisait vendredi 17 novembre une conférence sur la géographie de la guerre 14-18. Pierre Taborelli, de l'université de Reims porte un regard neuf avec les outils les plus modernes sur les traces de ce conflit centenaire. Il termine une thèse sur "les conditions géographiques et l'organisation spatiale de la zone de front durant la Grande Guerre en Champagne-Ardenne".
En fait, il étudie en géographe les bouleversements liés à la Grande Guerre, en partant de la réalité du front durant le conflit, jusqu'aux traces encore perceptibles aujourd'hui.
La salle du CPR s'est révélée trop petite pour le nombre de personnes intéressées par cette soirée. Le conférencier s'est montré passionné et passionnant, illustrant son propos d'images et d'exemples très concrets. Sa zone d'étude couvre l'ancienne région Champagne-Ardenne, qui a financé une partie du projet.
On a ainsi appris que le méga-cratère de Berry-au-Bac ne date pas de 1915, comme il était couramment indiqué jusqu'à maintenant. Il résulte de l'emploi de 60 à 70 tonnes d'explosif, dans la guerre des mines qui s'est déroulée lors de la stabilisation du front, en particulier entre 1915 et 1918. Le méga-cratère de Berry-au-Bac, mesure 76 mètres de diamètre, et a une profondeur de 22 mètres. Le travail des chercheurs a permis de dater sa création à 1918, lors d'une des dernières grandes offensives dans ce secteur.
Pierre Taborelli et ses collaborateurs ont particulièrement étudié le système des tranchées. Celles-ci sont très fortement liées au conflit 1914-1918, période dans laquelle le front a peu bougé pendant de très longs mois. Ces tranchées mettaient en partie les combattants à l'abri des tirs, en particulier d'artillerie. L'année 1914, avec sa guerre de mouvement et donc des déplacements à découvert pour les troupes, a été très meurtrière avec des journées terribles (plus de 500 000 morts entre août 1914 et janvier 2015).
Les tranchées sont apparues progressivement, à partir du simple trou individuel jusqu'au réseau le plus complexe. Il y a eu 10 000 Km de tranchées et de boyaux sur le 90 Km de front situés en Champagne-Ardenne. Les réseaux étaient le plus souvent constitués de 4 lignes, permettant le repli en cas d'attaque ennemie.
Si les traces sont encore bien perceptibles en zone forestière, du moins au sol, elles sont parfois presque totalement effacées en zone cultivées. Dans ces deux situations, des techniques modernes (utilisant avion et ordinateurs puissants) peuvent permettre de retrouver les localisations des différents ouvrages. Les cartes militaires de l'époque complètent et confirment ces investigations.
En plus de l'intérêt historique, ces travaux ont des implications actuelles. Ils sont très utiles lors de grands chantiers, en permettant de guider les travaux de terrassement en fonction des zones de combats. (zone Farman à Reims).
De nombreux obus chimiques n'ayant pas explosé, la localisation précise des secteurs les plus bombardés permet de définir des zones à risques de pollution des nappes phréatiques.
Une soirée très enrichissante grâce à un conférencier qui a su faire la liaison entre un travail universitaire et une vulgarisation attrayante, et faire également le lien entre les bouleversements créés par le conflit et les conséquences encore perceptibles de nos jours.
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Semide pendant la Grande Guerre
Le village de Semide a organisé ce dernier dimanche (12 novembre) une série d'événements commémorant l'occupation allemande de 1914-1918. Les habitants ont vécu difficilement ces années, comme dans toutes les communes des Ardennes. L'Ardenne à Paris nous résume cette période en quelques lignes :
"De 1914 à 1918, les Ardennais ont subi l'occupation allemande, avec son lot d'humiliations, de privations, mais aussi d'incendies, de bombardements, de massacres des habitants, et ce, pendant les 4 années qu'a duré la guerre. Le Grand Quartier Général de l'armée allemande avait son siège à Charleville.
Seul département français occupé à 100%, les Ardennes ont subi d'importants dommages tant en ce qui concerne ses immeubles (détruits ou endommagés à 90%), ses routes, ses ponts, ses viaducs, ses canaux et ses écluses que ses industries (bâtiments détruits, machines envoyées en Allemagne ou sabotées) et son agriculture (en particulier, bovins, ovins et chevaux, eux aussi envoyés en Allemagne)."
Semide a été le lieu d'installation d'un gros canon allemand, qui devait viser Sainte-Menehould. Le site de cette pièce d'artillerie a été nettoyé et a reçu la visite de nombreux curieux.
Plusieurs conférences ont été données sur l'histoire de ce canon, et sur celle de chemins de fer allemands installés dans les Ardennes pour amener tous les matériaux utiles aux combattants.
Une riche exposition était installée dans les salles de la mairie, voici quelques illustrations tirées de ce travail de lycéens vouzinois.
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Conférence : "Une cartographie complète des tranchées de la grande guerre : comment et pourquoi ?"
Vouziers, salle du CPR le 17-11-2017 à 20:30
A 20h30 Pierre Taborelli, doctorant en histoire, réalise au sein d'une équipe, une cartographie complète des tranchées françaises et allemandes de la guerre de 1914-1918. Comment, avec quels outils cette cartographie a-t-elle pu être finalisée? Sous quelle forme se présente-t-elle? Et à quoi va pouvoir servir cette cartographie? Conférence illustrée.
Tarif(s) : GratuitOrganisateur - Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois -
Le centenaire de 14-18 : le combat de la LDH continue
Le centenaire de la Grande Guerre doit, pour la Ligue des droits de l’Homme, être l’occasion de réintégrer pleinement dans la mémoire nationale les fusillés pour l’exemple, les mutins de 1917, les volontaires étrangers engagés dans l’armée française et les soldats originaires des colonies.
Dans le prolongement de l’affaire Dreyfus, la LDH a, dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, dénoncé les injustices commises par les tribunaux militaires et obtenu la réhabilitation d’un certain nombre de fusillés pour l’exemple.
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Vauquois 1914-1918 : des généraux qu'aucune stratégie ne rebute
Monsieur et Madame Genand, de l’association des amis de Vauquois et sa région, sont venus vendredi dernier à Vouziers pour parler des combats qui ont rayé de la carte ce village lors de la guerre 1914-1918.
A l'appel de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois (ASPV), les curieux d'histoire avaient rempli la salle du CPR où se tenait la conférence. Sans être historiens, les deux conférenciers se sont appuyés sur leur expérience et sur celle de leur association pour retracer l'histoire du village de Vauquois. Situé sur un promontoire, le village comptait 168 habitants avant 1914 , vivant de l'agriculture en grande majorité. Ils ont été évacués dès le début de la guerre, et des combats se sont déroulés entre septembre 1914 et septembre 1918. La ligne de front entre les troupes allemandes et les troupes française n'a pratiquement pas bougé pendant ces 4 années.
Cet immobilisme est loin d'être lié à une absence de combats. Le point haut constitué par la butte de Vauquois présentait un intérêt stratégique majeur, sa possession permettant d'observer et de contrôler plus facilement un grand secteur environnant.