De nouveaux éléments connus ce jour laissent apparaître que l'espionnage de Greenpeace par EDF soit ancien, et qu'il ne peut pas être considéré comme un "accident" dont l'entreprise ignorait l'existence.
L'association réagit à cette évolution du dossier, et demande que le patron d'EDF soit suspendu. Voici un extrait du communiqué de Greenpeace :
— Paris, le 16 avril 2009. Selon les éléments du dossier d'instruction dont Greenpeace a pris connaissance et d'autres révélés par Mediapart ce matin, l'espionnage ordonné par EDF à l'encontre de Greenpeace remonte au moins à 2004 et impliquait toutes sortes d'opérations de surveillance, physiques comme informatiques. Il ressort également du dossier qu'EDF s'est intéressée aux activités de Greenpeace au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne.
Devant l'extrême gravité de ces nouveaux éléments, Greenpeace demande à M.Borloo, ministre de tutelle d'EDF, de suspendre son PDG, M.Gadonneix, et de mettre en place une commission indépendante d'évaluation de l'industrie nucléaire en France. Le gouvernement français se doit de remettre à plat un système énergétique qui appelle naturellement à de telles dérives. Greenpeace, partie civile dans cette affaire, est par ailleurs auditionnée cet après-midi à 16h par le juge d'instruction Cassuto à Nanterre.