Il avait bel et bien disparu le Centre Hospitalier de Vouziers (CHV), depuis la création du GHSA en 2005. Ce Groupement Hospitalier Sud-Ardennes a fusionné les sites de Rethel et de Vouziers, avec une direction unique.
Et voilà que l'ARS Grand Est labellise le Centre Hospitalier de Vouziers comme "hôpital de proximité". Il s'agit bien du CHV identifié en tant que structure, au sein d'une identité juridique qu'est le GHSA, sur la liste postée le 28 janvier 2022 sur le site de l'ARS (qui représente l’État dans le domaine de la santé).
Voici comment l'ARS définit un hôpital de proximité ;
"Ce nouveau label appelle ces hôpitaux à être le trait d’union entre les acteurs libéraux, hospitaliers et médico-sociaux du territoire, autour de projets communs capables de répondre aux besoins de santé des populations locales."
Et l'ARS décline les missions qui leur seraient données :
"Un hôpital de proximité maintient une offre de soins rapide au plus proche possible du domicile des patients. Cette prise en charge se fait en articulation avec les autres acteurs de santé que ce soit des médecins libéraux, les EHPAD voire les établissements sociaux.
Ces 24 hôpitaux proposeront une offre polyvalente en médecine, des consultations de spécialités complémentaires à l'offre libérale existante et organiseront l’accès à un plateau technique d’imagerie et de biologie (via des conventions avec des radiologues par exemple). Leur périmètre d’action comprendra également la médecine d’urgence, des centres périnataux de proximité, des soins de suite et de réadaptation (SSR), des soins palliatifs…"
On peut comprendre qu'il n'y a plus d'inquiétude à avoir sur le maintien du service d'urgences ou de celui de médecine. Il devrait plutôt y avoir un renforcement de l'offre avec cette évolution. L'ARS cite comme autres avantages à cette labellisation :
- Une offre de soins davantage structurée et des parcours de soins plus fluides pour les patients ;
- Un appui des professionnels du premier recours (médecins, infirmiers, kinés…) via les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ;
- Un rôle plus déterminant dans la prévention et le maintien à domicile en lien avec les médecins traitants ;
- Une ouverture sur la médecine de ville, le secteur médico-social et social. Par exemple, les professionnels de santé libéraux orienteront leurs patients vers l’hôpital.
Des annonces, nous en avons connu beaucoup sur le territoire, nous savons qu'il faut rester prudent pour leur mise en place concrète sur le terrain. Le nerf de la guerre reste toujours le financement des actions ; à ce sujet, l'ARS propose "un modèle de financement adapté":
"En contrepartie de ces engagements, ces établissements seront accompagnés pour engager ces évolutions. Les nouvelles missions des hôpitaux de proximité, ainsi que leur fonctionnement au quotidien, sont confortés par un financement sécurisé :
- leur activité de médecine bénéficie d’une garantie pluriannuelle de financement pour détendre la contrainte de la seule tarification à l’activité ;
- leurs projets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par la création d’une dotation de responsabilité territoriale.
Ces modalités de financement pourront être complétées en fonction des projets portés par l'établissement : en effet, positionnés en « laboratoire de la coopération territoriale » suite aux concertations du Ségur de la santé, ces établissements ont toute légitimité à proposer et à s'engager dans des projets innovants et expérimentaux. Une attention particulière sera portée au soutien de ces initiatives."
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