L’abstention a sans conteste dominé le premier tour des élections de dimanche dernier. Les chiffres record de personnes n'ayant pas voté s'inscrivent dans une tendance qui semble se renforcer au fil des années. Les causes en sont multiples, et difficiles à analyser.
Mais il ne semble pas possible de gérer un département, une région, ou un pays sans avoir recours au vote, si l'on tient à vivre en démocratie. Bien entendu, les élections telles qu'elles existent actuellement ne sont pas parfaites. Le choix des candidats, la campagne électorale, le mode de scrutin, le contrôle des élus et l'implication des électeurs après le vote, etc, pourraient être améliorés. Mais cela ne remet pas en cause le vote en lui-même qui représente la validation par les citoyens d'une politique pour leur territoire.
Pour les régionales les choix sont assez clairs entre une liste de droite, une d'extrême droite et une de gauche. Cette dernière réalise une union de forces de gauche et écologistes. Nous appelons à voter pour elle, ce qui ne vaut pas approbation totale de son programme et de sa démarche, mais montre un choix clair en l'absence de danger d'extrême-droite.
Pour les départementales, une seule liste reste en présence après le retrait annoncé de Frédéric Courvoisier et Pascale Colson Vlieghe. On peut comprendre les raisons personnelles de cette décision. Mais politiquement, il aurait été préférable de se maintenir, pour continuer à faire connaître des idées alternatives et pour laisser un choix aux électeurs du canton de Vouziers.
Difficile dans ce contexte à motiver les électeurs, même les supporters de Yann Dugard et Anne Fraipont. Pour manifester son désaccord et marquer son opposition à la majorité départementale, le bulletin blanc reste le moyen le plus simple