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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 865

  • Accident dramatique : faut-il attendre un deuxième pour réagir ?

    Le décès d'une personne sur un trottoir au coin de la place Carnot a mis en lumière le problème de la traversée de la ville par des camions.

     

    Cet accident dramatique a choqué la population, d'autant que dans ce cas la victime discutait sur le trottoir et ne peut donc avoir en aucune façon une part de responsabilité. Les circonstances ne sont pas élucidées à l'heure actuelle, mais il semble bien qu'il y ait eu rupture accidentelle de l'attache du chargement, qui a basculé brutalement en dehors de sa plate-forme.

    Il faudra attendre les conclusions des experts pour savoir s'il y a eu une erreur ou une négligence humaine à l'origine de ce drame.

     

    Par contre, nous avons déjà signalé le danger qui résulte de la multiplication des convois exceptionnels en transit à Vouziers. Depuis le classement en autoroute de l'axe Charleville Reims, on observe pratiquement chaque jour un passage( ou plusieurs passages) de tels convois en ville.

    Ils sont précédés d'un véhicule qui fait ranger les voitures, mais cela n'empêche pas la remorque d'empiéter très souvent sur le trottoir.hansbubeforum_048.JPG

    Le jour où il se produira une collision avec un piéton, on ne pourra invoquer la fatalité : ces véhicule roulent vite, et donne l'impression que tout leur est dû.

    Les rues de Vouziers ne sont manifestement pas dimentionnées pour ces cortèges (jusqu'à 6 véhicules qui se suivent !) et quand un phénomène exceptionnel devient une routine, des mesures adaptées s'imposent.

    Si ces convois ne peuvent passer ailleurs, il faut au minimum prendre quelques décisions de précaution élémentaire.

    Ces convois doivent respecter une vitesse compatible avec leur passage en ville, ils peuvent se voir imposer des heures de traversée (de nuit par exemple), et il est possible de renforcer les mesures d'accompagnement du convoi (signalisation, encadrement,...)

  • Michel-Léopold Jouvin a nouveau condamné

    L'ancien directeur du GHSA (groupe hospitalier sud-Ardennes) est à nouveau condamné par les tribunaux administratifs.

     

    Les décisions de mutation ou de "plarcardisation" de personnels lors du passage de Mr Jouvin à la direction de l'hôpital ont donné lieu à des recours aux tribunaux administratifs.

    Une décision vient d'être rendu par le Conseil d'Etat, la plus haute instance en ce domaine. Il a fallu donc attendre 5 ans pour un jugement 0000160595-0_w_230_h_230.jpgdéfinitif : le directeur a fait appel des jugements de première instance, ce qui a fait traîner les choses, et amène à une décision alors que les personnes concernées sont en retraite, et le directeur nommé ailleurs. (voir nos notes sur le CHS de Jury).

    Ce jugement concerne le docteur Ona Embo, chirurgien en poste à Vouziers, et porte sur le non renouvellement du contrat de ce praticien.

    Le tribunal administratif de Châlons en Champagne a condamné le directeur, décision confirmée  à Nancy suite à son appel.

    C'est donc suite à un deuxième appel en Conseil d'Etat que le jugement devient définitif, 5 ans plus tard.

    Le directeur et le GHSA devront verser 3000 euros au docteur Ona Embo,au titre des frais de justice.

  • Si tu ne votes pas comme il faut, on recommence

    Cela devient une habitude : si un vote ne convient pas à celui qui pose la question, on recommence pour avoir un résultat conforme.

     


    Il y a eu le référendum sur la constitution européenne : pas d'accord les Français ? Ce n'est pas grave on reprend la question en faisant voter le congrès à Versailles.

    La même chose pour les Irlandais qui avaient la mauvaise habitude de faire voter leurs citoyens : on repart pour un deuxième vote, avec quelques modifications pour séduire une majorité.


    La commission des finances puis l'assemblée nationale votent une taxe additionnelle sur les bénéfices des banques. Celles-ci ne sont pas banques_logos_469_305_2736b.jpgtrop à plaindre, leurs résultats sont très bons malgré (grâce ?) la crise.

    Mais Christine Lagarde et le gouvernement ne sont pas d'accord pour prendre de l'argent à ces pauvres gens.

    Le ministère des finances n'est pas d'accord non plus. Il déclare d'après "La Tribune.fr" :

    Les députés viennent de voter ce vendredi la création d’une taxe additionnelle et exceptionnelle de 10% sur les bénéfices des établissements de crédit, pour 2010. Bercy a aussitôt fait savoir que ce vote était "une erreur technique" - car deux députés UMP qui voulaient voter contre auraient par erreur voter en sa faveur - et qu'elle "sera rectifée lundi". Les parlementaires apprécieront le vocabulaire.

    Un nouveau vote est donc prévu lundi à l'Assemblée nationale pour annuler le précédent.

    C'est beau la démocratie. Mais quand le pouvoir exécutif se croît en droit de ne pas prendre en compte des votes qui ne lui plaisent pas, quel nom donner à ce régime ?

  • Réforme territoriale : le dit et le non dit

    Encore une réforme "indispensable" annoncée par Nicolas Sarkozy : à se demander comment la France pouvait bien exister avant son arrivée.

     

    La réforme territoriale s'attaque à l'organisation des collectivités locales, sous couvert de bon sens, mais avec beaucoup d'arrière-pensées très politiques. Les mesures annoncées sont nombreuses et complexes, on peut cependant  faire quelques remarques sans entrer dans le détail ni être complet.

     

    La réforme n'a pas le courage d'annoncer la fusion des départements et des régions, ce qui aurait nécessité une modification de la rp_pays_cart.pngconstitution. Le risque d'un rejet était trop fort pour aller ouvertement jusque là. La fusion des conseillers généraux et des conseillers régionaux (ils deviennent conseillers territoriaux) aboutira à moyen terme au même résultat, les choses se feront lentement d'elles mêmes par cette réforme des élus.

     

    Le mode d'élection de ces nouveaux conseillers territoriaux n'est pas neutre. Ce sera le scrutin uninominal à un tour. Ce type de scrutin favorise les gros partis, comme par exemple l'UMP qui regroupe pratiquement toute la droite. Dans ce type d'élections, le candidat en tête même s'il n'obtient que 30% des voix est élu. Si ses trois opposants font chacun 20%, ils ne peuvent compter sur un deuxième tour pour se regrouper.

     

    Les "pays" vont disparaître : cet échelon local est assez méconnu, mais c'est le seul qui tentait de réunir des élus et des représentants de la vie civile ( associations, entreprises, etc). C'est vrai qu'ils ne coûtaient pratiquement rien puisqu'ils étaient principalement un lieu de réflexion, et ne disposaient pas d'un budget. Ils avaient aussi l'inconvénient d'avoir été créés par D Voynet.

     

    L'intercommunalité devient obligatoire. Les préfets vont devoir achever la carte des communautés de communes en couvrant l'ensemble du territoire. Pour une structure qui est sensée représenter  un lieu de réflexion et de vie partagés entre des communes, s'y retrouver de manière forcée et obligatoire est pour le moins curieux, si ce n'est paradoxal.

     

    Comme pour toute réforme l'essentiel tient dans les moyens fournis pour sa mise en oeuvre. La suppression de la taxe professionnelle et la baisse des compensations financières de l'Etat vont mettre les collectivités territoriales en difficulté.

    Organisation nouvelle ou pas, des structures sans réels moyens financiers ne pourront impulser des politiques avec un impact fort sur leur territoire.

     

  • moratoire sur les exportations de matières nucléaires

    Greenpeace mène une campagne contre l'exportation de déchets nucléaires vers la Russie.Vous pouvez écrire au ministre en vous connectant sur leur site.

    Voici un extrait de leur communiqué :

     

     

    Alors qu’un navire affrété par Areva quitte ce vendredi Le Havre pour St-Petersbourg, Greenpeace demande au gouvernement français un moratoire sur les exportations de matières nucléaires.

     

    Le départ de ce navire en direction de la Russie illustre une fois de plus le bien-fondé de nos revendications. Nous ne connaissons que partiellement le contenu de ce cargo et ne savons pas ce qu’il deviendra une fois arrivé à destination. Comme d’habitude, les réponses manquent. Au lendemain des scandales concernant le stockage de déchets nucléaires en Russie et la découverte de kilos de plutonium « perdus » à Cadarache, il est intolérable que les industriels du nucléaire, EDF et Areva, continuent en tout impunité ce trafic. Il est inacceptable que ces entreprises et le gouvernement français agissent toujours dans la plus grand opacité quand il s’agit de nucléaire.

    Avec nous, demandez plus de transparence et un débat sur le nucléaire qui n’a jamais eu lieu au grand jour. Écrivez au ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, pour lui demander que le gouvernement décrète un moratoire sur les exportations de matière nucléaires jusqu’à ce que les enquêtes en cours aboutissent et que nous en sachions plus sur le circuit de ces déchets

     

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  • Algues vertes : l'Etat affiche son impuissance

    Depuis des décennies, l'Etat laisse se développer en Bretagne une pollution des cours d'eau, qui aboutit à la prolifération d'algues vertes.

     

    Le préfet des Côtes d'Armor, informe ses supérieurs dans un rapport qui se voulait confidentiel (des choses à cacher ?). Il confirme que les5071238.jpg

    pratiques agricoles sont la cause principale du phénomène, et constate qu'au niveau où les choses sont arrivées, il devient difficile de faire marche arrière.

    Avec un cynisme total, il en conclut que l'Etat doit mener une politique d'affichage, c'est à dire basée sur la communication et non pas sur l'action.

    Avec de tels choix, le problème risque d'empirer très rapidement, et d'atteindre des niveaux qui seront intolérables pour les Bretons.

    La FNE réagit à ce rapport, et conteste les solutions "radicales" et irréalistes du préfet, qui mènent  par leur excès caricatural à proposer finalement de ne rien faire:

     


    Pourtant des solutions existent

    La responsabilité du phénomène des marées verte est collective, partagée entre agriculture, assainissement urbain et tourisme, industrie, particulièrement agroalimentaire et politique conduite par l’Etat. La solution ne pourra donc être que collective. Tout comme le préfet nous considérons que seule une révolution des pratiques agricoles permettra d’endiguer le phénomène. Mais au-delà de la stigmatisation d’une profession en particulier c’est bien l’ensemble du modèle économique et social qu’il faudra revoir en profondeur pour réussir à réduire d’au moins 40% les effluents arrivant à la mer d’ici 2012, engagement pris par l’ensemble des parties prenantes, y compris les organisations professionnelles agricoles, lors du Grenelle de la Mer.


    Si l’action doit être drastique pour être efficace il faut se méfier des solutions radicales au point d’être caricaturales. Dans son rapport, le Préfet des Côtes d’Armor évoquerait par exemple « l’arrêt total de l’agriculture sur le bassin versant avec une conversion totale des terres en prairies fauchées mais non fertilisées ».


    Pour Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE : « Il n’est pas question de stopper l'activité agricole ! La résolution du problème des algues vertes devra en revanche passer par un nouveau projet pour l'agriculture bretonne, comme l'agriculture bio et de Haute Valeur Environnementale (HVE), caractérisée par une faible dépendance aux intrants (engrais, énergie, aliments du bétail,...) et une place laissée à la nature (prairies naturelles, haies, bosquets,...). Dimensionnée en cohérence avec les capacités d'absorption du milieu, cette agriculture, liée au terroir, impacte faiblement l'environnement et permet le maintien de l’agriculture, de l’activité et du tissu social. FNE renouvelle sa demande d’une concertation entre les acteurs politiques, économiques, sociaux et environnementaux pour élaborer un plan global. »

    CorepigSuede2009.jpgPar ailleurs, il nous semble réducteur de focaliser uniquement sur la contribution de l’agriculture, minimisant de fait celle liée à la fréquentation touristique et aux pratiques de certaines collectivités et de certains habitants (assainissement, produits lessiviels et effluents organiques) ou celle de l’industrie.


    Agir maintenant.

    Pour Christian Garnier, vice président de FNE, « FNE a mis sur la table du Grenelle de la mer la nécessaire réduction des rejets agricoles industriels et urbains, et notamment des produits lessiviels des ménages et des entreprises. Le temps n’est plus aux tergiversations, au renoncement, ni à « l’affichage d’une politique volontariste », mais à l’action. S’il faut inventer « un nouveau modèle économique », il est plus que temps de s’y engager effectivement, en s’appuyant au besoin sur les propositions réalistes portées depuis des années par les associations de défense de l’environnement ! La question des algues vertes doit être un chantier exemplaire de la concrétisation du Grenelle de la Mer. »