Le PS, qui perd des sièges élection partielle après élection partielle, vient d'obtenir un motif de satisfaction qui va peut-être remonter le moral des militants.
La convention nationale du PS sur l'Europe vient de se tenir. Le texte majoritaire a obtenu 89,24% des votants à la convention. Il faut malgré tout préciser que ce magnifique score est la conséquence d'un choix de la direction : un seul texte pouvait être présenté au vote!
Encore plus fort, des amendements pouvaient être présentés, à condition d'avoir approuvé le texte proposé par la direction. Malgré toutes ces "astuces", les amendements de la gauche du PS ont été majoritaires. Pour camoufler ce fait, la direction publie les résultats par rapport aux votants à la convention, sans tenir compte des suffrages exprimés. Voici un extrait du communiqué officiel de la direction du PS :
Le texte « Notre Europe » est approuvé par 89,24% des votants à la convention.
- L’amendement 1 obtient 9 708 voix, soit 24,83 % des votants à la convention.
- L’amendement 2 obtient 9 571 voix, soit 24,48 % des votants à la convention.
- L’amendement 3 obtient 8 088 voix, soit 20,69 % des votants à la convention.
- L’amendement 4 obtient 9 847 voix, soit 25,19 % des votants à la convention.
- L’amendement 5 obtient 8 893 voix, soit 22,75 % des votants à la convention.
- L’amendement 6 obtient 9 273 voix, soit 23,72 % des votants à la convention.
- L’amendement 7 obtient 7 065 voix, soit 18,07 % des votants à la convention.
- L’amendement 8 obtient 10 761 voix, soit 27,53 % des votants à la convention.
- L’amendement 9 obtient 7 023 voix, soit 17,97 % des votants à la convention.
- L’amendement 10 obtient 10 300 voix, soit 26,35 % des votants à la convention
A aucun moment ne sont comptabilisés les abstentions, les votes "blanc" ou les votes contre les amendements.
Un article de Médiapart donne ce jour les résultats réels : c'est édifiant. Notre rôle n'est pas de nous immiscer dans les débats internes au PS. D'ailleurs nous ne donnerons pas d'avis sur le texte présenté pas plus que sur les amendements. Mais la méthode employée est tellement anti-démocratique qu'il nous est difficile de laisser passer un tel comportement sans réagir.
Voici un communiqué d’Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann et Jérôme Guedj publié après ce vote. :
Les militants socialistes se sont exprimés hier sur le texte de la Convention Europe. Les amendements de l’aile gauche (maintenant la Gauche et Un monde d’avance) ont recueilli la majorité des suffrages exprimés.
La direction du PS annonce des chiffres farfelus, obtenus en inventant une méthode de calcul scandaleuse. En gros, les « contre », les « abstentions », les blancs et nuls sont considérés comme des votes contre ! De même, les voix des militants ne s’étant pas exprimés sur les amendements sont également comptabilisées dans les votes contraires !
Au moment ou le PS s’enorgueillit de sa pratique de la démocratie interne, ce type de procédés ternit l’image de notre organisation. Elle évacue de surcroît un débat sur le fond qui mérite mieux que des petites manipulations d’appareil.
Ces méthodes témoignent,après l’interdiction de déposer des textes alternatifs, d’un embarras de la direction du PS face aux positions ambitieuses des militants socialistes en faveur d’une autre Europe.
Oui, Harlem Désir et son équipe viennent de battre J-F Copé sur le terrain de la triche et du mépris de la démocratie : mais est-ce vraiment une victoire ?
ailleurs mis en cause par la concurrence et parfois le dumping dans les domaines de la fiscalité, du coût du travail et des conditions sociales.
financières, et la supervision bancaire. Il s’agit, nous explique-t-on, d’approuver non plus un texte seul mais « un paquet », afin de soutenir le président de la République et ce qu’Élisabeth Guigou appelle « un début d’un commencement de réorientation de l’Europe ».
qui a fixé les frontière du pays.
Selon des responsables européens, la soixantaine d'accords s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action qui remonte à 2005 et ne représente pas une "revalorisation" significative des relations UE-
cette réglementation) du chalutage profond ainsi que l’interdiction de la pêche aux filets maillants de fond.
demander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l’une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité. Les décisions du sommet européen ne comportent en effet aucune mesure de nature à stopper la plongée aujourd’hui engagée de la zone euro dans un gouffre économique, social et démocratique. La ratification du Pacte budgétaire et les politiques d’hyperaustérité qu’il commande vont au contraire accélérer cette plongée. Pour Attac, la seule manière d’éviter ce désastre est que les citoyens s’emparent du débat et exigent d’être consultés par un référendum.
sommet du 28-29 juin, d’acheter des obligations des pays attaqués par les marchés financiers, comme elle avait du le faire à son corps défendant – en 2011. Désormais, c’est le Fonds européen de stabilité financière (puis le Mécanisme européen de stabilité qui va lui succéder) qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Même le FESF (puis le MES) ne pourront pas être financés directement par la BCE : ils devront se financer eux-mêmes sur les marchés. En outre les pays recourant à l’aide du FESF-MES – comme l’Espagne et l’Italie très prochainement - devront signer un mémorandum les soumettant à la Troïka (Commission, BCE, FMI) ;
dénoncent depuis de nombreux mois le risque humanitaire que fait peser la réduction soudaine et drastique du PEAD, en pleine période de crise.