Le 25 novembre marque la Journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. A Vouziers, la Ligue des Droits de L'Homme a organisé plusieurs événements à cette occasion, rappelons que la violence contre les femmes est un problème mondial : jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence, à divers niveaux, au cours de leur vie.
Un stand a été installé place Carnot dans la matinée, avec distribution de documents. Les lycéens ont particulièrement été ciblés dans ces tractages, car c'est auprès des jeunes que l'information est la plus nécessaire. Le message est bien passé auprès d'eux, et plusieurs se sont regroupés ensuite devant le stand de la place pour écouter la chorale. Celle-ci a interprété des chants mettant en valeur la lutte des femmes, hier comme aujourd'hui. Le soutien aux femmes d'Iran, en révolte contre la dictature des mollahs, n'a pas été oublié avec l'interprétation de leur chanson de résistance.
En fin de journée, c'est le groupe Chattaclan qui a animé une soirée sur le même thème. Témoignages, chansons, textes d'écrivaines, ce sont 6 femmes qui présentent des morceaux de vie d'autres femmes, anonymes ou non
Les récits succèdent aux chants ou aux citations, les participantes intervenant chacune leur tour ou ensembles.
Le ton est souvent humoristique, parfois grave et tragique pour rapporter des violences subies.
On retrouve l'énergie et l'envie de solidarité qui existaient lors de première lutte du MLF et du MLAC dans les années post 1968.
Depuis lors, des avancées ont eu lieu, mais il reste toujours aussi important d'être mobilisé, car aucun acquis n'est définitif. Les récentes attaques contre le droit à l'avortement dans plusieurs pays confirment la nécessité de cette vigilance.
Un temps d'échange a eu lieu en fin de la soirée. La responsabilité de certaines institutions a été soulignée. Les diverses religions, pour leur misogynie commune, et aussi l'éducation nationale pour sa passivité devant des violences faites aux adolescentes.
La question de la violence contre les enfants a aussi été abordée.
De mère en fille, il faut toujours se battre pour sa liberté, car le poids d'une société, oppressante contre les femmes depuis des siècles, continue de peser sur leur liberté. Cette soirée se voulait une étape sur "un chemin à poursuivre, encore et toujours, demain et chaque nouveau jour".