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politique nationale - Page 41

  • Sainte-Soline : un délibéré qui piétine l’exercice du droit syndical

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 17.01.2024.

    Le délibéré prononcé par le tribunal correctionnel de Niort ce matin est inacceptable. Suivant quasiment à la lettre les réquisitions du procureur, le président du tribunal a fait preuve de déni climatique en refusant de prendre en compte l’état de nécessité, alors même que la justice nous a plusieurs fois donné raison sur le fond.

    Tous les responsables syndicaux poursuis ont été reconnus coupables d'organisation d'une manifestation interdite. C'est une décision choquante car l'organisation de manifestations est un droit pour les syndicats et les organisations. Elle l'est aussi car des militants ne doivent pas être tenus personnellement responsables pour une manifestation organisée par le syndicat dont ils sont les porte-parole.

    Certaines peines ont été assorties d'une interdiction du territoire des Deux-Sèvres pendant 3 ans, ce qui constitue une grave entrave à la liberté fondamentale de circuler et d'agir syndicalement. Les trois confédérés condamnés, qui ont dix jours pour faire appel, souhaitent se donner le temps de la réflexion avec leurs instances nationales pour engager un éventuel appel.

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  • Photovoltaïque sur terres agricoles, naturelles et forestières : c’est non !

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 15.01.2024

    La concertation publique sur le décret concernant les installations photovoltaïques sur terres agricoles, naturelles et forestières, visuel%20RS.pngdont l’agrivoltaïsme, lancée fin décembre après des mois de tergiversation, s’achève demain. Nous refusons d’abandonner le combat primordial de défense du revenu paysan et de l’installation. C’est pourquoi, dès cet été la Confédération paysanne avait refusé de poursuivre la discussion autour de ce décret consistant à finaliser techniquement la vente du secteur agricole aux grands énergéticiens. La Confédération paysanne exige de fait l’interdiction des centrales photovoltaïques et de l'agrivoltaïsme sur toutes les terres agricoles, naturelles et forestières.

    Le couplage entre production solaire et production agricole est perçu comme un moyen pour développer les énergies renouvelables et apporter un complément de revenu aux agriculteurs. A première vue, « l'agrivoltaïsme » est séduisant. En réalité, la production solaire sur des terres agricoles est incompatible avec la souveraineté alimentaire et l'agriculture paysanne[1].

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  • France : Gabriel Attal, un jeune premier ministre à la rescousse

    Ce mardi 9 janvier, Gabriel Attal a été nommé premier ministre par Emmanuel Macron et devrait former son gouvernement dans les prochains jours. Il succède à Élisabeth Borne, qui a notamment porté en deux ans la responsabilité de la réforme des retraites et celle de la plus récente et non moins impopulaire loi immigration. Gabriel Attal, 34 ans, quitte donc le ministère de l’éducation nationale où il sera resté 6 mois à peine pour devenir le plus jeune premier ministre de la Ve République, nommé par son plus jeune président. Celui qui est souvent présenté comme le double d’Emmanuel Macron a accepté la lourde charge de relancer ce second quinquennat avec une majorité présidentielle relative, en proie à des divisions internes qui plus est. Les élections européennes de juin prochain et la menace d’une victoire de l’extrême-droite seront l’un des nombreux défis qui l’attendent.

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  • Nouveau gouvernement : Greenpeace France dénonce une vision qui favorise le productivisme et le nucléaire au détriment du climat et de la sobriété

    Greenpeace France s’inquiète des très mauvais signaux envoyés par le nouveau gouvernement constitué et annoncé hier soir par le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, qui n’a même pas eu un mot pour l’écologie lors de son premier discours en tant que chef du gouvernement.

    Le passage du secteur de l’énergie sous le ministère de l’Economie est un scandaleux retour en arrière et une nouvelle illustration que la politique énergétique des gouvernements d’Emmanuel Macron se résume à une obsession de la relance du nucléaire, quoi qu’il en coûte. Rappelons que le ministre de l’Economie Bruno Lemaire s’est notamment illustré en pesant de tout son poids en faveur du dernier fiasco de la filière nucléaire, le marché financièrement à très haut risque des deux EPR d’Hinkley Point, qui vont coûter des milliards d’euros à EDF et donc aux citoyens français.

    De plus, la suppression du ministère de la Transition énergétique est un très mauvais choix en plein milieu de la définition de la stratégie française énergie-climat. Alors que la sobriété devrait être la clef de voûte de la transition énergétique, cette dernière se retrouve confiée à un ministre qui s’est clairement positionné contre la sobriété et la baisse de la consommation et mise avant tout sur la production.

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  • Tirs mortels de la police : assez de banalisation des tirs de tasers

    Communiqué LDH

    Un homme de 30 ans, père de deux enfants, est mort vendredi dernier, le 5 janvier, en Seine-Saint-Denis après avoir reçu de très nombreuses décharges de pistolet à impulsion électrique (PIE ou taser). L’utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l’homme était seul face à dix-huit fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation, est extrêmement inquiétante. Cette intervention policière démesurée nous conduit une nouvelle fois à questionner les méthodes d’intervention et l’utilisation disproportionnée de leurs armes par certains policiers.

    Depuis plusieurs années, les forces de l’ordre sont équipées de pistolets à impulsion électrique, autrement dénommés tasers, leur utilisation se généralise et a encore augmenté entre 2021 et 2022. Présentée comme “une arme de force intermédiaire, non létale” par les services de police – alors même que le Comité de l’ONU contre la torture a indiqué dès 2007 que son usage abusif peut infliger des tortures, des traitements dégradants et entrainer la mort – celle-ci est trop facilement utilisée comme un moyen de neutralisation sur des personnes ne présentant pas de danger immédiat.

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  • L’Appel des 201 contre la loi immigration

    Signé notamment par Jacques Toubon, Défenseur des droits de 2014 à 2020, et Thierry Beaudet, président du Conseil économique social et environnemental (CESE), cet appel vise à rassembler toutes celles et tous ceux qui, dans leur grande diversité, considèrent que la loi immigration constitue un danger pour notre République, aux antipodes des principes de solidarité, de liberté, d’égalité et de fraternité.

    Dénonçant les marchands de haine et les mécaniques de division sans fin de notre société, la pluralité inédite des signataires de l’appel vise à faire primer l’essentiel : le rassemblement et la solidarité. Publié conjointement par L’Humanité et Mediapart, il réunit des personnalités de tous milieux – intellectuels, universitaires, scientifiques, culturels, artistiques, syndicaux, religieux, associatifs, mutualistes, politiques, etc. – dont les noms figurent à la fin de ce billet.

    Les dirigeant-e-s des principales organisations syndicales en sont signataires : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT ; Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA ; Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-porte-paroles de Solidaires ; Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Tout comme les dirigeant-e-s des principales associations d’accueil et de lutte contre la pauvreté : Henry Masson, président de la Cimade ; Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde ; Antoine Sueur, président d’Emmaüs France ; Véronique Devise, présidente du Secours Catholique ; Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile.

    Les responsables des associations de lutte pour les libertés et contre le racisme en sont évidemment signataires (LDH, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, SOS Racisme, etc.) tout comme des figures des quartiers populaires, tels Farid Bennaï, porte-parole du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), et Toumi Djaïdja, co-initiateur et symbole de la Marche pour l’égalité de 1983.

    Également soutenu par les dirigeant-e-s des grandes organisations de l’économie sociale et solidaire comme la Fédération nationale de la Mutualité française et l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (UNIOPSS), cet appel est aussi signé par des élu-e-s de sensibilités politiques diverses (Fabien Roussel, Cécile Rilhac, Guillaume Lacroix, Benjamin Saint-Huile, Marine Tondelier, Olivier Faure et Manuel Bompard).

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  • France : Ce jour où le macronisme s’est révélé un lepénisme

    Tribune du 3 janvier par Edwy Plenel

    « Rien, rien ne doit être cédé » : c’est par ces mots que se concluait un discours prononcé le 10 décembre 2023 à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’était à Paris, là même où elle fut proclamée, en 1948, lors de la première assemblée générale des Nations unies. L’orateur faisait l’éloge de l’universalité des droits et de l’égalité des êtres, sans distinction d’origine, de condition, de croyance, d’apparence ou de naissance, de sexe ou de genre.

    « Penser régler nos problèmes contemporains en oubliant ces droits […] serait une faute pas simplement politique mais morale », ajoutait-il avant de lancer à son auditoire cet appel final à ne jamais rien céder aux ennemis de l’égalité naturelle qui nient notre commune humanité : « À chaque fois que nous cédons un centimètre, c’est un centimètre de recul que nous acceptons pour nous-mêmes, ou pour nos enfants, ou pour nos frères et sœurs. » Moins de dix jours plus tard, le même orateur cédait sur toute la ligne.

    Emmanuel Macron, puisqu’il s’agit bien de lui, fut élu à deux reprises pour faire barrage à l’extrême droite dont la candidate, Marine Le Pen, est arrivée, en 2017 comme en 2022, au second tour de l’élection présidentielle. Nous savons bien, tant Mediapart le documente quotidiennement, que, depuis bientôt sept ans, la politique qu’il mène n’a tenu aucun compte de la pluralité des suffrages qui se sont portés sur son nom, préférant imposer au pays une marche forcée vers plus d’inégalités et d’injustices, non sans cynisme et amoralisme. Mais une digue n’avait pas encore totalement cédé, celle du rapport au monde et aux autres, à l’étranger et à l’ailleurs. Celle de l’humanisme en somme, où se joue l’essentiel, face à l’extrême droite dans ses diverses expressions partisanes.

    Depuis l’audace fondatrice de la Révolution française, cette famille intellectuelle et politique est unie par le refus catégorique de ce que proclama à la face du monde la Déclaration de 1789 : l’égalité naturelle, qui fut et reste le moteur de l’invention, de la conquête et de la défense des droits fondamentaux du genre humain. Sous toutes latitudes, l’inégalité naturelle, c’est-à-dire le privilège de naissance, d’origine et d’appartenance, est donc le crédo, radicalement antidémocratique, des extrêmes droites avec, pour conséquence concrète, la hiérarchie des humanités, des identités, des cultures, des civilisations, des croyances, des apparences.

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