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ldh - Page 26

  • Terrasse avec vue sur la guerre

    Ce vendredi, Laurence Tartar-Fouchier nous a transportés à Beyrouth avec son spectacle "Terrasses". Sa pièce était jouée à la salle communale de Boult aux Bois, à l'initiative de la Ligue des Droits de l'Homme (sections de Charleville et Vouziers) et du foyer des Boutats. Le message de bienvenue a été prononcé par laP1490677.JPG présidente de la section vouzinoise de la LDH, et le maire a accueilli à bras ouverts, comme à son habitude, les nombreux participants à cette soirée.

    Laurence Tartar-Fouchier a écrit la pièce, elle en est l'unique comédienne en scène. Pourtant, 5 personnages prennent vie devant les spectateurs. Par un dialogue reconstitué, l'artiste fait entendre la voix de ses trois amies et de son turbulent neveu. Grace à sa technique de jeu parfaitement maîtrisée, elle fait percevoir les personnages aussi intensément que s'ils étaient présents sur scène.

    La pièce se passe sur une terrasse de Beyrouth, un lieu de repos et de paix pour ces quatre femmes de confessions différentes. Elles veulent bannir la guerre de ce lieu, quelle qu'en soit la forme, même la petite guerre jouée par le neveu. Mais il n'est pas possible de créer un espace totalement protégé des influences extérieures. Un jour, tout bascule, car les réalités de la vie amènent les amies de Sophia ( la sage) à quitter le quartier et à rompre cette rencontre amicale hebdomadaire. Pire encore la guerre et ses horreurs s'invitent de force sur leur territoire, et la triste dynamique de la vengeance se met en place.

    A travers ce microcosme féministe et solidaire, c'est une partie de l'univers du Moyen-Orient qui nous est retracé. Entre le fragile équilibre de l'amitié  et de la solidarité d'une part, et la terrible dynamique de la guerre et de intolérance d'autre part, le combat semble inégal. Mais Laurence Tartar-Fouchier, par son écriture et son jeu, nous fait sentir que les liens humains et en particulier la solidarité féminine constituent une force capable de modifier le cours d'une histoire qui se répète tragiquement de génération en génération.

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  • Allemagne : quand le racisme tue encore

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) exprime sa profonde solidarité envers les victimes de la tuerie de Hanau en Allemagne qui a causé la mort de neuf personnes et de graves blessures à cinq autres.

    Les motivations du terroriste d’extrême droite qui a frappé des victimes d’origine kurde ne font aucun doute. L’auteur, qu’on a trouvé mort chez lui au côté du corps sans vie de sa mère, avait réalisé un manifeste et une vidéo dans lesquels il désignait, dans la plus pure tradition nazie, des « peuples à éliminer ».

    Cette tragédie intervient dans le double contexte d’un retour en force en Allemagne du terrorisme d’extrême droite et de succès électoraux inédits pour les partis d’extrême droite néonazis dans ce pays.

    Huit mois après l’assassinat de Walter Lübcke, accusé d’être trop « pro-immigration », quatre mois après l’attaque de la synagogue de Halle par un néonazi et alors qu’on sait, après l’arrestation de douze personnes, que de nombreux attentats contre des mosquées étaient préparés par un groupuscule d’extrême droite appelé « Le Noyau dur », une prise de conscience douloureuse s’impose.

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  • Sortir de la répression d’une jeunesse inquiète

    Communiqué LDH le 13.02.2020

    Ces derniers jours, à l’occasion d’épreuves communes de contrôle continu (E3C) du nouveau baccalauréat, des lycéens ont participé à des actions de blocage de leur établissement pour contester, notamment, la réforme du baccalauréat. Dans différentes villes, la police est intervenue, sur ordre des pouvoirs publics, pour faire cesser ces actions sans ménagement.

    Des lycéennes et lycéens, dont beaucoup de mineurs, sont ici mis en garde à vue au commissariat durant trente heures, là prennent des coups de matraque et des gaz lacrymogènes, ailleurs entrent en examen entre deux rangs de policiers, ailleurs encore, des lycéens qualifiés de « meneurs » ne sont pas autorisés à se rendre à l’épreuve de rattrapage…

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  • Rallye Dakar en Arabie Saoudite : la course ne doit pas occulter la situation désastreuse des droits humains dans le pays

    Communiqué commun

    Paris, le 3 janvier 2020. Alors que le prochain rallye Dakar se déroulera du 5 au 17 janvier en Arabie Saoudite, la FIDH et ses trois organisations membres dans le Golfe, en Arabie Saoudite et en France – le Gulf Center for Human Rights (GCHR), ALQST et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), craignent que la médiatisation de cet événement ne soit utilisée pour dissimuler le bilan des droits humains calamiteux du pays. Elles appellent les organisateurs du Rallye et les concurrents à évoquer publiquement cette situation et à faire pression sur les autorités saoudiennes pour qu’elles libèrent et abandonnent les poursuites contre les défenseur.e.s des droits humains dans le pays.

    Ces dernières années, en complément de son programme de réformes économiques et de modernisation du pays « vision 2030 », l’Arabie Saoudite n’a pas ménagé les campagnes de communication de grande ampleur et les efforts afin d’améliorer son image, largement ternie par son engagement au Yémen et la répression féroce qui s’abat sur toutes les formes de dissidences dans le pays.

    Elle s’est notamment lancée dans une vaste campagne d’achats et de financements d’événements culturelsimages?q=tbn:ANd9GcQDQYh8WUKTPfNC9hF5sz6ofJbTcftFcG8F3Cn_CJJYK3xFYAedFQ&s et sportifs. Depuis le meurtre du journaliste et dissident Jamal Khashoggi, cette tendance s’est accélérée. La France, partenaire stratégique, diplomatique et militaire, fait figure de cible de choix dans cette stratégie d’achats d’événements et de mise en place de partenariats.

    Ces moyens considérables déployés par le régime saoudien ne doivent pas faire oublier la désastreuse situation des droits humains dans le pays, qui doit être rappelée à l’occasion du Rallye Dakar.

    Le royaume continue d’appliquer largement la peine capitale (plus de 180 exécutions en 2019 ; 150 en 2018). Le 23 avril 2019, soit deux jours avant la conférence de presse organisée à Al-Qiddiya pour annoncer le programme du rallye Dakar, 37 détenus étaient exécutés, dont des personnes mineures lors de leurs arrestations. Les méthodes d’exécution sont particulièrement brutales : décapitation, lapidation en cas d’adultère.

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  • « Longue vie à l’arbitraire ! » Les avocats exclus des auditions en zone d’attente

    Par une décision du 6 décembre, le Conseil constitutionnel a refusé de reconnaître le droit d’être assistées d’un avocat aux personnes étrangères qui font l’objet d’auditions par la police à leur arrivée aux frontières. Encore une preuve du régime dérogatoire réservé aux personnes étrangères aux frontières !

    Saisi par une ressortissante nicaraguayenne qui avait subi ces auditions et par nos organisations, le Conseil constitutionnel n’a pas saisi l’opportunité qui lui était ainsi donnée de consacrer l’application du principe fondamental des droits de la défense pendant les auditions de personnes étrangères précédant ou suivant la notification d’une décision de refus d’entrée sur le territoire et de maintien en zone d’attente.

    En déclarant les articles L.213-2 et L.221-4 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile conformes à la Constitution, il a fait de la zone d’attente le seul lieu où la contrainte et la privation de liberté peuvent s’exercer sans la présence d’un avocat.

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  • Laïcité, Appel du 9 décembre 2019

    Appel commun de la LDH, de la Ligue de l’enseignement et de la Libre pensée, avec le soutien de plusieurs associations, syndicats et partis

     

    Notre inquiétude est grande. Depuis maintenant de trop nombreuses années, la laïcité est l’objet de remises en cause qui en faussent le sens et la portée. Ses plus anciens adversaires l’utilisent pour exclure une partie d’entre nous et en font l’étendard de leur haine raciste tandis que certains en contestent les fondements et veulent enfermer chacun dans des identités figées. D’autres enfin, y voient l’occasion de mettre en avant le fantasme d’une société amputée de toute diversité.

    Aujourd’hui, ces discours et ces actes émanent d’acteurs politiques, associatifs et religieux, de penseurs célébrés, de femmes et d’hommes de tous horizons. Comme si l’urgence était à la multiplication de ces atteintes intolérables au contrat social !

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit : adversaires et faux amis de la laïcité s’acharnent à saper ce que la République a mis plus de deux siècles à construire. Il est urgent d’y mettre un terme.

    La laïcité est un principe issu des valeurs fondatrices de notre contrat politique commun.

    La liberté, d’abord, car elle garantit à chacun une liberté de conscience absolue, de pratiquer, y compris publiquement, le culte de son choix ou d’en changer, comme le droit de n’en pratiquer aucun et de contester les dogmes et leurs pratiques.

    L’égalité, car, en assurant la séparation des cultes et de l’état et la stricte neutralité de celui-ci vis-à-vis de ceux-là, elle implique de respecter les droits et libertés de toutes et tous sans discriminations.

    La fraternité, car elle s’ancre dans l’universelle humanité qui précède en chacun de nous la diversité de nos appartenances.

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  • Rassemblement contre les violences faites aux femmes

    Les ligueuses et ligueurs du Vouzinois, n'étaient pas disponibles pour répondre à l'appel national à manifester contre les violences faites aux femmes, ont décidé de le faire ce samedi 7 décembre à 11h.

    Une vingtaine de personnes ont répondu à cet appel local. Une déclaration a été lue sur le perron de l'hôtel de ville de Vouziers, et un message a été affiché, écrit sur des panneaux confectionnés par des ligueurs.

    Les participants se sont ensuite rendus devant la sous-préfecture. A nouveau le message a été affiché sur les grilles du bâtiment, avant la dispersion du rassemblement.

    Voici des extraits de la déclaration lue publiquement :

    Chaque jour, dans notre pays, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Une femme meurt tous les 2 jours assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon, 140 sont décédées depuis le 1er janvier. Qu’elles aient lieu à la maison, au travail ou dans la rue, les violences ne sont pas une fatalité. Jamais.

    Nous exigeons un monde dans lequel les violences n’ont pas leur place. Les femmes et les enfants, aujourd’hui victimes de violences, peuvent être protégé·es. Les femmes et les enfants en danger peuvent être mis·es en sécurité. Les criminels doivent être sanctionnés.

    Nous portons la voix de toutes celles qui, parmi nous, cumulent les violences en raison de leur situation de handicap, de vulnérabilité, de leur âge, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées

    (...)

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