Le groupe Orpea, maintenant bien connu des Vouzinois grâce à son établissement de Condé, semble avoir une idée très particulière des relations sociales.
Des informations syndicales, relayées par des enquêtes journalistiques (L'Expansion, "Pièces à conviction" sur FR3, Le Canard Enchaîné ) font état de l'embauche des comédiens fournis par une agence afin de surveiller son personnel.
Le quotidien "La Croix" fait le point sur ce dossier dans un article daté du 24.12.2014.Les faits se seraient déroulés à L’Hay-les-Roses et à Andilly dans une maison de retraite , et dans une clinique de Lyon.
La Croix écrit :" Facturé 12 500 € HT par mois au groupe, plus défraiement, chaque « implant » avait pour mission de « renseigner la direction sur le climat social en général et les faits et gestes des syndicalistes en particulier », détaille Sofiane Hakiki, interrogé par La Croix.
Ainsi, Bastien, embauché en 2010 comme brancardier sur le site de L’Hay-les-Roses, aurait rendu des rapports hebdomadaires à la direction. « Je dispose de 16 rapports mais nous pensons qu’il a continué par la suite », affirme l’avocat, qui raconte que « certaines informations étaient banales. Il disait qui était proche de la CGT et qui ne l’était pas. Pourtant dans cet établissement la CGT était certes indépendante mais pas particulièrement virulente. Il a aussi mentionné un collègue qui aurait consommé du cannabis sur son lieu de travail. »
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Sollicité par La Croix peu avant notre bouclage, Orpea n’a pas été en mesure de réagir. Mais, selon l’AFP, dans un courrier « confidentiel » adressé fin 2012 à la CGT qui demandait des explications, la direction justifiait la réalisation d’« une étude sur les risques psychosociaux » et le climat social dans le cadre d’accords sur les conditions de travail. Le groupe y détaille « la méthodologie » de GSG, basée sur « l’observation in situ », en « immersion totale », et dont « la pertinence reposait en grande partie sur le caractère anonyme des intervenants », selon ce courrier. Il assure aussi avoir « exigé des garanties déontologiques » : « consciente » du risque de « dérives », « GSG a mis en place une charte éthique encadrant strictement ses interventions ».
Ces dérives apparaissent particulièrement graves, et il serait souhaitable qu'Orpea communique clairement sur ce sujet, avant même que la justice se prononce sur l'affaire.
"La Demoiselle", résidence Orpea de Vouziers (photo l'An Vert DR)
Le fondateur de Kargus,Thierry Lohro, ancien de la DGSE (Direction générale de sécurité extérieure), explique clairement qu’EDF lui a demandé d’infiltrer les ordinateurs de Greenpeace pour prévenir les éventuelles intrusions de l’association dans des centrales nucléaires. Pour lui, cette mission même si elle comporte un aspect illégal n’est pas amorale ou répréhensible puisque aider EDF à protéger ses centrales, est un service rendu à son pays. Néanmoins, durant l’audience, Thierry Lorho semble touché lorsque l’un des avocats des parties civiles évoque les questions d’honneur, et admet réaliser son “erreur”.
regrettent rien. Et ne reconnaissent rien. Ils ne pensent pas avoir commis de faute puisque d’après leurs déclarations, ’ils n’ont jamais demandé à Kargus d’espionner Greenpeace. Le numéro 2 de la sécurité nucléaire de l’époque, ancien “grand flic” de la brigade de répression du banditisme, atteint à la barre le sommet du déni : en déclarant ne pas avoir pris connaissance des informations issues du travail de Kargus alors même que le CD rom contenant ces informations a été retrouvé dans le coffre fort de son bureau !
Le procureur Courroye souligne, dans son réquisitoire : « Il est difficile d’envisager l’intervention de Pierre Paul François et de Pascal Durieux à des fins de collecte d’informations illégales, à supposer ces faits établis, comme étant déconnectée des activités professionnelles exercées par chacun d’eux, ni même de comportements réalisés à l’insu de la hiérarchie de l’entreprise, s’agissant d’un domaine particulièrement sensible ». Il établit ainsi : « la société EDF a donc nécessairement bénéficié des informations ainsi recueillies ».
matin, l'espionnage ordonné par EDF à l'encontre de Greenpeace remonte au moins à 2004 et impliquait toutes sortes d'opérations de surveillance, physiques comme informatiques. Il ressort également du dossier qu'EDF s'est intéressée aux activités de Greenpeace au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne.