Y a-t-il un pilote à l'ARS du Grand Est ? La question se pose quand on prend connaissance du projet de fermeture la nuit des urgences de Vouziers.
Dans notre note du 03 février dernier, nous indiquions que l'ARS (Agence Régionale de Santé) avait labellisé le Centre Hospitalier de Vouziers "Hôpital de proximité". Cette qualification permettait au CHV d'assumer des missions, avec des moyens financiers dédiés. En particulier, l'ARS soulignait que cette évolution permettait "Une offre de soins davantage structurée et des parcours de soins plus fluides pour les patients." Et l'Agence précisait que "Leur périmètre d’action comprendra également la médecine d’urgence, des centres périnataux de proximité, des soins de suite et de réadaptation (SSR), des soins palliatifs…"
Enfin il était bien indiqué que "leurs projets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par la création d’une dotation de responsabilité territoriale."
Et voilà que l'on apprend que les urgences fermeront la nuit, et fonctionneront a minima le jour.
Si ce projet se réalise :
- ce sera la fermeture des URGENCES de VOUZIERS la nuit à partir de 18 h 00.
- LES URGENCES DE VOUZIERS deviendront un service d’accueil des soins non-programmés, ouvert de 9 à 18 h.
De 9 h à 18 h, quand le SMUR n’est pas sorti, un service d’accueil de soins non-programmés (petite traumatologie, consultations ne pouvant être différées, gens pressés…) fonctionnera, renforcé par les médecins du GHSA présents quand le SMUR sera sorti.
Ce nouveau service ne sera plus adapté pour accueillir les patients qui doivent bénéficier d’examens approfondis ou d’une surveillance prolongée (douleur abdominale, suspicion d’IDM, d’AVC, de Fièvre inexpliquée…) et les patients devront être ré-orientés préférentiellement aux Urgences de Rethel à 40 min de route, ou être hospitalisés.
Ce projet, déjà fort avancé, risque de devenir une réalité dans les semaines qui viennent. Il est en contradiction totale avec ce que l'on attend d'un hôpital de proximité, et il représente pour la population du Vouzinois bien plus qu'une nouvelle fermeture de service public : il met en danger la santé des habitants du secteur, déjà fragilisée par la pénurie de professionnels de santé.
Des réactions à cette annonce ont vu rapidement le jour :
Une pétition en ligne, que vous pouvez signer par ce lien.
Une manifestation est prévue le 05 mars prochain à Vouziers (9 h 30, rue Gambetta devant MCD ; voir l'appel dans la suite de cet article)
une opposition ferme à ce processus multilatéral. Ainsi, alors que va se tenir la première réunion du TIAN, à l’Office des Nations Unies à Vienne du 22 au 24 mars 2022, réunissant une grande partie de la communauté internationale (près d’une centaine d’Etat), la France compte laisser sa chaise vide. Une absence qui déroge totalement avec l’image d’un État qui ne cesse de se dire « responsable », qui appelle à renforcer le multilatéralisme et qui dispose de plus de charges particulières en raison de sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité.