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politique locale - Page 75

  • Sophie Perrin : Services publics et solidarité

    Voici le dernier volet des réponses de la candidates d'EE les Verts aux questions que nous avons posées.

    Sophie Perrin a souhaité lier ces deux thèmes dans une synthèse qui complète donc ses premières réponses déjà publiées dans ce blog . Vous pouvez voir  ces contributions avec les liens suivants : théme écologie. et thème ruralité

    Demain et vendredi nous terminerons ces publications, nous aurons alors fait le tour des quatre thèmes proposés aux trois candidates.

     

     

    Services Publics et Solidarités

    Pour nous, écologistes du territoire, des services publics forts seront les garants de véritables solidarités qu'elles soient intergénérationnelles, villes/campagnes, salariés/fonctionnaires, femmes/hommes, ou sédentaires/nomades,…

    C’est donc pour cela que nous ne pouvons dissocier les deux sujets que sont la solidarité et les services publics.

    La solidarité de l'Etat doit s'incarner dans la possibilité à tous d’accéder à des services publics de qualité et de proximité.

    La casse systématique des services publics, par la droite de M.Warsmann depuis plus de 10 ans, a sérieusement entamé le socle l’unité de la population ardennaise et française, et cette notion de vivre ensemble qui nous est chère.

     

    Pour remédier à cela, les écologistes à travers la candidature de Sophie PERRIN sont :

     

    - Pour une gestion plus saine et plus stricte de l’argent public, en stoppant le gaspillage des fonds publics au détriment des services de l'Etat.

    - Pour un guichet unique regroupant tous les services publics administratifs (CAF, Pôle Emploi, Sécurité Sociale,…) dans chaque canton avec la possibilité d’un service itinérant pour les communes les plus isolées.

    - Pour l'amélioration de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) du 21 juillet 2009 pour que les communes qui voient leurs populations décroître, ne subissent plus la baisse de la qualité de l’offre de soin de leur hôpital. Un équilibre des pouvoirs doit être introduit avec les associations d'usagers, les collectivités locales et les syndicats, l’Agence Régional de Santé (ARS) ne doit plus avoir tous les pouvoirs.

    - Pour l'établissement d'une carte des transports collectifs cohérente dans les arrondissements de Vouziers et Sedan, en adaptant les modes de transports proposés avec les activités et les besoins des usagers ardennais.

    - Pour le maintien des collèges ruraux pour donner la même chance à chaque jeune de pouvoir bénéficier d’une éducation de qualité à proximité.

    - Pour l’arrêt immédiat de la mise en concurrence des différents territoires entre eux, avec la construction d'un schéma de développement territorial adapté aux qualités et faiblesses constatées.

    - Pour une utilisation et un contrôle efficace des fonds de péréquations redistribués, des territoires les plus aisés vers les territoires les plus modestes.

    - Pour le droit de vote des étrangers hors Union Européenne et des gens du voyage résidant ou circulant en France depuis 10 ans. La sous-citoyenneté ne doit plus exister.

    - Pour l'arrêt des milles-feuilles administratifs pour les communes de moins de 1000 habitants. Et pour le vote à scrutin direct et proportionnel des représentants dans les communautés de communes ou d'agglomération.

    - Pour la couverture des zones dites « blanches » de l’Internet haut débit et de la téléphonie mobile sans surcoûts.

    - Pour un soutien actif aux associations de services à la personne et du secteur de l’économie sociale et solidaire. Les seniors, les jeunes, les handicapés ou les personnes dépendantes doivent pouvoir vivre décemment sur notre territoire.

     

     

    Cordialement,

    Sophie Perrin 2012

     

    http://sedan-vouziers.eelv.fr

  • Sophie Perrin : une écologiste parle d'écologie

    Dans le cadre des contributions que nous avons demandées aux 3 candidates de gauche dans la 3ème circonscription des Ardennes, voici la réponse de Sophie Perrin sur le thème de l'écologie.

     

    Comité EELV Sedan-Vouziers


    A Sedan, le 30 mai 2012


    Environnement et Écologie


    - Nos cours d’eau comme la Givonne, la Chiers, La Meuse ou l’Aisne sont fréquemment victimes de pollutions récurrentes sans que les pollueurs ne soient inquiétés, nous ferons appliquer le principe de pollueur payeur en renforçant le pouvoir des inspecteurs de l'ONEMA, de la DREAL et des organismes de protection de nos ressources naturelles.
    - Une vigilance accrue de notre part sera portée face au projet de prospection d’extraction de pétrole dans la vallée de la Bar (de Tannay à Vendresse en passant par Sauville ou Chémery sur Bar), site répertoriée en Natura 2000 et en Zone d’Intérêt Ecologique pour la Faune et la Flore (ZNIEFF).
    - Nous sommes favorable au projet de PNR Argonne en cours de constitution, et appelons ee les verts,sophie perrin,election législativesolennellement les maires des communes de l'Argonne Ardennaise à rejoindre ce grand et beau projet. La commune de Vouziers s'est déjà engagée dans cette voie, et d'autres petites communes vont suivre prochainement. L'apport d’un Parc Naturel Régional pour le tourisme, la protection de l'environnement et l'économie peut être conséquent. L'Argonne a besoin d'un tel repère pour garder son identité et ses valeurs.
    - Une loi sera proposée en faveur du respect de tous les êtres vivants : protection des animaux contre les barbaries et les sévices, lutte contre les OGM, interdiction de breveter le vivant, réduction de 70% des utilisations des produits phytosanitaires (engrais chimiques, pesticides, fongicides,…)
    - La préservation des biotopes locaux avec l'incitation à la replantation des haies entre les cultures agricoles, le maintien ou le redéveloppement des trames vertes et bleues et autres corridors écologiques.
    - Le projet du barrage de Savigny-sur-Aisne reste d'ailleurs un non sens écologique qui menace l’intégrité des biens et des personnes, c'est inadmissible. Nous serons toujours de ce combat jusqu'à ce qu'une solution soutenable soit trouvée après une étude complète et entière du bassin.
    - Une transition énergétique programmée et décentralisée doit être mise en place pour 2035 en sortant PROGRESSIVEMENT de la dépendance française du nucléaire et du pétrole, en se basant sur la démarche proposée par Négawatt - www.negawatt.org/la-demarche-negawatt-p33.html.
    - Des politiques conjuguées d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique des produits manufacturiers et des bâtiments seront mis en place dès l’année 2013, le développement des énergies renouvelables de manière décentralisée et locale doit pouvoir reprendre une ascension plus soutenue. Le mix énergétique ardennais, éolien, solaire, méthanisation, biomasse et hydraulique sera prédominant dans 20 ans et maintiendra réellement notre indépendance énergétique : maîtrise des coûts de production donc des coûts de consommation et lutte contre la précarité énergétique.
    ee les verts,sophie perrin,election législative- Création d’un schéma local Climat/Energie pour chaque communauté de commune en relais du plan climat/énergie régional. Une lutte accrue contre la hausse des gaz à effet de serre devra être menée, localement.
    - Développement d’une véritable politique de réduction des déchets à la source par un contrôle plus strict des productions et de l'apport réel des emballages. Le recyclage des déchets sera rationalisé afin de maîtriser l'impact de notre consommation sur l'environnement.
    - Nous privilégierons la médecine préventive, la santé alimentaire est une priorité. Les Ardennais les plus modestes doivent pouvoir accéder à des aliments de qualité au meilleur prix. Une partie des cancers, le diabète, et l'obésité apparaissent à cause de la piètre qualité de certains aliments. Nous remettrons la qualité alimentaire et nutritive par de la production locale dans les cantines scolaires et sur les étals.
    - Nous mettrons en oeuvre une étude des potentiels de transports collectifs là ou ils sont déficients pour permettre d'améliorer la situation actuelle.

    - Nous développerons une politique facilitant l'utilisation du vélo comme moyen des déplacements professionnels et privés, sur les courtes distances, car ce mode de déplacement reste extrêmement dangereux sur notre territoire. 



  • La suite des réponses de Nelly Fesseau : services publics et écologie

    Nous vous livrons la suite des réponses qui nous sont parvenues, sur les quatre thèmes qui nous semblent très importants pour l'avenir de notre secteur.

    Après la ruralité, voici le point de vue de Nelly Fesseau candidate du PS  sur les services publics et l'écologie.

     

     

         Les services publics

     

     Une conséquence du constat précédent est une faiblesse des services publics sur le territoire. Les collèges ruraux ont été et restent menacés, l'hôpital de Vouziers a perdu la majorité de ses services actifs (maternité, chirurgie, réanimation), le service de voyageurs par chemin de fer est inexistant, etc …

    De plus, les services au public sont de plus en plus proposés par des structures privées ( groupement hôpital-clinique Courlancy, maison de retraite par ORPEA, LEP public fermé il ne reste que les filières proposées par le lycée privé Jeanne d'Arc,...).

    Des batailles défensives restent à mener, mais doit-on à tout prix s'accrocher au principe d'égalité sur le territoire national quand les conditions objectives sont  si particulières ? N'est-il pas plus réaliste de définir les besoins indispensables localement et de se donner les moyens de les obtenir ou de les préserver ?

     

    Réponse :

     

    Nelly Fesseau  c.JPGJe suis très attachée à la présence structurante des services publics sur le territoire. On peut vouloir critiquer l’histoire administrative française, il n’en reste pas moins que sa grandeur consiste à fournir à l’ensemble des citoyens des services publics comparables sur les territoires, quelles que soient les caractéristiques de ceux-ci.

     

    A l’échelle de l’Argonne, cela signifie qu’il faut lutter contre la désertification et le sentiment d’un abandon par l’Etat. Vous citez un certain nombre de situations, mais ai-je besoin de citer d’autres exemples, comme la fermeture de tribunal d’instance de Vouziers en 2009 suite à la réforme de la carte judiciaire ?

     

    Je me battrai en ce qui me concerne pour le maintien de services publics sur le territoire. L’égalité est au frontispice de toutes les mairies, c’est une valeur cardinale de la République. Vous posez une question de fond : est-il réaliste de prétendre maintenir un niveau de service équivalent sur tout le territoire ? Des considérations financières ne s’y opposeraient-elles pas ? Il me semble que la réponse est affaire de choix politiques : oui, il est possible de maintenir des services publics performants, y compris en zone rurale, si l’on s’en donne les moyens.

     

    Je ne verse pas dans l’angélisme : les caractéristiques de la zone, notamment sa faible densité démographique, doivent amener à une adaptation des services publics, mais dans une optique de service rendu, pas de disparition !

     

    Par exemple, le canton de Vouziers doit développer des liens avec le GHSA, pour offrir des solutions de prise en charge des maladies liées à l’âge (dépendance, Alzheimer, etc.). Il ne s’agit donc pas simplement de batailles défensives, mais bien également de se montrer offensif pour faire coïncider la forme des services publics aux besoins du territoire.

     

    J’ajoute, en ce domaine, que chacun doit faire face à ses responsabilités et faire montre de cohérence : on ne peut manifester ici pour le maintien de services publics, et, à Paris, être solidaire d’un gouvernement qui, sous couvert de rationalisation, procède en fait à un démantèlement de la présence publique dans les territoires.

     

    Par ailleurs, je considère que la présence de services publics peut être un levier de développement du territoire. Personne ne viendra s’installer dans une zone désertifiée où même l’Etat n’investit plus. La présence d’hôpitaux, d’écoles, de services administratifs est indispensable pour attirer de nouvelles populations.

     

     

     

         L'écologie

     

    Les Ardennais et les Argonnais ont réussi à maintenir  en état un patrimoine naturel exceptionnel.

    C'est le cas pour les forêts et pour les vallées (Meuse et Argonne).

    Au nom de la solidarité (?) avec d'autres territoires, 2 réacteurs nucléaires ont été imposés à Chooz.

    Pour des prétextes de même nature, il est prévu de construire des retenues sur l'Aisne, une des dernières rivière « libre » en France.

    Les besoins plus ou moins artificiellement créés dans des régions urbaines font de nos zones naturelles des ressources bien commodes à exploiter et à défigurer.

    Pensez-vous que la richesse écologique dont nous disposons puisse continuer à être utiliser ainsi, ou bien que sa préservation est un objectif prioritaire au service des générations à venir ?

     

    Réponse :

     

    La richesse écologique est un des atouts très forts des Ardennes dans leur ensemble, depuis les boucles de la Vallée de la Meuse aux paysages ruraux de l’Argonne. Ce patrimoine écologique et paysager doit être mis en valeur, et peut contribuer à un réel dynamisme économique. Je pense notamment au tourisme, qui est un secteur d’activité trop peu développé dans les Ardennes.

     

    Je crois aussi au développement de la filière bois, qui peut être une manière de diversifier l’économieLa Source  mai 2012 002.jpg ardennaise, tout en conciliant ce développement économique avec une exigence écologique très forte. Je ne pense pas qu’écologie et économie soient contradictoires : au contraire, il est nécessaire de les faire aller de pair, cela peut être une chance pour nos territoires. Sans ambiguïté : il faut œuvrer à la préservation de ce patrimoine, pour les Ardennais de demain, mais aussi pour ceux d’aujourd’hui.

     

    Au travers de la question des retenues sur l’Aisne que vous évoquez, vous posez la question de la solidarité qui doit présider au développement économique et à l’urbanisation de certaines zones. C’est une question complexe : il n’est pas hors de propos d’œuvrer à la densification des zones urbaines existantes pour éviter tout étalement urbain, qui serait préjudiciable à des territoires aujourd’hui préservés. D’un autre côté, il ne faut pas que cette densification s’opère au détriment des territoires moins densément peuplés, comme c’est le risque avec le projet de retenues sur l’Aisne.

     

    Je crois donc que la solidarité doit se trouver dans l’équilibre : chaque territoire a des intérêts légitimes, qu’il peut faire valoir, dans la recherche de l’intérêt général. Pour les Ardennes, ces intérêts sont notamment la sécurité des populations, qui ne doit pas être mise en danger par des projets démesurés et/ou mal étudiés, et la préservation du patrimoine écologique et paysager. Ces intérêts ne me paraissent pas incompatibles avec ceux d’autres départements alentours, et une réponse équilibrée doit donc être apportée.

  • Sophie Perrin à Vouziers et dans le Vouzinois

    La candidate d'Europe Écologie Les Verts continue à faire campagne en privilégiant les rencontres directes.

    Sophie Perrin Vouziers 06.2012 008.jpgElle était ce matin sur le marché de Vouziers, où elle a pu avoir des échanges avec les personnes venues se ravitailler auprès des commerçants ambulants.

    Le porte à porte est poursuivi par les militants de son parti, à Vouziers ces derniers jours et à Longwe cet après-midi.

    Leur venue passe rarement inaperçue, grâce à leur caravane repeinte pour l'occasion aux couleurs de leur campagne.

    Leur objectif est de montrer qu'il existe une autre force que le PS dans la majorité présidentielle. Et surtout ils veulent mettre en avant leur vision d'une société à reconstruire sur d'autres valeurs que le profit, en s'appuyant en particulier sur une croissance "verte".

    C'est la dernière semaine de campagne qui démarre pour tous les candidat(e)s, l'heure de vérité étant le scrutin de dimanche prochain. La mise en ballottage ou pas du sortant, et le rapport de force au sein de la gauche sont deux enjeux importants de cette élection dans la 3ème circonscription des Ardennes

    sophie perrin,election législative

  • Claudette Moraine, du Front de Gauche, répond à nos questions

    Voici la suite des réponses à nos questions aux candidates de Gauche pour les élections législatives de juin. Claudette Moraine pour le Front de Gauche aborde 3 thèmes dans cette réponse

    Voici les trois premiers thèmes tels que nous les avions introduits.

     

    1. La ruralité et la démographie

     

    Il existe un constat partagé du déclin du monde rural, perceptible en particulier dans l'Argonne où l'élevage reste dominant et où la notion de «rurbanité» ne correspond pas à la réalité du terrain.

    Des mesures diverses peuvent être prises pour contenir ce phénomène, mais il faut admettre qu'elles n'auront qu'un effet limité et pas immédiat.

    La Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise a une densité de population de 15 h/km², qui tombe à 7 h/km² pour le canton de Buzancy ( le chiffre est de 112 pour la France ).

    Il faut en plus intégrer un vieillissement des habitants qui laisse peu de possibilités d'inverser la tendance.

    Comment percevez-vous l'évolution de L'Argonne à moyen terme ? Sur quelles mesures structurantes pourrait-on s'appuyer ?

     

    1. Les services publics

     

    Une conséquence du constat précédent est une faiblesse des services publics sur le territoire. Les collèges ruraux ont été et restent menacés, l'hôpital de Vouziers a perdu la majorité de ses services actifs (maternité, chirurgie, réanimation), le service de voyageurs par chemin de fer est inexistant, etc …

    De plus, les services au public sont de plus en plus proposés par des structures privées ( groupement hôpital-clinique Courlancy, maison de retraite par ORPEA, LEP public fermé il ne reste que les filières proposées par le lycée privé Jeanne d'Arc,...).

    Des batailles défensives restent à mener, mais doit-on à tout prix s'accrocher au principe d'égalité sur le territoire national quand les conditions objectives sont si particulières ? N'est-il pas plus réaliste de définir les besoins indispensables localement et de se donner les moyens de les obtenir ou de les préserver ?

     

    1. L'écologie

     

    Les Ardennais et les Argonnais ont réussi à maintenir en état un patrimoine naturel exceptionnel.

    C'est le cas pour les forêts et pour les vallées (Meuse et Argonne).

    Au nom de la solidarité (?) avec d'autres territoires, 2 réacteurs nucléaires ont été imposés à Chooz.

    Pour des prétextes de même nature, il est prévu de construire des retenues sur l'Aisne, une des dernières rivière « libre » en France.

    Les besoins plus ou moins artificiellement créés dans des régions urbaines font de nos zones naturelles des ressources bien commodes à exploiter et à défigurer.

    Pensez-vous que la richesse écologique dont nous disposons puisse continuer à être utiliser ainsi, ou bien que sa préservation est un objectif prioritaire au service des générations à venir ?

     

    La réponse de Claudette Moraine:

     

     

     

    Il est difficile pour les militants du front de gauche de séparer les trois premières questions : notre programme repose en effet sur un socle indissociable qui relie le développement économique et les questions écologiques et environnementales basé sur une redéfinition des besoins des territoires au plus près des citoyens et en rétablissant une participation de ceux-ci aux décisions.


    C'est l'idée de révolution citoyenne fondée sur l' »Humain d'abord », thèmes que nous avons déclinés tout au long de ces 6 mois de campagne.


    Traiter non tant les symptômes que le fond du problème !


    ClaudetteMoraine.JPGEn préalable, le programme du Front de gauche prévoit des réformes en profondeur :
     -il prévoit d'abroger a loi du 16 décembre 2010 dite de « réforme des collectivités territoriales » et de mettre en place un principe général de responsabilité selon lequel l’Etat est le garant de l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire. Il nous parait donc essentiel d’établir l’égalité d’attribution de la DGF (dotation globale de fonctionnement ) par habitant. Car la véritable décentralisation, c'est bien de donner les moyens, démocratiques autant que financiers, aux collectivités de mener les politiques pour lesquelles les élus ont été choisis par les électeurs.
    Nous considérons donc que tout frein à l'action publique locale, constitue un déni de démocratie.


     -L’autonomie financière des collectivités territoriales est indispensable et doit être garantie si l’on souhaite que les collectivités soient audacieuses et trouvent des solutions innovantes aux problèmes rencontrés par les habitants. C'est la condition impérative pour une réelle démocratie locale, c'est le moyen de faire vivre le principe constitutionnel de libre administration des collectivités.


     -Cela nécessite, en premier lieu, l'application stricte de la loi qui prévoit la compensation des dépenses générées par les transferts de compétences à l'euro près.


     -La deuxième condition demeure la mise en place d'un système de péréquation renforcé qui permette de prendre en compte les inégalités territoriales aggravées par la crise.


     -Ce cadre général étant redéfini, il est nécessaire de s'appuyer sur les ressources locales, tout en s'appuyant sur la planification écologique indispensable. Car je suis convaincue que la reconversion écologique de l’économie est un formidable générateur d’emplois, et peut ramener des populations si on l'accompagne d'un rétablissement des services publics indispensables au plus près de chacun facilitant la vie quotidienne de chacun (école, poste, pôles de santé...)
    - L'Argonne est une région boisée, qui possède encore un certain nombre d'exploitations forestières
    - L'Argonne est une terre de tradition agricole de petites exploitations d'élevage et de culture
    - L'Argonne possède des atouts indiscutables : faune, flore, paysages...


     - Créons des emplois dans l’agriculture et la filière bois, en garantissant une rémunération du travail paysan et des salariés de l’agro-alimentaire et de l'exploitation forestière.
     -Il faut réfléchir à des exonérations en faveur des petites entreprises, favoriser les entreprises coopératives.


     -D'autre part, la mise en place d’un pôle public bancaire garantirait l’accès à un financement à taux réduit et à un escompte à taux zéro.


     -Produisons une alimentation saine et accessible à tous..
    En assurant la transition écologique de l’agriculture, en diversifiant les activités, en valorisant les savoir-faire et les écosystèmes, la culture biologique, en réduisant les gaspillages, les circuits longs et coûteux, en développant la recherche agronomique, en donnant à tous les moyens financiers de choisir une nourriture saine. L'Argonne pourrait retrouver une vitalité économique et devenir un des fournisseurs privilégiés pour ses habitants mais aussi la Métropole Régionale toute proche
     -Assurons l'aménagement équilibré du territoire, en développant ou reconquérant les services publics et les politiques publiques sur ce territoire. La fonction publique doit être au service de l’interet général et se deǵager de tout inteŕêt partisan. Elle doit être garante du respect de la mise en oeuvre des droits fondamentaux du citoyen, au travers du fonctionnement du service public: éducation, santé, justice, culture, sécurite,́ éńergie, communication, transports. Elle doit répondre aux nouveaux besoins qui s’expriment (petite enfance, dépendance…). Ceux-ci doivent ëtre placés hors du champ de la concurrence et conduire à la création de nouveaux services public


     - Développons l'aspect touristique,
    en favorisant par exemple un débat citoyen autour d'un grand parc naturel de l'Argonne
     - Remettons les citoyens au centre des décisions,
    en développant la démocratie participative : halte aux projets imposés qui défigurent les paysages, qui ne sont pas indispensables aux territoires ou qui menacent l'équilibre naturel.
    Redéfinissons nous-mêmes les choix les plus adaptés pour notre environnement, notre santé, les générations futures. C'est le cas notamment en ce qui concerne l'énergie.
    Certains nous dirons : votre programme est ambitieux, mais où trouvez-vous l'argent ? Vous ne ferez
    qu'alourdir « la dette » déjà trop élevée ?
    A cela Jean-Luc Mélenchon a expliqué tout au long de la campagne que les 130 milliards d’euros de mesures sociales qu’il envisage seraient financés par les mesures suivantes :
    - Taxation des revenus du capital comme ceux du travail, 50 milliards.
    - Taxation des revenus financiers des entreprises, 20 milliards.
    - Instauration de 14 nouvelles tranches progressives à l’impôt sur le revenu, 20 milliards.
    - Renforcement de l’ISF et des droits de succession, 10 milliards.
    - Suppression des niches fiscales et sociales inutiles, entre 10 et 20 milliards.
    - Taxation différentielle des fraudes fiscales, 30 milliards.


    En conclusion :


    L'Etat retrouvera sa dignité et sa dynamique en impulsant une démarche de planification concrète, structurée par un indicateur de développement humain, négociée avec les collectivités territoriales et les citoyens. Il faut un plan d'urgence, un traitement de choc, pour faire repartir la machine : tous les efforts des collectivités locales, on le voit bien, aujourd'hui ne suffisent pas.
    La ruralité est aujourd'hui défigurée par le productivisme subventionné, la politique terroriste des jachères, le mitage rurbain, la casse des services publics. Il faut réinventer une vaste économie vivrière à l'échelle des pays, organiser ainsi des circuits courts et diversifiés, casser les monopoles des grands propriétaires et réorienter les politiques de subventions : pour encourager la création vertueuse d'une nouvelle économie rurale, apte à faire prospérer le sol et à modeler respectueusement les paysages. Et bien sûr, drainer des emplois de production, ressusciter les lignes ferroviaires d'intérêt local et les services publics locaux, ici aussi il s'agit du primat de l'équilibre des fonctions. Quand le bon sens ressemble à l'utopie, le retour du progrès est au rendez-vous !

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  • Les réponses de Nelly Fesseau sur la ruralité

    Les réponses des candidates de gauche continuent à nous parvenir.

    Après Sophie Perrin pour EE Les Verts, voici la position de Nelly Fesseau candidate du PS sur la question de la ruralité. Demain c'est Claudette Moraine du Front de Gauche qui aura la parole dans nos colonnes.

     

     

          La ruralité et la démographie

     

    Il existe un constat partagé du déclin du monde rural,  perceptible en particulier dans l'Argonne où l'élevage reste dominant et où la notion de «rurbanité» ne correspond pas à la réalité du terrain.

    Des mesures diverses peuvent être prises pour contenir ce phénomène, mais il faut admettre qu'elles n'auront qu'un effet limité et pas immédiat.

    La Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise a une densité de population de 15 h/km², qui  tombe à 7 h/km² pour le canton de Buzancy ( le chiffre est de 112 pour la France ).

    Il faut en plus intégrer un vieillissement des habitants qui laisse peu de possibilités d'inverser la tendance.

    Comment percevez-vous l'évolution de L'Argonne à moyen terme ? Sur quelles mesures structurantes pourrait-on s'appuyer ?

     

    Réponse :

    Je ne suis pas d’un naturel fataliste, et je crois donc au volontarisme politique. En ce domaine, je fais mienne la belle citation d’Hölderlin : « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve » : je crois qu’elle s’applique parfaitement à des territoires comme l’Argonne ardennaise.

     

    Quel constat peut-on faire ? Ces territoires sont indéniablement en difficulté. Ils font face à un exode démographique réel, leur attractivité décroît, les activités économiques existantes sont en difficulté. Par ailleurs, sous l’effet des orientations décidées par la précédente majorité, les services publics se sont progressivement retirés : ces territoires se sentent délaissés par l’action publique. Faut-il s’y résigner ? Est-ce une fatalité contre laquelle on ne pourrait agir ? Je me refuse à le croire.

     

    Dès lors, que faire ? Il faut d’abord éviter tout cercle vicieux : rompons la spirale négative. Il faut pour cela construire sur les atouts de ces territoires, car il y en a, de nombreux ! Le tourisme peut et doit être développé, ce qui suppose de porter fortement l’image de la région, trop méconnue. L’Argonneelection législative,nelly fesseau,vouziers recèle des trésors paysagers que les Français gagneraient à connaître.

     

    L’agriculture est également un axe structurant : il faut réussir à la dynamiser, et les engagements écologiques très forts de la nouvelle majorité trouveront dans l’Argonne un terrain d’épanouissement. Je pense par exemple au développement d’énergies alternatives au travers de la filière bois.

     

    Par ailleurs, je crois très fortement au développement d’une mobilité plus forte, grâce notamment à des réseaux de transport en commun qui désenclaveront l’Argonne.

     

    Enfin, il faut répondre aux besoins de la population : vous signalez le vieillissement de la population, qui est un fait. Mais il faut y répondre en développant des solutions, y compris innovantes, pour prendre en charge la dépendance : c’est un engagement national, mais il faudra l’adapter au niveau local, car la faible densité démographique appelle des réponses appropriées. Je suis persuadée que le développement de ces services à la population sera un facteur important de dynamisme économique.

  • Ruralité : la position des candidats d'Europe-Ecologie Les Verts

    Nous avons questionné les 3 candidates de gauche sur 4 thèmes touchant particulièrement notre secteur.

    Voici la première réponse que nous avons reçue. Elle concerne le thème de la ruralité et provient de Sophie Perrin et Pierre Potron, candidats EE Les Verts dans la troisième circonscription des Ardennes.

     

     

    La ruralité :

    L’aménagement du territoire mérite un débat plus concerté que celui d’opposer, simplement, les villes aux campagnes. En effet, depuis 30 ans, les campagnes sont prises, par les urbains, pour des espaces ludiques, reposants et naturels, d’où l’expression  « se mettre au vert ». Mais résumer nos villages ruraux à la simple action agricole, même si elle est primordiale, est une grossière erreur des politiques d’aujourd’hui. Les communes rurales sont actuellement « la soupape » des villes, on y accumule les polluants émis par les activités des zones urbaines.

    Le monde rural ce sont des ouvriers, des fonctionnaires, des retraités, des jeunes, des chômeurs, des 819382069Untitled-4.jpgsalariés, des agriculteurs, des professions libérales,… nous y trouverons toute les catégories sociales et professionnelles et c’est parce que nous ne prenons pas en compte les habitants ruraux, que nous laissons, alors, un grand nombre d’ardennais(es) oublié(e)s par les politiques publiques.

    C’est surtout la population rurale qui en paie le prix fort. En effet l’isolement et les charges, toujours trop lourdes par l’augmentation des tarifs du carburant, du fioul ou de l’électricité, sont les causes aggravantes du mal être ardennais.

    Contre ces maux, des solutions pragmatiques et simples existent :

     -Maintien des services publics en milieu rural, accessibles à tous(tes) en commençant par préserver nos écoles dans les communes et nos collèges dans les bourgs. Création de guichets uniques où un agent administratif traitera localement des dossiers (CAF, CPAM, Pôle Emploi,…). Pour les plus isolés, ce guichet pourra être itinérant.

     -Redynamiser les commerces ruraux de proximité qui créent 2 fois plus d’emplois que les grands centres commerciaux.

     -Généraliser les maisons médicales multi activités au niveau des cantons avec des médecins, des infirmières, des kinésithérapeutes ou des pharmaciens.

     -Casser l’isolement par l’incitation au développement associatif des villages, et notamment au profit de180254897Untitled-6.jpg nos jeunes et de nos séniors.

     -Réintroduire nos entreprises au sein des villages et stopper l’expansion effrénée et anarchique des nouvelles zones artisanales, commerciales et industrielles, alors que celles existantes ne trouvent pas encore de preneurs.

     -Les services proposés à la population rurale devront se faire dans un souci d’efficacité sans abaisser les services rendus. En ce sens, les ordures ménagères seront ramassées au porte à porte et l’engagement d’une politique de réduction des déchets à la source est primordial.

     -Encouragement au travail des services de proximité (petite enfance, ADMR, …) ou du télétravail à domicile.

     -Généralisation des circuits courts au niveau agricole. Approvisionnement des cantines scolaires avec des produits locaux (maraîchage, élevage, production de lait,…)

     

     

    Cordialement,

     

    Pierre Potron

    Porte-parole de campagne - Sophie Perrin 2012

     

    http://sedan-vouziers.eelv.fr