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  • Sénégal : le courant ne passe plus.

    Au Sénégal, le président Wade est aussi impopulaire que Sarkozy en France.

     

    C'est dire combien les Sénégalais sont exaspérés par cet homme de 85 ans, à la tête du pays depuisimages?q=tbn:ANd9GcR1v9BmDLaanMx0IYCl9_Ho2v9vxq8O10JW5c1_YRP536lfikVkSA 2000. La situation économique du pays et de ses habitants s'est aggravée depuis la crise mondiale . Les coupures incessantes de l'electricité sont un signe de la désorganisation de l'état, et les habitants ne supportent plus cette situation.

    A cela s'ajoute une crise politique, car Wade voudrait continuer à diriger le pays, directement ou indirectement. Il a inventé pour ce faire une loi électorale magique, qui permet d'être élu avec 25 % des voix.

    Ce tour de passe-passe à fait réagir toute l'opposition qui demande le départ du président actuel. Son fils et successeur envisagé est encore moins populaire que lui : malgré le soutien de son père et des services de l'Etat, il n'a pas réusi à se faire élire maire de Dakar.

     

    Voici une analyse de la situation tirée de " marchés tropicaux et méditerranéens"

     

     

    on_a_faim_31_03_2.jpgPire encore : pour vraiment assurer le coup, on change les règles de la représentation démocratique. Plus besoin de recueillir la majorité des voix. Désormais, puisqu’on est deux sur le ticket, avec 25 % des voix, on gagne  dès le premier tour. Magique. Certains chefs d’État accrochés à leur siège pourraient être tentés par ce miraculeux tour de passe-passe.

    Mais voilà, la très grosse goutte d’eau a fait déborder le vase. Le 23 juin fut la journée du printemps sénégalais. Celle où le peuple se rebiffe, alors que le projet est discuté à l’Assemblée nationale. Devant les manifestations de colère qui ont embrasé le pays, le président a fait marche arrière. Et les Sénégalais ne comptent plus lâcher prise. Partis d’opposition et société civile créent le « mouvement du 23 juin » et se disent déterminés. Il ne s’agit plus seulement d’obtenir le retrait d’une réforme constitutionnelle : « Nous demandons aux populations de poursuivre la mobilisation jusqu’au départ d’Abdoulaye Wade », a lancé Abdoulaye Bathily au nom des différents groupes qui composent ce nouveau cadre d’action.

    Au moment où le président sénégalais demandait au dirigeant libyen de céder sa place – « Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra », lui avait-t-il lancé - dans la rue, les Sénégalais lui adressent le même message.

    Quelques jours plus tard, le 27 juin, c’est une énième coupure de courant, peut-être encore plus longue que d’habitude, qui pousse les Dakarois et les banlieusards dans les rues. Principales cibles, les bâtiments de la Sénélec ont été incendiés dans le quartier de la Patte d’Oie, des Parcelles assainies, de Yembeul et de Daroukhane… Pour rappel, le fils du président est en charge du ministère de l’Énergie, entre autres.

  • Nucléaire : une agence de sureté ?

    L'ASN (Agence de Sureté Nucléaire) vient de rendre son avis sur l'avenir de la centrale de Fessenheim .

     

    Voici son communiqué :

    Dans son avis n°2011-AV-0120 du 4 juillet 2011, l’ASN considère que, sous réserve des conclusions à venir des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) engagées à la suite de l’accident de Fukushima et au vu du bilan du troisième réexamen de sûreté du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim, le réacteur n°1 est apte à être exploité pour une durée de dix années supplémentaires après ce troisième réexamen à condition de respecter les prescriptions de la décision de l’ASN n° 2011-DC-0231 du 4 juillet 2011 et notamment les deux prescriptions majeures suivantes :

    • Renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013, afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve ;
    • Installer avant le 31 décembre 2012 des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide.
     
     

    En France, l'autorisation d’exploiter un réacteur nucléaire ne précise pas de limite prédéterminée dans le temps. Dans ce contexte, l’article 29 de la loi « Transparence et sécurité en matière nucléaire » du 13 juin 2006 (loi TSN) impose que l’exploitant d’un réacteur nucléaire réalise tous les dix ans un réexamen de la sûreté de son installation, à l’issue duquel l'ASN prend position sur la poursuite de l’exploitation de l’installation.

    Le réexamen de sûreté permet d’une part d’examiner en profondeur la situation de l’installation afin de fessenheim-nucleaire-930x620_scalewidth_630.jpgvérifier qu’elle respecte bien l’ensemble des règles qui lui sont applicables (examen de conformité) et d’autre part d’améliorer son niveau de sûreté au regard des exigences applicables à des installations présentant des objectifs et des pratiques de sûreté plus récents et en prenant en compte l’évolution des connaissances ainsi que le retour d’expérience national et international (réévaluation de sûreté). Le réexamen de sûreté permet également de vérifier que les différents phénomènes de vieillissement des installations seront maitrisés pendant une période minimale de dix années supplémentaires.

    Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim est le deuxième réacteur du parc nucléaire français à faire l’objet d’un réexamen de sûreté trente ans après sa première mise en service. Le réacteur avait été arrêté pour sa troisième visite décennale du 17 octobre 2009 au 24 mars 2010, au cours de laquelle l’ASN a notamment réalisé douze inspections et supervisé l’épreuve hydraulique de requalification du circuit primaire. EDF a rendu compte de son action à l’ASN le 10 septembre 2010 à l’issue d’une procédure entamée dès 2003.

    L'ASN impose à EDF des prescriptions techniques issues du réexamen de sûreté qui fixent de nouvelles conditions d'exploitation au réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim. Ces prescriptions intègrent notamment des exigences applicables à des installations présentant des objectifs et des pratiques de sûreté plus récents.

     
     

    Cette décision de l’ASN ne préjuge pas des futures conclusions qui résulteront des évaluations complémentaires de sûreté engagées à la suite de l’accident de Fukushima, en application de la décision du Collège de l’ASN du 5 mai 2011. Ces évaluations complémentaires concerneront toutes les installations nucléaires de base y compris celle de Fessenheim.

    En outre, en application de ses missions permanentes, l'ASN continue d'exercer un contrôle continu de l'exploitation du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim.


     

    Refaire un radier sous une centrale pour le rendre étanche à une fusion possible du coeur, cela représente des travaux et donc des coûts énormes. Comment comprendre cette décision ?

    Le porte-parole de "Sortir du nucléaire" réagit :( d'après Europe 1)

     

    "C'est incohérent. Elle est sûre ou elle n'est pas sûre cette centrale? C'est quoi cette histoire?" s'est emporté Jean-Marie Brom, physicien au CNRS et porte-parole du réseau "Sortir du nucléaire". "Ce qui est extraordinaire, c'est qu'on nous dit que des travaux sont nécessaires, mais en attendant la centrale a quand le même droit de continuer pendant deux ans".

    photo-l-alsace-(archive)-la-centrale-de-fessenheim-en-service-depuis-1977-est-la-plus-vieille-du-p.jpgJean-Marie Brom estime que l'avis de l'ASN doit être analysé de manière "politique": "ce qui se profile, c'est la fermeture de Fessenheim au prétexte que les travaux seraient trop coûteux à mettre en oeuvre. Fessenheim pourra alors être donnée en pâture à l'opinion pour mieux maintenir le reste du parc nucléaire", affirme-t-il.


     

    Le gouvernement joue au plus malin, mais l'avenir d'une centrale nucléaire ce n'est pas un jeu. La ministre de l'écologie laisse durer le "plaisir" :

     

    Du côté du gouvernement, on tente en revanche de minimiser la portée de l’avis de l’ASN. "Ce rapport est une étape nécessaire (...), mais en l'occurrence, sur Fessenheim, ce serait une mésinterprétation que d'en conclure que 'ça y est, le gouvernement a décidé de prolonger pour dix ans'. Ce n'est pas le cas", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Ecologie.

  • Eolien : un mega projet pour le Sud Ardennes

     

    Nous vous avons parlé du projet éolien de Windvision à l'occasion des réunions publiques qui se sont tenues en juin.


    Voici selon l'ALE l'état d'avancement du dossier.

     

    La société Windvision étudie l’implantation d’un vaste parc qui pourrait atteindre 390 MW de puissance installée, à cheval sur les communautés de communes du Junivillois et de l’Argonne Ardennaise. Sept communes différentes sont concernées par les implantations.

    L’espace potentiel étudié globalement par un même développeur, permet de rechercher la création d’une véritable trame régulière, mettant à profit l’immensité des plaines du sud des Ardennes.

    Les machines envisagées sont à l’échelle du paysage : 52 Enercon E126 de 7,5 MW de puissance unitaire ; 200 mètres de haut en tout (mât de 135 m et rotor de 127 m de diamètre) ; sur une trame paysagère de 750 mètres sur 800 m.

    Ce parc pourrait aboutir en 2015 pour un démarrage de la phase construction en 2012, et représenterait presque la moitié de l’objectif éolien du schéma départemental de développement des énergies renouvelables.

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  • Vouziers sera très chaud en novembre

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  • La sortie du nucléaire en Allemagne n’a rien d’une folie

    Extrait d'un article de "Sortir du nucléaire"

    images?q=tbn:ANd9GcSFD7MGgX5N6_xcyd41atCYccBog0wnKAL5Ia5koonglKY9a5nz7gIl y a quelques jours, Eric Besson, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, a écrit fort contrarié au Commissaire Européen à l’Énergie pour lui demander d’organiser une réunion de concertation avec les différents ministres européens au sujet de la décision allemande de sortir du nucléaire. Nos dirigeants, auxquels une grande partie de la presse emboîte le pas, fustigent ainsi une réaction "émotionnelle", un "manque de sang-froid"...

    En réalité, la décision d’Angela Merkel n’a absolument rien de téméraire. Loin de sortir du chapeau, elle se situe finalement dans la continuité de la loi de sortie du nucléaire adoptée par le gouvernement Schröder il y a près de dix ans, et dont la suspension l’an dernier par la coalition des libéraux et conservateurs allemands n’aura finalement été qu’une brève parenthèse. La dynamique pour atteindre cette sortie est en place depuis bien longtemps, avec des lois de soutien aux énergies renouvelables qui ont déjà permis de créer 370 000 emplois. Celles-ci représentent déjà 17 % de la consommation d’électricité allemande, et cette part pourrait même atteindre 47 % d’ici 2020, selon l’Agence allemande des Energies Renouvelables.

    Soulignons également que le choix de 2022 comme date butoir résulte d’un compromis politique et n’a rien d’extravagant. L’immense majorité des antinucléaires allemands plaide pour une sortie plus rapide, voire immédiate. L’Agence Fédérale de l’Environnement elle-même a produit ce printemps une étude démontrant qu’une sortie vers 2017 aurait été tout à fait possible, sans mettre au tapis la puissance industrielle de l’Allemagne et sans effet négatif notable sur le prix de l’électricité.

    "Et l’explosion des émissions de gaz à effet de serre ?". L’argument serait pertinent s’il n’émanait pas exclusivement du choeur des pollueurs français, ceux-là mêmes qui n’invoquent le climat qu’en ces occasions et refusent par ailleurs que la France se dote d’objectifs de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre plus ambitieux. Or, même le projet de sortie en 2017 ne prévoit pas de nouvelle centrale au charbon. D’ailleurs, on ne trouvera pas les charbonniers dans les rangs des partisans de la sortie du nucléaire allemande... mais bien les plus éminents défenseurs du climat, tel le réseau "Klima-Allianz" ou l’Institut de Recherche sur le Climat de Potsdam. Pour tous les partisans de la sortie du nucléaire, la transition énergétique n’est pensable qu’en excluant les énergies sales, quelles qu’elles soient.

    Le mécontentement de la France cache un aveu d’impuissance

    Les réactions de nos gouvernants ne trahissent pas seulement leur méconnaissance du système énergétique allemand ; on peut y lire aussi de véritables cris de panique. Panique face au désaccord dans le couple franco-allemand, peur d’être isolé en Europe... mais aussi aveu d’impuissance criant quant à la vulnérabilité de notre propre système énergétique.

    Contrairement à ce que prétend la majorité présidentielle, l’Allemagne ne va pas importer plus :CarteReacteursAllemands-LeFigaro.bin exportatrice nette d’électricité, elle n’a pas besoin du courant français. En revanche, et tous en sont conscients, elle va probablement vendre beaucoup moins. Et c’est là que le bât blesse : en dépit de son parc nucléaire surdimensionné, la France doit bien avouer qu’elle n’est pas autosuffisante et que son illusoire "indépendance énergétique" n’est plus garantie. (Rappelons le caractère mensonger de cette prétendue "indépendance" : 100% de l’uranium utilisé dans les centrales françaises est importé, la technologie de nos réacteurs est sous licence de l’américain Westinghouse, Areva ne possède et ne maîtrise pas la technologie de centrifugation mise en oeuvre dans sa nouvelle usine d’enrichissement de Georges Besse 2, etc.)

    Où la France ira-t-elle acheter les kWh qui lui manquent quand, comme cet été, la sécheresse empêche le fonctionnement de plusieurs centrales ? Et surtout, comment fera-t-elle quand il faudra faire face au désormais traditionnel pic de consommation hivernal, qui devient plus aigu chaque année ?

    Ce n’est certainement pas la faute de l’Allemagne si la France est un colosse aux pieds d’argile, qui a opéré des choix énergétiques irrationnels. Si, sous la pression d’EDF et consorts, le chauffage électrique, qui consomme chaque année la production de 10 réacteurs, a été développé tous azimuts. Si les performances énergétiques de nos bâtiments stagnent à un niveau si médiocre qu’il horrifie nos voisins européens. Et surtout, si la France s’est dotée de ce parc nucléaire aussi dangereux qu’incapable de répondre aux pointes de consommation.

    Au lieu d’incriminer l’Allemagne, la France ferait donc bien mieux de faire preuve d’humilité et d’engager au plus vite une transition énergétique vers un futur sans nucléaire, sobre et renouvelable.