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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 703

  • Syrie : crimes contre l'humanité et crimes de guerre

    La diplomatie a son langage et son vocabulaire, qui permettent de dire des choses désagréables sans froisser ceux qui sont concernés.

    Quand des diplomates emploient un vocabulaire direct, c'est que la situation est grave, voire désespérée.

    Ainsi, la commission internationale indépendante d'enquête sur la Syrie qui vient de remettre son rapport  au Conseil des droits de l'homme de l'ONU ; elle y dénonce en termes forts les crimes commis en Syrie.

    D'après "La Presse" du Canada : "Les experts tiennent le régime et les milices chabiha responsables du 2012-06-07T231723Z_1364132896_GM2E8680KED01_RTRMADP_3_SYRIA-CRISIS-UN-BAN_0.JPGmeurtre d'une centaine de civils, dont une cinquantaine d'enfants, en mai dans le village de Houla, dans le centre-ouest du pays. Ils estiment que cette campagne aveugle de meurtres, de torture, de violences et d'attaques «dénote l'implication au plus haut niveau des forces armées et de sécurité ainsi que du gouvernement».

    L'insurrection armée s'est également livrée à des exécutions sommaires et à des actes de torture, mais à moindre échelle et moins souvent, juge la commission."

    Il est assez surprenant de constater que Radio Chine International relate cette publication en termes presque identiques : "Le dernier rapport de la commission, mandatée par le Conseil des droits de l'homme, comporte 104 pages. Il souligne que de telles violations ont été commises "en vertu de la politique nationale" avec l'implication, aux plus hauts niveaux, de l'armée, des forces de sécurité et du gouvernement.

    Le rapport met également à jour les conclusions de son enquête spéciale sur les événements survenus à El-Houla le 25 mai 2012. Il conclut que les forces gouvernementales et les combattants Chabias sont responsables de la mort de plus de 100 civils dont plus de la moitié était des femmes et des enfants.

    La commission d'enquête a en outre conclu que "les groupes armés anti-gouvernementaux avaient aussi commis des crimes de guerre incluant meurtres, exécutions sommaires et torture". Il semblerait que ces "violations et abus ont été commis à une échelle moindre et moins fréquemment que ceux perpétrés par les forces gouvernementales et les Chabihas".

    Faut-il y voir une évolution de la position de la Chine, qui soutenait jusque là activement le régime syrien ?

    Il semble qu'au niveau intérieur, le pouvoir syrien perde de plus en plus le contrôle de la situation, s'il perd ses alliés sur le plan international, sa situation deviendra intenable.

  • Hommage à Mouloud Aounit

    Communiqué LDH
    La LDH s’incline devant la mémoire de Mouloud Aounit, ancien secrétaire général, puis président et président d’honneur du Mrap.


    Mais cette marque de respect ne suffit pas à rendre compte de ce que tous ceux et toutes celles qui refusent le racisme et l’antisémitisme lui doivent.

    mouloud_aounit-c3acc.jpgMouloud Aounit, c’est un condensé de l’histoire de l’après-guerre d’Algérie en France, dans ce qu’elle a de plus vivant, de plus fort et de plus exigeant. Succédant à la direction du Mrap à une génération qui avait lutté les armes à la main pour la liberté et contre les collaborateurs et le nazisme, Mouloud Aounit a pris à bras le corps les nouveaux défis d’une société qui rejetait et rejette encore ceux et celles qui, venus du passé colonial de la France, sont relégués aux marges, qu’ils soient sans-papiers, jeunes des banlieues ou tout simplement français. Ceux et celles à qui on continue de nier jusqu’à leur nationalité, pour ne retenir que leur origine ou leur religion. Ce combat nous l’avons mené ensemble en même temps qu’il fallait continuer à ne rien concéder aux vieux oripeaux du racisme et de l’antisémitisme, parfois revêtus de nouvelles apparences mais toujours aussi meurtriers. A l’inverse des campagnes haineuses et violentes dont il a été l’objet, il faut rendre hommage à l’action permanente de Mouloud Aounit en faveur d’une réponse non communautaire aux manifestations de racisme et d’antisémitisme. Ces dernières années n’ont fait que rendre encore plus nécessaire ce refus de la stigmatisation et de la division entre Français, entre étrangers, devenus la marque de fabrique d’un gouvernement qui avait oublié jusqu’à l’éthique de la République.

    Ce combat ne s’arrêtera pas avec la mort de Mouloud Aounit. Nous lui devons de le poursuivre. A sa famille, à ses proches, aux militants du Mrap, la LDH et ses militants présentent leurs condoléances et les assurent de leurs sentiments fraternels.

    Paris, le 13 août 2012

  • Manifeste des Médecins Solidaires

    Manifeste des médecins bordelais contre les dépassements abusifs d'honoraires

     

    Après 32 ans d’existence du secteur 2, dit à « honoraires médicaux libres » nous pouvons en faire un bilan largement partagé par une majorité de citoyens de France ; ces dépassements d’honoraires atteignent un niveau inacceptable quantitativement : sur l’année 2010, ils ont représentés 2,5 milliards d’euros ( 12% de l’ensemble des honoraires médicaux), avec multiplication de situations où les pratiques déraisonnables deviennent caricaturales.


    Ils représentent actuellement un des plus notables facteurs de renoncement aux soins pour raison financière qui frappe durablement ou transitoirement 29°% de nos concitoyens ( cf les données chiffrées de 2010, en augmentation de 14% par rapport à 2009 ).
    Ils ne sont pas autorégulés par la profession médicale, individuellement ou collectivement : les structures de représentation des médecins, associatives, syndicales ou ordinales, n’ont pas d’influence sur la montée en puissance du phénomène. Plus particulièrement chargé de l’écriture et de l’application de la déontologie, l’ordre des médecins s’est avéré totalement inopérant pour faire respecter « le tact et la mesure »…qu’il n’a jamais défini précisément !
    Le projet « arlésien » (discuté depuis 2004) de secteur optionnel, qui apparaît plus imminent, contient à long terme le grave danger de généralisation des dépassements des honoraires, pour l’ensemble des médecins.


    images?q=tbn:ANd9GcStKPV097lmS0CQ86hJnVSmsiC6OlJ4tRWdFAoqEgl9lcZ0-d0QEn terme de « civilisation de haut niveau » cher à certains, où nous situons entre autres le respect de « nos anciens » et de nos grands malades » comme incontournable, nous voyons trop souvent au quotidien ces derniers taxés dans leur parcours de soins par les moins scrupuleux de nos confrères qui agissent en toute légalité. L’auto-régulation individuelle de leurs revenus risque à terme de mettre à mal toute défense collective des pratiques et des statuts de la profession médicale.
    Dans ce contexte de 2012 où l’alternance politique s’est fixée de s’attaquer enfin à ce dossier, un objectif et un échéancier nous ont été proposés à la fin juillet :


    - lutte contre les dépassements abusifs,
    - démarrage fin août des négociations entre la sécurité sociale, les complémentaires santé et les syndicats médicaux pour résultat mi-octobre, sous l’oeil gouvernemental qui interviendra en l’absence de solution négociée.
    Nous craignons que cette frilosité gouvernementale, qui définit déjà avant les concertations un compromis insatisfaisant, laisse perdurer un système qui déconstruit notre système de santé solidaire et s’oppose à l’accès aux soins pour tous.
    Suite à la mobilisation girondine de février dernier, à l’occasion d’affaires locales, nous avons réuni rapidement la centaine de signatures que visait le « manifeste des médecins solidaires » . Cette démarche, pilotée par l’association « La Santé Un Droit Pour Tous », a eu un large écho depuis.


    Nous venons vous faire part ce jour de l’élargissement de notre action au plan national.
    Nous souhaitons ainsi prendre toute notre place dans le débat, en complément de toutes les initiatives sociales et politiques actuelles et à venir.
    Nous appelons donc l’ensemble des médecins de France à nous rejoindre. Nous allons les solliciter soit directement soit par nos contacts militants de la santé solidaire ou par média interposé.
    Nous nous fixons de réunir un nombre conséquent de signatures qui ne pourra qu’être entendu et pris en compte… !

  • Le pétrole, poison des peuples autochtones

    Article du  repris du site de Greenpeace

    Les forages pétroliers en Arctique menacent un écosystème fragile, précieux, nécessaire à notre équilibre à tous. Ils touchent durement les populations locales, qui voient ou craignent de voir leur mode de vie bouleversé.
    De l’océan dépendent des cultures, des modes de vie, des quotidiens … Bâtis en totale harmonie avec la nature, ces cultures sont aujourd’hui terriblement altérées par les forages.

    En Arctique, il est des lieux où le désastre est déjà en cours

    Les compagnies pétrolières sont déjà actives depuis des années sur terre dans les régions polaires. C’est le cas notamment en Sibérie dans la République de Komi. Large plaine coupée par la chaîne de l’Oural, recouverte de forêts et peuplée de population autochtone vivant de la pêche et de la culture de leurs rennes. Ce territoire s’étend sur une surface équivalente à la France et est peuplé par environ un million d’habitants. Hélas, aujourd’hui, les torchères ont remplacé les arbres et les nappes huileuses ont tué les poissons.

    La catastrophe environnementale en cours dans la République de Komi éclaire d’une lumière violente la place donnée à l’environnement par des compagnies comme Rossneft ou Gazprom, actives dans cette région. Or, ces entreprises disposent également de plans de forage pétrolier et sont déjà actives au large des côtes nord sibériennes.

    Nos collègues de Greenpeace Russie travaillent depuis des années avec les Komis dans la dénonciation de ce crime oublié. Aujourd’hui, ce combat est un exemple supplémentaire de cette course effrénée au pétrole de l’Arctique.

    Point Hope : l’océan est leur jardin

    L’équipe à bord de l’Esperanza est allé à la rencontre des habitants de Point Hope. Point Hope est une PointHopeAK.jpglocalité d’Alaska, point crucial d’observation des impacts des dérèglements climatiques. La perte de glace a créé plus de voies navigables, et la formation de vagues plus grandes qui ont entraîné une érosion plus forte. Les communautés locales faisaient face, jusqu’ici, à cette érosion qui touchait leurs côtes. Ils doivent aujourd’hui faire avec les risques induits par le projet de forage de Shell.

    Le maire et les autres résidents de Point Hope partagent, dans cette vidéo, leurs préoccupations face aux forages.
    Les résidents de cette ville, également connue sous le nom “Tikigaq,” ont vécu pendant des générations en osmose avec la mer des Tchouktches, qui est aujourd’hui menacée par la pollution, le bruit et le risque d’un déversement de pétrole qui accompagnent le projet de forage offshore.

  • Expulsion de Roms : la LDH s’inquiète et proteste

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme proteste contre les expulsions des camps de Roms qui ont eu lieu en France. Elle s’inquiète face à une continuité de l’action des pouvoirs publics qui s’inscrit en faux avec les engagements du candidat François Hollande.

    Dans un courrier adressé à la Ligue des droits de l’Homme, celui- ci s’engageait dans les termes suivants : « Je souhaite que lorsque des campements insalubres sont démantelés, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à aller s’installer ailleurs dans des conditions qui ne sont pas meilleures. » Dearticle_roms.jpg fait, aujourd’hui comme hier, les expulsions sèches, loin de régler les problèmes posés, ne font que les exacerber et leur exploitation médiatique renforce une stigmatisation nauséabonde. En inscrivant ses pas dans les traces du funeste discours de Grenoble, le ministre de l’Intérieur alimente une dangereuse mécanique des propos et des actes. Non, il n’y a pas de « problème Roms » en France, mais quelques dizaines de milliers de personnes qui sont visibles parce que victimes de stigmatisation par la précédente majorité. La Ligue de droits de l’Homme s’inquiète du peu d’empressement du ministre Manuel Valls à recevoir les associations qui œuvrent sur le terrain aux cotés des populations résidentes et Roms ; elle réaffirme qu’il y a urgence à réunir les préfets, les collectivités locales (région, département, commune) avec les associations pour trouver des solutions sur chaque terrain, pour envisager des réponses qui s’inscrivent certes dans les décisions de justice mais respectent le droit au logement, à l’accompagnement social, notamment des mineurs, et protègent les personnes en précarité.

    Paris, le 10 août 2012.

  • Il faudrait que quelqu'un lui dise ...

    C'est vrai que cela ne doit pas être simple, mais il serait bon d'informer Nicolas Sarkozy qu'il n'est plus président de la République.

    Après un entretien avec le président du conseil national syrien (l'opposition à Bachar el Assad), il s'en prend à à l'inaction supposée de François Hollande. En comparant  la situation libyenne et la situation syrienne, il laisse entendre que dans un moment comparable, il a su agir, lui.

    Sauf que les situations sont très différentes, et sur plusieurs points fondamentaux :

    En Syrie, il n'existe aucune zone libérée, sous le contrôle des opposants.

    La Syrie a des alliés locaux, dont l'Iran, et une armée nettement plus importante que la Lybie.

    A l'ONU, il n'y a pas de possibilité d'obtenir un mandat international du fait des vetos russes et chinois.

     

    Alors faut-il partir seuls à la charge au milieu de cette guerre civile ? Cela parait pour le moins risqué.

    Bashar_Al_Assad_Sarkozy_13_11_2009_2-430x273.jpgSarkozy semble avoir parlé pour montrer qu'il existe encore, mais son analyse politique et sa suggestion d'action sont loin des réalités.

    Une chronique du"Point", pourtant pas de gauche,  a pour titre :Libye-Syrie la lourde erreur de Nicolas Sarkozy.

    Et Pierre Lellouche, ancien secrétaire d'Etat de Sarkozy déclare "Je ne fais pas du tout partie de ceux qui disent qu'il n'y a qu'à intervenir, au contraire c'est très, très compliqué".

    Il ajoute même "J'espère que tout ça a été coordonné avec le nouveau pouvoir en place parce qu'il n'y a pas de place pour deux diplomaties françaises. Et que quand on est chef d'Etat, qu'on a été chef de l'Etat, on doit pouvoir se parler sur ces sujets-là". Ce qui veut bien dire en langage codé : il aurait mieux fait de se taire.

    Pour une rentrée, Sarkozy se trouve totalement à côté de la plaque, c'est que cela doit vraiment lui manquer le frisson du pouvoir.