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biodiversité - Page 15

  • La France doit cesser le massacre des dauphins

    Dans un courrier adressé au Conseil Consultatif pour les Eaux Occidentales Australes, qui rassemble cinq États membres dont la France, la Commission européenne recommande «fortement» la fermeture de certaines pêcheries afin d’éviter la capture et la mort par asphyxie de milliers de dauphins dans les filets de pêche du Golfe de Gascogne cet hiver. Devant l’échec constaté et prévisible du plan de Madame Annick Girardin d’octobre 2020, la Commission a donné à la France un nouveau et dernier délai, jusqu’au 29 octobre, pour présenter des mesures suffisantes et conformes aux avis scientifiques du Comité international des études de la mer (CIEM), pour la saison hivernale 2021/2022.

    Objectif : respecter le règlement de la Politique Commune des Pêches et mettre fin au massacre annuel des dauphins dans le Golfe de Gascogne.

    Les captures par les bateaux de pêche sont chaque année depuis 2016, responsables de la mort de milliers de dauphins en France, entre 8000 et 12 000, dans le Golfe de Gascogne. À long terme cela pourrait même remettre en cause l’existence de cette espèce protégée, le dauphin commun. Devant cette situation dénoncée depuis de nombreuses années, en juillet 2019, France Nature Environnement s’associe à 25 ONG européennes pour porter plainte contre la France et les autres Etats européens qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger ces petits cétacés.

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  • Chasse traditionnelle des oiseaux : le juge des référés du Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations

    Article repris du site du Conseil d'Etat qui est la  juridiction suprême de l'ordre administratif.

     

    Saisi par deux associations de protection des animaux, le juge des référés du Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations de chasse de plusieurs oiseaux (grives, merles noirs, vanneaux, pluviers dorés, alouettes des champs) par des techniques traditionnelles. En août dernier, le Conseil d’État a annulé les autorisations des années précédentes au motif de la non-conformité au droit européen d’une réglementation de 1989. Les nouvelles autorisations étant prises sur la base de cette même réglementation, le juge des référés estime qu’il existe un doute sérieux quant à leur légalité et c’est pourquoi il les suspend en urgence.

    Le 6 août dernier, le Conseil d’État a annulé les autorisations ministérielles de chasse des vanneaux huppés, pluviers dorés, grives et merles noirs à l’aide de tenderies (filets fixés à terre ou nœuds coulants selon l’espèce chassée) dans le département des Ardennes, et des alouettes des champs à l’aide de pantes (filets horizontaux) et de matoles (cages) dans plusieurs départements d’Aquitaine pour les campagnes 2018 à 20201, au motif de la non-conformité à la directive européenne « Oiseaux » du 30 novembre 2009 de la réglementation de 1989 servant de base à ces autorisations annuelles.

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  • Emmanuel Macron rétablit les chasses traditionnelles

    Communiqué de la LPO le 15.10.2021

    Les arrêtés ministériels ré-autorisant certaines pratiques de piégeage traditionnel d’oiseaux sauvages ont été publiés aujourd’hui au Journal Officiel.

    Dès ce week-end, il sera à nouveau possible en France, et nulle part ailleurs en Europe, de capturer et de tuer « légalement » des dizaines de milliers d’alouettes, ainsi que des vanneaux, des pluviers, des merles et des grives, sans oublier toutes les espèces non autorisées et souvent protégées susceptibles d’être prises aux pièges. Seul le piégeage à la glu demeure interdit mais l’utilisation de pantes, de matoles ou la tenderie, pratiques moins connues mais tout aussi cruelles, sont désormais permises dans plusieurs départements français.

     La LPO va bien évidemment déposer dès aujourd’hui un recours auprès du Conseil d’État pour demander à nouveau la suspension puis l’annulation de ces arrêtés illégaux au regard du droit européen. Mais ces chasses traditionnelles vont hélas pouvoir reprendre le temps de la procédure, d’autant plus que comme à son habitude, l’État s’est arrangé pour publier les arrêtés à la veille de leur application (et toujours un vendredi..) pour laisser quelques semaines aux chasseurs avant que la justice ne puisse se prononcer sur leur légalité et les interdire. Cette fois il a encore rendu la chose plus complexe en prenant autant d’arrêtés que de techniques de piégeage et de départements afin de nous compliquer la tâche. 

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  • Les traditions doivent-elles se perpétuer ?

    Une activité traditionnelle n'est ni bonne ni mauvaise du simple fait qu'elle existe depuis des générations. Maintenir une pratique ancestrale ne peut se justifier que si elle représente un intérêt culturel ou économique, et qu'elle se trouve compatible avec les valeurs éthiques actuelles.

    L'exemple récent d'un massacre de masse de dauphins illustre tragiquement le non-sens d'une tradition maintenue coûte que coûte. Voici la réaction de Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France à cet événement :

    "Le massacre innommable de la nuit dernière est un crime contre le Vivant et une honte pour l'Humanité."

    Hier soir, un super pod de 1428 dauphins à flancs blancs a été repéré au large de l’archipel. Le responsable local des grinds en charge d’autoriser ou non les chasses n’a pas été informé. C’est donc sans son accord qu’un autre responsable, pourtant non habilité à permettre ce grind, a donné l’autorisation d’encercler puis de faire parcourir plus de 40 kilomètres à ce groupe de 1428 dauphins pour les rabattre sur une plage et les tuer sans en épargner un seul dans un chaos sans pareil.

    Il s’agit du pire massacre documenté aux îles Féroé. Certains dauphins ont été broyés par les pales des bateaux, d'autres ont été découpés vivants...

    Un massacre effroyable qui a poussé des locaux à dénoncer le responsable de ce massacre qui a coûté la vie à 1428 dauphins. Des voix commencent à s’élever sur ces îles où très peu s’exprimaient sur ce sujet jusqu’à maintenant.

    Le responsable local a annoncé qu’il n’aurait jamais autorisé ce grind s’il avait été mis au courant.

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  • Congrès Mondial de la Nature : espoirs et déceptions

    Communiqué de FNE le 10.09.2021

    Alors que s’achève le Congrès Mondial de la Nature de l’UICN (Union Internationale de la Conservation de la Nature) à Marseille, l’heure est au bilan de ce sommet consacré à la préservation de la biodiversité. Parfois décrié, ce Congrès a permis des avancées positives : par les motions qui ont été adoptées, par le niveau d’échanges entre experts, par la visibilité donnée à ce sujet et la participation du public et des ONG, par la mobilisation de nombreux établissements publics, par l’engagement, au moins en paroles, de nouveaux acteurs, notamment les banques centrales, par la compréhension de la nécessaire combinaison entre protection de la biodiversité et lutte contre le dérèglement climatique. Mais le niveau de réponse politique à l’extrême urgence de la situation, une fois encore, est loin d’être à la hauteur des enjeux. Ce qui constitue la plus cruelle et la plus impactante des désillusions.

    Espoir numéro 1 : merci Marseille ! 

    Ce fut une grande première : le congrès était en partie ouvert au public avec notamment les Espaces Génération Nature, imposante zone de sensibilisation et d’éducation à l’écologie. Et les Marseillais ont répondu présent. 

    Avec plus de 40 conférences et tables rondes, plus de 60 bénévoles mobilisés, 13 animations dont 8 permanentes sur les espaces Génération Nature, France Nature Environnement et ses associations se sont fortement mobilisées et ont contribué à la richesse des échanges, des présentations, des activités de découverte. Avec en face un public marseillais, notamment un large public scolaire, très à l’écoute, avide d’apprendre, de comprendre et de s’engager, parfaite illustration grandeur nature de ce que nous apprend la dernière livraison de l’étude de la Fondation Jean Jaurès Fractures Françaises : l’environnement arrive désormais tout en haut des préoccupations des Françaises et des Français. Après des décennies de mobilisation, de sensibilisation et d’alertes par les scientifiques et le monde associatif, la démonstration du niveau d'attente et de conscience de l’opinion a été faite.

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  • Congrès de l’UICN: La France attendue au tournant

    Communiqué de Greenpeace le 31.08.2021

    Quelques semaines après la publication du sixième rapport du GIEC alertant sur la difficulté croissante des forêts, des océans et des sols à faire rempart contre le dérèglement climatique, la France a un rendez-vous à ne pas manquer pour protéger ces écosystèmes. 

    Du 3 au 11 septembre, elle accueille le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Des négociations cruciales pour la protection de la biodiversité s’y tiendront en amont de la COP 15 de la diversité biologique qui s’ouvrira en octobre en Chine et dont les décisions sur les futures politiques de préservation de la nature pour les décennies à venir seront prises en 2022. Pour Greenpeace France, le gouvernement français doit saisir cette ultime chance pour changer de braquet avant la fin de ce quinquennat en s’engageant fermement en faveur de la biodiversité. 

    Le gouvernement doit s’opposer à l’extraction minière en eaux profondes

    Les océans seront au cœur des discussions à Marseille, où les scientifiques de l’UICN réaffirmeront le besoin de relever le niveau de protection et d’ambition des aires marines protégées (AMP) et de mettre en place un moratoire interdisant l’exploitation minière en eaux profondes, une technique d’extraction de minerais précieux qui déstabiliserait les écosystèmes marins. Or, sur ces enjeux majeurs, la France est à la traîne.

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  • Tirs au fusil : Les rapaces plus que jamais pris pour cible

    La LPO dénonce l’irresponsabilité des auteurs et l’impuissance des pouvoirs publics.

    Cette fois-ci, c'est un Vautour fauve qui a été abattu. L'oiseau a été retrouvé criblé de plomb début août sur une commune du Parc National des Cévennes. Le cadavre a été pris en charge en vue de la réalisation des protocoles d’autopsie et d’analyse. Il présente une vingtaine de plombs de chasse à la radiographie.

    Sur le territoire des Grands Causses, la LPO recense pas moins de 20 vautours victimes de tirs depuis 2013. Par ailleurs sur le territoire plus restreint du Parc National des Cévennes au sein duquel a été découvert ce dernier vautours, 8 autres vautours ont été victimes de tirs sur cette même période.

    Les vautours ne sont pas les seuls victimes de ces délits

    Aigles royaux, Circaètes Jean Le Blanc, Faucons pèlerins, Buses variables, Grand-Duc d’Europe  et autres rapaces sont également pris pour cible.

    Le 14 juillet, deux Circaètes Jean Le Blanc ont été conduits à la clinique vétérinaire de Ganges (Hérault) : l’un est arrivé mort victime d’un tir fatal ; l’autre, encore vivant, a été traversé par une salve de plombs (organes et plumes). Le 26 mai, dans le Parc National des Cévennes (PNC), un Faucon pèlerin a été découvert blessé à l’aile sur la commune d’Ispagnac (Lozère). Souffrant, il a finalement été euthanasié…

    Ainsi, depuis le début de l’année pas moins d’une trentaine de rapaces victimes de tirs ont été accueillis dans les seuls centres de soins de la LPO et ses partenaires (Tichodrome et Goupil Connexion).

    Les rapaces sont des espèces fragiles et protégées, pourtant...

    118 espèces différentes ont fait l’objet de tirs dont 70% sont des espèces non chassables. Soit 1 120 oiseaux, dont 75% sont des rapaces  !

    Cinq espèces de rapaces représentent 49% de toutes les admissions en centres de soins (Faucons crécerelles, Eperviers d'Europe, Buses variables, Milans royaux, Vautours fauves). Les espèces retrouvées blessées ou le plus souvent mortes, ne sont que la partie visible de l’iceberg tant la probabilité de retrouver les animaux victimes de tirs est faible voire nulle (= probablement moins 10% des cas sont identifiés).

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