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société - Page 137

  • AG Total : soutien à la stratégie climaticide de Patrick Pouyanné

    La majorité des actionnaires de Total a soutenu ce matin la stratégie climaticide de la major pétrolière et gazière qui leur était présentée en Assemblée générale [1]. Reclaim Finance et Greenpeace France saluent les investisseurs qui ont eu le courage de voter contre, à l’aune des recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 [2], et condamnent ceux qui ont voté à contre-sens de l’Histoire en faveur d’un plan qui autorise une augmentation de la production d’hydrocarbures et l’aggravation de la catastrophe climatique.

    • 8,12% des actionnaires s’étant prononcés sur le plan “climat” de Total ont voté contre. S’il faut encore attendre de connaître le pourcentage d’abstention, c’est moins que les 16,8% d’actionnaires qui avaient soutenu une résolution climat déposée par 11 investisseurs à l’assemblée générale de Total en 2020 [3].
    • A l’image de ce qui s’est passé une semaine plus tôt à l’Assemblée générale de Shell [4], une majorité d’actionnaires a soutenu le plan climaticide de Total. Parmi eux, de gros investisseurs comme Amundi ou AXA qui reconnaissaient pourtant les insuffisances de la stratégie de Total jeudi dernier [5].
    Les ONG dénoncent en force “l’hypocrisie crasse” de ces investisseurs qui se disent engagés pour le climat.

    “En votant pour le plan climaticide de Total, les actionnaires ont voté pour le chaos climatique. En ignorant de manière flagrante les toutes dernières recommandations de l’AIE, et en laissant Total investir massivement dans les hydrocarbures, les actionnaires font voler en éclat l’idée d’une finance verte. Parmi eux, des investisseurs comme AXA, BNP Paribas et Amundi tournent en dérision leurs propres engagements pour le climat. Heureusement, des investisseurs comme Meeschaert, La Banque Postale Asset Management et CNP Assurances, ont tenu tête à Total en faisant valoir les exigences de la science climatique. Nous saluons tous les actionnaires qui ont voté à l’aune des insuffisances du plan “climat” et non du discours bien rôdé de la major.” commente Lucie Pinson, fondatrice et directrice de Reclaim Finance.

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  • Liberté pour les inculpé·es de Bure !

     

    À Bure, à moins de 200 kilomètres des frontières allemandes, suisses et luxembourgeoises, à mi-chemin entre Bâle et Paris, l‘industrie nucléaire française prévoit l‘enfouissement „final“ de dizaines de milliers de mètres cubes de déchets radioactifs  dans un grand trou à 500 mètres de profondeur.

    Malgré une résistance tangible dès le début du projet, chaque participation démocratique devient une farce, la contestation acharnée est ignorée et beaucoup d‘argent est employé pour acheter les consciences. De plus en plus d‘actions radicales se sont enchaînées à partir de 2015, ce qui entraina une surveillance et répression policière spectaculaire contre les antinucléaires. Le site d‘enfouissement projeté investi par les opposant·es a été expulsé le 22 février 2018 après un an et demi d‘occupation.

    Après de nombreuses perquisitions, des interdictions de se rendre sur place, des peines d‘emprisonnement, des interdictions de rentrer en contact et des interdictions de quitter le territoire national, une enquête ayant entre-temps visé douze personnes s‘est achevée en décembre 2020. Début juin, ce sont sept inculpé·es qui devront se présenter devant le tribunal. 15.000 pages de dossier et des dizaines de milliers d‘heures d‘écoutes sont sensés prouver leur penchant criminel et menacent nos camarades de nouvelles sanctions.

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  • Procès en appel des « 7 de Briançon » : la solidarité et la liberté d’expression menacées

    Le 27 mai se tiendra à Grenoble le procès en appel des sept personnes solidaires reconnues coupables en 2018 d’avoir « aidé à l’entrée et à la circulation sur le territoire national de personnes en situation irrégulière ». Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo avaient simplement participé à une manifestation.    

    Le 22 avril 2018, les « 7 de Briançon » participent à une manifestation qui dénonce une action de Génération Identitaire. La veille, le mouvement d’extrême droite (dissout en mars 2021) avait bloqué le col de l’Échelle dans les Hautes-Alpes pour bloquer la frontière.

    La manifestation à Briançon vise alors à exprimer plus largement une résistance face à la militarisation de la frontière et une vive opposition aux discours de haine et aux violences qui mettent la vie des personnes étrangères en danger.

    Suite à cette manifestation, sept personnes sont condamnées à des peines allant de 6 mois avec sursis à 12 mois de prison, dont quatre mois fermes. Les « 7 de Briançon », qui ont fait appel de cette décision, risquent chacune désormais 10 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. En appel, les juges auront à décider s’il était criminel ou non d’exprimer publiquement leur soutien aux personnes exilées et de s'opposer aux opérations d’intimidations de Génération Identitaire.  

    « Les personnes solidaires ne doivent pas être poursuivies ou condamnées pour avoir manifesté leur soutien aux personnes dont les droits sont quotidiennement violés notamment à la frontière franco-italienne. Ces pratiques d’intimidations et de pressions à l’encontre des défenseurs des droits humains sont inadmissibles et mettent en danger l’impératif de fraternité qui est le nôtre », déclare Alexandre Moreau, président de l’Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers).  

    Amnesty International France, l’Anafé, La Cimade, Médecins du Monde, Tous Migrants et le Comité de Soutien au 3+4 de Briançon appellent à la relaxe immédiate et définitive de ces défenseurs des droits humains  !  

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  • Gisèle Halimi a sa place au Panthéon

    Communiqué LDH

    Parmi les préconisations du rapport demandé par le président de la République à l’historien Benjamin Stora, sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, figure le transfert des cendres de Gisèle Halimi au Panthéon.

    Cette proposition a recueilli de nombreux soutiens dont celui de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et de mouvements féministes, encore lors de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars dernier, au vu de l’engagement remarquable et visionnaire de cette femme d’exception pour la justice et l’égalité.

    La LDH réaffirme son soutien plein et entier à la panthéonisation de Gisèle Halimi. Elle demande au président de la République de confirmer cette décision symbolique qui ne saurait céder aux pressions, particulièrement de l’extrême droite qui conteste cette reconnaissance par la Nation du fait de ses combats féministes et surtout de ses positions anticolonialistes et pour l’indépendance de l’Algérie dont l’Histoire a montré la justesse.

    Paris, le 25 mai 2021

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  • La LPO accuse des industriels de l’agrochimie d’avoir décimé les oiseaux des champs

     Soutenue par l’expertise juridique de l’association Intérêt à Agir et celle de Me Sébastien Mabile du cabinet Seattle Avocats, La LPO a assigné le 21 mai 2021 - Journée nationale de la biodiversité - devant le Tribunal judiciaire de Lyon les principaux producteurs, importateurs et distributeurs d’imidaclopride (une substance néonicotinoïde très toxique) en France afin de faire reconnaître leur responsabilité dans le déclin des populations d’oiseaux des milieux agricoles.

    En juillet 2009[1], un groupe d'entomologistes et d'ornithologues internationaux se réunit à Notre-Dame de Londres (Hérault) pour discuter du déclin progressif des insectes dans toute l’Europe, à l’œuvre depuis les années 1950 et les débuts de l’agriculture intensive. Les scientifiques constataient déjà qu’une dégradation plus prononcée de l’abondance des populations d’insectes s’observait à partir des années 1990, et que celle-ci était concomitante avec l’effondrement de celles de différentes espèces d'oiseaux insectivores fréquentant les milieux agricoles, dont plusieurs espèces protégées (arrêté du 29 octobre 2009) : Bruant jaune, Pipit farlouse, Tarier des prés, Faucon crécerellette, etc.

    Aujourd’hui, c’est au minimum 25% de ces populations qui ont disparu et le silence s’installe dans nos campagnes, syndrome alarmant de l’extinction d’espèces perdues pour les générations futures. 

    La responsabilité des pesticides sur le déclin du vivant est établie

    Selon les études, les néonicotinoïdes persistants, systémiques et neurotoxiques, soit la nouvelle génération de pesticides introduits au début des années 1990, sont responsables de ces déclins. Des travaux plus récents démontrent même une corrélation spatiale et temporelle entre la commercialisation massive de l’imidaclopride, notamment aux États-Unis, aux Pays-Bas, et en France, et le déclin des oiseaux en zones rurales, établissant le lien de causalité entre les produits phytosanitaires et les dommages environnementaux.

    L'imidaclopride, principalement utilisé en enrobage de semences pour diverses cultures (blés, betteraves, maïs, tournesol), est la substance néonicotinoïde la plus commercialisée en France depuis 1991. C’est à cause de ses effets dévastateurs pour les abeilles, même à des doses infinitésimales, qu’il est qualifié de « tueur d’abeilles ». Mais ses effets ne s’arrêtent pas là car son mode d’action le rend toxique pour de nombreuses autres espèces.

    Concernant les oiseaux spécifiquement, l’imidaclopride a des effets directs dus à l’ingestion de graines enrobées de la substance toxique (6 graines suffisent à tuer instantanément une Perdrix grise), et des effets indirects liés à la disparition des invertébrés, aquatiques et terrestres, dont ils se nourrissent[2]. 

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  • Loi Sécurité globale : camouflet pour le gouvernement, demi-victoire pour les libertés

    Communiqué de la coordination #StopLoiSecuriteGlobale

    Le 20 mai 2021, le Conseil constitutionnel a censuré plusieurs dispositions phares de la loi dite Sécurité globale adoptée le 15 avril dernier. Cela constitue une victoire incontestable pour un ensemble d’organisations de défense des droits humains réunies au sein de la Coordination #StopLoiSécuritéGlobale qui n’a eu de cesse, depuis novembre dernier, de dénoncer le caractère liberticide de ce texte. Plus d’une vingtaine de saisines du Conseil constitutionnel ont été effectuées par nos organisations membres et des collectifs régionaux opposés à la loi.

    Cela représente surtout une victoire pour les libertés de chaque citoyenne et citoyen en France.

    Le gouvernement se fait ainsi tancer concernant des dispositifs policiers sur lesquels il avait misé politiquement en faisant montre d’une insatiable soif sécuritaire : exit le délit de provocation à l’identification des forces de l’ordre, qui avait conduit des centaines de milliers de personnes à défiler partout en France. Il sera toujours possible pour chaque citoyen.ne de documenter l’action de la police. Exit l’usage généralisé et incontrôlé des drones ; exit aussi le transfert des pouvoirs de police judiciaire à la police municipale.

    Malheureusement, le Conseil constitutionnel a aussi validé un certain nombre de dispositions problématiques, qui accentuent la logique d’un appareil policier surpuissant et peu ou pas contrôlé.

    Cette décision du Conseil constitutionnel donne néanmoins quelques bouffées d’oxygène et montre que la lutte collective mérite de se poursuivre ardemment et plus que jamais, alors que s’amoncellent d’autres projets de loi, tout aussi liberticides.

    Après la décision du Conseil constitutionnel, Gérald Darmanin a dit vouloir légiférer à nouveau sur les dispositions censurées. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale estime que ces déclarations traduisent la volonté du ministre de l'Intérieur de continuer à s'en prendre aux libertés fondamentales en France.

    Les organisations de la Coordination continueront d’alerter et de se mobiliser pour défendre nos libertés collectives. La défense de l’État de droit est à ce prix.

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  • Droit de manifester : Frédéric Vuillaume est relaxé !

    Une victoire pour le droit de manifester. Le tribunal de Dijon a prononcé la relaxe de Frédéric Vuillaume, militant syndical, poursuivi pour avoir manifesté pacifiquement.

    Nous avons vécu cette nouvelle en direct du Tribunal de Dijon : Frédéric Vuillaume a été relaxé ! Une décision que nous saluons, importante pour lui mais aussi pour notre droit de manifester en France.

    Si Frédéric Vuillaume a été relaxé ce jeudi 20 mai, c’est aussi grâce à vous. Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées.

    Victoire pour le droit de manifester

    Nous nous réjouissons que le tribunal de Dijon ait pris la décision de relaxer Frédéric Vuillaume. Il était poursuivi pour délit d’  «attroupement » pour sa participation à une manifestation à Dijon en décembre dernier. 44 heures de garde à vue pour avoir… manifesté. Frédéric ne menaçait en rien l’ordre public. Jamais il n’aurait dû être poursuivi et passer devant la justice. Ce dossier était vide et les poursuites n'étaient pas justifiées.

    La décision de relaxe est une importante victoire pour lui et pour le droit de manifester en France. Le procureur de Dijon avait tout de même tenu à requérir une peine de 350 euros d'amende avec sursis. Une sanction certes assez faible pour un délit passible d’un an de prison, mais qui visait à faire reconnaître Frédéric Vuillaume coupable d’avoir manifesté. Mais ces arrestations et poursuites abusives doivent cesser : personne ne doit craindre d'être arrêté et emprisonné pour avoir manifesté

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