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  • Sept milliards d'humains et moi et moi et moi...


    La planète vient d'accueillir son 7 milliardième occupant humain, à quelques millions près.


    L'augmentation rapide de la population de la Terre semble inéluctable et risquerait de nous amener à des situations insolubles.

    population-mondiale.jpgEn fait, la situation est loin d'être aussi simpliste. L'augmentation actuelle n'est pas liée principalement à une augmentation des naissances. Ainsi de nombreux pays, dont la Chine, n'assurent plus le renouvellement de leur population. Il est simple de se rendre compte qu' un couple qui a deux enfants renouvelle exactement la génération suivante. En tenant compte de la mortalité infantile, et d'autres facteurs, il faudrait qu'en moyenne chaque femme ait 2,2 enfants (si vous préférez, 100 femmes aient 220 enfants) pour que la population d'un pays se stabilise.

    En Europe, on est largement en-dessous (1,5), même en France qui est championne en ce domaine ce taux n'est pas atteint.

    L'Asie l'atteint tout juste, mais pas la Chine (2,1). Seule l'Afrique dépasse le taux (4,5) mais avec une forte diminution ces dernières années.

    L'augmentation constatée est principalement la conséquence du vieillissement de la population. Nous le constatons en France, mais c'est partout pareil.

    Cela pose de réels problèmes pour l'avenir, avec des équilibres entre les générations qui vont être boulversés.

    Le vieillissement ne pouvant pas être illimité, l'accroissement de la population va s'arrêter dans quelque temps. D'après "Le Monde Diplomatique" ce serait vers 2050 2100 avec 8 à 9 milliards d'habitants sur terre. Ces chiffres seront bien entendu à confirmer, mais des défis attendent les générations à venir.

    Toujours d'après "Le Monde Diplomatique" et le démographe Gérard-François Dumont : la baisse de la world_pop.giffécondité et le vieillissement consécutif de la population mondiale annoncent un « hiver démographique ». Les prévisions montrent que les plus de 60 ans seront 20 % en 2050 contre 11 % en 2010 (ils étaient 8 % en 1954…). Les futures populations actives « auront à faire face à un vieillissement sans équivalent dans l’histoire de l’humanité, et seront chargées d’entretenir un nombre croissant de retraités », écrit l’Organisation des Nations unies (ONU) dans un rapport de janvier 2010. Avec à la clé un impact sur la croissance, les investissements et la consommation. Les plus de 60 ans représentaient déjà, en 2010, environ 20 % de la population au Japon, en Italie et en Allemagne…

     

  • Un procès hors norme pour un délinquant d’exception

    Billet rédigé par Axel Renaudin pour Greenpeace


    Mardi dernier un nouvel épisode d’un procès pas comme les autres a pris fin au tribunal correctionnel de Nanterre. L’affaire de l’espionnage de Greenpeace par EDF a tout de l’intrigue d’une fiction : huit prévenus dont un ancien “agent secret” français, un ancien amiral de la Royale, un ancien policier de la brigade du banditisme, un ancien militaire et un fleuron de l’industrie hexagonale, EDF.


    Un bref rappel de l’affaire : tout commence par la découverte d’une intrusion informatique dans le Laboratoire national de dépistage du dopage. Lors de la perquisition chez Kargus, officine responsable de cette opération, on découvre que l’ordinateur d’un collaborateur de Greenpeace France, a également été infiltré. En avril 2009, le juge Thomas Cassuto ouvre une instruction. Greenpeace se constitue rapidement partie civile.

     

    Dix jours durant le tribunal a essayé , au fil des auditions, expertises, plaidoiries, réquisitions, de comprendre le scénario de l’affaire.
    La première journée d’audience était ainsi destinée à mieux cerner les personnalités des mis en examen, personnages principaux. Le tribunal ouvre alors une porte vers un univers habituellement dans l’ombre: le milieu du renseignement.

     

    000000003276.jpgLe fondateur de Kargus,Thierry Lohro, ancien de la DGSE (Direction générale de sécurité extérieure), explique clairement qu’EDF lui a demandé d’infiltrer les ordinateurs de Greenpeace pour prévenir les éventuelles intrusions de l’association dans des centrales nucléaires. Pour lui, cette mission même si elle comporte un aspect illégal n’est pas amorale ou répréhensible puisque aider EDF à protéger ses centrales, est un service rendu à son pays. Néanmoins, durant l’audience, Thierry Lorho semble touché lorsque l’un des avocats des parties civiles évoque les questions d’honneur, et admet réaliser son “erreur”.

     

    Pour remplir sa mission, le patron de Kargus, qui n’est pas un spécialiste de l’informatique, fait appel à Alain Quiros, un “hacker autodidacte passionné d’informatique”. Ce dernier déclare avoir été fasciné par cet ancien agent secret et avoir eu l’impression d’intégrer un monde à la James Bond. Il remplit donc sa mission en infiltrant en 2006 l’ordinateur de l’ancien directeur de Greenpeace. Ce petit génie de l’informatique dit lui aussi regretter ses actions et apparaît, dans la salle d’audience comme un petit garçon qui se ferait gronder par ses parents.

     

    Les deux responsables de la sécurité nucléaire d’EDF en 2006 viennent ensuite à la barre. Eux, ne edf.jpgregrettent rien. Et ne reconnaissent rien. Ils ne pensent pas avoir commis de faute puisque d’après leurs déclarations, ’ils n’ont jamais demandé à Kargus d’espionner Greenpeace. Le numéro 2 de la sécurité nucléaire de l’époque, ancien “grand flic” de la brigade de répression du banditisme, atteint à la barre le sommet du déni : en déclarant ne pas avoir pris connaissance des informations issues du travail de Kargus alors même que le CD rom contenant ces informations a été retrouvé dans le coffre fort de son bureau !
    Son patron au moment des faits, ancien amiral, nie également : il dit avoir signé un contrat avec Kargus portant sur une “veille stratégique sur internet” sur Greenpeace et les autres ONG environnementales. Difficile à croire étant donné que de l’aveu même du représentant d’EDF cette tâche de veille est effectuée en interne depuis une dizaine d’année.

     

    Dans cette affaire, la “personne morale” EDF a bien du mal à se défendre… Pour elle, ses subordonnés ont commis une faute en signant un contrat alors qu’ils n’avaient pas la délégation légale pour le faire. Pour autant elle ne reconnaît pas non plus l’espionnage arguant que Greenpeace n’est pas un “ennemi”. Cette stratégie de défense ne semble pas avoir convaincu le procureur de la république…

     

    Au terme d’un réquisitoire fleuve d’environ 4h, le représentant du parquet réclame la condamnation d’EDF et l’amende maximum : 1 500 000 €
    Cette demande est expliquée comme suit par le procureur : “Nul ne doit se sentir autorisé à violer la loi, quels que soient sa fonction, son passé et l’état de ses réseaux d’influence. C’est ce message solennel que vous devez, par votre jugement, adresser aux prévenus.”

     

    La présidente de la quinzième chambre du tribunal correctionnel de Nanterre annoncera le verdict le 10 novembre.
    Mais quoi que le tribunal décide, cette affaire apporte déjà une chose inédite : jamais depuis l’existence de Greenpeace , le procureur de la République n’a réclamé une amende aussi importante à l’électricien français.

  • La sortie du nucléaire en Allemagne nous condamne-t-elle aux pannes de courant ?


    Communiqué de "Sortir du nucléaire"


    Selon une étude de Cap Gemini parue cette semaine, la sortie du nucléaire en Allemagne nous condamnerait à des coupures de courant en privant la France d’électricité. Mais ne serait-ce pas d’abord notre système énergétique qui nous mène dans l’impasse ?


    Le dernier rapport de Cap Gemini vient de paraître, mettant en avant une prévision qui a fait grand bruit : du fait de la sortie du nucléaire en Allemagne, la France risquerait des coupures de courant cet hiver.

    Peu de journalistes ont relevé les liens étroits entre le personnel du cabinet Cap Gemini, en particulierBougie3.JPG sa Directrice Internationale du secteur énergie et l’industrie . Peu ont souligné qu’il était bien étrange qu’après s’être tant vantée de l’ « indépendance énergétique » procurée par ses 58 réacteurs nucléaires , la France fasse ainsi l’aveu de sa dépendance au courant allemand. L’important est de marteler le message : à cause des antinucléaires, ça va grelotter dans les chaumières !

    Mais si notre pays n’est pas en mesure de faire face aux pics de consommation, n’est-ce pas avant tout à la politique énergétique française qu’il faut s’en prendre, plutôt que de reprocher à l’Allemagne d’avoir su prendre la mesure de la menace nucléaire ?

    Au lieu d’accuser les antinucléaires de vouloir le retour à la bougie, ne faudrait-il pas se rendre à l’évidence que c’est le nucléaire qui risque de nous condamner à la bougie cet hiver ? Pourquoi la France se préoccupe-t-elle plus de vendre des réacteurs que d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments ? Pourquoi le chauffage électrique, aberration énergétique responsable de la majeure partie de la pointe hivernale, est-il encouragé à tout prix alors qu’il est minoritaire, voire proscrit chez nos voisins européens ? Pourquoi la France a-t-elle privilégié le développement du nucléaire plutôt que les économies d’énergie, si bien que nous consommons plus de pétrole par tête, à niveau de développement équivalent, que nos voisins britanniques ?

    Ne pourrions-nous pas enfin remettre les choses à l’endroit et penser d’abord à l’isolation, aux économies d’énergie, aux moyens les plus efficaces de produire la chaleur (et l’électricité n’en fait pas partie) avant de raisonner en kWh quand nous sommes confrontés à une vague de froid ?

    Rappelons enfin que 3,5 millions de ménages ont froid l’hiver, du fait entre autres de logements mal isolés et de difficultés à régler des factures élevées . Incriminer l’Allemagne, c’est aussi une manière bien pratique de botter en touche sur la précarité énergétique... et une bien piteuse excuse pour refuser de remettre en question notre système énergétique. Il est plus que temps de sortir du nucléaire et de s’engager enfin dans une politique énergétique digne de ce nom !

  • Fukushima: la plus grosse pollution maritime radioactive de tous les temps

    C'est par ce titre que "La tribune de Genève " annonce la publication des chiffres des rejets qui ont suivi la catastrophe de Fukushima.

     

    Cette pollution rejetée à la mer est le double de celle annoncée en juillet par la même agence, l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

    Elle représente surtout 20 fois ce qu'avait annoncé Tepco, l'entreprise japonaise qui gère les centrales atomiques en cause.

    De 1 à 20 l'erreur est colossale, et cela prouve que Tepco ne maîtrise pas son sujet ou ment sans vergogne. Il est tout à fait possible que ce soit les deux à la fois.

    Les rejets de césium 137 sont donc maintenant estimés à 27 millions de milliards de becquerels.

    Cet énorme chiffre doit cependant être pris avec prudence : il ne mesure que le nombre de désintégrations d'atomes par seconde. Un peu comme si, en cas de pluie, on comptait les gouttes d'eau qui tombent. Les dégâts d'un orage sont liés à d'autres facteurs : la nature du sol, la zone habitée ou non, l'état des infrastructures,etc. De même pour une pollution radioactive, les conséquences dépendent de beaucoup de facteurs : type de radioactivité, dilution de la source initiale, présence humaine ou animale, etc.

     

     

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    Toujours est-il que des milliards d'éléments radioactifs ont été déversés dans les océans, sans aucun contrôle et sans savoir leur devenir. Dans la panique des premiers jours, tout était préférable à une fusion du coeur de la centrale. Mais c'est justement pour ne pas arriver à cette extrémité que nous opposons depuis toujours au nucléaire. Répétons qu'un accident nucléaire n'est pas seulement possible, il est certain. Et plus le nombre de centrales augmente, plus le nombre d'années d'activité grandit et plus un accident risque de se reproduire. C'est un fait mathématique.

    Ce fait est vérifié pour toute activité, à conditions de fonctionnement stables, que ce soit un accident d'avion, une intoxication alimentaire collective ou être le gagnant du Loto.

    Mais dans le cas d'un accident nucléaire les conséquences sont telles qu'il est criminel de jouer avec la vie des populations.

  • Chômage : heureusement, on a Bertrand

    Les chiffres du chômage de septembre sont à nouveau très mauvais, en France et dans les Ardennes.

     

    Pour nous consoler ( ?) il nous reste X. Bertrand qui nous explique toujours si bien le pourquoi du comment. Son humour involontaire est la seule note gaie dans cette avalanche de mauvaises nouvelles.

    Selon le site orange.fr: le ministre du Travail Xavier Bertrand a immédiatement réagi, affirmant que ces "mauvais chiffres" étaient "liés au ralentissement de l'activité".

    Il faut au moins être ministre pour trouver cela. Les chiffres sont tous mauvais dans les différentes catégories (jeunes, seniors, chômeurs complets ou pas, chômeurs longue durée,...). On note  que: "En intégrant les départements d'outremer, la France compte 4,441 millions de demandeurs d'emploi avec ou sans activité réduite."

    Presque 4,5 millions de personnes touchées et le gouvernement continue sa politique ou veut la durcir !

     

    Quant aux offres : En septembre, les offres d’emploi satisfaites diminuent en France métropolitaine de 5,7 % (+11,9 % sur un an). Sur un mois, les offres d’emplois durables, les offres d’emplois temporaires et les offres d’emplois occasionnels sont toutes en baisse (respectivement -7,5 %, -1,8 % et -11,9 %).


    Un tableau bien sombre que ne vient pas corriger la tendance locale. Pour les Ardennes et la Région :1077908955.gif

    Fin septembre 2011, dans le département des Ardennes, 14 516 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre augmente de 5,5 % par rapport à fin août 2011 ( + 754). Sur un an, il est en augmentation de 7,9 %.
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 14,8% par rapport à août2011 ( + 14,3 % en un an).


    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 21 066 dans le département des Ardennes, fin septembre 2011. Ce nombre augmente de 1,3 % (+ 272). Sur un an, il augmente de 7,8 %.
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C

  • Syrie : les patients et le personnel soignant des hôpitaux sont pris pour cibles


    Le gouvernement syrien a transformé les hôpitaux en instruments de répression alors qu’il met tout en œuvre pour écraser l’opposition, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport publié lundi 24 octobre.



    Intitulé Health Crisis: Syrian Government Targets the Wounded and Health Workers, ce document d'Amnesty International de 39 pages dénonce le fait que des patients soignés dans au moins quatre hôpitaux publics ont été soumis à des actes de torture et autres mauvais traitements, y compris de la part de professionnels de la santé.

    Les personnels hospitaliers soupçonnés de soigner les manifestants et autres personnes blessées dans le cadre des troubles ont eux-mêmes été confrontés aux arrestations et à la torture.

    « Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les autorités syriennes auraient donné carte 144965.jpgblanche aux forces de sécurité dans les hôpitaux, et que dans bien des cas le personnel hospitalier aurait infligé des actes de torture et des mauvais traitements aux personnes même dont ils sont censés s’occuper, a indiqué Cilina Nasser, chercheuse sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

     

    Des patients aggressés

     

    « Étant donné l’ampleur et la gravité des blessures dont souffrent bien des Syriens à travers le pays, il est inquiétant de constater que beaucoup pensent qu'il est plus sûr de ne pas se faire soigner que de se rendre dans des centres médicaux adaptés. »

    D’après les informations recueillies par Amnesty International, des patients ont été agressés par des médecins, des professionnels de santé et des agents de sécurité dans les hôpitaux nationaux de Banias, Homs et Tell Kalakh, et dans l’hôpital militaire de Homs.

    Un médecin de l’hôpital militaire de Homs a raconté à Amnesty International qu’il avait vu quatre médecins et plus de 20 infirmières infliger des violences à des patients.

    Ahmed a été amené inconscient à l’hôpital national de Tell Kalakh le 22 août, après avoir été frappé par des membres des forces de sécurité. Un témoin l’a vu dans la salle des urgences :

    « Il était entouré par sept ou huit agents de sécurité, dont certains armés de fusils, et par des infirmières en blouse blanche. Il a ouvert les yeux et a dit : " Où suis-je ? " Tout à coup, ils se sont rués sur lui et ont commencé à le rouer de coups. »

    En outre, certains patients ont été arrêtés dans les hôpitaux. Le 7 septembre, des membres des forces de sécurité qui recherchaient un opposant au gouvernement, commandant sur le terrain présumé, ont fait une descente dans l’hôpital al Birr wa al Khadamat à Homs. Ne le trouvant pas, ils ont emmené 18 blessés.

    Un professionnel de la santé présent au moment du raid a raconté à Amnesty International qu'il avait vu au moins un patient inconscient se faire enlever son respirateur artificiel avant d’être emmené.

    Ayant peur de se rendre dans un hôpital du gouvernement, de nombreux Syriens choisissent de se faire soigner soit dans des cliniques privées, soit dans des hôpitaux de campagne de fortune, sous-équipés.

    Des médecins de l’hôpital national de Homs ont expliqué que le nombre d’admissions pour blessures par balles avait sensiblement chuté depuis le mois de mai, lors même que le nombre de victimes et de blessés ne cesse d’augmenter dans les rues.

    En Syrie, la Banque centrale du sang est seule habilitée à fournir du sang. Elle est sous contrôle du ministère de la Défense, ce qui plonge les cliniques privées dans un cruel dilemme. Un médecin qui travaillait dans une clinique privée de Homs a expliqué à Amnesty International :

    « Nous étions confrontés à un dilemme à chaque fois qu’un patient blessé par balle arrivait et avait besoin d’une transfusion de toute urgence : si nous envoyions une demande à la Banque centrale du sang, les services de sécurité apprendraient où il se trouvait et il courrait le risque d’être arrêté et torturé, voire de mourir en détention. »


    Des médecins menacés


    Les travailleurs médicaux sont eux-mêmes pris pour cibles par les forces de sécurité, certains parce qu’ils soignent les blessés, d’autres parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir participé à des manifestations ou d’avoir filmé les manifestants.

    Le 7 août, une vingtaine de soldats et de membres des forces de sécurité ont attaqué un hôpital gouvernemental dans le gouvernorat de Homs et arrêté sept membres du personnel. L’un d’entre eux a décrit à Amnesty International leur interrogatoire, au cours duquel certains de ses collègues ont été passés à tabac :

    « La personne chargée de l’interrogatoire a demandé : " Tu veux être torturé ou tu veux parler ? " Il m’a accusé ainsi que mes collègues de soigner les blessés sans en avertir les autorités et m’a demandé les noms des blessés. »

    gal_4435.jpgAmnesty International a invité les autorités syriennes à donner des instructions précises et claires à tous les hôpitaux, qui doivent accueillir et soigner tous les blessés sans délai, et accorder la priorité à l’intérêt des patients avant toute autre préoccupation.

    « Les professionnels de la santé syriens se retrouvent dans une situation impossible, contraints de choisir entre soigner les blessés et préserver leur propre sécurité, a déploré Cilina Nasser.

    « Les autorités syriennes doivent entendre raison et prendre de toute urgence les mesures qui s’imposent afin que tous les patients bénéficient de soins, sans discrimination fondée sur leurs affiliations ou activités politiques présumées.

    « Toute personne, qu'il s'agisse d'un membre du personnel de santé ou d’un membre des forces de sécurité, soupçonnée d’avoir retardé, entravé ou interféré dans le travail des professionnels de santé prodiguant des soins aux blessés, doit être tenue de rendre des comptes. »