La population de la France évolue, et il est normal de redécouper les circonscriptions électorales, c'est même légalement obligatoire. Le gouvernement prépare ce changement en vue des prochaines élections législatives.
Le secret qui entoure ces préparatifs n'est pas de bonne augure . "Le Monde" s'est procuré la liste des circonscriptions amenées à disparaître : on constate un déséquilibre manifeste, puisque les élus de gauche sont plus touchés que ceux de droite. Pourtant il y a actuellement une majorité UMP à l'assemblée, mais manifestement le gouvernement sait protéger le parti du président. Tout cela a comme but final de rendre une victoire de la gauche la plus difficile possible. Quant à la démocratie et à l'égalité des citoyens ... Le problème ne date pas d'aujoud'hui, voir l'illustration ci-contre.
Voici un extrait de l'article du"Monde" :
Une constatation s'impose : on est loin de l'"opération neutre" que M. Marleix promettait à ses interlocuteurs lorsqu'il recevait, en décembre 2008, une délégation du PS conduite par Martine Aubry. La nouvelle première secrétaire l'avait mis en garde de ne pas "utiliser ce redécoupage pour rendre plus difficile l'alternance". Ce n'est pas gagné. Même si M. Marleix assure que "rien n'est figé", ces propositions risquent de mettre le feu aux poudres. "Les parlementaires ont souhaité, à ce stade, lancer un avertissement au gouvernement", indique Christophe Borgel, secrétaire national du PS chargé des élections.
Soucieux de préserver le secret sur les données dont il dispose, il indique néanmoins qu'"il y a des endroits où, au vu des propositions qui nous sont faites, il est évident qu'on n'est pas dans le cadre d'un exercice démocratique". Une fois que toutes ces informations auront été recensées, Mme Aubry devrait intervenir publiquement.
Même du côté de l'UMP, sous le sceau de l'anonymat, on reconnaît avoir été "bien servis". Ce qui n'empêche pas le malaise. Depuis plusieurs mois, les députés vivent dans l'attente d'en savoir plus sur le sort qui sera réservé à leur circonscription. "C'est une machine à créer du mécontentement", confie un des spécialistes du parti majoritaire chargé de suivre le dossier et de fournir aux élus des éléments pour plaider leur cause.
Commentaires
Alain Marleix est chargé du secteur élections à l'UMP et il était le bras doit de Charles Pasqua lors du précédent charcutage électoral.