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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 705

  • Syrie : Alep, de la répression généralisée au conflit armé

    Un article du site d'Amnesty International

    Alors que la ville d’Alep est le théâtre de combats intenses, le nouveau rapport All-Out Repression met en évidence les agissements des forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement.


    L’attaque menée par les forces gouvernementales contre la ville d’Alep vient conclure plusieurs mois de mesures de répression brutales à l’encontre des voix dissidentes.

    Le nouveau rapport All-Out Repression (en anglais), qui s’appuie sur les recherches menées par Amnesty International à Alep à la fin du mois de mai, met en évidence les agissements des forces de sécurité et des chabiha, milices soutenues par le gouvernement, qui ont régulièrement tiré à balles réelles lors de manifestations pacifiques - tuant et blessant des manifestants et des passants, y compris des enfants - et ont traqué blessés, professionnels de la santé et militants de l’opposition.

     

    "L’attaque qui vise actuellement la ville d’Alep – et expose encore davantage la population civile – fait logiquement suite à la pratique inquiétante mais bien établie de violations des droits humains perpétrées par les forces gouvernementales dans l’ensemble du pays "

    Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International en matière de réactions aux crises, qui vient de passer plusieurs semaines à enquêter sur les violences commises dans le nord du pays, notamment à Alep.

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    Ce nouveau rapport montre que des familles de manifestants et de passants abattus par les forces de sécurité ont été contraintes de signer des déclarations où il était indiqué que leurs proches avaient été tués par des « groupes de terroristes armés ».

    À Alep, principal centre économique et ville la plus peuplée de Syrie, les manifestations ont débuté plus tard et n’ont pas eu la même ampleur que celles organisées dans les autres grandes métropoles du pays.

    Face à la multiplication ces derniers mois du nombre de manifestations à Alep et de personnes y participant, la réaction de l’appareil de sécurité de l’État s’est traduite, comme on pouvait s’y attendre, par un usage brutal et inconsidéré de la force, responsable fatalement de morts et de blessés parmi les manifestants pacifiques.

    Les personnes arrêtées ont fréquemment été victimes d’actes de torture, de menaces et de manœuvres d’intimidation en détention.

    Des violations systématiques et indiscriminées

    Le rapport fait état d’une large palette de violations systématiques conduites par l’État, parmi lesquelles des attaques menées délibérément contre des manifestants et militants pacifiques, la traque de manifestants blessés, le recours régulier à la torture, le fait de prendre pour cible les professionnels de la santé qui prodiguent des soins d’urgence aux blessés, des arrestations arbitraires et des disparitions forcées.

     

    "Les mouvements de contestation pacifiques dont j’ai été témoin dans différents quartiers de la ville se sont invariablement terminés par l’intervention des forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur les participants non violents. Ces tirs aveugles, effectués sans le moindre discernement, ont souvent tué ou blessé des manifestants comme des personnes qui ne participaient pas à ces mouvements "

    Donatella Rovera.

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    Dans son nouveau rapport, Amnesty International exhorte de nouveau le Conseil de sécurité à assurer la présence d’une mission de surveillance des droits humains dans le pays, soit en renforçant et en élargissant la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (MISNUS), dont l’action est au point mort et dont le mandat prend fin en août, soit en créant un autre mécanisme. Elle réitère l’appel lancé de longue date au Conseil de sécurité pour qu’il saisisse la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) de la situation en Syrie, et impose un embargo sur les armes à destination de la Syrie dans le but de bloquer les transferts d’armes au gouvernement syrien.

    Amnesty International engage le Conseil de sécurité à décréter un gel des avoirs du président Bachar el Assad et d’autres personnes susceptibles d’avoir ordonné ou perpétré des crimes de droit international.

    Alors que la crise que traverse la Syrie se transforme en conflit armé interne et que des informations de plus en plus nombreuses font état de violations commises par l’opposition armée, Amnesty International prie de nouveau instamment tous les gouvernements qui envisagent de fournir des armes à l’Armée syrienne libre ou à d’autres groupes d’opposition armés de réaliser dans un premier temps une évaluation rigoureuse des risques, reposant sur des renseignements objectifs, pour s’assurer qu’il n’existe pas de risque substantiel que ces armes soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves atteintes aux droits humains, y compris des crimes relevant du droit international.

    La paralysie internationale

    Amnesty International a pu enquêter de manière indépendante sur les allégations d’atteintes aux droits fondamentaux sur le terrain en Syrie, notamment à Alep et en périphérie de la ville, et a conclu que le gouvernement syrien était responsable de violations massives qui constituent des crimes contre l’humanité.

    Il est évident que le gouvernement syrien n’a pas l’intention de mettre fin à ces crimes, et encore moins d’enquêter sur ceux-ci. Il s’est en effet efforcé d’empêcher toute enquête indépendante sur les graves violations commises à Alep et dans d’autres régions du pays.

     

    "Il est du devoir de la communauté internationale de rendre justice à la population syrienne et de veiller à ce que les auteurs de ces graves violations et crimes aient à répondre de leurs actes. "

    Donatella Rovera.

    Or, il y a de cela quelques jours, le Conseil de sécurité s’est une nouvelle fois montré incapable d’adopter une résolution sur la Syrie. La paralysie dont souffre la communauté internationale depuis 18 mois a amené sans surprise le gouvernement syrien à croire qu’il pouvait continuer de commettre des violations, dont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, en toute impunité. La situation en Syrie doit être déférée sans délai à la Cour pénale internationale.

  • Les grandes puissances mondiales reportent un accord historique sur le commerce des armes

    Le commerce des armes représente une activité florissante et participe à la "croissance" tant souhaitée.

    Il ne s'agit pourtant d'une marchandise comme les autres, des milliers de civils sont victimes tous les ans d'armes vendues sans contrôle suffisant. S'il parait utopique de faire cesser à court terme le commerce des armes,  de nombreuses ONG dont Amnesty International demandent un meilleur contrôle.

    Un traité sur ce commerce est en préparation mais plusieurs pays, parmi lesquels on retrouve les 2012-07-03-120704_delucq_promo_pt-thumb.jpgEtats-Unis, la Russie et la Chine, freinent pour retarder l'accord final.

    Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International déclare : Ces négociations constituaient l’épreuve de vérité pour les dirigeants du monde. Une minorité de puissants ne s’est pas montrée à la hauteur des attentes, privilégiant son propre intérêt politique, et a endigué la vague de l’opinion mondiale – mais plus pour longtemps. La majorité des gouvernements du monde qui prônent un traité solide doivent maintenir la pression afin de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année.

    Les militants  d'Amnesty International restent optimistes quant à la possibilité de parvenir à un Traité sur le commerce des armes efficace, une large majorité de gouvernements ayant assuré qu’ils continueraient à œuvrer en faveur d’un texte solide qui protège les droits humains.

    D'énormes enjeux financiers sont en cause, mais les morts et les blessés victimes de ces ventes d'armes non contrôlées sont des réalités qui ont un poids au moins aussi important.

    Il faut exiger des états un engagement à finaliser ce traité le plus rapidement possible, ce qui représenterait  une étape vers une prise en compte de la protection des populations civiles dans les conflits armés.

  • Crédit Agricole : le bon sens loin de chez vous.

    La banque agricole avait basé sa stratégie sur une proximité avec sa clientèle.

     

    Manifestement, ses dirigeants ont changé d'avis. Dans les Ardennes, 4 agences doivent fermer dans le nord du département. Ce changement concerne Renwez, Nouzonville, Vireux et Bogny. Pour les personnes qui ont des difficultés de déplacement, il ne sera pas simple de se rendre à Rocroi, Monthermé, Givet ou Revin. Les responsables de ces regroupements trouvent toujours de bonnes raisons pour tenter de les justifier. Mais pour les usagers, cela représente un service en moins et des difficultés en plus. Cette nouvelle stratégie du Crédit Agricole ne touche pas encore les secteurs les plus ruraux comme l'Argonne, mais on ne voit pas pourquoi l'argumentation employée ne s'appliqueraitca_0.jpg pas également dans ces zones.

    Le Crédit Agricole c'était "le bon sens près de chez vous".  Si les agences ne sont plus si près que cela, le bon sens est-il encore là ?

    La question se pose avec les risques pris par la banque en Grèce, en Espagne et en Italie.

    Le C.A. a une filliale en Grèce, Emporiki, dont il cherche à se débarasser. D'après" Le Monde", la crise grecque a coûté 2,4 milliards d'euros l'an dernier au groupe bancaire, propriétaire d'Emporiki depuis 2006.

    Il est encore plus engagé en Espagne et surtout en Italie.

    D'après le journal boursier "La Tribune" de ce jour, le Crédit agricole dévoilera une perte de 2444318457-6517023.jpg?v=1338411350 millions d’euros, le 28 août, contre un bénéfice de 339 millions un an auparavant.

    Les agences de notation ont tenu compte de tout cela et ont dégradé la note de plusieurs banques françaises dont le C.A. En conséquence, celui-ci aura plus de mal à se refinancer sur le marché mondial.

    Et en définitive le crédit sera plus cher et plus rare pour les clients du Crédit Agricole, à condition encore que ceux-ci trouvent une agence près de chez eux.

  • Le Japon doit devenir une économie verte

    Après la catastrophe de Fukushima, un rejet massif du nucléaire s'est manifesté au Japon.

     

    Cette réaction semble tout à fait compréhensible, car le risque de tremblement de terre est important 26-06-Japon-Norio.jpgsur tout l'archipel. Et les contrôles de sécurité effectués par les exploitants des centrales ou les agences gouvernementales ne sont plus crédibles depuis les rapports publiés sur Fukushima.

    Les Japonais sont en train de passer d'un rejet instinctif (question de survie) à une argumentation raisonnée anti-nucléaire.

    Des manifestations se multiplient contre le redémarrage de certaines centrales, des associations et des partis politiques se positionnent contre le nucléaire, et demandent une autre politique pour l'avenir.

    Voici un extrait d'un article du Tokyo Shimbun repris par le Courrier International :


    Le Japon doit devenir une économie verte

    La prospérité économique ne repose pas sur la production nucléaire, mais sur la durabilité. Une puissance technologique comme le Japon doit prendre la tête du secteur de l'économie verte. Pour ce faire, nous devons fixer à quarante ans la durée maximale de vie d'un réacteur et profiter de ce délai pour perfectionner les techniques d'exploitation des énergies renouvelables. Pendant cette période de transition, on pourra recourir à l'énergie hydraulique et thermique, construire dans tout le pays de petites centrales électriques faisant appel à des technologies comme le charbon propre (la clean coal technology, qui produit très peu de polluants et de gaz à effet de serre).

    Le Japon doit également utiliser la chaleur de récupération, développer ses techniques de stockage de l'électricité et exploiter davantage des ressources comme la biomasse et la géothermie, dont il dispose en abondance. L'avenir de l'économie japonaise repose sur les technologies d'économie d'énergie, qu'il n'a cessé de développer. Les Japonais commencent à avoir une bonne compréhension des problèmes qui se posent dans les régions où sont implantées les centrales nucléaires. Nous devons soutenir ceux qui vivent près du danger, car une vie qui repose sur l'argent du nucléaire ne peut pas tenir. Il est important, pour les uns comme pour les autres, de revoir notre schéma de dépendance vis-à-vis de l'électricité et de procéder à une refonte radicale du système.

    Les réacteurs n° 3 et n° 4 de la centrale d'Ohi vont être remis en service, et nous craignons qu'à cela ne succède le redémarrage d'une série de centrales comme celle d'Ikata, à Shikoku, ou de Tomari, à Hokkaido. Car c'est l'ensemble du Japon, pas seulement les régions où se trouvent les centrales, qui revendique plus de sécurité et de tranquillité.

    Il nous faut comprendre Fukushima, et aller au-delà des leçons que nous pouvons en tirer. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons enfin panser les blessures de Fukushima. Au-delà du pour ou contre le nucléaire, nous allons bâtir un Japon nouveau et durable.

  • Plan de soutien à l'automobile : la position d'Europe Ecologie Les Verts

    EE les Verts a publié ce jour un communiqué  sur l'avenir du secteur automobile, dont voici de larges extraits.

     

    Europe Écologie Les Verts a examiné le plan de relance pour l’industrie automobile présenté le 25 juillet par le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. Les écologistes rappellent que l’urgence de la mobilisation pour sauvegarder au mieux les emplois de cette filière, ne doit pas faire oublier qu’il est tout aussi urgent de changer le logiciel d’analyse de la crise qui frappe ce secteur.

     

    Prudent_PSA_renonce_a_Mitsubishi_pour_menager_.jpg.jpgLe plan automobile du gouvernement a le mérite de ne pas passer sous silence la responsabilité majeure de décideurs industriels et financiers et leurs erreurs stratégiques, essentiellement liées à une politique à courte vue portée par la seule logique de profitabilité rapide. Il a également la vertu de souligner les enjeux d’avenir qu’affronte le secteur automobile, en engageant les acteurs de l’industrie et de la recherche à investir durablement dans des véhicules moins consommateurs d’énergie, dans un contexte de crise durable des ressources.

     

    Cependant, ce plan manque singulièrement d’ambition.

    (...)

    Ce plan manque en fait d’une analyse en profondeur et d’une prise de conscience de la problématique profonde qui n’est pas tant celle de l’industrie automobile, que celle de la civilisation de l’automobile. C’est l’ensemble du secteur des transports et de la mobilité qui doit être repensé et c’est là que doit s’engager la transition.

     

    Les solutions d’avenir passent par une concertation avec les collectivités territoriales, les villes, les régions pour redéfinir les priorités et les investissements. Ainsi, les mesures gouvernementales de soutien de la recherche et développement sont bienvenues, mais il importe de leur donner une impulsion suffisamment forte et large pour qu’elles permettent de vraiment réinventer cette industrie, autant dans l’exploitation de technologies innovantes (hydrogène…) que dans l’exploration de nouveaux modes de mobilité qui engagent des révolutions sociales, mentales autant qu’économiques : transports collectifs, services de mobilité, automobiles partagées, réduction des besoins de déplacements, aménagement du territoire…

    (...)

    En se refusant à cette analyse, en ne conditionnant pas de manière intelligente et claire les aides publiques, l’état prend une nouvelle fois le risque de faire vivoter sous perfusion publique une filière industrielle, tout en sacrifiant à coup sûr ses salariés.

     

    Le temps n’est plus aux rustines coûteuses, mais à une mobilisation générale pour la conversion de ces métiers et de ces savoir-faire vers les nouveaux enjeux et les nouveaux modes de la mobilité. Cela constitue la seule chance de donner un avenir durable à ce secteur.

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  • Lettre adressée à madame Cécile Dufflot, pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans-abris et mal logées

    Lettre du Collectif des associations unies dont la LDH est membre(extraits).

     

    « Madame la Ministre de l’égalité des territoires et du logement,

    Nous nous sommes vus à deux reprises le 7 juin et le 5 juillet pour évoquer la mise en œuvre d’une nouvelle politique du logement. A cette occasion, nous vous avons rappelé la nécessité de concilier les transformations structurelles et le traitement des urgences les plus criantes.

    le_hlm_pousse_pas.gifNous avons pris acte de la mission que vous avez confiée au Délégué Interministériel à l’Hébergement et à l’Accès au Logement, afin d’établir, en concertation avec les associations, un plan quinquennal sur l’hébergement et l’accès au logement, qui réponde aux besoins des personnes sans abri et mal logées tout au long de l’année. Nous nous engageons dès aujourd’hui dans l’accompagnement de ce travail tout à fait indispensable.

    (...)

    Face aux situations dramatiques que vivent les personnes vulnérables au quotidien, dont ces exemples ne sont qu’une faible illustration, nous estimons que des mesures d’urgence doivent être prises rapidement et appliquées en régions :

    - Un moratoire sur les expulsions sans solution de relogement, avant un changement de politique structurelle. Il s’agirait de substituer une logique d’action sociale à une logique d’ordre publique, de bâtir une réponse adaptée face à ces situations complexes et au drame humanitaire que nous avons sous les yeux.
    - Un moratoire sur la destruction des squats et des bidonvilles sans solution de relogement.
    - La pérennisation définitive des places hivernales qui n’ont pas encore été fermées, accompagnée de la réouverture des places aujourd’hui existantes et disponibles dans les centres d’hébergement, qui attendent le 1er novembre pour être remises à disposition, alors que des dizaines de milliers de personnes sont hébergées à l’hôtel (on atteint 19 000 nuitées en Ile-de-France). Nous demandons également la mise à disposition immédiate de places supplémentaires humanisées sur les territoires où les besoins sont criants, avant une adaptation générale, sur l’ensemble du territoire, du nombre de places d’hébergement par rapport aux besoins observés.
    - La mise en place de sanctions réellement dissuasives pour le non respect des lois SRU et sur les aires d’accueil des gens du voyage.

    Sur ces quatre points, les acteurs de terrain ont besoin au plus vite d’un calendrier de mise en œuvre et d‘engagements financiers, y compris pour 2012. Nous restons à votre disposition pour tout échange complémentaire sur l’analyse de la situation.

    Dans l’attente de votre réponse, nous vous adressons, Madame la Ministre, nos plus respectueuses salutations.

    Le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement »

     

  • Hydrocarbures de schistes : le Gouvernement reste buté sur la méthode

    L'exploitation des hydrocarbures de schistes se fait par fracturation hydraulique.

    Cette méthode a été interdite en France, ce qui n'empêche pas les compagnies pétrolières de poursuivre leurs pressions pour obtenir l'autorisation d'exploiter ces hydrocarbures. Pour Greenpeace, au-delà du procédé d'extraction, c'est la course aux énergies fossiles qu'il faut stopper.

    Voici un extrait de leur aticle qui relate la rencontre des ONG avec le gouvernement :

     

    Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho ont réaffirmé, au cours de cette réunion, ce qui avait été mis à jour la semaine dernière. Pour les pouvoirs publics, c’est la méthode d’extraction des hydrocarbures de schistes, la fracturation hydraulique, qui pose un problème majeur. Et celle-ci restera interdite, tel que gaz-de-schiste-france.jpg?w=300l’a voté le parlement l’année dernière… Oui, mais. Pour le Premier ministre et la ministre de l’écologie, si une méthode d’extraction “propre” est découverte, alors l’exploitation des hydrocarbures de schistes sera certainement ré étudiée…

    Greenpeace a donc réaffirmé sa position, qui ne changera pas : scientifique ou pas scientifique, exploration ou exploitation, commission de contrôle ou pas… pour Greenpeace, la question n’est pas là.
    La question n’est pas de savoir si nous pouvons extraire proprement ces gaz et pétrole de schiste. Que ce soit le gaz dans le Larzac mais aussi le pétrole de schiste dans le bassin parisien.
    Nous ne devons tout simplement pas aller chercher ces ressources fossiles si l’on veut vraiment lutter efficacement contre les changements climatiques.

    La transition énergétique tant promise par le candidat Hollande pendant la campagne passe par le rejet pur et simple de tout projet d’exploration et donc d’exploitation des gaz et pétrole de schiste.
    Ce serait un très mauvais signe de la part du gouvernement de vouloir ré ouvrir ce dossier d’une manière ou d’une autre. La pression doit être très forte de la part des groupes pétroliers et gaziers mais ce gouvernement doit tenir ses promesses et résister à ce lobbying.

    Pour Greenpeace, la question ne doit pas tourner autour de l’unique question de la fracturation hydraulique mais bien de la vision qu’a ce gouvernement de la transition énergétique française ? Et pour nous, il n’y aura pas de transition énergétique si l’on se laisse la possibilité d’aller chercher ces ressources fossiles.