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politique locale - Page 75

  • Claudette Moraine : en guise de conclusion (provisoire)

    Nous avons demandé aux 3 candidates de gauche de nous transmettre si possible un texte de conclusion de cette campagne législative.

    Voici la contribution de Claudette Moraine du Front de Gauche.

     

    Ce premier tour des législatives est donc conclu.
    Et dans notre circonscription, le dicton français « au premier tour on choisit, au deuxième on élimine » ne sera pas de mise cette fois encore, puisque le député sortant a été élu, comme la fois précédente, dès le 1er tour...
    Toutefois, en comparaison avec les élections de 2007, il paie de cinq points ses accointances avec l'UMP et Nicolas Sarkozy dont le mandat s'est achevé par un rejet généralisé de ses frasques diverses et variées et des orientations de sa politique de détricotage des acquis sociaux.
    C'est peu cher payé pour quelqu'un qui a voté la presque totalité de ces lois scélérates !
    Mais Jean-Luc Warsmann a fait très tôt preuve de discernement faisant mine d'avoir pris ses distances avec l'UMP (qui l'a soutenu néanmoins comme il est indiqué sur son matériel de propagande) et enelection législative,claudette moraine faisant reposer sa campagne non pas sur son propre bilan législatif mais sur son bilan d'élu local, municipal, cantonal et de président de communauté de communes.
    Une subtilité qui a payé après cinq années de clientélisme forcené à coups d'aides de toutes sortes, tant en nature qu'en subventions, la « réserve parlementaire » si controversée aidant (environ 150 millions d'euros annuels pour l'ensemble des élus des deux assemblées, ponctionnnés sur nos impôts...)
    Le Parti socialiste n'a donc pu rivaliser avec ces méthodes bien rôdées, d'autant que l'arrivée tardive de la candidate, parité oblige, n'a pas entièrement satisfait une base qui attendait davantage une figure locale. Et il est fort à parier que des études affinées montreront que le taux d'abstention a davantage touché Nelly Fesseau que Jean-Luc Warsmann.
    Quant aux autres candidat(e)s, comme aux élections législatives de 2007, ils ont subi sans aucun doute ce modèle français qui ne bénéficie d'aucune dose de « proportionnelle » ainsi que le « scrutin uninominal majoritaire à deux tours » qui surreprésente la majorité parlementaire et sanctionne les minorités.
    Effet renforcé par la succession des scrutins présidentiel et législatif décidé par Lionel Jospin et Jacques Chirac.
    Il se dit d'ailleurs que le Front de Gauche serait susceptible de perdre son groupe parlementaire à l'Assemblée laissant aux manettes les deux « gros » partis sans aucun représentant des petits courants... Il reste donc une semaine avant de savoir quelles décisions prendra le gouvernement pour éviter une telle injustice.
    Localement, la perte de voix du Front de Gauche est sévère entre Présidentielles et Législatives.
    On peut l'expliquer par plusieurs facteurs :
    – l' « effet Mélenchon » n'a pas fonctionné aux législatives comme aux Présidentielles ;
    – le taux d'abstention élevé dû à l'idée (fausse) que le président étant maintenant élu, le Front de Gauche ne pourrait plus efficacement influer sur la suite des évènements : un groupe fort au Parlement est un relai non négligeable ;
    – mais peut-être aussi le souvenir du score de Jean-Paul Bachy en 2007 qui a dû pousser certains au « vote utile »dès le premier tour.
    Pour ma part, je ne m'attendais pas à un score très élevé, dans la mesure où notre groupe militant Front de Gauche s'est construit en même temps que ces élections et qui plus est tardivement (depuis janvier) et ne reposait donc pas sur un bilan d'action concret, autour d'une candidate sans expérience de mandat local.
    Toutefois, nous avons réussi à rassembler des forces éparpillées, parfois découragées par l'émiettement de la gauche anticapitaliste et antilibérale de ces dernières années, grâce à la campagne dynamique du candidat aux Présidentielles désigné par les partis constitutifs du Front de Gauche.
    Cette campagne a ramené l'espoir de reconstruire une force de gauche qui ne trahira pas et ne négociera rien.
    Cette campagne a permis à tous de travailler sur un programme rénové ouvrant de nouveaux champs d'action tels que l'écologie, la transition énergétique, la planification écologique et le changement vers une 6ème république démocratique qui peut encore s'enrichir davantage.
    Un gage pour l'avenir !
    Le travail n'est pas terminé : il nous faut rassembler encore plus largement, convaincre par un travail d'éducation populaire qu'un « autre monde est possible ».
    Nous ne sommes pas au bout de nos peines ni de nos luttes : la Finance est prête à re-cracher son venin et l'Europe antisociale n'a pas encore changé de cap.
    Mettons-nous au travail tous ensemble pour refuser que les peuples aient à payer une dette dont ils ne sont pas responsables et lancer les bases de reconstruction d'une société qui mette en avant « l'Humain d'abord ».

     

  • Elections législatives : un vote de trop ?

    La campagne électorale s'achève, et il ne semble pas qu'elle ait déclenché une vague de passions.

     

    Ce scrutin venant après les présidentielles, il est difficile de rester au même niveau d'intérêt, puisque l'élection du président a pour objectif de poser la clef de voûte de nos institutions.

    Que reste-t-il à construire après ? Des fondations, cela paraît un peu tard.

    S'agit-il simplement de confirmer ou d'infirmer le choix précédent ? A quelques semaines d'intervalle, la démarche est étonnante.

    La démocratie repose notamment sur la séparation des pouvoirs. Le jumelage des élections rend le pouvoir législatif (les députés) dépendant du pouvoir exécutif (le président et son gouvernement). A ce positionnement discutable s'ajoute une certaine lassitude, tout ceci devrait entraîner une participation nettement plus faible qu'aux présidentielles.

    Ce qui n'empêche pas qu'il reste souhaitable, voire essentiel d'aller voter.

    Nous avons laissé la parole aux candidates de gauche qui se présentent dans la troisième circonscription des Ardennes, en leur demandant de s'exprimer sur 4 thèmes.

    Vous avez pu voir leurs réponses sur ce blog, et nous remercions les 3 candidates d'avoir pris le temps de nous faire connaître leurs idées. Ainsi vous êtes en mesure de faire votre choix demain dans l'isoloir.

    En ce qui nous concerne, notre choix est basé sur le respect des valeurs qui fondent note action : en particulier l'écologie et la solidarité.

    C'est pourquoi nous nous situons clairement à gauche, et combattons une droite qui se confond de plus en plus avec l'extrême droite.

    Même Jean-Luc Warsmann, qui se présente comme en dehors de toute idéologie, verse dans ce travers. Il fait distribuer ces jours-ci un luxueux document où comme à son habitude il s'approprie toute une série de réalisations. Pour ceux qui ont un peu de mémoire, il avait démontré de la même manière la fois précédente comment il avait sauvé le tribunal de Vouziers et fait valider le tracé de la route à quatre voies entre Vouziers et Rethel. Comme le ridicule ne tue toujours pas, il peut reprendre encore une fois son procédé.

    Le pire dans sa publication se trouve sur le vote des étrangers aux élections locales ; pour lui ce vote doit être lié à la nationalité française, argumentation un peu courte qui sent très fort le clin d'œil aux électeurs du FN. Monsieur le président de la commission des lois, savez-vous que les européens votent aux municipales, sans avoir besoin de posséder la nationalité française. Et cela n'a entraîné aucun problème au sein des conseils municipaux en France.

    Au sein de la gauche, la candidate du PS a comme handicap d'arriver "parachutée" dans le département. Cela ne nous paraît pas constituer un obstacle majeur, si elle vient pour s'implanter dans cette circonscription au long cours. Par contre elle se situe clairement dans une gestion "sociale-démocrate" de l'économie libérale. C'est son choix, mais pas le nôtre, pas plus que sa position en faveur du maintien des centrales nucléaires.

    Les deux autres candidates à "la gauche de la gauche", ont des positions qui sont proches de celles que nous avons.

    D'ailleurs Pierre Potron, le suppléant de Sophie Perrin (Europe- Ecologie Les Verts) a été notre candidat lors des dernières cantonales à Vouziers. Le groupe local "EE Les Verts" de Sedan -Vouziers est de création récente, mais la campagne dynamique menée par Sophie Perrin leur laisse espérer une visibilité électorale qui sera à confirmer.

    Claudette Moraine, candidate du Front de Gauche a été impliquée dans bien des combats qui sont aussi les nôtres, avec ATTAC ou au sein du mouvement syndical par exemple. Au sein du Front de Gauche, la "dynamique Mélenchon" a occupé le devant de la scène dernièrement. Il nous semble encore plus important de souligner la dynamique d'union crée au sein de ce Front. Le proche avenir nous dira si cette tendance peut durer et s'amplifier.

    L'An Vert et le groupe Ecologie- Solidarité de Vouziers ne vous donneront donc pas de consigne de vote. Ce sera à vous de faire votre choix personnel, même si en fonction de nos valeurs essentielles, notre regard se porte préférentiellement vers les deux candidates avec lesquelles nous avons beaucoup en commun.

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  • Le Front de Gauche et la lutte contre le FN

    Voici le dernier volet des réponses au questionnaire envoyé aux candidates de gauche dans la circonscription de Sedan-Vouziers. Claudette Moraine, représentante du Front de Gauche, s'exprime sur la solidarité et les réponses à apporter à la montée du FN.

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    Notre programme repose sur un socle indissociable qui relie le développement économique et les questions écologiques et environnementales basé sur une redéfinition des besoins des territoires au plus près des citoyens et en rétablissant une participation de ceux-ci aux décisions.
    C'est l'idée de révolution citoyenne fondée sur l' "Humain d'abord ", thèmes que nous avons déclinés tout au long de ces 6 mois de campagne.

     

    La solidarité
    C'est dans ce cadre qu'il faut placer l'élimination du phénomène FN, dont les racines sont multiples : insécurité sociale qui incite à chercher les boucs-émissaires, fin du mythe du progrès indéfini qui incite à rechercher un passé obsolète idéalisé, évolution des classes dominantes dont les politiques néo-libérales exigent des méthodes de plus en plus autoritaires. Le succès du FN est moins lié à des conditions objectives qu'à un symptôme réactionnaire. Les petits possédants craignent pour leur patrimoine et sont prêts à tout pour le conserver, les grands capitalistes rêvent d'imposer une société débarrassée des « contraintes » sociales, et tout ceci ne peut fonctionner qu'en contrôlant, réprimant, apeurant. La « dédiabolisation » du FN n'est que la face aimable de ce projet.
    Détruire la racine en rompant avec la politique de la concurrence de tous contre tous est donc la priorité. Cependant, sans attendre, le Front de Gauche a décidé de repartir à l'assaut, en mettant en lumière les véritables propositions du FN, soigneusement cachées sous un « anti-conformisme » de façade.

  • Nelly Fesseau : sur la solidarité et le lien social

    Voici la réponse de la candidate du PS sur le thème de la solidarité

     

    La solidarité

     

    De rudes conditions historiques et géographiques ont déterminé la solidarité comme une valeur essentielle pour les Ardennais. Pourtant une montée de l'intolérance et de l'exclusion se manifeste de plus en plus ouvertement. « L'autre »  est rejeté, qu'il soit étranger, qu'il vive différemment (gens du voyage), ou qu'il représente ce que l'on craint de devenir (le chômeur, l'assisté).

    Le niveau atteint par le score du FN, aussi bien en milieu rural qu'urbain nous interroge sur la pertinence des réponses données et  des mesures mises en place depuis les années 1980.

    Il faut bien entendu combattre ces idées et redonner foi en une société solidaire. Peut-on y arriver sans penser et mettre en place des stratégies nouvelles ?

     

    Réponse :

     

    Les Ardennes sont au carrefour de l’Europe. Notre département a des frontières avec deux pays, ce qui n’est quand même pas si courant ! Au-delà de ces considérations géographiques, vous avez raison de mettre en valeur l’histoire du notre département, meurtri par les guerres, qui a forgé une conception toute ardennaise de la solidarité. Solidarité encore récemment démontrée dans les épreuves récentes, notamment économiques. N’a-t-on pas battu des records de mobilisation dans le département à l’occasion des lois contre la réforme des retraites en 2010 ? Tous ces éléments démontrent que la solidarité n’est pas, ici, un vain mot.

     

    nelly fesseau,election législative,solidaritéJe suis particulièrement préoccupée par la montée du front national : les Ardennes font partie de ces départements où le FN a devancé l’UMP au premier tour. Ce résultat nous dit beaucoup sur les angoisses qui existent aujourd’hui, sur la peur que l’avenir peut susciter.

     

    Comment y répondre ? D’abord, il me parait incontestable que l’élection de François Hollande s’est très rapidement traduite par un apaisement du pays qui, cinq années durant, avait été sous tension. La fête populaire de la Bastille, à Paris, le soir du premier tour, réunissant plusieurs dizaines milliers de personnes, est l’exemple de cette France que l’on aime : unie dans sa pluralité, fraternelle.

     

    Il nous faut mettre fin à des pratiques qui, au gouvernement comme dans la majorité parlementaire précédente, n’étaient pas acceptables. Des paroles ont été prononcées que l’on aurait jamais du entendre ; des stratégies électorales mises en place au mépris des valeurs de la République.

     

    Il nous faut surtout, maintenant, passer aux actes : oui, de nouvelles stratégies sont nécessaires. Il faut redonner du sens au lien social, parfois le rebâtir. Il faut faire émerger de nouvelles solidarités. Il faut, en un mot, que la société retrouve sa cohésion. Et c’est pour cela que je suis convaincue qu’une majorité de gauche est nécessaire pour les cinq prochaines années.

  • Sophie Perrin : Services publics et solidarité

    Voici le dernier volet des réponses de la candidates d'EE les Verts aux questions que nous avons posées.

    Sophie Perrin a souhaité lier ces deux thèmes dans une synthèse qui complète donc ses premières réponses déjà publiées dans ce blog . Vous pouvez voir  ces contributions avec les liens suivants : théme écologie. et thème ruralité

    Demain et vendredi nous terminerons ces publications, nous aurons alors fait le tour des quatre thèmes proposés aux trois candidates.

     

     

    Services Publics et Solidarités

    Pour nous, écologistes du territoire, des services publics forts seront les garants de véritables solidarités qu'elles soient intergénérationnelles, villes/campagnes, salariés/fonctionnaires, femmes/hommes, ou sédentaires/nomades,…

    C’est donc pour cela que nous ne pouvons dissocier les deux sujets que sont la solidarité et les services publics.

    La solidarité de l'Etat doit s'incarner dans la possibilité à tous d’accéder à des services publics de qualité et de proximité.

    La casse systématique des services publics, par la droite de M.Warsmann depuis plus de 10 ans, a sérieusement entamé le socle l’unité de la population ardennaise et française, et cette notion de vivre ensemble qui nous est chère.

     

    Pour remédier à cela, les écologistes à travers la candidature de Sophie PERRIN sont :

     

    - Pour une gestion plus saine et plus stricte de l’argent public, en stoppant le gaspillage des fonds publics au détriment des services de l'Etat.

    - Pour un guichet unique regroupant tous les services publics administratifs (CAF, Pôle Emploi, Sécurité Sociale,…) dans chaque canton avec la possibilité d’un service itinérant pour les communes les plus isolées.

    - Pour l'amélioration de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) du 21 juillet 2009 pour que les communes qui voient leurs populations décroître, ne subissent plus la baisse de la qualité de l’offre de soin de leur hôpital. Un équilibre des pouvoirs doit être introduit avec les associations d'usagers, les collectivités locales et les syndicats, l’Agence Régional de Santé (ARS) ne doit plus avoir tous les pouvoirs.

    - Pour l'établissement d'une carte des transports collectifs cohérente dans les arrondissements de Vouziers et Sedan, en adaptant les modes de transports proposés avec les activités et les besoins des usagers ardennais.

    - Pour le maintien des collèges ruraux pour donner la même chance à chaque jeune de pouvoir bénéficier d’une éducation de qualité à proximité.

    - Pour l’arrêt immédiat de la mise en concurrence des différents territoires entre eux, avec la construction d'un schéma de développement territorial adapté aux qualités et faiblesses constatées.

    - Pour une utilisation et un contrôle efficace des fonds de péréquations redistribués, des territoires les plus aisés vers les territoires les plus modestes.

    - Pour le droit de vote des étrangers hors Union Européenne et des gens du voyage résidant ou circulant en France depuis 10 ans. La sous-citoyenneté ne doit plus exister.

    - Pour l'arrêt des milles-feuilles administratifs pour les communes de moins de 1000 habitants. Et pour le vote à scrutin direct et proportionnel des représentants dans les communautés de communes ou d'agglomération.

    - Pour la couverture des zones dites « blanches » de l’Internet haut débit et de la téléphonie mobile sans surcoûts.

    - Pour un soutien actif aux associations de services à la personne et du secteur de l’économie sociale et solidaire. Les seniors, les jeunes, les handicapés ou les personnes dépendantes doivent pouvoir vivre décemment sur notre territoire.

     

     

    Cordialement,

    Sophie Perrin 2012

     

    http://sedan-vouziers.eelv.fr

  • Sophie Perrin : une écologiste parle d'écologie

    Dans le cadre des contributions que nous avons demandées aux 3 candidates de gauche dans la 3ème circonscription des Ardennes, voici la réponse de Sophie Perrin sur le thème de l'écologie.

     

    Comité EELV Sedan-Vouziers


    A Sedan, le 30 mai 2012


    Environnement et Écologie


    - Nos cours d’eau comme la Givonne, la Chiers, La Meuse ou l’Aisne sont fréquemment victimes de pollutions récurrentes sans que les pollueurs ne soient inquiétés, nous ferons appliquer le principe de pollueur payeur en renforçant le pouvoir des inspecteurs de l'ONEMA, de la DREAL et des organismes de protection de nos ressources naturelles.
    - Une vigilance accrue de notre part sera portée face au projet de prospection d’extraction de pétrole dans la vallée de la Bar (de Tannay à Vendresse en passant par Sauville ou Chémery sur Bar), site répertoriée en Natura 2000 et en Zone d’Intérêt Ecologique pour la Faune et la Flore (ZNIEFF).
    - Nous sommes favorable au projet de PNR Argonne en cours de constitution, et appelons ee les verts,sophie perrin,election législativesolennellement les maires des communes de l'Argonne Ardennaise à rejoindre ce grand et beau projet. La commune de Vouziers s'est déjà engagée dans cette voie, et d'autres petites communes vont suivre prochainement. L'apport d’un Parc Naturel Régional pour le tourisme, la protection de l'environnement et l'économie peut être conséquent. L'Argonne a besoin d'un tel repère pour garder son identité et ses valeurs.
    - Une loi sera proposée en faveur du respect de tous les êtres vivants : protection des animaux contre les barbaries et les sévices, lutte contre les OGM, interdiction de breveter le vivant, réduction de 70% des utilisations des produits phytosanitaires (engrais chimiques, pesticides, fongicides,…)
    - La préservation des biotopes locaux avec l'incitation à la replantation des haies entre les cultures agricoles, le maintien ou le redéveloppement des trames vertes et bleues et autres corridors écologiques.
    - Le projet du barrage de Savigny-sur-Aisne reste d'ailleurs un non sens écologique qui menace l’intégrité des biens et des personnes, c'est inadmissible. Nous serons toujours de ce combat jusqu'à ce qu'une solution soutenable soit trouvée après une étude complète et entière du bassin.
    - Une transition énergétique programmée et décentralisée doit être mise en place pour 2035 en sortant PROGRESSIVEMENT de la dépendance française du nucléaire et du pétrole, en se basant sur la démarche proposée par Négawatt - www.negawatt.org/la-demarche-negawatt-p33.html.
    - Des politiques conjuguées d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique des produits manufacturiers et des bâtiments seront mis en place dès l’année 2013, le développement des énergies renouvelables de manière décentralisée et locale doit pouvoir reprendre une ascension plus soutenue. Le mix énergétique ardennais, éolien, solaire, méthanisation, biomasse et hydraulique sera prédominant dans 20 ans et maintiendra réellement notre indépendance énergétique : maîtrise des coûts de production donc des coûts de consommation et lutte contre la précarité énergétique.
    ee les verts,sophie perrin,election législative- Création d’un schéma local Climat/Energie pour chaque communauté de commune en relais du plan climat/énergie régional. Une lutte accrue contre la hausse des gaz à effet de serre devra être menée, localement.
    - Développement d’une véritable politique de réduction des déchets à la source par un contrôle plus strict des productions et de l'apport réel des emballages. Le recyclage des déchets sera rationalisé afin de maîtriser l'impact de notre consommation sur l'environnement.
    - Nous privilégierons la médecine préventive, la santé alimentaire est une priorité. Les Ardennais les plus modestes doivent pouvoir accéder à des aliments de qualité au meilleur prix. Une partie des cancers, le diabète, et l'obésité apparaissent à cause de la piètre qualité de certains aliments. Nous remettrons la qualité alimentaire et nutritive par de la production locale dans les cantines scolaires et sur les étals.
    - Nous mettrons en oeuvre une étude des potentiels de transports collectifs là ou ils sont déficients pour permettre d'améliorer la situation actuelle.

    - Nous développerons une politique facilitant l'utilisation du vélo comme moyen des déplacements professionnels et privés, sur les courtes distances, car ce mode de déplacement reste extrêmement dangereux sur notre territoire. 



  • La suite des réponses de Nelly Fesseau : services publics et écologie

    Nous vous livrons la suite des réponses qui nous sont parvenues, sur les quatre thèmes qui nous semblent très importants pour l'avenir de notre secteur.

    Après la ruralité, voici le point de vue de Nelly Fesseau candidate du PS  sur les services publics et l'écologie.

     

     

         Les services publics

     

     Une conséquence du constat précédent est une faiblesse des services publics sur le territoire. Les collèges ruraux ont été et restent menacés, l'hôpital de Vouziers a perdu la majorité de ses services actifs (maternité, chirurgie, réanimation), le service de voyageurs par chemin de fer est inexistant, etc …

    De plus, les services au public sont de plus en plus proposés par des structures privées ( groupement hôpital-clinique Courlancy, maison de retraite par ORPEA, LEP public fermé il ne reste que les filières proposées par le lycée privé Jeanne d'Arc,...).

    Des batailles défensives restent à mener, mais doit-on à tout prix s'accrocher au principe d'égalité sur le territoire national quand les conditions objectives sont  si particulières ? N'est-il pas plus réaliste de définir les besoins indispensables localement et de se donner les moyens de les obtenir ou de les préserver ?

     

    Réponse :

     

    Nelly Fesseau  c.JPGJe suis très attachée à la présence structurante des services publics sur le territoire. On peut vouloir critiquer l’histoire administrative française, il n’en reste pas moins que sa grandeur consiste à fournir à l’ensemble des citoyens des services publics comparables sur les territoires, quelles que soient les caractéristiques de ceux-ci.

     

    A l’échelle de l’Argonne, cela signifie qu’il faut lutter contre la désertification et le sentiment d’un abandon par l’Etat. Vous citez un certain nombre de situations, mais ai-je besoin de citer d’autres exemples, comme la fermeture de tribunal d’instance de Vouziers en 2009 suite à la réforme de la carte judiciaire ?

     

    Je me battrai en ce qui me concerne pour le maintien de services publics sur le territoire. L’égalité est au frontispice de toutes les mairies, c’est une valeur cardinale de la République. Vous posez une question de fond : est-il réaliste de prétendre maintenir un niveau de service équivalent sur tout le territoire ? Des considérations financières ne s’y opposeraient-elles pas ? Il me semble que la réponse est affaire de choix politiques : oui, il est possible de maintenir des services publics performants, y compris en zone rurale, si l’on s’en donne les moyens.

     

    Je ne verse pas dans l’angélisme : les caractéristiques de la zone, notamment sa faible densité démographique, doivent amener à une adaptation des services publics, mais dans une optique de service rendu, pas de disparition !

     

    Par exemple, le canton de Vouziers doit développer des liens avec le GHSA, pour offrir des solutions de prise en charge des maladies liées à l’âge (dépendance, Alzheimer, etc.). Il ne s’agit donc pas simplement de batailles défensives, mais bien également de se montrer offensif pour faire coïncider la forme des services publics aux besoins du territoire.

     

    J’ajoute, en ce domaine, que chacun doit faire face à ses responsabilités et faire montre de cohérence : on ne peut manifester ici pour le maintien de services publics, et, à Paris, être solidaire d’un gouvernement qui, sous couvert de rationalisation, procède en fait à un démantèlement de la présence publique dans les territoires.

     

    Par ailleurs, je considère que la présence de services publics peut être un levier de développement du territoire. Personne ne viendra s’installer dans une zone désertifiée où même l’Etat n’investit plus. La présence d’hôpitaux, d’écoles, de services administratifs est indispensable pour attirer de nouvelles populations.

     

     

     

         L'écologie

     

    Les Ardennais et les Argonnais ont réussi à maintenir  en état un patrimoine naturel exceptionnel.

    C'est le cas pour les forêts et pour les vallées (Meuse et Argonne).

    Au nom de la solidarité (?) avec d'autres territoires, 2 réacteurs nucléaires ont été imposés à Chooz.

    Pour des prétextes de même nature, il est prévu de construire des retenues sur l'Aisne, une des dernières rivière « libre » en France.

    Les besoins plus ou moins artificiellement créés dans des régions urbaines font de nos zones naturelles des ressources bien commodes à exploiter et à défigurer.

    Pensez-vous que la richesse écologique dont nous disposons puisse continuer à être utiliser ainsi, ou bien que sa préservation est un objectif prioritaire au service des générations à venir ?

     

    Réponse :

     

    La richesse écologique est un des atouts très forts des Ardennes dans leur ensemble, depuis les boucles de la Vallée de la Meuse aux paysages ruraux de l’Argonne. Ce patrimoine écologique et paysager doit être mis en valeur, et peut contribuer à un réel dynamisme économique. Je pense notamment au tourisme, qui est un secteur d’activité trop peu développé dans les Ardennes.

     

    Je crois aussi au développement de la filière bois, qui peut être une manière de diversifier l’économieLa Source  mai 2012 002.jpg ardennaise, tout en conciliant ce développement économique avec une exigence écologique très forte. Je ne pense pas qu’écologie et économie soient contradictoires : au contraire, il est nécessaire de les faire aller de pair, cela peut être une chance pour nos territoires. Sans ambiguïté : il faut œuvrer à la préservation de ce patrimoine, pour les Ardennais de demain, mais aussi pour ceux d’aujourd’hui.

     

    Au travers de la question des retenues sur l’Aisne que vous évoquez, vous posez la question de la solidarité qui doit présider au développement économique et à l’urbanisation de certaines zones. C’est une question complexe : il n’est pas hors de propos d’œuvrer à la densification des zones urbaines existantes pour éviter tout étalement urbain, qui serait préjudiciable à des territoires aujourd’hui préservés. D’un autre côté, il ne faut pas que cette densification s’opère au détriment des territoires moins densément peuplés, comme c’est le risque avec le projet de retenues sur l’Aisne.

     

    Je crois donc que la solidarité doit se trouver dans l’équilibre : chaque territoire a des intérêts légitimes, qu’il peut faire valoir, dans la recherche de l’intérêt général. Pour les Ardennes, ces intérêts sont notamment la sécurité des populations, qui ne doit pas être mise en danger par des projets démesurés et/ou mal étudiés, et la préservation du patrimoine écologique et paysager. Ces intérêts ne me paraissent pas incompatibles avec ceux d’autres départements alentours, et une réponse équilibrée doit donc être apportée.