Voici la position de greenpeace, suite aux révélations des pratiques d'espionnage d'EDF
La suspension en fin d’après-midi vendredi 10 avril des deux « responsables » chez EDF de ces pratiques inadmissibles ne doit pas exonérer la direction générale de l’entreprise publique et son PDG, M.Gadonneix, de rendre publiquement des comptes. Elle ne doit surtout pas exonérer le gouvernement français d’une remise à plat d’un système énergétique qui appelle naturellement à de telles dérives.
« Si les choses étaient vraies, dans quel pays vivrait-on ?» se demandait lors de l’explosion de cette affaire, M.Borloo, ministre de l’environnement et ministre de tutelle d’EDF. La réponse tombe sous le sens : on vit au pays du tout nucléaire, au pays où EDF et Areva sont rois, au pays ou le Président de la République, M.Sarkozy, peut décider sur un simple coup de tête, sans la moindre consultation ni expertise économique, de la création d’un 2e réacteur EPR, au pays ou les intérêts d’EDF et d’Areva guident ceux du gouvernement.
Il est temps d’avoir enfin un vrai débat démocratique sur la place du nucléaire en France. Le pays a besoin d’une énergie citoyenne, décentralisée et transparente, une énergie qui se mette au service des citoyens et de la planète et non contre eux, une énergie qui relève enfin le défi des changements climatiques.