Communiqué de FNE.
Un vote encourageant vient de se tenir au Parlement européen, ce mercredi 14 juin. La majorité des parlementaires n’a pas approuvé la motion qui visait à poursuivre l’autorisation d’épandage des pesticides sur les surfaces agricoles dédiées à la biodiversité. Bien que nous déplorions le manque de transparence de ce vote, France Nature Environnement salue les 267 députés qui se sont élevés contre cette motion et donc pour la biodiversité. Nous saluons également la mobilisation des citoyens : afin d’interpeller les eurodéputés français et porter une volonté forte de verdissement de la PAC, plus d’un millier de mails d’interpellation ont été envoyés à chaque eurodéputé français. FNE reste mobilisé pour que le verdissement de la Politique Agricole Commune (PAC) devienne, enfin, une réalité.
Les enjeux de l’agriculture durable concernent chacun d’entre nous
Au cours de la consultation de la Commission européenne sur la modernisation de la PAC, plus de 258 000 personnes se sont mobilisées pour une politique plus verte, plus cohérente et enfin en phase avec les attentes des citoyens-contribuables. Ce mouvement, sans précédent, s’est construit pour promouvoir un modèle agricole durable, respectueux des agriculteurs, de la santé des consommateurs et de l’environnement. Par ailleurs, la réduction de l’usage des produits phytosanitaires et l’interdiction de certains d’entre eux devient un sujet de préoccupation majeur pour la société civile : l’initiative citoyenne européenne (ICE) lancée en ce sens aura bientôt réuni 1 million de signataires. Dans ce contexte, France Nature Environnement peine à comprendre le vote des 363 eurodéputés qui ont soutenu la motion et donc rejeté l’interdiction des produits phytosanitaires sur les surfaces dédiées à la biodiversité.
Le Front National a ravalé sa façade mais le cœur de son projet s’appuie sur des principes qui demeurent inchangés depuis la création du parti d’extrême droite par Jean-Marie Le Pen. Il s’agit tout d’abord de la notion de “priorité nationale”, une appellation toute neuve pour un concept qui ne l’est pas : celui de “préférence nationale”. Selon ce dogme, tous les citoyens ne sont pas égaux et certains ne doivent pas être protégés ni aidés par la collectivité. Un autre principe cher au FN est celui de la frontière comme ligne de barrière à la fois physique et psychologique entre une France qui devrait être uniforme et le reste du monde.