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europe - Page 8

  • Pêche au chalutage profond : l'Europe ne doit pas être à la traine.

    La gestion de la ressource en poissons est devenue un vrai sujet de préoccupation.

    Les méthodes industrielles de pêche ont pour conséquence de ne pas permettre un renouvellement normal des stocks. Pour de nombreuses espèces, des quotas sont mis en place, voire des interdictions totales de pêche sont proclamées.

    L'Europe se dirige vers l'interdiction du chalutage profond, la décision sera effective après le vote du parlement. Voici un extrait de la réaction de Greenpeace à cette décision :

    Hier, la Commission européenne a adopté une proposition de règlement définissant les règles de gestion des pêches menées en eaux profondes. Proposition qui vise à l’interdiction de cette pratique de pêche, parmi les plus destructrices.

    Le texte propose une mesure historique : la fin d’ici deux ans (à compter de l’adoption définitive deGP03BDA_press.jpg cette réglementation) du chalutage profond ainsi que l’interdiction de la pêche aux filets maillants de fond.

    La Commission reconnaît aujourd’hui que le chalutage profond est une pratique destructrice pour les océans, et les habitats marins vulnérables, destruction dont l’étendue n’est pas encore connue aujourd’hui.
    La proposition de la Commission met aussi l’accent sur le fort taux de prises accessoires du chalutage profond : entre 20 et 40% des poissons et autres organismes marins capturés ne sont en fait pas les espèces visées, et donc rejetés à la mer directement, morts ou mourants. Enfin, la Commission admet aujourd’hui l’inefficacité des mesures prises jusqu’à présent et souhaite mettre fin à cette pratique destructrice.

    (...)

    Quelles conséquences pour la flotte française ?

    Le ministre Cuvillier déclarait, dans ce même communiqué de presse ses inquiétudes pour l’emploi … Oui mais voilà : les chalutiers profonds français n’emploient que 1% des salariés du secteur de la pêche en France, et cette niche a été fortement subventionnée aux dépends de modèles de pêche artisanale, plus sélectifs, plus durables et plus créateurs d’emplois.
    La France est responsable de 31% des prises d’espèces de grands fonds dans l’Atlantique Nord-Est, derrière l’Espagne (38%). La flotte de chalutiers profonds français se monte à 25 bateaux, dont 12 appartiennent à la Scapêche, la flotte d’Intermarché, principal acteur du secteur.

    Les commissaires européens ont fait preuve, dans ce processus, de courage… C’est maintenant au tour du Parlement européen d’étudier cette proposition. Espérons que les députés auront à cœur, eux aussi, de transformer la politique de pêche européenne, pour pêcher moins et pêcher mieux !

  • François Hollande renie sa parole, les électeurs doivent être consultés

    30 juin, un communiqué d'Attac France

    Á l’issue du sommet européen des 28 et 29 juin, le président de la République vient d’annoncer qu’il va logo.pngdemander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l’une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité. Les décisions du sommet européen ne comportent en effet aucune mesure de nature à stopper la plongée aujourd’hui engagée de la zone euro dans un gouffre économique, social et démocratique. La ratification du Pacte budgétaire et les politiques d’hyperaustérité qu’il commande vont au contraire accélérer cette plongée. Pour Attac, la seule manière d’éviter ce désastre est que les citoyens s’emparent du débat et exigent d’être consultés par un référendum.

    Durant la campagne électorale, François Hollande avait affirmé de façon répétée que la France ne ratifierait pas le Pacte budgétaire sans l’avoir renégocié de façon substantielle. Il avait précisé lui-même les trois points clés de cette renégociation : la possibilité pour la Banque centrale européenne de financer directement les États, la mise en place d’euro-obligations pour que les pays de la zone euro puissent emprunter solidairement, et des mesures de relance de la croissance en Europe. Sur ces trois points, et malgré l’enthousiasme habituel, après chaque « sommet de la dernière chance », des éditorialistes et des marchés financiers devant « des mesures enfin courageuses et décisives », l’échec est total :


    Non seulement la BCE ne financera pas directement les États, mais elle n’aura plus besoin, après lebon.jpg sommet du 28-29 juin, d’acheter des obligations des pays attaqués par les marchés financiers, comme elle avait du le faire à son corps défendant – en 2011. Désormais, c’est le Fonds européen de stabilité financière (puis le Mécanisme européen de stabilité qui va lui succéder) qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Même le FESF (puis le MES) ne pourront pas être financés directement par la BCE : ils devront se financer eux-mêmes sur les marchés. En outre les pays recourant à l’aide du FESF-MES – comme l’Espagne et l’Italie très prochainement - devront signer un mémorandum les soumettant à la Troïka (Commission, BCE, FMI) ;

    La perspective des euro-obligations est remise aux calendes grecques, et même pas évoquée dans les conclusions du sommet ;

    Quant au « pacte pour la croissance » de 120 milliards d’euros, c’est une opération de communication politique sans grande signification économique. 60 milliards proviennent de fonds structurels « redéployés » : des sommes déjà votées et programmées pour 2012-2013. C’est comme remettre un cadeau dans son emballage pour l’offrir à nouveau... L’autre moitié sont des prêts hypothétiques de la Banque européenne d’investissement pour des « grands projets » d’investissements privés dont on ne connaît encore rien.

    Ce sommet européen marque une étape supplémentaire dans la décomposition des solidarités et de la démocratie en Europe. Même si les trois promesses de François Hollande étaient pour nous très insuffisantes pour remédier à la crise, leur abandon signifie un renoncement à tout espoir d’enrayer la catastrophe qui s’annonce. En France et en Europe, il appartient aux mouvements sociaux et citoyens de s’opposer à cette démission des dirigeants européens

  • Aide alimentaire européenne : à deux jours d’une décision politique cruciale

    Communiqué des Restos du Coeur

     

    Les ministres européens de l’Agriculture se réunissent ce jeudi 20 octobre, à Luxembourg. C’est la dernière chance de maintenir le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) pour 2012 et 2013, et éviter ainsi une crise alimentaire majeure.

    Les Banques Alimentaires, la Croix Rouge française, les Restos du Cœur et le Secours populaire français Solhouettes%20form%C3%A9es%20des%20drapeaux.jpg?1318947442dénoncent depuis de nombreux mois le risque humanitaire que fait peser la réduction soudaine et drastique du PEAD, en pleine période de crise.

    Après des mois de mobilisation, de sensibilisation et de pédagogie, le sort de plus de 18 millions d’Européens pauvres est désormais entre les mains des gouvernements.

    Fortes de leur volonté de voir construire une Europe à visage humain, de respecter les résolutions votées très majoritairement par le Parlement européen et la Commission et de ne pas interrompre, dans la brutalité et la précipitation, un programme qui a prouvé son efficacité en matière de sécurité alimentaire et d’insertion, les organisations françaises interpellent les six gouvernements européens qui continuent de poser leur veto, au premier rang duquel se trouve l’Allemagne. 


  • Ça roule pour elle

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    Dessin du Canard Enchaîné

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  • Les pyromanes saluent le plan anti-incendie de la zone euro

    Un communiqué de ATTAC sur le plan de sauvetage de la Grèce

     

     

    Réuni le 21 juillet à Bruxelles, le sommet de la zone euro a élaboré un nouveau et nième “plan de sauvetage” de la Grèce. Outre le déblocage à court terme de nouveaux prêts pour la Grèce, ce plan comporte une nouveauté principale: le Fonds européen de stabilité financière pourra être autorisé à acheter les obligations grecques, irlandaises et portugaises sur le marché secondaire. En clair, les États et donc les contribuables européens vont pouvoir débarrasser les banques et les fonds d'investissement de ces titres, considérés comme « pourris » puisque les pays débiteurs sont en voie de faire défaut sur leur dette.

    La Banque centrale européenne, jusqu'à présent seule à pouvoir décharger les banques de ces 51094602_pjp3425-8fcf9.jpgcréances douteuses, exigeait que l'Union européenne prenne le relais: elle a eu satisfaction. C'est donc une nouvelle étape de la socialisation des pertes, que les banques européennes auraient théoriquement dû prendre en charge pour avoir prêté de façon inconsidérée à des pays surendettés. Une socialisation par anticipation, à la différence de celle de 2008-2009 : brillante manière de tirer les leçons de la crise financière, puisqu'aujourd'hui les États déchargent les banques de leurs pertes avant même qu'elles ne soient réalisées !

    Certes, l'accord européen prévoit une « participation volontaire » des banques privées sous la forme d'un renouvellement des prêts, d'un rééchelonnement (allongement de la durée du prêt) ou d'un rachat. Mais les spéculateurs ne s'y sont pas trompés : ce défaut sélectif et volontaire ne coûtera pas cher aux banques, dont les actions ont spectaculairement grimpé jeudi à Paris, Londres, Milan, Francfort... Les pyromanes saluent ainsi le plan anti-incendie de la zone euro.

    Enfin l'accord organise un certain allègement du fardeau de la dette des pays attaqués par les marchés, avec un allongement des durées de prêt (à 15 ans minimum) et une diminution d'un point (de 4,5% à 3,5%) du taux d'intérêt consenti par le Fonds de stabilité financière à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Il s'agit d'un « défaut sélectif » qui ne coûtera qu'aux contribuables européens. Les dirigeants européens prennent ainsi acte de l'échec de la ligne dure qui consistait à punir les pays en difficulté par des conditions de crédit draconiennes. La Grèce en particulier s'enfonçait manifestement dans une crise sans issue, et il fallait adoucir un peu ce traitement de choc.

    Cependant les chefs d'État et de gouvernement européens réitèrent leur engagement à une austérité sans faille: ils appellent à l'adoption rapide par le Parlement européen du « Pacte pour l'euro - plus »et exigent explicitement « le retour des déficits publics au dessous de 3% du PIB dès 2013 ». Ceci implique un tour de vis draconien sur les finances publiques partout en Europe et notamment en France, où le déficit dépasse encore les 6%.

    6a00d83451b18369e20134800cf05c970c-450wiLe sommet de la zone euro a donc confirmé le choix politique des dirigeants européens: faire payer aux contribuables et aux peuples européens le coût de la crise via le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et les plans d'hyper-austérité. Nous exigeons au contraire que soit mis un terme au diktat des banques et des marchés financiers. Une véritable solution à la crise de l'euro passe par l'arrêt des plans d'austérité et l'annulation partielle des dettes, des réformes fiscales revenant sur les cadeaux faits depuis vingt ans aux entreprises et aux riches, la possibilité donnée à la Banque centrale européenne de prêter directement aux États-membres, la régulation stricte et la mise à contribution des marchés financiers.

    Attac France propose à toutes les forces sociales de s’inspirer des initiatives des « indignés » pour mettre la démocratie à l'ordre du jour. Nous voulons décider tous ensemble de Europe de nos vies. Attac propose ainsi la mise en place d'un Comité pour l'audit citoyen de la dette publique pour mettre en débat l'origine de la dette publique, travailler à des alternatives aux plans d'austérité, évaluer qui doit payer pour cette dette et à quelle hauteur celle-ci est réellement légitime. Nous refusons la socialisation des pertes des banques et des fonds d'investissement : c'est à leurs actionnaires de supporter tout le coût des nécessaires restructurations et dénonciations des dettes publiques en Europe.

  • Attac répond à la décision de taxe financière de l'Europe

    Le budget européen 2014-2020 comporterait une taxe financière inspirée de celle préconisée en particulier par ATTAC.

     

    Voici le communiqué de l'association qui réagit à cette annonce. (Extraits)

     

    Il s’agit là d’une victoire politique pour Attac qui défend le principe d’une telle taxe depuis plus de 10 yes.jpgans. Il suffit néanmoins de regarder de plus près les propositions de la Commission pour constater que le compte n’y est pas.

    Tout d'abord, la Commission n'envisage pas de mise en œuvre avant 2018. Un tel délai est totalement injustifiable. Ne s’agit-il pas d'un pur effet d'annonce à un moment où les résistances sociales se multiplient en Europe contre les plans d'hyper-austérité ? Alors que l’UE impose dès maintenant la plus stricte austérité budgétaire – faisant payer aux populations les coûts d'une crise provoquée par les marchés financiers – comment prendre au sérieux cette volonté proclamée de s'attaquer à la finance… d’ici à 7 ans ?

    Par ailleurs, alors cette taxe devrait selon nous financer les biens publics mondiaux (santé, éducation, stabilité climatique…), la Commission destine au contraire ces sommes à la réduction des contributions des États membres. Le budget européen restera plafonné à 1% du PIB de l'Union, loin du niveau qui permettrait de construire de vraies solidarités européennes.

    Attac continuera de soutenir le principe d’une TTF dans la perspective d'une régulation stricte et immédiate des marchés et de l'activité spéculative. Ce sont les spéculateurs et non les peuples qui doivent payer les coûts de la crise ! Dans l’immédiat cela suppose de mettre en œuvre en Europe des audits démocratiques des dettes publiques, suivis d’une annulation des dettes illégitimes. Il faudra imposer à terme la mise sous contrôle social du système bancaire et une redéfinition du rôle de la BCE.

    Ces mesures sont indispensables au plan européen et/ou national pour sortir de la crise qui frappe l'Europe. Plus que jamais, les mobilisations en Grèce et en Espagne, et dans toute l’Europe contre les plans d’austérité, expriment la volonté des peuples européens de rompre radicalement avec les politiques menées par les gouvernements européens, l’UE et les institutions financières internationales.

    Attac France,
    Paris, le 6 juillet 2011

  • Iter triple la mise

    Le projet Iter doit aboutir à la construction d'une centrale nucléaire d'un nouveau type.

     

    La France a gagné  (??) le droit de construire cette installation sur son sol, à Cadarache. Ce projet est mondial, puisqu'il associe l'Europe, le Japon, la Russie, les États-Unis et d'autres pays.

    cadarache.jpgLe projet étudie l'utilisation de l'énergie nucléaire par la possibilité de maîtriser la fusion thermonucléaire.

    D'après le site du CEA, voici le rôle donné à Iter : "Le but d’ITER est de démontrer la faisabilité technique et scientifique d’utiliser l’énergie de fusion comme une future source de production d’énergie sur terre. S’inscrivant dans un programme de recherche et développement sur plusieurs décennies, il servira également à tester les technologies clés nécessaires au développement du prototype industriel DEMO".

     

    Ce projet qui est donc uniquement expérimental, était estimé à près de 6 milliards. Les travaux à peine débutés, l'addition est revue à la hausse pour 16 milliards, pas loin du triple !

    Le site dedié nous apprend pourtant que : L’équipe internationale, qui peut s’appuyer sur le retour d’expérience acquis avec la conception et la réalisation des installations Tore Supra et JET, a évalué tous les éléments (matières premières, main d’œuvre, composants…) pour élaborer le budget d’ITER. Le coût de la construction d’ITER en Europe a été évalué en tenant compte des spécificités du site.

    Peut-on faire confiance à des concepteurs qui se trompent à ce point sur le coût de leur projet?

    La France et l'Europe semblent décidées à poursuivre cette aventure hasardeuse. En ces temps de rigueur, on ne va pas abandonner un beau projet nucléaire. Mais personne ne sait où trouver l'argent supplémentaire, et tous se demandent comment persuader tous les partenaires de remettre la main à la poche.

     

    Voici ce qui se dit à Bruxelles, d'après sciences et avenir.com :

    La France est particulièrement impliquée puisque le futur réacteur expérimental doit être construit à Cadarache.

    Pour la ministre française de la Recherche Valérie Pécresse, "c'est un projet crucial pour la recherche mondiale", qui a recueilli "un soutien unanime" des capitales européennes.

    Mais les Européens doivent "trouver une vraie unanimité pour rassurer nos partenaires", a-t-elle insisté, à l'issue de la réunion. "Nos jpg_cadarache.jpgpartenaires étrangers ont eux aussi des crédits à engager, l'Europe ne peut pas faire défaut", a ajouté Mme Pécresse.

    "La piste du redéploiement budgétaire a été privilégiée, avec la possible option d'un prêt complémentaire de la Banque européenne d'investissement" (BEI)", a-t-elle précisé.

    "Nous avons besoin d'un accord clair (...) sur la part qui sera financée par le budget de l'UE, surtout en ce qui concerne les hausses de coûts jusqu'en 2013", a souligné pour sa part Annette Schavan, ministre allemande à la Recherche.

    "L'Union européenne a une stratégie de croissance et je trouve qu'un tel projet s'y inscrit formidablement", a-t-elle jugé, tout en réclamant "de la transparence sur la question de savoir pourquoi nous sommes confrontés à une hausse des coûts de 300%".


    Voilà une bonne question au fait : pourquoi trois fois le coût prévu initialement ?