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Monde agricole - Page 11

  • Malgré les mobilisations, la hausse des aides consentie à l’agriculture biologique est insuffisante

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 17.05.2023

    Le Ministre de l’agriculture vient d’annoncer une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros d’aides directes pour soutenir l’agriculture biologique. C’est mieux que dix, mais ce n'est toujours pas suffisant au regard des besoins et pour que les producteur·trices passent le cap de cette crise conjoncturelle. Pour les citoyen∙nes et l’environnement, le travail des producteur·trices en agriculture biologique méritent d’être soutenu sur le long terme par un ensemble de politiques publiques fortes.

    Ce plan s'ajoute à la première enveloppe de 10 millions d'euros, déjà largement insuffisante, qui avait été décidée lors du salon de l'agriculture. Il ne faut pas réitérer les mêmes erreurs dans son déploiement. Cette fois-ci, aucune ferme bio en difficultés ne doit être oubliée. Ce plan ne doit exclure ni les jeunes agriculteurs bénéficiant de l'aide à la conversion en agriculture biologique, ni les productrices et producteurs en circuits court. Par ailleurs, une vigilance devra être apportée sur les critères et la cohérence des documents demandés pour bénéficier de l'aide.

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  • Le Conseil d’Etat enterre définitivement les néonicotinoïdes

    Communiqué de la LPO le 04.05.2023

    La plus haute juridiction administrative française vient d'annuler a posteriori les dérogations qui avaient autorisé en 2021 et 2022 l'usage de ces pesticides dangereux pour la biodiversité dans les cultures de betteraves.

    Après la justice européenne, c’est au tour du Conseil d’État de confirmer, dans une décision rendue le 3 mai 2023, que l’usage dérogatoire de substances néonicotinoïdes accordé aux betteraviers en 2021 et 2022 était bien illégal !

    Strictement identique à ceux de 2021 et 2022, un projet d’arrêté avait été présenté le 3 janvier 2023 afin de renouveler, pour une durée de 120 jours à compter de sa signature, la dérogation permettant l’emploi de semences de betteraves sucrières enrobées de la substance insecticide imidaclopride ou thiamethoxam, qui élimine les pucerons vecteurs de la jaunisse.

    Ce renouvellement correspondait à l’application de la loi du 14 décembre 2020 « relative aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières », à laquelle la LPO s’était alors opposée (avant d'être débouté par le Conseil d’État !) et dont les dispositions permettaient aux betteraviers de déroger temporairement jusqu’au 1er juillet 2023 à l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes en vigueur depuis le 1er septembre 2018 suite à la loi biodiversité du 8 août 2016.

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  • 8200 personnes manifestent contre l'A69 Castres-Toulouse

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 24.04.2023

    A l'appel du collectif La Voie est libre, d'Extinction Rébellion, de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre, plus de 8200 personnes ont manifesté ce samedi contre le projet d'autoroute A69 Castres Toulouse.

    Ce projet anachronique menace en effet 400 hectares de terres agricoles, de bois et zones humides : une destruction dénoncée unanimement par les instances indépendantes (Ae, CGI, CNPN...), par 160 agriculteurs du territoire et par 90% des 6 266 avis exprimés lors de l'enquête publique environnementale.

    Après une marche de 12km sur le tracé prévu pour l'autoroute, constatant la richesse et la beauté de ces terres à préserver, le cortège a investi la route nationale... puis les manifestant·e·s ont fait une longe chaîne humaine pour ériger un mur de parpaings de 5m*2 bloquant les deux voies de la circulation.

    Car en effet si l'autoroute se faisait, la déviation serait privatisée et deviendrait inaccessible sans payer 17 euros aller-retour : un véritable racket et blocage organisé par le concessionnaire NGE Atosca. Avec l'A69, nous allons droit dans le mur, comme les 20 bolides artisanaux construits pour l'occasion qui ont fait une course vers ce mur symboliquement à l'issue de la journée.

    Comme toutes les manifestations co-organisées par les Soulèvements de la terre, ce sont celles et ceux qui luttent qui décident de porter tel ou tel type d'action. Il n'y a pas des manifestations pacifiques d'un côté et des manifestations violentes de l'autre comme Gérald Darmanin voudrait le laisser penser : il y a des gestes de résistance créative, plus ou moins fortement réprimés par l'État.

    La réussite de cette mobilisation historique dans la région prouve à nouveau l'ampleur et la popularité de la lutte contre l'A69 qui rassemble paysan·ne·s, habitant·e·s, militant·e·s du climat, naturalistes, élu·e·s, toutes et tous uni·e·s pour sauver ces terres menacées.

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  • La Confédération paysanne et le CETIM saisissent l'ONU au sujet des méga-bassines

    En cette journée mondiale des luttes paysannes, la Confédération paysanne et le CETIM annoncent avoir déposé auprès de l'ONU* une saisine au sujet des méga-bassines. Cette saisine vise à dénoncer les violations des droits humains, la répression policière sanglante et la criminalisation des personnes et organisations s’opposant à ces projets d’accaparement de l’eau.

     

    Les projets de méga-bassines bénéficient à une minorité d'agriculteur·trices liée au secteur de l'agrobusiness, aux dépens du droit d'accès à l'eau de l'ensemble des paysans et paysannes dans les territoires. Elles renforcent le problème de la sécheresse et de la raréfaction de l'accès à l'eau dans les territoires alors même qu'il est urgent de changer les pratiques agricoles pour limiter les besoins en eau. Les méga-bassines participent d'un modèle qui détruit les terres agricoles et le cycle naturel de l'eau. Enfin, lutter contre les méga-bassines et pour un système agricole durable se fait aujourd'hui, en France, au risque de son intégrité physique. Lors de la dernière mobilisation les 24, 25 et 26 mars à Sainte-Soline 200 personnes ont été blessées. Une personne est toujours dans le coma.

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  • Arnaud Rousseau à la tête de la FNSEA : l’agrobusiness plus que jamais en marche


    La FNSEA a élu aujourd’hui son nouveau président, Arnaud Rousseau, pour succéder à Christiane Lambert. Cette élection – ou la nomination de cet unique candidat – en dit long sur la vision de l’agriculture du syndicat agricole, et de ses futures propositions quant à l’avenir de notre système agricole.

    Greenpeace France ne se fait pas d’illusions sur le mandat d’Arnaud Rousseau : en tant que Président d’un géant de l’agroalimentaire, Avril-Sofiprotéol, il promet de faire la part belle à l’agriculture industrielle. Alors que le monde agricole est confronté à de multiples crises sociales, économiques, sanitaires et environnementales depuis de nombreuses décennies, ce nouveau président coche toutes les cases pour poursuivre sur une vision conservatrice de l’agriculture, où productivisme et agro-business dominent.

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  • Pesticides : les revirements du gouvernement sont irresponsables

    Communiqué de la confédération paysanne le 07.04.2023

    En présentant le plan Eau la semaine dernière, Emmanuel Macron a déclaré que la bataille pour la qualité de l’eau « était gagnée ». Au même moment, son ministre de l’agriculture annonçait au Congrès de la FNSEA* exiger de l’Anses, au mépris de l’indépendance de son expertise, le réexamen de l’interdiction du S-métolachlore. Et hier, un rapport publié par l’Anses montre qu'environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation actuelle du fait de la présence généralisée de métabolites de pesticides.

    La remise en cause de l'arrêt du S-métolachlore est symptomatique de l'irresponsabilité du gouvernement sur les pesticides. Il trompe les agriculteur·trices, les citoyen·nes, et met un peu plus en danger leur santé et les milieux aquatiques.

    En effet, cet herbicide, très utilisé dans les cultures de maïs, sorgho, tournesol ou soja, est présent dans une dizaine de produits commerciaux. Lors des contrôles de la qualité des eaux, superficielles comme profondes, des métabolites du S-métolachlore sont fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité. Selon l'Anses, les pollutions liées au S-métolachlore ont touché environ 1,6 million de Français·ses en 2020. De plus, l'Anses et l'INRAE ont montré que cette matière active présente des mentions de danger « préoccupantes » pour les utilisateurs·trices (susceptible d'être cancérigène) et une forte toxicité pour les organismes aquatiques [1].

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  • Des propositions pour le prochain Plan Loup du gouvernement

    Sept associations de protection de la nature font des propositions communes pour le nouveau Plan national d’action loup et activités d’élevage (PNA 2024-2029) qui sera bientôt décidé par l’Etat.

    Depuis le retour des loups en France, les éleveurs et les bergers des filières ovines et caprines ont adapté progressivement leurs pratiques afin de protéger leurs troupeaux et permettre la coexistence entre l’élevage et la présence d’un grand prédateur. Environ 30 M€ d’aides publiques nationales et européennes ont été affectées chaque année au plan national loup et activités d’élevage (PNA). Elles ont permis la mise en place de mesures de protection des troupeaux ainsi qu’une indemnisation des dommages.

    Incontestablement, sur le terrain, la présence des grands prédateurs représente une contrainte forte pour tous les professionnels de l’élevage. Même si le nombre d’attaques rapporté aux nombre d’animaux de rente présents est modéré au regard des pertes dues aux accidents et aux maladies, les attaques de troupeaux par des loups engendrent du stress et un travail supplémentaire.

    Dans les Alpes, où les loups sont présents depuis 1992, les dommages sont en baisse depuis le début de l’actuel PNA (-22%), alors que les effectifs de loups ont doublé (+110%). Dans le même temps, le nombre de moutons est resté stable (environ 1 million depuis 10 ans). Ces résultats sont le fruit des efforts constants d’une majorité d’éleveurs et de bergers qu’il est impératif de reconnaître et de faire connaître. Les contraintes générées par la présence des grands prédateurs et le nombre encore trop important de dommages doivent inciter à améliorer les mesures existantes, notamment en remettant des moyens humains au centre de l'accompagnement.

    Le prochain PNA doit clairement viser à assurer le bon état de conservation de la population de loups - encore fragile avec moins d’un millier d’individus - dans une aire de répartition plus vaste comprenant tous les écosystèmes favorables dans lesquels les meutes exerceront pleinement leur rôle de prédateur des ongulés sauvages.

    Pour y parvenir, 7 associations (FNE, FERUS, Animal Cross, LPO, WWF, ASPAS et Humanité & Biodiversité) proposent sept objectifs majeurs déclinés en 41 propositions :

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