Les institutions de la 5e République font de l'élection présidentielle le pivot de la vie politique du pays. Les élections législatives sont surtout faites pour confirmer le vote présidentiel, et les autres élections servent souvent de vote sanction entre deux échéances. Ce système pervertit la démocratie, faisant passer le débat d'idées et le choix de société au deuxième plan, voire même au dernier.
La crise politique actuelle touche non seulement le PS, mais aussi le Front de Gauche et Europe Écologie les Verts. La mise en avant d'un homme providentiel peut sembler constituer la solution pour un certain nombre de militants. Mais en fait de solution, il ne peut s'agir que d'un cache-misère, capable tout au plus de franchir le cap d'un ou deux tours d'élection.
Les défis lancés à notre pays et à la planète entière sont d'une toute autre dimension. Pour les résoudre, il faudra une réflexion collective qui est la seule capable de pouvoir déboucher sur une participation active et motivée de la majorité des gens à un changement de société.
Dans ce sens, le refus de Nicolas Hulot d'être candidat apparaît dans le contexte actuel comme une bonne décision, quel que soit le jugement que l'on porte sur sa personne, ses idées ou ses actes. Voici son communiqué annonçant sa décision :