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biodiversité - Page 12

  • Hécatombe de rapaces victimes de tirs

    Communiqué de la LPO le 15.11.2021

    Pendant l’ouverture de la saison de chasse, les découvertes de rapaces criblés de plomb se multiplient, alors que ces espèces sont strictement protégées.

    Le 6 novembre 2021, un Épervier d’Europe a été la cible d’un tir au fusil dans l’Hérault. Sauvé par une vétérinaire, il restera toutefois paralysé. Quelques jours plus tard, un Faucon crécerelle a été retrouvé dans des circonstances similaires dans le Vaucluse. Le mois dernier, deux autres éperviers ainsi que 2 autres faucons crécerelles avaient été découverts morts en région PACA. En septembre, c’était un Aigle royal en Ardèche, une Buse variable dans le Gard, un Circaète Jean Le Blanc, etc. En octobre 2020, un rarissime Gypaète barbu avait été abattu dans les Cévennes. Cette liste macabre est hélas déjà longue et pourtant très loin d’être exhaustive : ces victimes ne constituent que la partie visible de l’iceberg tant la probabilité de retrouver les animaux tués est très faible.

    Au cours des 3 dernières années, 87% des 109 rapaces plombés pris en charge par les 7 centres de soins gérés par la LPO ont été reçus entre début septembre et fin février, soit entre les dates d’ouverture et de fermeture générales de la chasse en France. Bien qu’il ne s’agisse pas d’actes de chasse à proprement parler, les rapaces étant en effet intégralement protégés depuis 1976, les munitions et les armes utilisées sont bien les mêmes. Erreurs d’identification ou malveillance délibérée, les tirs sur les rapaces sont beaucoup plus fréquents quand la chasse est ouverte.

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    Épervier touché à la moelle épinière

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  • Les pesticides dans les sites Natura 2000 c'est terminé

    Communiqué de FNE le 15.11.2021

    Nouvelle victoire de France Nature Environnement. Par arrêt du 15 novembre 2021, le Conseil d’Etat ordonne au Gouvernement d’agir pour réduire drastiquement l’utilisation des pesticides dans les sites Natura 2000, sites dont la mission est de préserver la biodiversité européenne. Les arguments de France Nature Environnement ont porté devant la plus haute juridiction administrative française. Le Gouvernement a désormais 6 mois pour prendre les dispositions nécessaires pour enfin protéger les sites terrestres des méfaits de l’agriculture chimique.

    Les sites Natura 2000 enfin libérés des pesticides 

    Une directive européenne impose aux Etats membres d’interdire ou de restreindre l’utilisation des pesticides de synthèse dans les sites Natura 2000. Si la loi française reprend bien cette obligation, nos associations constatent une absence de mise en œuvre sur le terrain.  

    Sur demande de France Nature Environnement, le Conseil d’Etat dans son arrêt du 15 novembre 2021 constate l’illégalité de cette situation, et demande au gouvernement dans un délai de 6 mois de prendre les mesures utiles et nécessaires à la protection de la biodiversité d’intérêt européen exposée aux pesticides dans les zones Natura 2000 terrestres. 

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  • La France doit cesser le massacre des dauphins

    Dans un courrier adressé au Conseil Consultatif pour les Eaux Occidentales Australes, qui rassemble cinq États membres dont la France, la Commission européenne recommande «fortement» la fermeture de certaines pêcheries afin d’éviter la capture et la mort par asphyxie de milliers de dauphins dans les filets de pêche du Golfe de Gascogne cet hiver. Devant l’échec constaté et prévisible du plan de Madame Annick Girardin d’octobre 2020, la Commission a donné à la France un nouveau et dernier délai, jusqu’au 29 octobre, pour présenter des mesures suffisantes et conformes aux avis scientifiques du Comité international des études de la mer (CIEM), pour la saison hivernale 2021/2022.

    Objectif : respecter le règlement de la Politique Commune des Pêches et mettre fin au massacre annuel des dauphins dans le Golfe de Gascogne.

    Les captures par les bateaux de pêche sont chaque année depuis 2016, responsables de la mort de milliers de dauphins en France, entre 8000 et 12 000, dans le Golfe de Gascogne. À long terme cela pourrait même remettre en cause l’existence de cette espèce protégée, le dauphin commun. Devant cette situation dénoncée depuis de nombreuses années, en juillet 2019, France Nature Environnement s’associe à 25 ONG européennes pour porter plainte contre la France et les autres Etats européens qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger ces petits cétacés.

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  • Chasse traditionnelle des oiseaux : le juge des référés du Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations

    Article repris du site du Conseil d'Etat qui est la  juridiction suprême de l'ordre administratif.

     

    Saisi par deux associations de protection des animaux, le juge des référés du Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations de chasse de plusieurs oiseaux (grives, merles noirs, vanneaux, pluviers dorés, alouettes des champs) par des techniques traditionnelles. En août dernier, le Conseil d’État a annulé les autorisations des années précédentes au motif de la non-conformité au droit européen d’une réglementation de 1989. Les nouvelles autorisations étant prises sur la base de cette même réglementation, le juge des référés estime qu’il existe un doute sérieux quant à leur légalité et c’est pourquoi il les suspend en urgence.

    Le 6 août dernier, le Conseil d’État a annulé les autorisations ministérielles de chasse des vanneaux huppés, pluviers dorés, grives et merles noirs à l’aide de tenderies (filets fixés à terre ou nœuds coulants selon l’espèce chassée) dans le département des Ardennes, et des alouettes des champs à l’aide de pantes (filets horizontaux) et de matoles (cages) dans plusieurs départements d’Aquitaine pour les campagnes 2018 à 20201, au motif de la non-conformité à la directive européenne « Oiseaux » du 30 novembre 2009 de la réglementation de 1989 servant de base à ces autorisations annuelles.

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  • Emmanuel Macron rétablit les chasses traditionnelles

    Communiqué de la LPO le 15.10.2021

    Les arrêtés ministériels ré-autorisant certaines pratiques de piégeage traditionnel d’oiseaux sauvages ont été publiés aujourd’hui au Journal Officiel.

    Dès ce week-end, il sera à nouveau possible en France, et nulle part ailleurs en Europe, de capturer et de tuer « légalement » des dizaines de milliers d’alouettes, ainsi que des vanneaux, des pluviers, des merles et des grives, sans oublier toutes les espèces non autorisées et souvent protégées susceptibles d’être prises aux pièges. Seul le piégeage à la glu demeure interdit mais l’utilisation de pantes, de matoles ou la tenderie, pratiques moins connues mais tout aussi cruelles, sont désormais permises dans plusieurs départements français.

     La LPO va bien évidemment déposer dès aujourd’hui un recours auprès du Conseil d’État pour demander à nouveau la suspension puis l’annulation de ces arrêtés illégaux au regard du droit européen. Mais ces chasses traditionnelles vont hélas pouvoir reprendre le temps de la procédure, d’autant plus que comme à son habitude, l’État s’est arrangé pour publier les arrêtés à la veille de leur application (et toujours un vendredi..) pour laisser quelques semaines aux chasseurs avant que la justice ne puisse se prononcer sur leur légalité et les interdire. Cette fois il a encore rendu la chose plus complexe en prenant autant d’arrêtés que de techniques de piégeage et de départements afin de nous compliquer la tâche. 

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  • Les traditions doivent-elles se perpétuer ?

    Une activité traditionnelle n'est ni bonne ni mauvaise du simple fait qu'elle existe depuis des générations. Maintenir une pratique ancestrale ne peut se justifier que si elle représente un intérêt culturel ou économique, et qu'elle se trouve compatible avec les valeurs éthiques actuelles.

    L'exemple récent d'un massacre de masse de dauphins illustre tragiquement le non-sens d'une tradition maintenue coûte que coûte. Voici la réaction de Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France à cet événement :

    "Le massacre innommable de la nuit dernière est un crime contre le Vivant et une honte pour l'Humanité."

    Hier soir, un super pod de 1428 dauphins à flancs blancs a été repéré au large de l’archipel. Le responsable local des grinds en charge d’autoriser ou non les chasses n’a pas été informé. C’est donc sans son accord qu’un autre responsable, pourtant non habilité à permettre ce grind, a donné l’autorisation d’encercler puis de faire parcourir plus de 40 kilomètres à ce groupe de 1428 dauphins pour les rabattre sur une plage et les tuer sans en épargner un seul dans un chaos sans pareil.

    Il s’agit du pire massacre documenté aux îles Féroé. Certains dauphins ont été broyés par les pales des bateaux, d'autres ont été découpés vivants...

    Un massacre effroyable qui a poussé des locaux à dénoncer le responsable de ce massacre qui a coûté la vie à 1428 dauphins. Des voix commencent à s’élever sur ces îles où très peu s’exprimaient sur ce sujet jusqu’à maintenant.

    Le responsable local a annoncé qu’il n’aurait jamais autorisé ce grind s’il avait été mis au courant.

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  • Congrès Mondial de la Nature : espoirs et déceptions

    Communiqué de FNE le 10.09.2021

    Alors que s’achève le Congrès Mondial de la Nature de l’UICN (Union Internationale de la Conservation de la Nature) à Marseille, l’heure est au bilan de ce sommet consacré à la préservation de la biodiversité. Parfois décrié, ce Congrès a permis des avancées positives : par les motions qui ont été adoptées, par le niveau d’échanges entre experts, par la visibilité donnée à ce sujet et la participation du public et des ONG, par la mobilisation de nombreux établissements publics, par l’engagement, au moins en paroles, de nouveaux acteurs, notamment les banques centrales, par la compréhension de la nécessaire combinaison entre protection de la biodiversité et lutte contre le dérèglement climatique. Mais le niveau de réponse politique à l’extrême urgence de la situation, une fois encore, est loin d’être à la hauteur des enjeux. Ce qui constitue la plus cruelle et la plus impactante des désillusions.

    Espoir numéro 1 : merci Marseille ! 

    Ce fut une grande première : le congrès était en partie ouvert au public avec notamment les Espaces Génération Nature, imposante zone de sensibilisation et d’éducation à l’écologie. Et les Marseillais ont répondu présent. 

    Avec plus de 40 conférences et tables rondes, plus de 60 bénévoles mobilisés, 13 animations dont 8 permanentes sur les espaces Génération Nature, France Nature Environnement et ses associations se sont fortement mobilisées et ont contribué à la richesse des échanges, des présentations, des activités de découverte. Avec en face un public marseillais, notamment un large public scolaire, très à l’écoute, avide d’apprendre, de comprendre et de s’engager, parfaite illustration grandeur nature de ce que nous apprend la dernière livraison de l’étude de la Fondation Jean Jaurès Fractures Françaises : l’environnement arrive désormais tout en haut des préoccupations des Françaises et des Français. Après des décennies de mobilisation, de sensibilisation et d’alertes par les scientifiques et le monde associatif, la démonstration du niveau d'attente et de conscience de l’opinion a été faite.

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