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plan de relance

  • Plan de relance : l’enjeu agricole et alimentaire trop sous-estimé

    Au regard des enseignements de la crise et de l'explosion de la précarité alimentaire, l'enjeu agricole et alimentaire aurait nécessité plus qu'un aussi maigre pourcentage sur l'enveloppe des 100 milliards d'euros et exigé la refonte des politiques agricoles et alimentaires.

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    Ce plan de relance était une opportunité pour réorienter les systèmes agricoles et alimentaires, secteurs indispensables au bon fonctionnement de nos sociétés. Au lieu de cela, la transition agricole et alimentaire ne bénéficiera que de saupoudrage, via des appels à projet, sans réelle impulsion sociale et écologique. Si les grands objectifs comme la souveraineté alimentaire ou l'installation-transmission sont bien cités, une politique de soutien et d'accompagnement massif des paysan.ne.s pour faire évoluer en profondeur notre agriculture fait défaut.

    L'insuffisance des moyens et la logique d'appels à projet ne constitueront que des coups de pouces épars. Ce qui ne fait pas une politique publique à la hauteur de l'urgence sociale et écologique.

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  • Plan de soutien à l'automobile : la position d'Europe Ecologie Les Verts

    EE les Verts a publié ce jour un communiqué  sur l'avenir du secteur automobile, dont voici de larges extraits.

     

    Europe Écologie Les Verts a examiné le plan de relance pour l’industrie automobile présenté le 25 juillet par le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. Les écologistes rappellent que l’urgence de la mobilisation pour sauvegarder au mieux les emplois de cette filière, ne doit pas faire oublier qu’il est tout aussi urgent de changer le logiciel d’analyse de la crise qui frappe ce secteur.

     

    Prudent_PSA_renonce_a_Mitsubishi_pour_menager_.jpg.jpgLe plan automobile du gouvernement a le mérite de ne pas passer sous silence la responsabilité majeure de décideurs industriels et financiers et leurs erreurs stratégiques, essentiellement liées à une politique à courte vue portée par la seule logique de profitabilité rapide. Il a également la vertu de souligner les enjeux d’avenir qu’affronte le secteur automobile, en engageant les acteurs de l’industrie et de la recherche à investir durablement dans des véhicules moins consommateurs d’énergie, dans un contexte de crise durable des ressources.

     

    Cependant, ce plan manque singulièrement d’ambition.

    (...)

    Ce plan manque en fait d’une analyse en profondeur et d’une prise de conscience de la problématique profonde qui n’est pas tant celle de l’industrie automobile, que celle de la civilisation de l’automobile. C’est l’ensemble du secteur des transports et de la mobilité qui doit être repensé et c’est là que doit s’engager la transition.

     

    Les solutions d’avenir passent par une concertation avec les collectivités territoriales, les villes, les régions pour redéfinir les priorités et les investissements. Ainsi, les mesures gouvernementales de soutien de la recherche et développement sont bienvenues, mais il importe de leur donner une impulsion suffisamment forte et large pour qu’elles permettent de vraiment réinventer cette industrie, autant dans l’exploitation de technologies innovantes (hydrogène…) que dans l’exploration de nouveaux modes de mobilité qui engagent des révolutions sociales, mentales autant qu’économiques : transports collectifs, services de mobilité, automobiles partagées, réduction des besoins de déplacements, aménagement du territoire…

    (...)

    En se refusant à cette analyse, en ne conditionnant pas de manière intelligente et claire les aides publiques, l’état prend une nouvelle fois le risque de faire vivoter sous perfusion publique une filière industrielle, tout en sacrifiant à coup sûr ses salariés.

     

    Le temps n’est plus aux rustines coûteuses, mais à une mobilisation générale pour la conversion de ces métiers et de ces savoir-faire vers les nouveaux enjeux et les nouveaux modes de la mobilité. Cela constitue la seule chance de donner un avenir durable à ce secteur.

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  • C'est de la bombe !

    D'après "Libération", le ministre de la Défense va passer commande de bombes dans le cadre du plan de relance.


    C'est une nouvelle illustration de l'ambiguïté d'une politique de croissance. Imaginons une "bonne " guerre : beaucoup d'armes à construire, des destructions en masse donc des reconstructions, et voilà de la croissance. Mais des souffrances, des morts, des blessés, des pertes matérielles, des désastres écologiques.

    Le gouvernement court après le retour de la croissance, car c'est le seul moyen qu'il connaît pour relancer les profits, qui sont sensés être partagés ensuite.

    Toujours plus ne sera pas possible longtemps, les limites sont déjà atteintes dans de nombreux domaines (énergie, matières premières, terres cultivables et même l'eau potable).

    Notre avenir commun sera vivable si l'on passe du "toujours plus"au "enfin mieux"(économies d'énergie et de matières premières, recyclage, solidarité planétaire).

    Voici un extrait de l'article de "Libération":


    Le ministre de la défense Hervé Morin s'est rendu vendredi dans le Nord pour visiter la société SAMP, qui fabrique des bombes d'avion. Cette bombe.gamme.mk80.01.jpgsociété, la seule en son genre dans notre pays, était en grande difficulté. Elle n'avait pas reçu de commandes depuis 2004, mais seulement des crédits pour poursuivre des recherches sur de nouvelles bombes pénétrantes P250.

    Le plan de relance de l'économie est passé par là. SAMP va donc recevoir 8 millions d'euros du ministère de la Défense pour une commande de 1200 bombes Mk 82 de 250 kg. Cela devrait lui assurer entre un et deux ans de production. Hervé Morin s'est rendu sur place pour en discuter avec le patron et les salariés de l'entreprise.

  • plan de relance contre écologie

    La création de sites industriels potentiellement dangereux est encadrée par des enquêtes publiques . Elles permettent, souvent très modestement, aux citoyens et aux associations d'être informés et de donner leur avis.

    Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement veut supprimer cette procédure. C'est mettre en danger des territoires et des populations, sous le prétexte de l'urgence du redémarrage de l'économie libérale. D'autres choix sont possibles pour sortir de cette crise, et les décisions ne doivent pas se prendre au détriment de l'écologie et de la sécurité des personnes.

     

    Voici l'analyse de la FNE sur ce sujet :

     


    Une réforme irrationnelle
    Patrick Devedjian a annoncé avoir soumis à la consultation interministérielle un texte visant à relever le seuil de déclenchement des image1.jpgenquêtes publiques. En clair : le but est de permettre l’autorisation d’un maximum de projets à risques sans concertation et information du public (riverains, associations, élus, etc…)

    Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « la création des enquêtes publiques environnementales par la loi Bouchardeau du 12 juillet 1983 est un progrès démocratique pour lequel les associations se sont battues. Sa remise en cause est un scandale ! »

    Sébastien Genest poursuit : « Cette annonce, réalisée sans aucune consultation préalable, n’a aucun intérêt ni économique ni écologique. Pire, elle sous-entend que l’écologie ne rime pas avec économie, cette vieille erreur que les acteurs du grenelle avaient pourtant enterré. Décidément, certains font tout pour que ce plan de relance ne soit pas vert mais bien gris foncé ».

    Oui à la simplification, non à la régression
    Pour Arnaud Gossement, porte parole de FNE : « Cette annonce n’a pas de sens. L’urgence est d’améliorer pas de supprimer les enquêtes publiques. L’urgence pour la France est de se conformer à ses engagements européens et internationaux. L’urgence est de faire en sorte que les citoyens aient envie de participer aux enquêtes publiques ! L’urgence n’est pas de karchériser le code de l’environnement ! ».

    Pour FNE, il faut réfléchir à la raison pour laquelle le public pourrait bouder certaines enquêtes publiques. A l’évidence, le public a parfois l’impression que les jeux sont faits et les projets ficelés avant même la consultation. De plus, pendant l’enquête publique, les conditions de participation et d’accès à l’information pourraient être grandement améliorés...

    FNE note que la suppression plutôt que l’amélioration des procédures de concertation peut conduire la France à être en infraction avec ses engagements européens. FNE réclame depuis longtemps le respect des dispositions de la convention signée à Aarhus en 1998 aux termes desquelles le public doit être consulté.

    Et le 3e régime...

    document?id=1306&id_attribute=43Cette annonce d’une suppression d’enquêtes publiques vient s’ajouter à la réforme dite du « 3e régime » que FNE combat avec acharnement dans son principe même. La loi portant plan de relance votée le 17 janvier dernier prévoit en effet un assouplissement des conditions d’autorisation de la plupart des installations classées soumises à autorisation au détriment de l’évaluation environnementale, de la concertation etc…

    Au final, ces mesures ne serviront pas les industriels vertueux, qui ont compris que l’écologie est un atout pour demain. Elles ne répondent probablement qu’aux souhaits de quelques industriels habitués des contentieux environnementaux.

    FNE demande le retrait pur et simple de ces réformes et le fera savoir dès l’ouverture de la table ronde sur les risques industriels en cours d’organisation.