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climat - Page 9

  • Stop à la publicité climaticide

    Communiqué de Greenpeace le 18.06.2020

    Il faut interdire la publicité liée aux énergies fossiles, à leurs produits et services. C’est une nécessité pour se donner une chance de contenir le dérèglement climatique. Les entreprises polluantes arrêteront alors de dépenser des milliards pour nous inciter à voyager en avion ou acheter des voitures, au-delà de nos besoins, et au-delà des ressources de la planète. Problème : pour Aurore Bergé, députée LREM, « soutenir la publicité est une mesure d’urgence et de relance ». Voyons cela !

    Publicité : pourquoi elle nuit au climat ?

    La publicité commerciale façonne nos envies : elle crée des valeurs artificielles, où l’achat et la consommation sont associés à la réalisation de soi et au plaisir. Voyager en avion est ainsi synonyme de légèreté et d’évasion, alors que c’est un mode de transport (très) polluant. Quant aux voitures, les publicités pour des SUV, innombrables en ce moment, célèbrent un asphalte lisse au milieu d’une zone déserte, sur lequel la voiture révèle le suréquipement dont elle est bardée. Un véritable appel à l’aventure et à la performance… bien loin de la pollution, des bouchons et des limitations de vitesses qui rythment le quotidien des automobilistes.
    En associant des produits nocifs pour le climat à des expériences faussement exaltantes, la publicité masque la réalité du réchauffement climatique, et nous incite à l’aggraver. Biodiversité et humanité sont en danger. Pas demain, mais dès aujourd’hui. Des milliards de vies sont déjà menacées par l’emballement du climat.

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  • Automobiles : la transition écologique au point mort

    Publié par Greenpeace le 14 mai 2020

    A l’heure actuelle, le secteur automobile n’est pas en cohérence avec le défi climatique, et la crise qu’il traverse actuellement doit être l’occasion d’une remise à plat. Il est temps de mettre la transition écologique au cœur de la relance, mais ce n’est pas ce qui se profile.

    Après Air France, c’est au tour de l’entreprise Renault d’obtenir une aide publique : un prêt garanti par l’Etat français à hauteur de cinq milliards d’euros. Est-ce que l’Etat y a assorti des conditions écologiques contraignantes ? Non.

    Ce prêt vient s’ajouter aux autres mesures de soutien dont bénéficient les constructeurs automobiles, notamment le financement du chômage partiel, et le gouvernement a aussi indiqué plancher sur des incitations financières pour encourager l’achat de nouvelles voitures ; ces aides à l’achat viendront-elles alimenter la production de nouvelles voitures consommant du diesel ou de l’essence ? Viendront-elles inciter ou décourager l’achat de véhicules lourds et dangereux pour le climat de type SUV ? Seront-elles concentrées sur celles et ceux qui en ont vraiment besoin parce qu’ils ne disposent pas d’alternatives et ont des moyens financiers limités ? On demande à voir.

    Relocaliser, oui, mais pas pour produire toujours plus de voitures

    En France, le secteur des transports est responsable de 29% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Parmi ces transports, ce sont les voitures individuelles qui émettent le plus de GES (52%). Si nous souhaitons relever le défi climatique, un des enjeux les plus importants est donc bien la réduction du trafic routier. Sauf que dans ses dernières déclarations, Bruno Le Maire n’a aucunement fait mention de la révision du modèle économique de cette industrie. Relocaliser la production en France ou en Europe et poursuivre la production effrénée de voitures, ce n’est pas une condition écologique suffisante.

    La relocalisation doit être couplée à une transformation profonde de l’industrie : face au défi climatique, la stratégie ne consiste plus à produire toujours plus de voitures, mais bien à faire en sorte de réduire le nombre de voitures sur les routes, au profit des mobilités partagées (comme le covoiturage ou l’autopartage) et d’autres modes de déplacement (comme les transports en commun ou le vélo).

    Aujourd’hui, la loi sur les transports (appelée LOM) prévoit la fin de la production et de la vente des véhicules thermiques (diesel et essence) en 2040. Pour avoir une chance de respecter l’objectif de l’Accord de Paris, cette échéance doit être fixée au plus tard à 2028.

    SUV, Super Useless Vehicles

    En Europe, les ventes de SUV ont bondi de 8% en 2008 à 32% en 2018. En France, ces modèles représentent désormais 40% des ventes des concessionnaires. Les entreprises automobiles misent énormément sur ces 4×4 urbains pour leur développement commercial. Ils sont pourtant plus lourds, plus consommateurs en carburant, donc plus polluants et dangereux pour le climat. C’est une aberration de continuer à produire toujours plus de ces modèles alors que cela va à rebours de l’histoire.

    Lors du vote de la LOM l’été dernier, un amendement visant à interdire les publicités pour les SUV a été rejeté par le gouvernement. Cette ligne de conduite se poursuit : Bruno Le Maire n’a évoqué aucune condition à Renault concernant la production des SUV lorsque le prêt de cinq milliards d’euros a été accordé, confirmant son attitude irresponsable à la suite du prêt accordé à Air France. La bonne décision aurait été d’exiger du constructeur une feuille de route pour sortir de la logique de croissance du segment SUV et prioriser des modèles de voiture plus légers, petits et sobres, donc moins polluants.

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  • Climat et dividendes, l’argent du chaos

    Publié par Greenpeace le 7 mai 2020

    Des millions de vies sont en danger. Le climat s’emballe. Pendant ce temps, des entreprises détruisent l’environnement à coups de milliards de tonnes de carbone. Et rémunèrent leurs actionnaires à coups de milliards d’euros. Il est inacceptable que les multinationales et les marchés financiers prospèrent sur des activités et des investissements qui dérèglent le climat. Il est temps de contraindre les entreprises à respecter l'Accord de Paris pour qu’elles réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous vous expliquons pourquoi, et comment.


    Le système néolibéral, moteur de la crise écologique et sociale

    La crise du coronavirus va « changer la nature même de la mondialisation dans laquelle nous vivons depuis quarante ans […] Personne n’hésite à faire des choix profonds et radicaux quand c’est une question de vie ou de mort. C’est la même chose avec le risque climatique ». Ces propos d’Emmanuel Macron mâtinés de radicalité détonnent. Ils sonneront d’autant plus faux s’ils ne sont pas traduits en actes immédiats.
    La crise du coronavirus exacerbe les travers d’un système déconnecté du bien commun, nous le voyons déjà. Le capitalisme néolibéral creuse les inégalités et meurtrit la planète, cherchant à accumuler les richesses au profit de quelques-uns, alors que la Terre n’en finit plus de montrer ses limites. Résultat : le réchauffement climatique pourrait atteindre +7°C d’ici 2100 et donc des conditions de vie intenables, si nous ne changeons rien. En France, l’inaction climatique des dirigeants et des entreprises est criminelle : notre empreinte carbone globale n’a pas diminué depuis 1995, malgré l’urgence et les promesses.


    Des entreprises criminelles du climat et championnes des dividendes

    Un actionnaire qui touche 100€ de dividendes de la Société Générale, du Crédit agricole, de BNP Paribas ou d’Engie pollue beaucoup plus qu’un Français moyen en un an. Une autre comparaison ? Cent euros de dividendes de la Société Générale équivalent à 30 allers-retours Paris-New York en avion pour un passager, comme nous le montrons dans notre rapport “Climat : l’argent du chaos”. Or ces dividendes climaticides sont versés à coups de milliards d’euros chaque année, avec un record pour l’exercice 2018. C’est là le cœur du problème : certaines entreprises du CAC 40 ont fait du dérèglement climatique le moteur de leur développement, du fait de l’absence de régulation. Un exemple criant : BNP Paribas investit sans relâche dans les énergies fossiles. Son empreinte carbone est la plus élevée du CAC 40 et ses actionnaires s’en frottent les mains : BNP leur a versé 3,7 milliards d’euros en 2019. Quant à Total, l’entreprise a émis 444 millions de tonnes de CO2, soit autant que les émissions de toutes les activités conduites sur notre territoire.

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  • Sauvetage d’Air France : des milliards injectés sans aucune condition écologique ?

    Alors que le Haut Conseil pour le Climat vient de souligner dans son nouveau rapport que “ce n’est pas le moment de soutenir l’aviation coûte que coûte”, le Gouvernement français négocie actuellement un plan de soutien de plusieurs milliards d’euros pour Air France, sans aucune conditionnalité écologique. Cette absence de condition environnementale estomaque France Nature Environnement et l'ensemble des associations du Réseau Action Climat. Avec elles, notre mouvement milite auprès du gouvernement pour que le plan de sauvetage soit adossé à un plan de transition écologique et sociale.

    Le Haut Conseil pour le Climat vient de le souligner dans son nouveau rapport : “Ce n’est pas le moment de soutenir l’aviation coûte que coûte”, il faut au contraire “ouvrir le débat sur le fait de réduire les déplacements en avion.” Malgré ces alertes, le Gouvernement français négocie actuellement un plan de soutien de plusieurs milliards d’euros pour Air France, sans aucune conditionnalité écologique. Cette aide viendrait s’ajouter aux 700 millions d’euros de report de charges déjà actées pour le secteur. Pour les associations membres du Réseau Action Climat dont France Nature Environnement est membre, le Gouvernement fait fausse route en soutenant de manière inconditionnelle des entreprises dont l’activité participe à l’aggravation de la crise climatique et au gaspillage des ressources naturelles. Des conditions en matière de justice écologique et sociale doivent être fixées pour l’utilisation des aides publiques.

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  • Energie et budget carbone : le gouvernement toujours en panne de mesures pour le climat

    Alors que le Haut Conseil pour le Climat recommandait hier de relancer rapidement certains secteurs comme la rénovation des bâtiments et les infrastructures de transport alternatif et ferroviaire, le Gouvernement n’en tient pas compte et publie aujourd’hui une feuille de route inchangée pour le climat et la transition énergétique – la Stratégie nationale bas carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Avec le Réseau Action Climat, France Nature Environnement rappelle que le contexte sanitaire actuel ne doit pas freiner la transition énergétique, mais au contraire l’accélérer en misant davantage sur les mesures les plus résilientes face aux crises.

    La crise sanitaire nous appelle pourtant à construire des sociétés plus résilientes aux chocs, en particulier face aux crises écologique et climatique, et à réduire notre dépendance aux importations, en premier lieu d’énergie, le premier poste déficitaire de notre balance commerciale. Malgré cela, le Gouvernement s’est refusé à intégrer les mesures complémentaires nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques – pourtant insuffisants – et de baisse de la consommation d’énergie de la France. Il acte ainsi l’écart entre les discours et les actes et se prive de leviers clés pour une reprise économique compatible avec l’Accord de Paris.

    Si le Gouvernement souhaite continuer la politique de l’autruche et soutenir un modèle économique responsable des crises que nous vivons, nous appelons tous les acteurs mobilisés pour le climat et la transition énergétique à s’exprimer de manière plus forte dans les semaines à venir afin que la sortie de la crise sanitaire s’accompagne de mesures pour nous prémunir d’une crise climatique et écologique qui pourrait être bien pire.

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  • Covid-19, climat et environnement : 5 questions à se poser

    La crise sanitaire à laquelle la France et une partie du monde font face nous affecte chacune et chacun dans notre quotidien, soit parce que nous continuons de travailler pour prendre soin des autres et assurer leurs besoins essentiels, soit parce nous sommes confiné·es, parfois dans des conditions éprouvantes. Dans la difficulté, notre force réside aussi dans notre capacité à rester lucides et à ne pas accepter n’importe quelle réponse politique lorsque nous parlerons de la crise du coronavirus au passé. Les industries les plus toxiques sont à la manœuvre, alors que des premiers plans de relance se dessinent déjà. A nous de faire en sorte que la relance soit écologique, équitable et citoyenne. On commence par un premier constat... et par cinq questions, entre fausses opportunités et vrais espoirs.

    1. Y a-t-il un lien entre la pandémie du coronavirus et le dérèglement climatique ?

    C’est avant tout l’hypermobilité humaine qui a favorisé la pandémie du coronavirus. En effet, si les humains se déplaçaient moins et moins loin, la contagion aurait été plus limitée. C’est d’ailleurs l’objectif du confinement. Mais les maladies infectieuses sont bel et bien favorisées par le dérèglement climatique et la destruction de la biodiversité. Certains animaux, comme les moustiques, étendent leurs territoires et répandent donc les maladies infectieuses plus largement. L’exemple de la grippe est également frappant : à cause d’hivers de plus en plus doux, le virus est désormais actif sur une période plus étendue, voire sur toute l’année dans les régions tropicales.

    2. Les émissions de CO2 ont-elles vraiment baissé depuis le début de la crise du Covid-19 ?

    Oui, les émissions de CO2, responsables du changement climatique, ont nettement baissé dans les pays les premiers touchés par le coronavirus. Entre début février et mars 2020, les émissions de CO2 ont chuté de près d’un quart en Chine par rapport à 2019. De même, le Nord de l’Italie et les Etats-Unis ont commencé à enregistrer une baisse de leurs émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique. Pourquoi ces baisses spectaculaires ? Elles sont directement liées à la réduction drastique des activités industrielles fortement dépendantes du charbon et du pétrole. De même, le coup de frein donné à la mobilité des personnes, en particulier liée au trafic aérien mondial (un secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre), semble entraîner mécaniquement une baisse des émissions de CO2. Pas de quoi se réjouir toutefois, car ces baisses ponctuelles arrivent après une longue période de hausse continue : les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.

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  • “Réquisition citoyenne“ du portrait du Président Macron, ce lundi 24 Février à Harricourt

    Le Lundi 24 Février 2020,

    Ce lundi en fin d‘après-midi, à la Mairie de Harricourt, 7 citoyen·ne·s impliqué·e·s pour la cause climatique et membres du groupe ANV-COP21 Ardennes se sont emparés d’un douzième portrait officiel du Président Emmanuel Macron. Ces ardennais·e·s sont entré·e·s dans la Mairie de Harricourt durant les horaires d‘ouverture, dans le calme, expliquant vouloir décrocher le tableau pour signaler l’absence de politique climat du gouvernement français. Ils ont remis une lettre, expliquant l'action, à Monsieur le maire présente lors de l'action. Brandissant une banderole indiquant « Macron, champion du Climat BLABLA », ils remplacent le portrait officiel par une silhouette vide du Président, sur laquelle on peut lire « Urgence sociale et climatique, Où est Macron ? ».

    En Février 2019, ANV-COP 21 lance la campagne “Sortons Macron“. L’objectif de ces actions est simple : réquisitionner le portrait du président de la République dans les mairies, et y laisser un mur vide symbolisant le vide de la politique climatique du Président Emmanuel Macron.

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