En 2001 la France s’était engagée à porter la part d’électricité renouvelable qu’elle consomme à 21 % en 2010. Las ! Les statistiques publiées en catimini le 4 juillet par le Ministère de l’Écologie montrent qu’elle n’était que de 14,6 %, ce qui veut dire une stagnation puisque en 1997, l’année servant de référence, cette part était déjà de 15%.
Aujourd’hui, un nouvel objectif a été fixé pour 2020 et il nous appartient d’écrire une nouvelle page : la France doit atteindre une part de 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation globale. Pour cela, elle s’est engagée à travers son « Plan national d’action » à atteindre des parts d’énergies renouvelables respectivement de 27 % pour l’électricité, 32 % pour la chaleur et 10 % pour les transports (biocarburants).
Contrairement à l’objectif 2010, celui-ci est légalement contraignant, c’est-à-dire que la France a l’obligation de l’atteindre sous peine de sanctions européennes.
Mais au-delà des engagements européens, notre politique en faveur d’un système énergétique durable doit être plus ambitieuse que jamais pour initier une transition énergétique qui permettra de limiter les émissions de gaz à effet de serre, réduire notre dépendance vis-à-vis des importations de pétrole, de gaz et d’uranium et assurer le développement économique de nos territoires.
Le CLER appelle à tirer tous les enseignements de l’échec de la politique énergétique de la dernière décennie. Pour y contribuer, il est prêt à mettre à disposition de l’ensemble de la communauté nationale le savoir-faire et l’expérience de son réseau d’adhérents.
Comme nous l’avons fait il y a dix ans, nous tenons particulièrement à insister sur l’impossibilité d’atteindre ces objectifs sans la mobilisation la plus large de l’ensemble des acteurs des territoires et sans la mise en œuvre d’une vision globale alliant sobriété énergétique et énergies renouvelables.